Impacte de l’association chou Niébé sur la dynamique des ravageurs

Influence de l’association Chou-Niébé sur les relations tritrophiques plantes-ôtes/ravageurs secondaires/auxiliaires

PRESENTATION DU CHOU CABUS

Les choux sont des crucifères appartenant à la vaste famille des Brassicacées. Cette dernière comprend quelques centaines de genre botanique et quelques milliers d’espèces. Ces plantes montrent la présence d’une fleur à quatre pétales disposés en forme de croix (d’où le nom de « crucifère » faisant référence a cette famille) et le légume se caractérise par une saveur plus ou moins piquante provenant d’une substance soufrée appelée communément « essence de moutarde ». Une revue de la littérature scientifique nous a permis de connaitre les bienfaits potentiels de ce légume sur la santé. C’est un antioxydant toutefois il contient des glycosinolates qui contribueraient à limiter le développement du cancer (Josée Gagnon, université Laval). Il est particulièrement riche en Na, K, Ca, O mais également en acide Folique (NDIAYE, 1995). 13 Photo 1 : planche de chou a Malika source GeDAH PRESENTATION DU NIEBE Présentation du Niébé : Vigna unguiculata Classe : Dicotylédone Sous classe : Dialypétales Ordre : rosales Famille : légumineuses ou papilionacées Sous famille : Fapoïdes Genre : Vigna Espèce : Vigna unguiculata Le niébé est cultivé en Afrique tropicale depuis les temps préhistoriques. Selon N’Doye et al cette partie de l’Afrique constituerait son réservoir d’origine. Au Sénégal elle est cultivée pour ses feuilles, ses graines riches en vitamines, protéines et minéraux servent à l’alimentation humaine Noubissié Tchiangan J.B et al (2007. Il peut être subdivisé en deux types : le type sinensis qui est rampant ou volubile et le type cylindrica qui est érigé ou dressé. Ces feuilles sont trifoliolées et les fleurs comme celles de toutes les papilionacées ont cinq pétales. Au Sénégal les variétés sont le plus souvent désignés sous des noms vernaculaires qui ont trait a son comportement sa couleur, en référence a une personnalité par exemple la variété (Serigne Fallou), a une personne qui l’a introduite en l’occurrence la variété (Modou Fall) ou encore a une femme lorsque cette variété est productive c’est le cas de la variété Yacine. Il existe également des variétés améliorées au Sénégal. Il convient pour la culture du niébé un sol sableux ou argileux a ph 6-7.c’est une plante peut exigeante qui se contente des restes de fumure de l’arachide ou du mil et ou de son association avec ces cultures. Les déprédateurs du Niébé au Sénégal Les travaux effectué par RISBEC (1957) et APPERT (1957) ont permis d’établir une liste tout à fait exhaustive sur les principaux ravageurs du Niébé. Les plus dangereux c’est-à-dire 14 ceux qui engendrent la plus de dégât sont en l’occurrence la chenille poilue d’Amsacta moloneyi, de spodoptera littoralis (prodenia litura), de Maruca testulalis, des thrips, des bruches (surtout au stockage)… Certains insectes apparaissent sporadiquement et peuvent causer des ravages importants.

