Le comportement des cyclistes

Le comportement des cyclistes

Le cycliste étant celui qui se déplace à vélo ou qui en a une pratique sportive : le cyclisme. Le vélo a fasciné et a fait l’objet de nombreuses études notamment sociologiques avec l’étude de Eduard Bertz, dès 1900 autour de l´engouement que le vélo – moyen de locomotion individuel, fabriqué industriellement – a produit auprès de la population. En particulier, il a montré le rôle qu’il a joué dans l’émancipation de la femme. Celle de B. Averous et al., en 1977 sur les représentations et pratiques du vélo dans différents groupes socio–culturels. Celle les bureaux d’étude Adav & Airab en 1992 sur l’origine culturelle de la pratique ou de la non–pratique du vélo à Lille. Celle de Rocci dans les années 2000 sur le changement de mentalité vis-à-vis du vélo. Enfin, celle de Rieg en 2008 sur le fait qu’un usage systémique, éthique, ludique, économique, et pratique du vélo au quotidien en ville explique sa renaissance et ses « modes actifs », c’est-à-dire « un vélo devenu massivement utilitaire et qui s’éloigne de son acception dominante (vélo détente, vélo week-end et vélo sportif) ». Pour lui, le développement du vélo passe par son intégration et par l’apaisement de la coexistence des modes en adaptant l’offre au territoire (Papon, 2012). Cette recherche aborde le vélo comme moyen de transport et ne traitent pas les autres aspects du vélo. La pratique du vélo c’est aussi une question de comportement. Un comportement est un ensemble de réactions observables chez un individu, placé dans un milieu de vie et dans des circonstances données. Il s’agit de la manière d’être ou d’agir d’un individu. Le comportement peut être socialement attendu ou au contraire choquer par son manque de retenu. Le comportement c’est à la fois ce que les autres attendent que nous fassions et notre capacité ou volonté à fournir ou non une réponse appropriée à leurs attentes, à s’adapter à la vie sociale (De Certeau, 1990). Un comportement possible peut être de refuser de se conformer aux dictâtes de la société, le déviant étant dans un état d’esprit qui lui permet de transcender les circonstances, d’improviser à partir d’elles, de s’adapter. Il agit par affinité (Joseph, 1984). Un comportement évolue avec l’éducation qu’on apporte à un individu : connaître ses droits et ses devoirs, le bien du mal, le faisable du répréhensible, le possible de l’interdit etc. L’apprentissage et l’expérimentation modèlent le comportement. Le comportement est bivalent il vient des autres et de nous. La ville a également changé l’homme, en rendant indispensable la civilité, la régulation des comportements en public. Urbanité, c’est ainsi les qualités de l’homme de la ville. C’est sa capacité à respecter autrui et lui-même, à agir avec retenu, discrétion et tact (Joseph, 1984)

Les motivations des cyclistes

A l’heure actuelle, d’après l’article Question de Mobilité n°9, publié par l’agence d’urbanisme de l’agglomération de Tours, l’impact nul sur l’environnement est l’argument le plus souvent cité pour qualifier le vélo. Son côté sportif et bon pour la santé est énoncé par ces pratiquants les plus assidus. Enfin, la dangerosité de la pratique du vélo, les mauvaises conditions météorologiques et le vol sont dénoncés par les personnes ne se déplaçant pas à vélo, mais aussi, pour ce qui est de la dangerosité, par une part non négligeable des usagers fréquents du vélo dans l’agglomération tourangelle. Ce dernier constat met en lumière le besoin d’améliorer la qualité et la sécurité du réseau cyclable tourangeau, ainsi que la nécessité de changer le regard que portent les automobilistes sur les cyclistes de l’agglomération.Pour résumer, les incitations majeures à l’utilisation du vélo sont la santé, le plaisir et le besoin d’économiser sur les coûts de transport. Nous avons déjà abordés quelques freins à sa pratique, auquel on peut ajouter le relief et les distances trop importantes (Club des villes et territoires cyclables & Agence d’Urbanisme de l’agglomération de Tours, 2013).

 Les cyclistes utilitaires 

Au cours de cette recherche on ne s’intéressera qu’aux cyclistes utilitaires, qui utilisent quasi-quotidiennement leurs vélos. Ceux pour qui les déplacements à vélo sont principalement le fruit d’une demande dérivée (aller au travail, aller à l’école, etc.) et non d’une utilité intrinsèque : se promener, randonner, faire du sport (Meissonnier, 2012). Selon Meissonnier, on utilise souvent l’expression « cycliste utilitaire » de façon restrictive, considérant qu’on ne parle alors que des cyclistes utilisant leurs vélos sur des itinéraires domicile-travail ou domicile-étude, qui sont parmi les plus routiniers. Cependant ils peuvent aussi utiliser quotidiennement le vélo pour se rendre à un loisir ou pour aller faire leurs courses (Meissonnier, 2012). « L’usage utilitaire se pratique souvent sur de courtes distances et les destinations sont habituellement [prédéterminées] : dans le temps comme dans l’espace » (Noël, 2003, p58). Meissonnier a quant à lui identifié deux autres types de pratiques du vélo, outre la pratique utilitaire où l’atteinte de la destination est l’objet du déplacement ; il s’agit de la pratique sportive et de la pratique récréative où l’effort physique (la performance et la compétitivité) et l’agrément (admirer les paysages, aller où l’on veut sans contrainte de temps, évoluer dans un environnement plus calme et moins stressant) sont les objets du déplacement (Meissonnier, 2012 & Noël, 2003). Enfin pour Noël, l’usage utilitaire, est l’association d’une fréquentation de destinations fixes par le cycliste avec un faible taux de motorisation du ménage (Noël, 2003). Tout au long de notre recherche, on ne s’intéressera qu’aux cyclistes utilitaires urbains. On se place alors en milieu urbain. 

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