IMPACTS DE DEUX PRODUITS BIOLOGIQUES SUR L’ENTOMOFAUNE

IMPACTS DE DEUX PRODUITS BIOLOGIQUES SUR L’ENTOMOFAUNE ET LES PARAMETRES AGRONOMIQUES DU GOMBO, ABELMOSCHUS

Les systèmes de production des cultures maraichères sont souvent confrontés à plusieurs contraintes biotiques et abiotiques pouvant occasionner des pertes considérables de rendement. Chez le gombo (Abelmoschus esculentus), les insectes ravageurs représentent un facteur limitant pour le développement des plantes ainsi que pour la qualité de leur produit (Dèclert, 1990). En effet, ils provoquent des dégâts directs (prélèvement de nourriture) et indirects (transmission de maladies) sur les cultures (Makondy, 2012 ; Gnago et al., 2010 ; Tano et al., 2019). Malheureusement, le moyen le plus utilisé pour lutter contre les insectes nuisibles reste encore la lutte chimique (Claudine et al., 2017), malgré toutes ses conséquences néfastes sur l’environnement. Pour contrôler efficacement ces insectes nuisibles, la connaissance de l’entomofaune associée à cette culture est essentielle. En outre, la dépendance excessive aux produits chimiques a conduit à la résistance des ravageurs, à des effets pervers sur l’écosystème (pollution de l’eau, de l’air et ou du sol), à la décimation de la faune et de la flore utiles, et par voie de conséquence, à des effets nocifs sur les organismes non visés, y compris l’être humain. (Gnago et al., 2010). Il apparait donc nécessaire de trouver des alternatives à l’utilisation fréquente de ces pesticides chimiques. C’est pour cette raison qu’au Sénégal, à l’instar de nombreux pays, des études sont menées en vue de trouver des alternatives aux pesticides chimiques.

Généralités sur le gombo

Le gombo est une plante dicotylédone vivace annuelle pouvant atteindre 2 mètres de hauteur. Les feuilles sont longues pétiolées, orbiculaires ou orbiculaires-ovales. Elles sont larges et rugueuses, d’environ 0 -20 cm de long et palmilobées (5-7 lobes). Les fleurs sont axillaires et solitaires et mesurent 4 à 8 cm de diamètre. Elles comprennent cinq pétales blancs à jaunes, avec souvent une tache rouge ou violette à la base de chaque pétale. Le fruit est allongé et effilé mesurant 10 à 25 cm de long et 1,5 à 3 cm de diamètre et contient des graines en forme de rein. En fonction du cultivar, les fruits de gombo mûrissent après 60 à 180 jours après semis. Ils sont détachés des piles en appliquant une légère torsion (Tindall, 1986). Des cheveux irritants sont parfois présents à la surface des feuilles, des tiges et du fruit (Roy et al., 2014).

Le gombo est une plante cosmopolite. Toutefois, les grands foyers de culture du gombo se localisent principalement en Asie du Sud-Est (Inde, Indonésie), en Amérique (Sud des Etats- Unis, Amérique latine), au sud de l’Europe, en Afrique, dans le bassin méditerranéen et dans les régions tropicales et subtropicales du monde (Charrier, 1983 ; Dhankhar & Mishra JP, 2009 ; Muhammad et al., 2013 ; Doreddula et al., 20 4) . D’après Sathish & Eswar (2013), c’est l’un des plus importants légumes fruitiers indigènes africains. riches en humus, avec un pH compris entre 6 et 6,7. C’est une plante tolérante à la sécheresse (Majanbu et al., 1985). Cependant, de nombreux facteurs climatiques limitent sa production. Parmi les facteurs, la lumière, la température et l’eau (et sa répartition dans le temps) demeurent les plus déterminants. En effet, Winters & Miskimen (1967) & Siemonsma (1982) ont noté que des températures comprises entre 20 et 30 °C sont nécessaires pour une bonne croissance et un développement normal du gombo.

Sur le plan nutritionnel, les gousses vertes tendres du gombo sont une importante source de vitamines A, B , B , B6, C et K, d’acide folique, de potassium, de magnésium, de calcium et d’oligo-éléments tels que le cuivre, le manganèse, le fer, le zinc, le nickel et l’iode (Nahry et al., 1978 ; Adom et al.,1996 ; 1997 ; Lee et al., 2009 ; Bello et al., 2015). Elles contiennent aussi de l’eau, des lipides, des glucides, des protéines, des matières grasses, des enzymes et des fibres (Aykroud, 1963 ; Tindall, 1983 ; Saifullah & Rabbani, 2009), des acides aminés comme la lysine et le tryptophane plus que d’autres sources de protéines végétales comme les céréales et les légumineuses (Holser & Bost, 2004 ; Sanjeet et al., 2010). Outre ces avantages nutritionnels, les différentes parties de la plante sont largement utilisées en médecine traditionnelle (antidiabétique, antipyrétique, diurétique, antispasmodique, etc.) dans le monde entier (Lim, 2012 ; Roy et al., 2014). Le gombo a aussi une activité antifongique, antioxydante, antistress et nootrope (Jayaseelan et al., 2013 ; Doreddula et al., 20 4) . C’est également une excellente source d’iode, un élément utile pour le traitement du goitre (Pendre et al., 2012).

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