Impact de la decharge de mbeubeuss sur la qualite microbiologique etchimique des poulets de chair

 Impact de la decharge de mbeubeuss sur la qualite
microbiologique etchimique des poulets de chair

AVICULTURE AU SENEGAL

ASPECTS GENERAUX DE LA PRODUCTIVITE NATIONALE DE VOLAILLES

Pour lutter contre la pauvreté et permettre aux populations d’acquérir des protéines animales qui deviennent de plus en plus rares, les Etats africains et les bailleurs de fonds ont mis sur pied des nouvelles stratégies, afin de pallier ces carences. Ainsi ces pays et particulièrement le Sénégal se sont lancés dans des productions à cycle court dont la volaille fait partie, qui permet aux populations de compléter leurs carences au moindre coût, en quantités suffisantes et aussi d’améliorer leurs conditions de vie grâce à la commercialisation des volailles qu’elles produisent. Au Sénégal, il existe une multitude de techniques de production mais qui sont regroupées en deux : l’aviculture de type traditionnel et de type moderne. 1.1.1. ELEVAGE DE TYPE TRADITIONNEL L’aviculture traditionnelle reste une activité secondaire pour les paysans et demeure encore mal connue, tant du point de vue de la structure du cheptel, des techniques, et de la productivité (25). Elle est basée sur l’exploitation des races locales rustiques et quelques races importées capables de s’adapter aux conditions difficiles de nos pays. Selon MATOUTY (36), le secteur avicole est constitué des élevages qui ont en leur sein des volailles de tous âges. D’après GUEYE (20) les poulets sont laissés en divagation. Ainsi, la reproduction se fait de façon naturelle. De plus, la poule locale montre une productivité moins importante probablement due à l’alimentation insuffisante et la consanguinité très élevée. Figure 1: Elevage en plein air Source : GUEYE, (20) L’élevage traditionnel se caractérise par une technicité et une productivité sommaires, par l’absence de prophylaxie et d’hygiène mais aussi la non maîtrise du matériel génétique. Les investissements effectués sur les plans alimentaires, hygiéniques et techniques par les éleveurs restent très limités. L’autoconsommation est de mise, de même que la vente de quelques produits pour résoudre un certain nombre de problèmes familiaux. Ainsi les éleveurs n’ont pas un véritable programme de production et de vente sur le marché. Mais sur le plan alimentaire, ces volailles présentent une grande valeur énergétique du point de vue de la quantité et de la qualité des protéines animales en milieu rural et actuellement en milieu urbain à cause des conditions de vie devenues très difficiles (59). 

AVICULTURE DE TYPE MODERNE

Le secteur moderne est celui qui essaie de mettre en œuvre les conditions adéquates en vue de l’amélioration de la productivité. Selon DAYON et Coll. (12) la modernisation des techniques et d’alimentation permet de distinguer dans ce secteur: l’élevage semi- industriel ou amélioré et l’élevage industriel. 

L’ELEVAGE INDUSTRIEL

L’élevage industriel est défini par LISSOT cité par DIOP (14) comme étant un établissement qui possède des effectifs importants, qui utilisent des poussins d’un jour provenant des multiplicateurs de souches sélectionnées, qui nourrissent les volailles avec des aliments complets ou des aliments supplémentés produits par une industrie spécialisée. Ainsi ces élevages (20), pour améliorer leur production, utilisent de plus en plus des techniques perfectionnées et aussi un logement de confort pour les volailles, l’équipement et les accessoires tels que les abreuvoirs automatiques, les chaînes d’alimentation, l’évacuation des déjections, le changement de litière et les opérations de conditionnement (abattage, conditionnement et réfrigération…). Dans ce type d’élevage, la prophylaxie sanitaire et médicale sont de mise et aussi la maîtrise du matériel génétique qui est constitué de poussins d’un jour ou d’œufs à couver. 

L’ELEVAGE SEMI-INDUSTRIEL

Ce type d’élevage utilise des poussins d’un jour importés ou produits au Sénégal par les couvoirs de la SEDIMA, de la CAMAF, du CAM entre autres, à partir des œufs à couver importés. Ces élevages se caractérisent par des effectifs élevés et le matériel est très variable dans ces différentes fermes (36) • Les effectifs varient entre 100 à 2000 sujets pour les petits producteurs ; • Chez les grands producteurs ils varient entre 2000 à 10 000 sujets. Ces élevages ont l’appui de plusieurs acteurs (32) : • L’encadrement technique et sanitaire sont assurés par des vétérinaires et des techniciens d’élevage ; • La SEDIMA, EMAP, CAM, SENAV, CAMAF qui sont des fournisseurs de provendes ; • Les structures publiques : Laboratoire National d’Elevage et de Recherches Vétérinaires (L.N.E.R.V.), l’Ecole Inter- Etats des Sciences et Médecine Vétérinaires de Dakar (E.I.S.M.V.), le Centre National d’Aviculture (C.N.A.) et le collectif des techniciens avicoles (C.O.T.A.V.I.) apportent leurs expertises dans le domaine de la recherche Les productions de ces élevages sont essentiellement orientées vers les marchés de la capitale sénégalaise. Ainsi le prix de ces poulets de chair varie actuellement entre 1650 et 1950 FCFA / kg. (49). 

