Les champignons appareil végétatif et cycle de vie

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Les zygomycètes, avec le cas de Mucor mucedo.

Dans cette espèce, il y a absence de cellules mobiles. Le thalle est siphonné et coenocytique, et présente une zygospore à 2N à paroi très résistante (conservation). Cette zygospore résulte de la fusion de deux gamétocystes compatibles sexuellement : c’est une fécondation par cystogamie.
La multiplication végétative est réalisée par les spores produites à l’intérieur de sporocystes pédicellés. Parfois, la multiplication végétative se réalise par fragmentation du thalle.
L’habitat de Mucor mucedo est terrestre. C’est la moisissure du pain.

         1\ La multiplication asexuée.

Sur le mycélium, se dressent des filaments au bout desquels se trouve une petite boule noire : ces boules sont les sporocystes qui sont supportés par un sporocystophore qui se prolonge dans le sporocyste par une columelle. Le contenu du sporocyste se fragmente en un grand nombre de spores (sans flagelle) qui germent en redonnant un mycélium haploïde.

         2\ La reproduction sexuée.

Les gamétocystes se forment à partir d’un mycélium haploïde. Ils s’individualisent à l’extrémité de ramifications qui se renflent. Ils se séparent du filament porteur (ou suspenseur) par un cloisonnement. Les gamétocystes sont attirés l’un par l’autre et fusionnent en donnant un zygote. Il faut toutefois que ces gamétocystes soient compatibles (hétérothallisme). L’œuf s’entoure d’une membrane épaisse et est formé de plusieurs noyaux. Dans un premier temps, les noyaux se multiplient puis fusionnent (+ par -). Ceux qui ne fusionnent pas dégénèrent. Ici, tous les diploïdes dégénèrent sauf un qui subit la méiose et donne quatre cellules haploïdes (deux + et deux -) dont seulement deux survivent et redonneront un nouveau thalle.
Le cycle est haplophasique, hétérothallique. La fécondation est une cystogamie et la multiplication asexuée se fait par spores non flagellées. 

Les ascomycètes.

C’est le groupe le plus important des champignons, si on compte les lichens et les formes classées chez les deutéromycètes : 30.000 espèces. C’est aussi le groupe le plus diversifié et il présente de grandes variétés d’appareils reproducteurs, de modes de vie et de dissémination. Ils sont d’une grande importance économique. Ce sont : les parasites de cultures (pourritures grises des fruits et légumes : l’oidium) ; la maladie hollandaise de l’orme ; de bons mycètes.
Il y a la présence d’un asque : c’est un méiosporocyste dans lequel à lieu la méiose. Le mycélium filamenteux est haploïde, très ramifié et cloisonné. Il y a complexification des formes morphologiques avec souvent, la formation de faux tissus ou de plectenchymes.
La fécondation est une caryogamie différée. Ce sont de vrais champignons. Leur multiplication végétative est très répandue.
Cas de Neurospora crassa.
C’est un saprophyte d’excréments. Il est utilisé comme modèle dans de nombreuses recherches scientifiques.

         1\ La multiplication asexuée.

L’extrémité de certains filaments donne des spores ellipsoïdales qui contiennent plusieurs noyaux. Ces exospores (ou conidies) sont dispersées par les insectes, le vent et ils germent en donnant un nouveau thalle haploïde.

         2\ La reproduction sexuée.

La fécondation présente une convergence morphologique comme chez les algues rouges. Sur le mycélium, se dresse un filament particulier (le filament ascogonial) qui est constitué de grosses cellules plurinucléées (ou articles). A la base de ce filament, se développe un autre filament qui donne le proascocarpe. Le filament ascogonial est surmonté du trichogyme. L’organe femelle est l’association de l’ascogone et du trichogyme (le trichogyme joue le rôle de capteur de gamètes mâles). Les gamètes mâles ne naissent pas de sporocystes, mais elles sont bourgeonnées latéralement par les articles de certains filaments. Les spermaties n’ont pas de flagelles et ont un noyau volumineux. Elles sont emmenées passivement vers le trichogyme. Quand il y a contact, le noyau migre vers le trichogyme jusqu’à l’ascogone qu’il féconde. Plusieurs spermaties peuvent fusionner avec le trichogyme mais une seule va féconder l’ascogone.