RAVAGEURS DU CHOU AUTRE QUE Plutella xylostella

Les pucerons Aphis sp et Aphis craccivora A. gossypii et A. craccivora sont très polyphages. Chez les adultes comme chez les larves la différence de couleur est le principal critère d’identification. L’adulte d’A. craccivora est de couleur noir tandis que la larve sombre est couverte de cire. La couleur d’A. sp est fonction de la densité du groupe, elle peut être verte, verte foncé, gris foncé, jaune clair. Avec les antennes plus courtes que le corps elle sont piriforme (de la forme d’un poire) et leur taille varie entre 15 et 22mm. L’appareil buccal est de type piqueur suceur. Un certain nombre d’individus sont ptérygotes mais la plupart sont aptères. Photo 2 : Aphis craccivora sur niébé source GeDAH Photo 3 : Aphis sp sur chou source GeDAH A. gossypi est parthénogénétique il a un cycle biologique de cinq jour. Il peut se multiplier par viviparité tandis que la reproduction sexuée est possible chez A. craccivora. La durée du cycle est de une a deux semaines en condition normale. La portée est de deux à vingt larves par jours qui peuvent coloniser en quelques jours une culture toute entière. Pendant leur vie, les femelles d’A.gossypi peuvent donner environs 150 larves. Ce chiffre est réduit de moitié pour A. craccivora. Un nombre important de génération peuvent se succéder en une année. En cas d’indisponibilité de la plante hôte, les individus se retranchent isolément sur des plantes sauvages. Les pucerons sont retrouvés sur la face inférieure des feuilles, sur les jeunes branches et les boutons floraux. Les piqures engendrés par ces pucerons font que les feuilles et les pousses terminales se gaufrent, se replient sur eux-mêmes et se déforment. La fumagine (couche noirâtre couvrant les feuilles attaquées) est due à un champignon qui s’installe sur le miellat sécrété par ces pucerons. Les attaques peuvent être directe c’est le cas de la succion de la sève, la baisse de la photosynthèse. Elle peut également être indirecte par l’injection d’une 15 salive toxique qui influence le développement de la plante. A.gossypi et A. craccivora sont très répandus dans les zones qui appartiennent aux tropiques. (Peter Graf) Hellula undalis : C’est un lépidoptère de la famille des pyralidées. Identifié pour la première fois en Italie, l’insecte a une grande distribution. Il à de nombreux hôtes on peut citer entre autre le chou brocoli, chou et chou-fleur. C’est un casse-pieds majeurs de tous les Brassicacées. (H.W.L.Biljmakers & B.A. Verhoek 1995). Brun-jaunâtre parsemé de deux bandes blanchâtres sur les ailes antérieures, ces papillons mesurent entre 8 et 10 mm de long. Les ailes sont frangées. La couleur des chenilles peut être blanc, rose, gris ou jaune et présentent des bandes brunâtres longitudinales la tête étant sombre. Au terme de leur développement les larves sont longues de 12 à 15 mm. Les chrysalides avec une coloration brunâtre sont entourées d’un cocon. Photo 4 : hellula undalis larve source google.com Photo 5: Hellula undalis Adulte source Google.com Le développement est fortement influencé par la température. Le seuil de développement est compris approximativement entre 68 F 98 F (AWAI 1958). Le cycle de vie varie de 17 à 52 jours. Les Œufs sont pondus soit isolément soit en groupe ou chaine de deux ou trois a proximité du bourgeon. Les cocons composés de fils de soie sont filés généralement entre larves ou à l’entrée du tunnel de l’alimentation. (Jayma L. Martin Kessing et Ronald F. L. Mau, 2007). Les adultes sont une longévité de 4 à 8 jours, celle-ci augmente quand la température baisse. À 82,4 F la femelle pond en moyenne 27 œufs par jour et 175 œufs pendant sa vie (sivapragasam et abdul Aziz, 1990) Le plus de dégâts est observé sur les jeunes plantes mais les chenilles se nourrissent des plus vieilles plantes. Sur semences, les dégâts sont assez importants quand les chenilles attaquent le méristème apical et les jeunes feuilles. Les dégâts entrainent un retard de croissance, et souvent la mort des jeunes plantes. La pommaison est arrêté ou on assiste à la formation de petites pommes secondaires de qualité et de rendement dépréciable. Sur les plus vieilles plantes les larves se nourrissent des feuilles et en perçant un tunnel dans pétioles de la feuille. 16 Crocidolomia binotalis Zeller Cet insecte appartient à la famille des pyralidaes la femelle a une coloration jaune-brunâtre tandis que le male avec des plages noirâtres sur les ailes antérieures est de couleur ocre-jaune. Les chenilles vivent en colonies, elles mesurent au niveau du dernier stade de développement 20 à 25 mm de long. La femelle pond ses œufs sur les feuilles ou encore sur la tige. La chenille dévore les feuilles situées dans le cœur du chou. Dominique Bordat & Laurence Arvanitakis (2004) Photo 6 : larve de Crocidolomia binotalis source :

http://www.infonetbiovision.org/res/res/files/916.400×400.jpeg Photo 7 :

