L´élevage en Uruguay

L´élevage en Uruguay.

D’ après (Peyrou & Caputti, 2007), le PIB agricole oscille depuis 10 ans entre 5,5% (en 1993) et 12,6% (en 2003) du PIB total du pays selon la Banque Centrale d’Uruguay. La moyenne de la décennie est de 8,2%, semblable aux 20 dernières années, avec une moyenne de 8,5%. Après la crise économique et financière de 2002, le secteur agricole a présenté des taux de croissance supérieurs au reste de l’économie, en 2005 et 2006. Par conséquent, même si certains domaines de l’économie se développent de façon plus forte, le secteur maintient des taux élevés, tout comme le reste de l’économie. Graphique No 1. Participation de l’agriculture dans le PIB total de l´Uruguay La composition du produit agricole indique des changements significatifs, avec – en plus de sa forte croissance -, un développement de la participation de trois domaines fondamentaux : l’agriculture non irriguée, le riz et la production de viande et de lait, activités essentiellement associées aux exportations. Les chiffres du produit agricole brut des différentes activités ne sont pas disponibles, raison pour laquelle nous avons eu recours à la valeur de production brute pour pouvoir établir une approximation. Source : Banco Central del Uruguay (2010) La valeur de production brute (VPB) concernant l’élevage de bêtes à viande, au prix constant de 1983, indique une croissance soutenue depuis 1988, année du début de la série statistique. Ce taux de croissance s’est accentué de façon sensible à partir de la crise de la fièvre aphteuse de 2001, suivie par la crise financière de 2002. Cette crise a eu un fort impact sur les prix relatifs, ce qui a amélioré les résultats des activités exportatrices. Cette croissance de la VPB de la viande a également entraîné une augmentation de sa participation sur la VPB agricole totale, même si cette tendance s’est inversée depuis 2003. L’agriculture non irriguée devient de plus en plus importante à partir de cette année-là.

L’élevage bovin.

D’après le Recensement Agricole Général de l’an 2000 (dernier recensement disponible) (Ministerio de Ganadería Agricultura y Pesca, 2000), il existe 57.117 exploitations en Uruguay. Parmi celles-ci, les propriétés qui ont déclaré que l’élevage représente leur activité principale sont au nombre de 28.244 (49%), et comme leur deuxième activité, 6.401 (11,2%). Dans ce groupe, il est possible de distinguer trois sous-groupes d’élevage bovin, conformément aux nombres de génisses/taurillons et de vaches détenues : ñ Exploitations au cycle complet (rapport taurillons-vaches variant de 0,5 à 3) Au nombre d’environ 3.914 (Muñoz & Acosta, 2004), ces exploitations ont une taille moyenne de 1 002 ha et un troupeau de 786 têtes en moyenne. La principale source de revenus provient de la vente de veaux, de taurillons et de vaches de réforme. Ces propriétés se trouvent généralement dans des zones de production au potentiel intermédiaire et ont également une activité ovine. Historiquement, ces systèmes productifs sont liés à une minimisation des risques grâce à la diversification. Ces exploitations se tournaient plus ou moins vers l’activité ovine en fonction de l’évolution internationale du prix de la laine. D’autre part, du fait de la mise en place d’un cycle complet, elles n’avaient pas besoin de réaliser de nouveaux achats (des veaux), éliminant ainsi le facteur de la variabilité des prix. Ces dernières années, ces exploitations sont en diminution, car le nombre d’exploitations spécialisées augmentent. oyen de 419 têtes. La principale source de revenus provient de la vente des veaux et des vaches de réforme. Ces propriétés se trouvent généralement dans les zones de moindre potentiel productif et sont souvent associées à une production de moutons. Ces dernières années, il existe un changement en ce qui concerne l’adoption de technologies et les investissements réalisés, ce qui entraîne des transformations.

 Exploitations d’engraissement (rapport taurillons-vaches supérieur à 3) Au nombre d’environ 2.669 (Muñoz & Acosta, 2004), ces exploitations ont une taille moyenne de 720 ha et un nombre moyen de 544 têtes. La principale source de revenus provient de la vente de taurillons et de génisses. Ces propriétés se trouvent en général dans des zones au potentiel productif plus élevé (côte Ouest de la rivière Uruguay) et sont fréquemment associées à une exploitation agricole. Les principaux changements auxquels ces exploitations ont dû faire face ont eu lieu au début des années 1990, du fait de la forte diminution de l’âge d’abattage des taurillons. L’élevage bovin, concerne 11.208 exploitations qui se consacrent essentiellement à la production et à la vente de veaux et de vaches grasses de réforme. Le producteur conserve les génisses (afin d’avoir des reproductrices) et vend les mâles sur le marché. De façon générale, cette activité se développe dans des zones où les sols sont superficiels et fortement marqués par une production saisonnière de fourrages, ce qui limite les stratégies d’amélioration de production fourragère. De plus, face à des événements climatiques adverses (essentiellement des sécheresses) qui affectent les rendements fourragers, la production de veaux est fortement compromise l’année suivante. Si l’événement climatique adverse est très sévère, le producteur est obligé de vendre ses reproductrices. Il prendra donc plus de temps à reconstituer son consignataire de bétail1, qui est un genre d’agent commercial. Dans le cas de la capitalisation, le producteur est « membre » de la structure qui s’occupe du processus suivant : l’engraissage. Dans le cadre de ce processus, l’éleveur reçoit un pourcentage sur le poids de l’animal à partir de sa sortie de la propriété jusqu’ à la vente suivante (soit à une autre station d’engraissement soit à l’ abattoir). Les caractéristiques de la transaction s’appuient surtout sur le poids des animaux et la race de l’animal (race à viande ou croisée), principal attribut permettant de qualifier la qualité de la bête. Le marché de ce type de produit se fait essentiellement en espèce et a lieu toute l’année. Plus généralement, il n’ y a pas d’informations additionnelles sur les caractéristiques de l’animal lors de la transaction entre les parties.

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