ISSUE DE L’ECOTOURISME

ISSUE DE L’ECOTOURISME

Ce dernier chapitre explique l’issue de l’activité au niveau local ; il appréhende la corrélation entre écotourisme, les réserves naturelles et la population locale. Ensuite, il nous propose des perspectives afin d’envisager l’anticipation de la population sur la conservation de l’environnement pour améliorer le bien-être local. 

analyse économique en termes de corrélation

Le mot soutenabilité peut se définir comme étant le maintien d’une capacité constante de la société à produire du bien-être. Ici, la soutenabilité repose sur la possibilité de concilier croissance économique, cohésion sociale et préservation des ressources naturelles. Elle renvoie donc à une version plus large du développement durable. En considérant que le capital humain ou physique peut se substituer au capital naturel, le maintien de cette capacité exige que les générations présentes compensent les atteintes au stock de capital naturel par une accumulation d’autres sortes des capitaux (soutenabilité faible).L’écotourisme constitue une valeur consensuelle. Sur le plan culturel, les tenants de la soutenabilité faible y voit une forme de valorisation économique de la biodiversité mesurable avec les méthodes traditionnelles (évaluation contingente, coût de transport…). Les tenants de la soutenabilité forte y voient une forme vertueuse de la gestion collective qui renvoie à l’attractivité du territoire, et mettant en œuvre des principes de gouvernance locale fondée sur la participation des acteurs locaux. Puisque la gouvernance de site nécessite une plantation à longue durée sur l’amélioration de l’axe, il importe de renforcer la soutenabilité forte qui part du principe que la croissance est en cause. Il faut mettre en place un processus de développement qui concilie l’environnement, l’économique et le social. 

