Le développement durable, une priorité pour l’avenir de notre planète

Le développement durable, une priorité pour l’avenir de notre planète

Alors que nous avons connu depuis quelques décennies une évolution sans précédent, nous devons aujourd’hui apprendre à concilier les progrès économique et sociaux sans mettre en péril l’équilibre naturel de la planète. L’explosion démographique, la surindustrialisation et l’émergence de nouveaux géants économiques font croitre l’impact de l’humanité sur notre planète, dont les ressources s’amenuisent de plus en plus rapidement. Nous sommes aujourd’hui un peu plus de 7 milliards sur terre et devrions dépasser les 9 milliards d’ici 2050. Ainsi, en raison de la croissance démographique et de la hausse de nos besoins matériels, l’empreinte écologique de l’humanité sur la planète a plus que doublé au cours des 45 dernières années. En effet, encore excédentaire en 1960 avec un quart des ressources non consommées, la Terre est devenue déficitaire au début des années 1970. On estime aujourd’hui l’empreinte écologique de l’humanité à 1,5 : on consomme chaque année une fois et demie la quantité de ressources que la planète est capable de renouveler. Un tiers de notre consommation est donc puisé parmi les ressources stockées par la Terre depuis des millions d’années. Compte tenu de l’évolution démographique actuelle, ce chiffre devrait atteindre 2,5 en 2050.C’est dans ce contexte d’épuisement des ressources et de dégradation de l’environnement qu’est née au début des années 1960 la notion de Développement Durable, fruit d’une prise de conscience d’échelle mondiale. Il est défini en 1987 par la commission mondiale sur l’environnement et le développement dans le rapport Brundtland comme : « un développement qui répond aux besoins des générations du présent sans compromettre la capacité des générations futures à Figure 1: évolution de l’empreinte écologique de l’humanité Le développement durable, une priorité pour l’avenir de notre planète Projet de Fin d’Études – Adrien HEBRARD 7 répondre aux leurs ». Cette définition sera officialisée en 1992 lors du Sommet de la Terre de Rio, tenu sous l’égide des Nations-Unies. Ce principe d’organisation de la société humaine s’articule autour de trois dimensions interdépendantes :  La dimension environnementale : le développement des activités humaines doit se faire de façon à ne pas nuire à la capacité de renouvellement des ressources naturelles ou au bon fonctionnement des services écosystémiques  La dimension sociale : le développement harmonieux de la société humaine passe par la cohésion sociale garantissant à tous l’accès à des ressources et services de base (la santé, l’éducation, le logement)  La dimension économique : le développement économique doit permettre la diminution de l’extrême pauvreté et l’exercice par le plus grand nombre d’une activité économique dignement rémunérée.

Cadre international

Du 30 novembre au 12 décembre 2015, la France a présidé et accueilli la 21ème conférence des parties (COP21). Ce sommet, rassemblant 195 pays membres de la Convention Cadre des Nations Unies sur le Changement Climatique (UNFCCC), a abouti à un accord universel et ambitieux sur le climat. Il a pour objectif de contenir la hausse des températures en deçà de 2°C en s’efforçant de la limiter à 1,5°C. Aussi, parallèlement à la COP21, Paris accueillera le CMP11, acronyme de « 11th Conference of the parties serving as the meeting of the parties to the Kyoto Protocol ». Ce sommet réunit les signataires du protocole de Kyoto élaboré en 1997 lors de la COP3 et entré en vigueur en 2005. Ce document vise quant à lui la réduction d’émissions de gaz à effet de serre. Pour simplifier les choses, les organisateurs de la COP21 et de la CMP11 ont choisi de réunir les deux évènements sous le nom générique de « Paris 2015 ». Ces deux sommets ont pour but de fixer des accords universels et contraignants permettant de lutter efficacement contre le dérèglement climatique et d’impulser, d’accélérer la transition vers des sociétés et des économies résilientes et sobres en carbone. En effet, le GIEC (Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat) a mis en évidence, lors de son rapport sur le changement climatique publié en 2007, la nécessité pour les pays développés de diviser par 4 à 5 leurs émissions de gaz à effet de serre (GES) d’ici 2050. L’Union Européenne s’est également engagée en faveur de la transition énergétique en se fixant comme objectif d’atteindre les réductions préconisées par le protocole de Kyoto, cependant elle dépasse ces objectifs internationaux en mettant en place le « Paquet Energie Climat » et son « 3*20 » :  Augmenter l’efficacité énergétique de 20% par rapport à 1990  Diminuer les émissions de GES de 20% par rapport à 1990  Produire de manière renouvelable 20% de l’énergie qui sera consommée en Europe en 2020  

Cadre national

La politique Française en matière de développement durable et de transition énergétique se fonde sur quatre lois : la loi de Programmation fixant les Orientations de la Politique Energétique (POPE), les lois Grenelle 1 et 2 respectivement adoptées en 2009 et 2010 et la loi sur la transition énergétique pour une croissance verte promulguée en 2015.  La loi POPE du 13 juillet 2005 fixe quatre grands objectifs qualitatifs étayés de moyens propres. Elle vise à contribuer à l’indépendance énergétique nationale et à garantir une sécurité d’approvisionnement, à assurer un prix compétitif, à préserver la santé humaine et l’environnement et à garantir la cohésion sociale et territoriale en assurant un accès à l’énergie pour tous.  Les lois dites Grenelle 1 et 2 sont respectivement une loi de programmation et une loi d’application qui viennent consolider les engagements précédents. Le facteur 4 est notamment défini dans le Grenelle 1. Il désigne l’engagement pris en 2003 par la France de diviser par 4 ses émissions de GES d’ici 2050 par rapport au niveau de 1990.  La loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte de 2015 a pour but de permettre à la France de contribuer plus efficacement à la lutte contre le dérèglement climatique et de renforcer son indépendance énergétique en équilibrant mieux son mix énergétique. Elle décline notamment l’objectif du facteur 4 à l’horizon 2030 (-40% d’émission de GES) : parvenir à une consommation énergétique finale divisée par deux en 2050 par rapport à 2012 et une part des énergies renouvelables portée à 32% en 2030.

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