La vie socio-économique de la commune rurale d’Ambohimangakely

La vie socio-économique de la commune rurale d’Ambohimangakely

Potentiels agricoles et élevages en difficultés

Potentiels agricoles

La commune d’Ambohimangakely est dotée de potentiel important en terre agricole. En effet, elle dispose d’une vaste surface des sols cultivables tels que 682 ha des rizières et 857 ha pour les cultures {sèches + maraîchères}. En outre, plusieurs types de cultures y sont aussi favorables grâce à la nature du sol, au type du climat et à la caractéristique du relief. Aussi, la répartition de sa population apporte des grands avantages car en majorité, environ 60% sont de population active. Ainsi, la commune acquiert donc les atouts nécessaires pour avoir une meilleure productivité et un bon rendement agricole. Malgré tout cela, on constate que les potentiels agricoles sont mal exploités dans cette zone car parmi ses sols cultivables, seulement 50% et 85% respectivement pour les cultures {sèches + maraîchères} et les rizicultures sont cultivés. De plus, l’agriculture est menacée par la réduction de surfaces cultivées due au morcellement excessif par héritage, à l’augmentation des constructions de bâtiments surtout les occupations illicites et à l’intensification des vols des récoltes. Le bas niveau de vie et d’instruction des paysans ainsi que le mal considération de leurs formations constituent des obstacles au développement de la filière agriculture. Ces derniers favorisent la pratique des techniques traditionnelles à faible productivité. A part cela, la présence des zones inondables et l’inexistence des aménagements hydrauliques posent surtout des problèmes sur l’irrigation et le drainage de certaines zones, respectivement pendant la saison sèche et la saison de pluie etc. b- Potentiels d’élevage : Même si l’élevage est dominé par la technique traditionnelle, il est encore moins pratiqué dans la commune, et certains types d’élevage ne correspondent pas à la caractéristique du climat présent dans la zone. L’effectif d’animaux producteurs de fumure est ainsi assez faible. Cela entraîne une insuffisance des engrais empêchant le développement de l’agriculture. Comme l’agriculture, l’élevage est aussi mal considéré à Ambohimangakely. Par le manque de financement, la plupart des éleveurs n’ont pas d’accès aux soins vétérinaires voulus. En outre, la faible quantité de production de l’agriculture conduit à l’insuffisance alimentaire, les animaux sont alors en concurrence avec l’homme c’est pourquoi quelques types d’élevages comme le porc ne sont pratiqués que saisonnièrement c’est-à-dire pendant les périodes de production agricole. Bref, on peut dire qu’il y a une forte interdépendance entre les secteurs d’activités agricoles et élevages, les constructions des bâtiments, l’éducation et la fiscalité. En effet, il n’y a que l’agriculture et l’élevage qui sont la principale source de revenu des paysans. Ainsi, si leur capacité de production est faible, ils n’arriveront jamais à payer des impôts (voir tableau numéro 23 : Nombre des contribuables de la fin du Mai 2017 à Ambohimangakely). Pire encore, leurs enfants ne seront jamais mis les pieds à l’école. C’est pour cette raison que le taux de scolarisation est faible au niveau secondaire à Ambohimangakely, surtout en milieu rural (Voir figure numéro 29 : Evolution du Taux Brut de scolarisation dans la commune d’Ambohimangakely). 