Corrélations, stratégie précieuse pour optimiser les opportunités locales

La corrélation permet d’attribuer au mode d’activité image plus large de la destination, des pratiques et des formes de tourisme représentées. La recherche d’optimum de Pareto est loin d’être parfaite pour la population de l’axe, mais il est essentiel de signaler à la fois la conciliation des préoccupations économiques et écologiques qui désigne la mise en valeur de l’apparence à l’environnement. L’exigence corrélative d’un changement de perspective en vue de la promotion doit toutefois éviter l’écueil inhérent au risque de conditionnement du produit touristique qui, véritablement durant la Conférence de Rio, est lié à une conception évolutive de l’homme et de l’environnement. Tisdell (1999, p. 31) explique :  » l‟idée est que les petites communautés démocratiques, dans lesquelles les individus ont la possibilité d‟intervenir dans la prise de décision, sont idéales. (…) il est avancé que lorsque l‟humanité a la possibilité de communier avec la nature et de poursuivre des objectifs en harmonie avec elle, cela permet de garantir la stabilité et l‟harmonie de la communauté elle-même  » 82 . Ce concept repose sur un postulat de rationalité économique étendue et prend son ampleur dans des arrangements au niveau de la communauté. Cette dernière est alors la mieux apte à gérer durablement la biodiversité. Sa réintégration en qualité, gage de développement souhaitable, normalement passe par la réappropriation des produits des sites ou exige une forte sensation de gouvernance en matière de qualité du patrimoine, puis filtre par l’enclin à découvrir une situation soutenue d’une démarche écotouristique pour retirer des gains réciproquement équilibrés et valorisants. La forêt d’Antetezana  pratiquant de l‟activité touristique directement et indirectement Le premier élément de cette relation suppose que les ménages ruraux profitent de la réorientation de leurs ressources en faveur du secteur service. Les populations des axes sont 62 caractérisés par leur forte dépendance aux ressources naturelles locales, tant pour leur subsistance que pour leur principale source de revenu. L’agriculture, la collecte de produits forestiers non ligneux comme la pêche, sont des activités très importantes fortement liées à l’état de l’axe (exemple : le canal pour la pêche). La pêche et l’agriculture constituent souvent les sources de revenu pour les populations rurales les plus pauvres. Cette activité est facilement observable, les négociations des tâches étant aperçues quotidiennement au port fluvial et au marché de chaque commune. Leur activité s’étale donc sur la présence des sites touristiques. Alors, plusieurs ménages assurent leur survie avec la nature, grâce à l’aménagement de certains sites locaux. Il est important de signaler qu’il existe l’interdépendance la plus profonde de la population à travers ses ressources naturelles. Par rapport à d’autres activités économiques, l’écotourisme peut être une source d’encouragement pour la population riveraine des sites: – La coopération entre la pratique touristique et la gestion de l’environnement. Il est essentiel de tenir compte de tous les facteurs de connexion entre les humains et l’environnement pour que les perspectives et les mesures prises contribuent aux objectifs d’un développement de l’axe. – Engendrer de meilleurs rapports, la prise de décision entre les différents niveaux (tourisme, participation local et développement économique). Le deuxième élément implique que même si l’usage de l’axe est encore fictif, alors les avantages des populations qui participent aux activités (directes ou indirectes) sont quasiment effectifs d’ordre local. Les conditions imposées par le territoire dans l’utilisation de la biodiversité obligent les populations rurales à appréhender le site écotouristique comme une occasion pour acquérir des avantages. Le troisième élément s’intéresse aux actions de coopération décentralisée qu’elles doivent réorienter. C’est d’abord un apport à la structuration des sociétés. Dans la mise en œuvre de ce dernier élément, les liens devront être trouvés entre le développement territorial et le développement économique, au moins sur les moyens à investir pour soutenir le premier. Il faut que le processus territorial passe par la capacité des uns à s’approprier leurs fonctions sur les ressources écologiques, et les autres définissent le contexte sur les capacités des collectivités tant sur le plan social qu’économique, par la volonté des collectivités à créer des dynamiques de coopération, car la vision empirique de l’axe prend les sociétés dans leurs relations interactives. Celles-ci vont porter sur les principes du développement territorial et 63 favoriseront une compréhension et une appropriation des méthodes d’éducation. Cela pose un problème lié à l’éducation, comme l’écrivait ANTOINE Bevort : « la véritable éducation ne se fait pas seulement à l’école. L’éducation est porteuse de la question démocratique première: mettre les hommes en capacité de résoudre leurs problèmes eux-mêmes.»83Cependant, ce troisième élément est expressif, lorsqu’il existe une interrelation évidente entre les populations locales et les sites. Nous pouvons estimer que l’interrelation est impérissable tout en reconnaissant les liens du progrès. Ces liens nécessitent des paramètres réels fondés sur le principe local, en favorisant le concept d’intégration, non seulement sur le rétablissement des sites aux activités locales, mais aussi sur la subordination de la tactique de