         3\ Le développement du zygote.

L’ascogone fécondée est diploïde Le développement se fait sur place et engendre des filaments présentant la particularité d’être divisés en cellules comptant deux noyaux chacune. Ces sont des cellules à dicaryons.
On observe le phénomène du crochet : l’extrémité d’un dicaryon bourgeonne latéralement. Les deux noyaux subissent une division et un noyau fils passe dans le bourgeon alors que l’autre reste dans la première cellule. Le bourgeon latéral se sépare de la cellule terminale par une cloison. On obtient trois cellules : une cellule à deux noyaux différents et deux cellules à un noyau. : c’est une dangeardie. Le bourgeon se recolle à la cellule initiale et y fait passer son noyau (deux cellules à deux noyaux distincts).

         4\ La formation de l’asque.

La cellule de l’asque est le siège d’une méiose. Les filaments dicaryontiques se terminent par une cellule où les deux noyaux fusionnent en un noyau diploïde. C’est la cellule ascogène qui va s’allonger alors que le noyau (à 2N) subit la méiose. A la fin, on a huit noyaux haploïdes (quatre + et quatre-) autour desquels s’individualise une ascospore. Un asque est l’association d’une membrane et de huit noyaux haploïdes. Ces ascospores vont donner un nouveau mycélium haploïde.

         5\ La formation de l’ascocarpe.

Les filaments qui entourent l’ascogone (le proascocarpe) se développent et constituent la paroi d’un conceptacle ouvert à la partie supérieure par un ostiole. C’est la formation de l’ascocarpe. Un ascocarpe a une morphologie variable : globuleux, ouvert par un pore ou non (c’est alors un périthèce) ou en forme de coupe (apothécie). Les ascocarpes peuvent être constitués par une masse de tissus avec des veines. Dans le cas des levures, on n’a pas d’ascocarpe.
Ici, le cycle est haplodiplophasique. La fécondation est une trichogamie. La multiplication se fait par les conidies.

Les basidiomycètes.

Ce sont les plus connus. Ils forment de gros carpophores très visibles. Ils ont des conséquences économiques : ils sont parasites de cultures et d’arbres (rouilles, charbons), ils peuvent aussi être saprophytes (destructeurs de charpentes).
Ces champignons possèdent des basidies (l’équivalent d’un méiosporocyste) où se réalise la méiose. Le mycélium filamenteux est très ramifié et cloisonné. On a souvent des formations de faux tissus (pectenchymes). Il y a complexification des formes morphologiques. La fécondation se réalise par une caryogamie différée. Le mycélium secondaire (N+N) constitue la phase dominante du cycle. La fécondation est une somatogamie (thallogamie). Ce sont aussi de vrais mycètes. Il existe deux groupes : les hétéro et les homobasidiomycètes.
Les homobasidiomycètes peuvent être : saprophytes (champignons de Paris) ; symbiotiques (cèpe, amanite de César) ; parasites (les polypores comme la Langue de bœuf).

         1\ Cycle de Coprin chevelu ou Coprinus comatus, un homobasidiomycète.  

On le trouve dans les jardins, les cultures, les bords de chemin (dans les endroits engraissés). On le trouve à la fin de l’été et pendant l’automne.
Le carpophore est la partie visible qui montre qu’il y a dessous, un mycélium.

              a\ Développement et cycle.

Le stade haploïde se trouve dans le gamétophyte, à partir de basidiospores qui vont donner des filaments mycéliens à cellules uninucléées. C’est le filament primaire (+ ou -). Ils peuvent donner naissance  à des spores extérieures qui peuvent disperser l’espèce au stade haploïde.
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