Le choix de la mécanisation

Le groupe d’édition Media Parti cipations s’est doté de son propre outil de distribution à travers sa filiale MDS. Avec 28.000 m2, la plate-forme de Dourdan (Essonne) en est la pièce maîtresse. Pour faire face à la forte saisonnalité de fin d’année et aux volumes croissants à gérer dus aux rachats de maisons d’édition, le prestataire logistique a remplacé son application maison par un WMS du marché (LM7 d’A-Sis) et choisi de mécaniser sa préparation de colis de livres avec Savoye. Début 2008, il a aussi mécanisé le traitement de ses retours au moyen d’un trieur. iliale à 100 % du groupe d’édition, de presse et de production audiovisuelle Media Participations, MDS distribue les ouvrages du groupe, principalement des bandes dessinées des éditions Dargaud, Le Lombard, Fleurus, Mango et bientôt Dupuis, ainsi que des mangas sous la marque Kana. La plate-forme de 28.000 m2 située à Dourdan en Essonne dessert environ 10.000 points de ventes actifs en France (des libraires indépendants aux distributeurs spécialisés comme la Fnac, Virgin ou Cultura). Pour le compte de Michelin, dont l’activité a été intégrée en 2004, MDS diffuse également les guides et cartes en France et dans les pays francophones. « Peu d’éditeurs disposent de leur propre outil de distribution. Notre groupe a décidé de maîtriser sa distribution par souci d’autonomie et du niveau de service », déclare Bruno Delrue, Directeur général de MDS, qui poursuit : « Nous avons choisi de mécaniser nos chaînes de préparation et de traitement des retours pour faire face à la forte saisonnalité de fin d’année. Et pour amortir ces outils, nous intégrons des activités qui accroissent les volumes traités, comme par exemple les cartes et guides Michelin à saisonnalité inversée. » Du fait de la croissance interne et des rachats successifs de maisons d’édition par le groupe, ces volumes ne cessent d’ailleurs d’augmenter, au point que MDS, qui s’est installé dans des locaux neufs en 2002, envisage de s’agrandir sur les terrains alentours. Une gestion des flux physiques, informatiques et financiers Les palettes arrivent des imprimeurs, qui ont pris rendez-vous 48 h à l’avance, à raison de 30 à 40 camions par jour (20 dans les périodes creuses). Elles proviennent pour 20 à 30 % d’Asie, mais aussi d’Europe de l’Est, d’Espagne… et de France). L’activité de stockage est importante : « Le volume de stock chez les distributeurs est d’environ un an », précise Bruno Delrue. MDS gère en effet 10.000 références et prépare près de 10 millions de lignes de commandes par an. La préparation de commande, essentiellement de détail, concerne les réassorts récurrents des points de ventes ainsi que les offices (nouveautés mises en ventes sur tous les points le même jour avec leur PLV, et dont les stocks arrivent généralement 10 jours avant). Un organisme interprofessionnel, Dilicom, dispose d’un réseau EDI qui collecte toutes les commandes et qui, sur la base du FEL (fichier exhaustif du livre recensant toutes les références et leur éditeur en France), les renvoie au distributeur correspondant. Les commandes sont passées par les points de vente au fil de l’eau et arrivent chez MDS majoritairement par le batch de nuit. Elles sont en général préparées dans la journée et expédiées pour être livrées sous 48 h (bien que le délai contractuel soit de 2 jours pour la préparation et autant pour la livraison). MDS fait appel à des messagers (Geodis, DHL, Heppner, etc.) pour livrer sur entrepôt ou en direct sur les gros points de ventes. En plus des flux physiques et d’information (ex : envoi des statistiques de ventes aux éditeurs), MDS gère aussi les flux financiers (fac turation, recouvrement et reversement aux éditeurs). « Une particularité de notre activité est que nous assumons le risque financier du paiement de nos points de ventes », précise le DG.

