Le Grenelle de l’environnement

Le Grenelle de l’environnement

La prise de conscience de la nécessité de préserver et protéger la nature ne date pas d’aujourd’hui. Par exemple, le premier Sommet de la Terre de 1972 à Stockholm prévoyait déjà, à l’échelle de la planète, de réfléchir à un développement plus durable, alors même que ce terme n’était pas autant utilisé qu’à l’heure actuelle. Avec un renouveau de cette prise de conscience dans les années 2000, un ensemble de rencontres politiques organisées en 2007 en France, aboutit au Grenelle de l’environnement de 2009 tel que nous le connaissons. Il prévoit de prendre des décisions à long terme en matière d’environnement et de développement durable et débouchera à la loi Grenelle I en 2009, puis la loi Grenelle II en 2010 qui décline les objectifs en dispositions plus précises. C’est donc ce cadre législatif national qui sert de contexte le plus large à la réalisation de ce travail de recherche. C’est avec ce constat que l’un des six groupes qui travaillent sur le Grenelle a abordé les questions de la biodiversité et des ressources naturelles, et plus particulièrement sous l’angle des sols. Ce travail a ensuite été subdivisé en cinq ateliers thématiques : connaissance, outre-mer, mer, patrimoine naturel et durabilité des territoires et enfin responsabilisation, engagement et exemplarité des acteurs socio- économiques et politiques.

Atelier Connaissance

« Il s’agit d’approfondir et d’amplifier la connaissance de la biodiversité en ainsi que des sols, de répertorier les collections publiques et privées, et de faire des catalogues où apparaitront les races et les variétés. Il faut ensuite répertorier les indicateurs évaluant le niveau d’extinction des espèces et les programmes de recherche en la matière. Il s’agit enfin d’avoir une bonne connaissance des interfaces science-décision et des mécanismes de diffusion de l’information permettant aux  Le quatrième atelier vise à recenser les espèces et les espaces menacées. Il s’agit également d’établir des cartographies générales puis d’autres plus précises concernant les lieux et les types d’agriculture, et de procéder de même pour les forêts, les cours d’eau, les réseaux écologiques et les paysages. Cet atelier prévoit aussi la recherche des ressources énergétiques disponibles sur le territoire ainsi que leur valorisation. Enfin, le dernier pan de ce travail concerne la nature en ville, en lien avec l’urbanisme et plus particulièrement la protection et la gestion des ressources naturelles que sont les sols, les sous-sols, les paysages et les espaces afin de mieux valoriser leurs usages. Ce dernier atelier a pour but de créer des démarches de sensibilisation, qui passe en partie par la mise en place de labellisation autour du développement durable, et la formation pour l’élaboration de ces labels. La gouvernance est également prise en compte car elle assure la médiation entre acteurs, et de son engagement découle de nombreuses décisions affectant directement la biodiversité et les ressources naturelles. En effet, les acteurs de la biodiversité sont amenés à développer les mécanismes et les instances de conciliation de la conservation du patrimoine et du développement durable. Enfin, cet atelier prévoit de créer des statuts particuliers et de donner une valeur économique à la biodiversité et aux services écologiques rendus.

Concernant la biodiversité, cette loi prévoit de placer 2% du territoire sous protection forte dans les dix ans, ainsi que la mise en place dans les cinq ans à venir de plans de conservation et de restauration spécifiques. Cet objectif passe notamment par la création de trois nouveaux parcs nationaux et l’acquisition de 20 000 hectares de zones humides par les collectivités. La connaissance de la biodiversité sera renforcée grâce à l’inventaire des Zones Naturelles d’Intérêts Ecologique, Floristique et Faunistique (ZNIEFF). Un réseau cohérent de conservatoires botaniques nationaux sera créé pour la flore et les habitats. La gestion des sites Natura 2000 terrestres et marins sera progressivement complétée d’ici 2013 et encadrée par les documents d’objectifs.  « Les sols remplissent de nombreuses fonctions au sein des écosystèmes : support de la végétation, régulation des flux, réservoir de biodiversité, etc. [le programme GESSOL, « fonctions environnementales et GEStion du patrimoine SOL] a pour objectifs de comprendre les processus en jeu et d’évaluer ces fonctions en termes de services En effet il y a une méconnaissance des fonctions des sols par la société et, suite à l’intensification des usages et des fortes pressions qu’ils subissent, des dégradations des sols apparaissent. Le sol est une ressource et les politiques mises en place par le Grenelle en recommandent une utilisation durable.

 

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