L’AMELIORATION DE LA FILIERE ELEVAGE

L’AMELIORATION DE LA FILIERE ELEVAGE

 L’élevage bovin 

Pour cette filière des stratégies fiables sont à mettre en place vue son importance et les rendements qu’elle peut apporter, tels que : • La conduite de la reproduction L’éleveur intervient peu dans la conduite de la reproduction. Son action se limite à la castration des mâles et au choix des taureaux qu’il veut garder comme reproducteur, pour augmenter le nombre et améliorer la race bovine. • La conduite sanitaire La situation sanitaire des bovins à Madagascar est assez particulière car la plupart des maladies d’Afrique y sont absentes, comme la peste bovine, trypanosomiase, la fièvre aphteuse. En revanche, les parasites internes, la tuberculose et les charbons bactérien et symptomatique sont courants et occasionnent de pertes, surtout sur les jeunes et les animaux affaiblis par la saison sèche. Pour l’IHOROMBE la maladie qui semble occasionner le plus de dégâts est la fasciolose ou douve linta. Les éleveurs doivent faire face à l’insuffisance des moyens techniques de santé animale. • La pratique d’exploitation L’exploitation du troupeau est avant tout cérémonielle (bœufs sacrifiés ou offerts lors des funérailles ou circoncision). De telle exploitation ne produit pas directement des biens matériels (hormis la viande consommée pendant les cérémonies) mais convertit le produit de l’élevage, grâce au système de don et contre-don de bétails, en pouvoir social et même, à partir d’un certain niveau, en pouvoir politique. Ce pouvoir augmente la force de production de celui qui le détient grâce au réseau d’alliés qui se forme cérémonie après cérémonie. Ces « clients » contribuent directement ou indirectement à la production de leur « patron » à travers leur participation aux travaux agricoles, leur appui dans les conflits, ou leur vigilance contre les vols de bœufs. 90 La vente d’animaux n’est pas aussi rare qu’on le répète. En revanche, il est exact que les décisions des éleveurs n’obéissent généralement pas à une logique marchande. Tout d’abord, l’objectif de l’éleveur n’est pas la vente, mais l’exploitation cérémonielle du cheptel. Cette logique se révèle dans ses préférences pour certains types d’animaux. Ses critères d’appréciation sont la couleur de la robe, la forme des cornes, et non la production bouchère ou laitière, ni la fécondité. En outre, l’éleveur privilégie l’accumulation des mâles castrés plutôt que la production de nombreux veaux qui pourraient être vendus, bien que la Région se prête bien à l’élevage naisseur. Enfin, la commercialisation des animaux est rarement déterminée par l’état du marché. Pour permettre à la Région IHOROMBE de se spécialiser dans la naisserie et l’embouche, il faudrait que les opérateurs (vendeurs et intermédiaires) aient intérêt à suivre les logiques internes des éleveurs plutôt que celles du marché.

L’élevage porcin

L’élevage porcin est répandu sur tout le territoire régional avec toutefois une certaine concentration dans le District d’IHOSY dont les débouchés sont assurés par les nombreux restaurants et gargotes qui longent la RN7. Le système d’élevage semi intensif y est pratiqué. Les animaux sont généralement parqués de façon permanente et les produits de l’agriculture (surtout manioc) servent à leur alimentation. L’élevage porcin ne demande pas trop de travail, car la pratique est beaucoup plus simple car elle peut se faire même dans un local très petit, ce secteur est beaucoup plus simple car l’accroissement des porcs est très simple, des urées spécialement conçues pour augmenter leur poids à vitesse rapide très efficace. La plupart des éleveurs sont à la fois agriculteurs, l’approvisionnement en manioc n’est pas trop difficile et ne demande pas beaucoup d’investissements. Comme avec l’élevage bovin, l’encadrement sanitaire est insuffisant. Cette filière représente les trois quart des revenus de beaucoup de ménages dans la région.