Ressources financières mal exploitées

La commune dispose 3 sources principales de financement telles que les impôts et les taxes prélevés par la commune, la subvention de l’Etat et l’emprunt. a- Les impôts et les taxes prélevés par la commune : Ceux-ci sont versés directement dans la caisse de la commune elle-même. Grâce à la taxe d’habitation et la taxe sur les marchés locaux, qui sont les plus connus, la commune peut prendre en charge ses dépenses, satisfaire aux besoins de la population.etc. Mais selon l’analyse faite dans la partie II, ces sources de financement sont mal exploitées à cause du non-respect des lois par les habitants et de l’irresponsabilité de la commune face à sa situation actuelle. La prolifération des constructions illicites et hors norme est une preuve concrète pour cette réalité. En effet, entre 2007 et 2016, seuls 42% des bâtiments construits ont eu leurs permis de construire. Ainsi, 58% sont des constructions illicites, plus précisément, n’ont pas payés leurs droits de permis de construire. D’où l’insuffisance des ressources financières qui bloque le développement de la vie socio-économique de la commune. b- La subvention de l’Etat : La deuxième source de financement de la commune est la subvention de l’Etat prélevée à partir des impôts menés par tous les secteurs d’activités locaux existants. En réalité, ces impôts concernent les personnes morales ou physiques, entreprises, organismes, etc. qui exercent des activités. Contrairement aux impôts et taxes prélevés par la commune, ces impôts doivent être payés au sein du centre fiscal pour être versés aux trésors d’où la recette fiscale de la commune. Ainsi, l’Etat en déduit sa part de subvention pour constituer une source de financement de la commune. De ce fait, celle-ci est donc en fonction de la recette fiscale c’est-à-dire plus elle est importante, plus la commune obtient une subvention importante (voir tableau numéro 24) D’après l’estimation du centre Fiscal d’Ambohimangakely, 60% de secteurs d’activités sont des secteurs formels tandis que 40% sont des secteurs informels. Ce dernier est dû à la négligence des lois et à la fuite passive des personnes concernées lors de l’intervention du centre fiscal, ainsi que son ignorance à la réalité. D’où la subvention de l’Etat n’arrive pas à satisfaire les besoins de la commune. Bref, on peut dire que la commune d’Ambohimangakely bénéficie d’un fort potentiel en ressources financières pouvant satisfaire ses besoins et permettant de réaliser quelques projets de développement adaptés au contexte local. Malheureusement, ces ressources sont défavorisées par l’inexistence de mesure à prendre aux personnes hors-la-loi qui démotive les autres à payer leurs impôts. D’où les ressources financières, un des facteurs de développement de la commune, sont mal exploitées. 

Capital humain :

Par définition, une population active est l’ensemble des personnes en âge de travailler (entre 15 et 64ans) qui sont disponibles sur le marché de travail, qu’elles aient un emploi ou qu’elles soient au chômage, ou celles ne cherchant pas d’emploi comme les personnes en foyer ou étudiants etc. [source : Wikipédia] A Ambohimangakely, le taux la population active est relativement élevé par rapport à l’ensemble de la population totale. La commune constitue donc des jeunes dynamiques et aptes à travailler ou étudier qui pourraient participer à la contribution du développement socioéconomique. Ainsi, la commune d’Ambohimangakely doit avoir un Taux Brut de Scolarisation (TBS) élevé pour les jeunes étudiants. Par contre, il est ressort dans le tableau numéro 32 que le TBS au niveau secondaire est de plus en plus faible, notamment 58% en premier cycle et 19% en second cycle. Mais le TBS au niveau primaire équivaut à 120% nous montre que le taux de scolarisation se décroit au fur et à mesure que le niveau d’étude s’avance. Les facteurs principaux de ce fait sont constitués par le faible niveau de vie et niveau d’instruction des  parents, le manque de sensibilisation et l’inégalité de répartition des écoles. En ce qui concerne le ratio maître-élève : un enseignant pour 50 élèves. On peut dire que l’effectif des enseignants est suffisant mais le problème c’est que beaucoup d’enseignants sont encore payés par le FRAM, cela alourdit la charge des parents d’élèves. Comme l’éducation est une base du développement de la vie socio-économique, elle tient un rôle important dans le monde professionnel autant dans le secteur primaire que dans le secteur secondaire, voir même dans le secteur tertiaire. Plus particulièrement, pour le secteur d’activité industrielle, le recrutement des employés exige un niveau d’instruction supérieur. Dans la commune d’Ambohimangakely, la population active travaillant dans l’industrie locale est en minoritaire du faute de leur bas niveau d’instruction. La présence de ces industries est donc au profit des personnes hors de la commune. D’où le problème d’éducation constitue un blocage à l’amélioration de la condition de vie de la population. 

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