Crocidolomia binotalis Adulte source : http://www.infonetbiovision.org/res/res/files/918.400×300.jpeg Lyriomyza trifolii. Mouche luisante avec une taille d’environ 2 à 3 mm. Liriomyza trifolii, a le haut du thorax plutôt grisâtre, de par la présence d’un plus grand nombre de soies, et la zone derrière les yeux est essentiellement jaune. Photo 8 : Dégats de la mineuse source :

http://www.inra.fr/hyppz/IMAGES/7032124.jpg Photo 9 :

liriomyza trifolii adulte source Google.com La femelle pond ses œufs dans le limbe. Les piqures occasionnées par cet insecte pour son alimentation et la ponte peuvent avoir de lourdes conséquences sur les plantes. Les larves parviennent à la maturité à l’intérieur des feuilles. C’est au niveau du sol qu’a lieu la pupaison. Plusieurs générations peuvent se succéder durant l’année. L’irrigation par aspersion 17 favorise le développement de cet insecte (E.F. Collingwood & al ,1988). Les températures compris entre 21 et 32°C favorise l’activité de cet insecte (Ontario, 2009) A 14°C le cycle biologique de Liriomyza trifolii est de 64 jours alors que ce cycle n’est que de 14jours a 30°C. La chenille défoliatrice du cotonnier : spodoptera littoralis : Longtemps considérer comme des ravageurs, les lépidoptères causent des dégâts important Les cultures sous serres sont attaquées par les noctuidés qui détruisent les parties aériennes. Le limbe est consommé par la chenille qui peut faire des dégâts allant de la perforation à la chute des feuilles. Les autres parties comme les tiges, les fleurs et les fruits peuvent également être attaqués. Les chenilles sont très polyphages. (Biobest Biological Système, 2001) C’est un papillon de 35 a 45 mm d’envergure dont les ailes antérieurs sont parsemé de dessins et de lignes blanc-jaunâtre enchevêtrés tandis que la couleur des ailes postérieurs est blanche. Le diamètre de l’œuf est d’environ 0,5 mm, la chenille à une coloration très variable. Elle possède au niveau du dernier segment abdominal deux taches triangulaires noirs. Elle peut être grise noir brune ou rougeâtre et sa taille au dernier stade après éclosion est d’environ 30mm. La chrysalide qui est rougeâtre et de forme ovale à une longueur compris entre 15 et 18 mm. L’espèce S. littoralis est migrante, les papillons st a activité nocturnes et aiment les terrains irrigués. Photo 10 : larve de Spodoptera litoralis Source : http://www.inra.fr/hyppz/IMAGES/7033081.jpg Photo 11 : adulte de Spodoptera litoralis Source :

http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/4/43/Spodoptera_littoralis.JPG/240pxSpodoptera_littoralis.JPG

La distribution de cet insecte dans le temps et dans l’espace est fonction de la température (Cayrol R.A., 1972). La femelle peut pondre entre 1000 et 4000 œufs qui sont déposés à la face inferieurs des feuilles sous formes d’ooplaques contenant plusieurs centaines d’œufs (Brahim EZZAHIRI, Ahmed., SEKKAT ; 2001). Les chenilles vivent en colonies dans les deux premiers stades après l’éclosion puis commence à se séparer a partir du troisième stade. Plusieurs générations se chevauchent et se succèdent selon les régions. La chenille attaque le parenchyme laissant intacte la nervure principale et parfois les deux on y trouve des fils de soie reliant les cellules mortes mais également de minuscules boulettes de déjections. J. Appert & J. Deuse (1988). Dans les zones présahariennes, la faible importance économique de cet insecte est due à l’augmentation de la température et la baisse de l’humidité relative (E.F. Collingwood & al ,1988)

Table des matières

INTRODUCTION
MATERIELS ET METHODES
MATERIEL
LA ZONE DE MALIKA
MATERIEL VIVANT OU BIOLOGIQUE
MATERIELS TECHNIQUES
COMME MATERIEL DE LABO
METHODES.
TECHNIQUES CULTURALES
METHODES LOGISTIQUES DE TRAITEMENT DES DONNEES
SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
PRESENTATION DU CHOU CABUS
PRESENTATION DU NIEBE
Les déprédateurs du Niébé au Sénégal
RAVAGEURS DU CHOU AUTRE QUE Plutella xylostella
Les pucerons Aphis sp et A. craccivora
Hellula undalis
Crocidolomia binotalis Zeller
Lyriomyza trifolii
La chenille défoliatrice du cotonnier : spodoptera littoralis
Chrysodeixis chalcites (Esper)
La fausse arpenteuse du chou : Trichplusia ni (hubner)
La noctuelle de la tomate Hélicoverpa armigera (Hb.) (Heliothis armigera (Hb.))
Bémisia tabaci (Genn)
LES AUXILLIAIRES PREDATEURS
LES SYRPHES
LES COCCINNELLES
RESULTATS
Les données climatiques
La pluviométrie
La température et l’humidité relation
Autres espèces végétales rencontrées sur le terrain
Impacte de l’association chou Niébé sur la dynamique des ravageurs
DISCUSSION

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