Visite guidée de l’entrepôt MDS de Dourdan

1. Réception. Un exemplaire d’échantillon est prélevé sur chaque nouveauté pour définir ses données logistiques et compléter ainsi la fiche article de l’éditeur.
2. Rangement. Embarqués dans des chariots tri-directionnels filoguidés, les caristes rangent les palettes déchargées des camions dans le palettier de 36.000 emplacements. Equipés en radiofréquence, ils réalisent des inventaires tournants et prélèvent palettes et colis pour réapprovisionner les zones de préparation (environ 1.000 réapprovisionnements par jour).
3. Zone de Dispatch. Pour optimiser les déplacements des caristes, les missions de réapprovisionnements sont multi lignes de préparation. Elles sont redistribuées par ligne de préparation afin d’être prises en charge par un seul rangeur. Muni d’un terminal radio, ce dernier scanne l’étiquette de la mission et visualise ainsi l’adresse de rangement. Une fois scannée cette dernière, le produit est considéré comme disponible dans l’emplacement de préparation. En cas d’erreur, le rangeur est alerté.

5. Lancement des commandes. Les machines forment deux types de cartons (grands et petits modèles) : soit avec un film rétractable, soit destinés à recevoir une cale en carton collée sur les parois qui épouse la forme du colis. Ils sont tous fermés par une coiffe. L’opératrice choisit le bon format de colis en fonction de la commande et l’injecte dans le circuit une fois étiqueté (nom du transporteur, date de livraison, adresse client… et un code barres pour router le colis). Il prend le plus court chemin jusqu’à la première gare puis passe à la suivante jusqu’à la fin de la préparation. Un écran visualisant le taux de remplissage de la chaîne de préparation de commande permet à la préparatrice de répartir au mieux les tâches entre chaque ligne. Chaque responsable de ligne s’assure une heure avant le départ du camion que tous les colis d’une commande ont bien été préparés.
4. Préparation. La plate-forme compte 3 lignes de préparation : une en palettes complètes pour les grosses rotations du moment (offices), une en stockage dynamique pour les paquets de moyenne rotation et une en stockage statique pour les faibles rotations. La ligne de faible rotation est en train d’être doublée pour l’arrivée de Dupuis en 2009 (voir ci-dessous).

Le choix de LM7

« Nous avions un logiciel maison qui gérait le commercial et la logistique, raconte Bruno Delrue. Les fonctions de bases étaient assurées, mais plus nous grossissions, moins cela suffisait. Nous avons donc décidé de migrer vers un progiciel WMS pour gagner en maintenance et en évolutivité et conserver notre solution maison pour la partie commerciale, compte tenu de nos spécificités métiers. » Un appel d’offre est lancé et MDS aboutit début 2006 à une shortlist de 3 progiciels : Infolog de DL Consultants (à présent intégré au groupe Generix), Reflex de Hardis et LM7 d’A-Sis. Si Reflex avait l’avantage de tourner sous AS400, comme le S.I. de MDS jusque mesure une fois que l’outil était installé », souligne Bruno Delrue. LM7 doit d’ailleurs être également implanté sur la plate-forme belge. Un client satisfait « En termes de résultats, LM7 nous procure une meilleure traçabilité des déplacements produits. De plus, nous avons gagné en souplesse au niveau de l’ordonnancement. Avant, la totalité des commandes déclenchait toutes les vagues de réapprovisionnement. A présent, nous pouvons planifier les commandes par rapport aux rendez-vous transporteurs, aux contraintes de délais de livraisons et aux ressources disponibles », observe Catherine Besnier, Directrice d’exploitation de MDS. Par ailleurs, l’implantation de LM7 a permis de réaliser des inventaires tournants (au lieu d’un inventaire annuel). « LM7 nous a obligés à plus de rigueur sur certains process et a contribué à l’ouverture des services les uns là, c’est finalement A-Sis du groupe Savoye qui l’emporte. « Les progiciels classiques sont bons pour préparer des palettes, mais A-Sis nous a paru le plus performant dans la préparation détail », explique le Directeur général de MDS. De plus, le prestataire utilisait déjà le WCS (Warehouse Control System) de Savoye, ce qui était un élément facilitateur. Le contrat est signé fin février 2006 pour un démarrage début août de la même année. « Le projet a été un peu difficile en 3 mois, mais nous avons même démarré une semaine plus tôt que prévu ! », indique Bruno Delrue.

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