LES SOUCHES ET LES RACES UTILISEES 

LES RACES UTILISEES

LES RACES LOCALES Comme l’indique le tableau I, ces races sont originaires d’Asie où nous retrouvons la majeure partie des espèces sauvages du genre Gallus, qui ont donné naissance aux poules domestiques. Tableau I : Parents présumés de la race locale au Sénégal Espèces Dénomination courante Origine Gallus bankiva Poule sauvage rouge Inde orientale Birmanie Sumatra, Sian Gallus lafayette Poule sauvage de ceylan Ceylan (actuel sri lanka) Gallus sonneratii Coq de sonnerat ou Poule sauvage grise Sud et Ouest de l’Inde Gallus varius Coq tacheté ou Poule sauvage de Java Java (Ile d’indonésie) Source : DIOP, (14) Cette race locale s’avère très rustique et s’adapte facilement aux conditions climatiques du milieu, ceci grâce à son plumage rouge, gris, noir, blanc et jaune. Ces volailles présentent un certain nombre de caractéristiques : le poids du coq oscille entre 1 kg et 1,5 kg et la poule peut pondre entre 50 à 60 œufs. 

LES RACES INTRODUITES AU SENEGAL

Ces races sont de plus en plus rencontrées au Sénégal et sont utilisées pour les élevages semi- industriels. Selon MAMADOU (35) les races New Hampshire et Bleue de Hollande sont les plus rustiques et les plus utilisées. Tableau II : Les races importées les plus rencontrées au Sénégal Races Caractères zootechniques Appréciation Finalité Rhodes Island Red Plumage rouge, crête simple, pattes jaunes, femelle : 2,5 à 3kg ; mâle : 3 à .8 kg Bonne Chair Sussex herminée Plumage blanc, camail et queue noirs, crête simple et pattes roses moyenne Chair Œufs New hampshire Plumage rouge vif chez le mâle et plus foncé chez la femelle Très bonne Chair Oeufs Wyandotte blanche Plumage blanc ; bec, peau et pattes jaunes Bonne Chair Oeufs Bleue de Hollande Très rustique Très bonne Chair Oeufs Leghorn blanche Petite taille, ne couve pas Très bonne Oeufs Source : LE GRAND, (31) 

LES SOUCHES Selon MATOUTY

elles résultent de l’apparition des progrès génétiques en aviculture à partir du croisement des lignées pures. Ces souches sont également exploitées en élevage moderne au Sénégal, soit pour la chair, soit pour les œufs. • Souches chairs : Jupiter, Hubbard, Atlas, Arboracres, Derco109 Hybro, Shaver ; • Souches pondeuses : à œufs roux, rose ; à œufs blancs : Shaver, Leghorn,

LES DIFFICULTES RENCONTREES PAR LA FILIERE AVICOLE LOCALE

L’aviculture au Sénégal, vus ces potentialités, peut prétendre couvrir les besoins des populations en protéines animales notamment en viande (48). Pour cela, il suffit de maîtriser un certain nombre de facteurs.

LES FACTEURS ZOOTECHNIQUES

• Le rationnement : à cause du coût de l’aliment qui augmente au niveau des provendiers ; • Le stress permanent des volailles du secteur traditionnel ; • Les conditions climatiques parfois rudes pour les races importées ; • La non maîtrise du matériel génétique. Ainsi, tous ces facteurs entraînent l’apparition des pathologies au niveau des élevages. 

LES FACTEURS PATHOLOGIQUES

Les pathologies les plus fréquentes, d’après les enquêtes de la division santé et production animales (DSPA) de la direction de l’élevage sont virales, bactériennes, mycosiques et parasitaires. 

LES MALADIES VIRALES

-la peste aviaire ou grippe aviaire ; -la pseudo- peste aviaire ou maladie de Newcastle ; – la maladie de gumboro ou bursite infectieuse ; -la laryngo-trachéite infectieuse.

Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE: ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE
CHAPITRE I : AVICULTURE AU SENEGAL
1.1. ASPECTS GENERAUX DE LA PRODUCTIVITE NATIONALE  DE VOLAILLES
1.1.1. ELEVAGE DE TYPE TRADITIONNEL
1.1.2. AVICULTURE DE TYPE MODERNE
1.1.2.1. L’ELEVAGE INDUSTRIEL
1.2. LES SOUCHES ET LES RACES UTILISEES
1.2.1. LES RACES UTILISEES
1.2.1.1. LES RACES LOCALES
1.2.1.2 LES RACES INTRODUITES AU SENEGAL
1.2.2. LES SOUCHES
1.3. LES DIFFICULTES RENCONTREES PAR LA FILIERE AVICOLE LOCALE
1.3.1. LES FACTEURS ZOOTECHNIQUES
1.3.2. LES FACTEURS PATHOLOGIQUES
1.3.3. LES FACTEURS SOCIO-ECONOMIQUES
1.3.4. LES FACTEURS ENVIRONNEMENTAUX
1.4. LES STATISTIQUES DE LA PRODUCTION AVIAIRE
1.4.1. La production nationale des poulets au Sénégal
1.4.2. Production nationale de viande de volaille
CHAPITRE II : CONTAMINATION MICROBIENNE DE LA VIANDE DE VOLAILLES
2.1. LES BACTERIES
2.1.1. Les flores saprophytes
2.1.2. Les flores pathogènes
2.1.2.1. Les salmonelles
2.1.2.2. Les staphylocoques pathogènes
2.1.2.3. Escherichia Coli
2.1.2.4. Les Anaérobies Sulfito- Réducteurs (ARS)
2.1.2.5. Campylobacter
2.1.2.6. Listeria monocytogenes
2.2. AUTRES MICRO-ORGANISMES
2.2.1. Les virus
2.2.2. Les champignons microscopiques
2.3. LES ALTERATIONS
2.3.1. Les altérations surperficielles
2.3.2. Les altérations profondes
CHAPITRE III : POLLUTIONS CHIMIQUES DE LA VIANDE DES  VOLAILLES
3.1.1. Généralités sur le Plomb
3.1.2. Toxicité du Plomb pour les oiseaux : saturnisme
3.2. Le mercure (Hg)
3.2.1. Généralités sur le mercure
3.2.2. Toxicité du mercure pour les oiseaux
3.3. Le cadmium (Cd)
3.3.1. Généralités sur le cadmium
3.3.2. Toxicité du Cadmium pour les oiseaux
CHAPITRE IV : ORIGINES DES CONTAMINATIONS
MICROBIENNES ET POLLUTIONS CHIMIQUES DES VOLAILLES
4.1. CONTAMINATIONS EXOGENES
4.1.1. Vecteurs animés
4.1.1.1. Contaminations par l’homme
4.1.2. Vecteurs inanimés
4.2. CONTAMINATIONS ENDOGENES
4.2.1 Contaminations par les micro-organismes intrinsèques de l’animal
4.2.2. Micro-organismes des barrières de surface
4.2.3. Micro-organismes du tube digestif des volailles
4.2.4. Contamination par les micro- organismes extrinsèques
DEUXIEME PARTIE: ETUDE EXPERIMENTALE
CHAPITRE I : MATERIEL ET METHODES
1.1. ZONE D’ETUDE
1.2. Système d’exploitation et de production
1.2.1. Système d’exploitation
1.2.2. Système de production
1.3. MATERIEL
1.3.1. Matériel animal
1.3.2. Matériel technique
1.4. METHODES
1.4.1. Echantillonnage
1.4.2. Préparation de l’échantillon
1.5. ANALYSES MICROBIOLOGIQUES
1.5.7. Expression des résultats d analyses microbiologiques et Interprétation
1.6. ANALYSES CHIMIQUES DES POULETS DE CHAIR
1.6.1. Matériel
1.6.1.1 Matériel animal
1.6.1.2. Matériel technique
1.6.2 Méthodes
1.6.2.1. Echantillonnage
1.6.2.2. Protocole d’analyse de l’Institut de Technologie Alimentaire
CHAPITRE II : RESULTATS.
2.1. RESULTATS GLOBLAUX
2.2. REPRESENTATIONS GRAPHIQUES DES RESULTATS
2.2.1. Représentation graphique de la Flore Mésophile Aérobie Totale
2.2.4. Représentation graphique des Anaérobies Sulfito – Réducteurs
2.2.5. Représentation graphique des Escherichia coli
2.2.6. Représentation graphique des Salmonelles
2.3. Résultats graphiques des analyses chimiques
CHAPITRE III : DISCUSSION
3.1. Discussion de l’échantillonnage
3.2. Discussion des analyses microbiologiques
3.2.1. Flores Mésophiles Anaérobies Totales
3.2.2. Coliformes thermotolérants
3.2.3. Staphylocoques à coagulase positive
3.2.4. Anaérobies Sulfito – Réducteurs
3.2.5. Escherichia Coli
3.2.6. Salmonelles
3.3. Discussion des analyses chimiques
3.3.1. Mercure
3.3.2. Plomb
3.3.3. Cadmium
CHAPITRE IV : RECOMMANDATIONS
4.1. Aux autorités Administratives
4.2. Contrôle et suivi des exploitations avicoles
4.3. Traitement de l’eau
4.4. Contrôle sanitaire
Conclusion
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES

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