patrimoine. Alors, l’intégration de la population au développement n’a pas seulement pour utilité de l’enrichir ou de la renouveler ; elle a pour fonction de lui assurer une réelle pérennité à conserver ces ressources pour assurer au moins la pertinence du bien-être local. Le quatrième élément porte sur le caractère écologique de l’axe qui doit être associé à celui du système agraire. Sa reconnaissance écologique contient une intégration aux instruments de politiques communautaires. L’axe possède un atout de zones agricoles à haute valeur naturelle et une forte proportion agricole qui fait aujourd’hui l’objet des mesures favorables à la biodiversité. Sa conservation dépend d’une large mesure d’application au sein de la politique agro-écotouristique commune. La mise en œuvre de la rémunération de ces systèmes écotouristiques reste à faire, notamment dans le cadre de la mobilisation des populations. Dans ce contexte, les HNV « high natural value» vont être un enjeu majeur à mesure que ce sujet va monter en puissance dans le champ politique du développement. Elles seront amenées à exposer des outils d’évaluation, soit ex-ante (programmation des mesures), soit ex-post (amélioration du système). Cette approche est destinée à compléter les approches stratégiques actuelles de conservation, généralement développées autour d’une vision plus statique de la nature. De plus, ces caractéristiques se déclinent à différentes échelles locales. Elles apportent des indications utiles aussi bien dans l’axe qu’à celle des régions. 1.2- Analyses économiques en termes du bien-être L’écotourisme est-il un mécanisme significatif du développement régional ? L’écotourisme est dit significatif, lorsqu’il se rattache à la réalité de la culture locale. Nous pouvons observer la progression ou les évolutions dans les axes grâce à la culture locale. Selon BELAID A.  » Une culture, qu‟elle soit de métier ou sociétale, c‟est l‟ensemble des rapports sociaux, constitutifs, y compris dans l‟imaginaire, d‟une identité collective et différenciée  » . La culture peut engendrer un modèle de développement touristique solidaire et durable donnant lieu à un contrat social qui permet de définir l’axe comme un lieu de vie pour le bien de la collectivité. L’écotourisme est significatif, parce qu’il arrive à créer le changement d’ordre économique ; une accumulation de richesses sous forme monétaire pour acheter des objets et pour payer l’impôt et l’autre pour favoriser le mode de production. Donc, selon PREZZA Dorothy,  » les activités touristiques doivent contribuer de manière positive au développement économique local  » 85 . La même signification doit se baser sur l’éventail de possibilités qu’offre l’économie locale. Les activités doivent pleinement s’intégrer dans l’économie locale et contribuer de manière évidente au développement économique.  L’écotourisme, élément de mise en valeur du patrimoine Le tourisme constitue un facteur de mise en valeur du patrimoine : en mettant en réseau les acteurs intervenant dans le milieu local autour des activités et des produits puis en sensibilisant à travers des rencontres et des campagnes publicitaires, les acteurs dépositaires d’un savoir-faire pour identifier, fixer et répertorier le patrimoine archéologique, les espaces à protéger, les sites, les métiers et les activités etc. Le secteur contribuera à l’action de rendre affables des espaces enclavement marginalisés et redonnera espoir aux populations des milieux ruraux très affectées par l’immobilisation des activités en général. La question de l’attractivité peut aussi s’inscrire dans le cadre d’une réflexion portant sur le développement et la  » construction de l‟attractivité d‟axes via la valorisation des ressources territoriales  » 86 . Ces ressources peuvent être génériques ou spécifiques, existantes ou latentes. Les processus de valorisation supposent que les acteurs s’engagent dans des stratégies de différenciation par les coûts ou par la qualité de l’offre (hors coût) qui rendent compte plus ou moins à une grande spécificité de l’offre et de ses composantes. En matière de processus,  » la présence d‟éléments spécifiques du territoire qui offrent des pratiques particulièrement diversifiées alliant la nature et les paysages au loisir, au sport, à la santé, au  bien-être, à la découverte des patrimoines culturels  »  . C’est pour cela que « L‟activité touristique se révèle ainsi un puissant levier d‟innovation et de changement, susceptible d‟entraîner dans sa dynamique propre l‟ensemble de l‟économie locale et régionale » 88 . Le monde rural a d’ailleurs saisi cette opportunité en mettant en place des politiques publiques favorables à l’émergence d’une économie touristique d’axes. De nombreux exemples montrent le cercle vertueux de l’attractivité, à partir des premières innovations, par la combinaison d’effets de compétitivité et de productivité. Mais l’hyper-attractivité peut aussi conduire à des cercles vicieux. Il suffit d’introduire le nouveau déterminant, telle la bonne gouvernance, car il est difficile de gérer les impacts des dégradations environnementales, (coûts du foncier excessifs, fermeture ou déplacement des entreprises, faible implication des organisations locales, érosion…), pour que le système engendre une souplesse d’attractivité. Par conséquent, il faut éviter l’aspect négatif provoquant le recul de l’attractivité pour les créateurs d’entreprises, pour les actifs, pour les investisseurs afin que l’écotourisme constitue un élément de mise en valeur du bien-être.

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