La marche humaine

Afin de maintenir leurs qualités de vie, les personnes âgées doivent préserver plusieurs capacités motrices. L’une des plus importantes est de maintenir leurs équilibres lors de la marche et de la posture debout. En effet, la marche permet de garantir une certaine autonomie, la mobilité et l’indépendance lors de la réalisation des différentes activités quotidiennes.

La marche humaine est une activité complexe qui implique des mouvements répétitifs des différents membres corporels pour maintenir l’équilibre du corps pendant le déplacement de son inertie sur un plan horizontal. L’analyse quantifiée de ce mode de locomotion est basée essentiellement sur l’étude d’un cycle standardisé, normalisé et bien défini qui est présenté dans la prochaine section.

Cycle de la marche 

Le cycle de la marche correspond spatialement à une enjambée ou la succession de deux pas. La distance parcourue pendant le balancement d’un pas est la longueur d’une foulée. Ainsi, ce cycle est décrit par les différentes phases de déplacement des pieds en fonction de leurs points de contacts avec le sol. Le nombre de phases varie selon le modèle étudié. À titre d’exemple, nous pouvons citer le modèle présenté par Viel, et al. [38].

D’après ces derniers auteurs, le cycle est découpé en une phase de double appui (double contact) lorsque les deux pieds sont en contact avec le sol et une phase de simple appui (appui unipodale) lorsque l’orteil d’un pied quitte le sol (lever des orteils). Il est à noter ici que le contact du talon est le plus important et donne beaucoup d’information sur le risque de chute, car il nous permet de détecter les forces de l’appui du pied exercé sur le sol.

De plus,  nous pouvons constater un mouvement oscillatoire cyclique divisé en trois étapes. Tout d’abord, nous remarquons que le membre oscillant (le pied mobile) commence à se décoller du sol pour se déplacer vers l’élément porteur (le pied à plat au sol). Par la suite, il continue son mouvement pour que le tibia devienne en position vertical. Enfin, le genou tend vers l’extension maximale pour que le pied mobile soit en contact avec le sol (lever du talon). Il est à noter ici que la phase de double appui [39] a été étudiée dans la littérature moins que la phase unipodal [40 42]. En effet, elle possède une dynamique plus complexe puisqu’elle fournit l’énergie nécessaire de la propulsion de l’inertie du corps et génère la vitesse initiale du membre mobile pour se décoller du sol.

Dans cette optique, l’identification de certains paramètres spatiaux-temporels doit être une étape importante pour déterminer les caractéristiques de la marche d’une personne afin de pouvoir différencier les chuteurs et les non-chuteurs

Paramètres de la marche

La mesure des paramètres spatiaux-temporels demeure un outil très important pour décrire la marche et suivre son évolution en fonction du temps et de l’espace. Les principaux paramètres spatiaux sont la longueur, la largeur et l’angle du pas, ainsi que la longueur et la largeur d’enjambée.

Sur le plan temporel, nous pouvons déterminer la cadence (en pas par minute), la vitesse de la marche (en mètre par seconde) et le temps d’appui unipodal ou bipodal (en seconde). Ce dernier paramètre peut être également mesuré en pourcentage du cycle de la marche dans le but d’analyser l’équilibre et d’évaluer le comportement postural de l’humain. En effet, le cycle de la marche normale comprend une phase d’appui de 60 % contenant une phase unipodal d’environ 40 % et deux phases bipodal (droite et gauche) de 20 % [43].

Dans ce contexte, Tudor-Locke, et al. [44] ont montré, d’après plus de 28 études, que les personnes âgées font entre 2000 à 9000 pas/jours. En particulier, cette cadence est largement supérieure pour les adolescents : entre 13 000 et 15 000 pas/jour pour les garçons et 11 000 à 12 000 pas/jour pour les filles [45]. De plus, il est à noter que les hommes possèdent une foulée plus longue et une vitesse de marche plus rapide que les femmes en moyenne [19].

En plus de ces paramètres, d’autres travaux ont défini également la vitesse d’enjambée. Elle est déterminée en fonction du temps émis pour réaliser deux pas [19]. Ainsi, cette variable possède une valeur différente à celle de la vitesse de la marche. De plus, elle augmente avec l’avancée de l’âge [19]. En effet, le contrôle des membres inférieurs des aînées sera de plus en plus difficile à cause de l’apparition de certains symptômes moteurs, dont l’enrayage cinétique. Ainsi, le risque d’avoir des pertes d’équilibre augmente pouvant même mener à une chute. Cela nous mène à discuter des risques de chutes et de leurs mesures présentés dans la prochaine section.

Table des matières

INTRODUCTION
CHAPITRE 1 CADRE GÉNÉRAL DU PROJET
1.1 Mise en contexte
1.2 Problématique
1.3 Objectifs
1.4 Méthodologie de recherche
CHAPITRE 2 REVUE DE LITTÉRATURE
2.1 La marche humaine
2.1.1 Définition
2.1.2 Cycle de la marche
2.1.3 Paramètres de la marche
2.3 Instruments de mesure des paramètres liés à l’équilibre
2.3.1 Systèmes de mesure portables
2.3.2 Semelles instrumentées
2.4 Perturbations mécaniques
2.5 Conclusion
CHAPITRE 3 MODÉLISATION DE L’ÉQUILIBRE
3.1 Modélisation mécanique de la marche
3.2 Modélisation biomécanique de la position orthostatique
3.3 Conclusion
CHAPITRE 4 ÉVALUATION DU MODÈLE BIOMÉCANIQUE LIÉ À L’ÉQUILIBRE
4.1 Marche humaine
4.1.1 Protocole expérimental
4.1.2 Modélisation mécanique et dynamique
4.1.3 Modélisation des ajustements posturaux
4.1.4 Résultats initiaux
4.2 Posture orthostatique
4.2.1 Protocole expérimental
4.2.2 Modélisation biomécanique
4.2.3 Résultats
4.3 Évaluation d’un risque de chute
4.3.1 Simulation du modèle
4.3.2 Pointage proposé
4.4 Résultats et discussion
4.5 Conclusion
CHAPITRE 5 CONCLUSION

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