L’élevage des volailles

Avec un total de 383 500 volailles (année 2005), d’après une enquête effectuée par le service statistique de la région, les Districts d’IHOSY et d’IVOHIBE viennent en tête puisqu’ils renferment 99% des effectifs de la Région. La race locale est la plus répandue. Mais de gros et petits éleveurs s’adonnent de plus en plus à l’élevage des poules pondeuses, des poulets de chair, des canards, etc. Pour le moment, l’élevage reste de type familial, le débouché reste très faible car presque la population en pratique, c’est pour cela que le développement de ce secteur est stagnante. 

Stratégies d’amélioration de l’élevage 

L’Etat en collaboration avec la DRDR, a mis en place des actions pour le développement du secteur élevage dans la région tel que : des ingénieurs agronomes en élevage, des vétérinaires compétents, des urées chimiques. 

Les ingénieurs agronomes en élevage

Pour l’élevage bovin, pour obtenir un rendement en qualité et en quantité satisfaisant, la demande doit suivre les conseils de spécialistes, ce secteur ne demande pas trop de normes strictes car les bœufs se nourrissent des pâturages alors la formation végétale des pâturages sont des simples exigences de ce secteur, la difficulté survient en automne c’est-à-dire quand les herbes tombent car il est très difficile de s’en procurer des pâturages mais par contre, les herbes sèchent donnent une meilleure qualité de lait que offrent les femelles en qualité mais la quantité est faible. Pour l’élevage porcin, afin de pouvoir déterminer la norme de cet élevage, les éleveurs suivent des normes afin d’assurer la bonne croissance des porcs, la surface suit des normes .Pour la bonne croissance, un porc doit avoir une superficie clôturée de 4m² c’est-à-dire 2m sur 2m, clôturée et une toiture suffisante pour les abriter du soleil lorsque celui – ci est très fort, mais le local doit obtenir un rayon ensoleillé car la bonne croissance en dépend également. Le local doit être propre, c’est-à-dire doit être lavé chaque jour, ses excréments doivent être enlevés chaque jour, pour chaque animal, un « tavy », une sorte d’assiette d’où il peut se nourrir, ses aliments ne sont pas difficiles à préparer mais doivent être suivis à l’exemple de nourritures chaudes, salées et diversifiées, ils mangent des maniocs, des légumes comme les melons, la 92 culture de ces matières n’est pas difficile et ne demande pas beaucoup d’investissements. Pour l’élevage des volailles, il est plus ou moins simple car l’Etat a mis au service des éleveurs des urées efficaces pour assurer l’accroissement rapide du poids des volailles, leurs logis ne demandent pas une surface énorme mais doivent être propres, très aérés, demandent des planchers car les volailles ne doivent pas être sur le sol, cela conditionne la température que doit suivre cet élevage. 

Les vétérinaires compétents

Les vétérinaires sont installés afin d’assurer la santé des bestiaux, il existe des spécialistes pour chaque type d’élevage, le suivi se fait sur le déparasitage, des vaccins et des comprimés sont mis à la disposition, ces précautions ne coûtent pas chers et faciles à faire car les vétérinaires se déplacent pour le faire, ceci est vraiment indispensable car les parasites freinent l’accroissement des bestiaux. Ces stratégies sont mis en vigueur afin de pouvoir assurer la bonne croissance du secteur élevage afin qu’elles suivent les normes de qualité et de quantité, pour que le rendement soit bon, car la région tient le marché mais par faute de négligence des éleveurs dans la pratique la qualité des produits offerts sur le marché est médiocre ce qui fait baisser le prix car l’offre ne répond pas l’exigence de la demande. 

La sécurité rurale

Un des problématiques que cette filière affronte, les « malaso » Pour cela, des actions sont entreprises : Afin de sécuriser les éleveurs et diminuer les attaques des malaso ; • Implanter des Tribunaux dans chaque District, afin de prouver que la justice règne et pour faire peur les malaso. • Réhabiliter et étendre les prisons existantes et en construire de nouvelles, car les malfaiteurs sont nombreux et ces prisons sont insuffisantes pour les accueillir. • Améliorer les camps pénaux existants et en créer de nouveaux. • Installer des Postes Avancés dans les secteurs névralgiques.

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