IMPACTS DE LA SALINISATION SUR LE MARAICHAGE

IMPACTS DE LA SALINISATION SUR LE
MARAICHAGE

La Géologie de Ndiébène Gandiol 

 Le Relief et les Sols La communauté rurale de Ndiébène Gandiol se trouve dans le delta inondable du fleuve Sénégal. Cette partie marécageuse où la nappe est peu profonde est propice aux cultures maraîchères. 

 Le Relief 

Généralement dans la zone du Gandiolais, le relief s’est développé dans une vaste plaine intégrant des systèmes dunaires et des bas-fonds occupés par des cours d’eau et des cuvettes. Ainsi ces ensembles dunaires sont parallèles et formant entre eux des couloirs inter dunaires qui constituent également un élément du relief : on les nomme « Niayes » et c’est à l’intérieur de celles-ci que sont installés les cours d’eau et les cuvettes. Il convient de noter, que le relief de la région est dans l’ensemble plat. On y retrouve des dépressions et deux sortes de dunes : – Les dunes rouges, semi-fixes supportant des sols sableux de type ferrugineux tropicaux non lessivés, localisés dans la partie orientale de la CR. – Les dunes blanches vives dans la frange maritime et qui supportent des sols sableux, riches en débris coquilliers. Le relief de Ndiébène Gandiol peut se subdiviser en deux types : le Walo et le Diéri : ∗ Le Walo est la partie touchée par l’eau de crue, et est une petite bande de terre qui longue le fleuve. Il est situé dans la partie Nord, Nord -Est de la CR. Dans le Gandiolais, le Walo n’est pas utilisé, ni utilisable tout simplement du fait de la salinisation très accrue de l’eau du fleuve. Les sols sont salés, causés par la brèche. Au 16 début, les hommes utilisaient l’eau du fleuve pour les besoins des activités agricoles et pastorales, mais actuellement l’eau est salée, depuis l’existence de cette brèche. De cette réalité donc, le Diéri est considéré comme le seul recours. ∗ Le Diéri est la partie qui n’est jamais touchée par l’eau de crue : c’est la partie habitée et agricole. Il est localisé dans la partie Est et Sud Est. Dans le Diéri, on y retrouve les cultures de contre saison comme le maraîchage ; avec des variétés par ordre d’importance : oignon, navet, carotte, chou, aubergine, patate douce, piment, pastèque etc. Il y a aussi les cultures sous pluie ou cultures d’hivernage comme : niébé, melon, maïs, gombo, arachide, bissap, manioc, sorgho, etc. Ainsi, l’utilisation des puits était la seule chose possible pour extraire l’eau de la nappe phréatique. Mais actuellement, les paysans ne peuvent plus utiliser cette nappe depuis l’ouverture de la brèche. Ce qui est à l’origine du recul de l’agriculture qui est l’une des activités traditionnelles du village la plus chère, poussant certains à abandonner l’activité. 

Les Sols 

D’une manière générale, dans toute la zone du Gandiolais, on y trouve deux catégories de sols : les sols sableux et les sols alluviaux. Les sols sableux qui sont constitués des sols « Diors » et les sols « Deck Dior » plus compacts et à teneur d’argile plus élevée. Ces sols sont favorables à la culture de l’arachide, du petit mil et du maraîchage. Ainsi, ce type de sol, plus répandu dans la communauté rurale, faisant environ 6% de sa superficie, est noté dans toutes ses parties. Il est cependant plus répandu dans l’Est et le Sud. Les sols alluviaux sont constitués par des dépôts alluvionnaires. Cependant, il convient de signaler que ces types de sols couvrent pratiquement tout le Gandiolais et le Nord Ouest de la communauté rurale. Assez fertiles, ils constituent des domaines privilégiés de l’arboriculture et du maraîchage. Mais force est de reconnaître, que ces sols sont halomorphes, imbibés de sel ; très difficiles à exploiter, n’ayant pas de potentialités agricoles, du fait de la forte teneur en sel au niveau de la partie proche de la Langue de Barbarie. Toutefois, on note des sols salins qui ne sont pas propices à l’activité agricole et sont des sites de production de sel. 

Les Eléments du Climat 

Les éléments du climat informent mieux sur la nature du milieu et sur les possibilités d’existence d’activités. Ils sont déterminés par les données de vent, de précipitation, d’humidité relative et d’évaporation fournies par l’ANAMS et se rapportant aux 3 dernières années (198-21). 

Les Vents 

Les vents de Ndiébène Gandiol comme ceux de Saint-Louis (sa région mère) sont constitués dans la frange côtière par l’alizé maritime relayé durant les mois d’avril et de mai par l’harmattan qui est un vent chaud et sec du nord-est. Les vents sont généralement modérés avec une vitesse toujours inférieure ou égale à 5 m/s. ). Cependant, il convient de signaler que durant ces trois dernières décennies, les vents proviennent en grande partie du nord avec comme dominantes : nord, nord-ouest et dans quelques rares cas le nord-est et l’ouest. Ce constat renseigne que la communauté rurale est sous l’influence des alizés maritime et continental qui dominent toute l’année. 

Les Précipitations 

La pluviométrie est irrégulière et mal répartie dans le temps et dans l’espace de la communauté rurale, avec des isohyètes comprises entre 2 et 4 mm au cours des six dernières années (24-21), à l’instar de la région. L’hivernage s’y installe avec beaucoup de retard. Le cumul annuel des quantités de pluies recueillies dépasse rarement 4 mm avec moins de 3 jours de pluies. Cependant il convient de souligner que durant ces 3 dernières années (198-21) d’observation par rapport à la moyenne, des années très déficitaires ont été enregistrées dans la communauté rurale surtout en 1992 (déficit de -75,8 mm). Il y a eu aussi des années déficitaires entre -4 et -6 mm : 1983 (-59,1 mm), 1984, (-55,3 mm), 1986 (-41,5 mm) et des années faiblement déficitaires qui enregistrent moins de 1 mm comme l’année 1997 avec respectivement -9,7 mm. Néanmoins, durant les 12 dernières années, les pluies sont abondantes à Gandon marquées par des excédents importants à l’exception de 24. Cette dernière justifie que les précipitations sont dans l’ensemble bien présentes à Ndiébène Gandiol malgré quelques déficits enregistrés

Table des matières

SOMMAIRE
LISTE DES ACRONYMES
AVANT-PROPOS
INTRODUCTION GENERALE
I. Problématique
II. Le cadre conceptuel et Méthodologique6
PREMIERE PARTIE : PRESENTATION GENERALE DE LA COMMUNAUTE RURALE DE NDIEBENE GANDIOL
CHAPITRE I : PRESENTATION DU MILIEU PHYSIQUE
CHAPITRE II : LE CADRE HUMAIN
DEUXIEME PARTIE : LES ACTIVITES ECONOMIQUES ET LES DETERMINANTS DE LA
SALINISATION
CHAPITRE I : PRESENTATION DES PRINCIPALES ACTIVITES ET LA PLACE DU MARAICHAGE.23
CHAPITRE II : LES CAUSES DE LA SALINISATION34
TROISIEME PARTIE : LES IMPACTS DE LA SALINISATION SUR LE MARAICHAGE ET
LES STRATEGIES ELABOREES
CHAPITRE I : LES IMPACTS SUR L’ACTIVITE MARAICHERE
CHAPITRE II : LES STRATEGIES DE LUTTE ADOPTEES
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
LISTE DES TABLEAUX
LISTE DES FIGURES
LISTE DES PHOTOS
ANNEXES
TABLE DES MATIERES

 

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