Les impacts du secteur informel sur le développement économique 

Le modèle de Todaro (1969-1988)

Todaro adopte un modèle dualiste rural-urbain. Il tente à expliquer l’urbanisation croissante enregistrée dans le monde, plus particulièrement dans les pays du tiers monde. Comme Lewis, Todaro considère également qu’il existe deux secteurs opposés en termes de rentabilité. La faiblesse du revenu paysan pousse les salariés ruraux à quitter la campagne à la recherche d’autres sources de revenu pour retrouver une nouvelle qualité de vie meilleur leur permettant de satisfaire aux besoins fondamentaux car le salaire urbain est supérieur à celui du milieu rural. Cette réaction a entraîné la notion d’urbanisation croissante dans les pays du Tiers-monde. Pour Todaro, la migration est motivée par des considérations économiques aussi bien financières et psychologiques du rapport coût bénéfice. Le coût de migration est déterminé par le coût d’opportunité, le coût de départ, le coût de transport, et le coût psychique. A partir de l’évaluation du coût de migration, les migrants décident ou non de quitter la campagne. En d’autres termes, les migrants ne décident pas de déplacer au hasard mais dans un but bien précis. Alors, la décision des travailleurs dépend donc des écarts entre le salaire urbain et le salaire rural. Ce modèle explique que la migration même est la source du chômage urbain, le secteur moderne n’est pas en mesure d’embaucher la totalité des paysans en quête d’emploi. L’implication politique face aux effets pervers de l’exode rural constitue la principale origine des bidonvilles et des petites unités de Production émergentes. De ce fait, Todaro a défini le secteur informel comme une pratique récente comprise dans une économie de subsistance qui n’existe que si l’économie formelle est incapable d’offrir des emplois en nombre suffisante.

Le secteur informel pour Mazundar (1975/1976)

Mazundar a choisi une vision plus approfondie sur le secteur informel et plus explicite du secteur informel. Il s’oppose Todaro dans la mesure où son analyse porte sur l’idée de probabilité de trouver un emploi en ville comme une base déterminante de la motivation des migrants. Dans une réalité, il a parlé que le secteur informel est la source de la création d’emploi dans les milieux rural. En 1975, il a avancé une idée qui explique le rôle régulateur, compte tenu du développement du secteur informel, dans la possibilité d’avoir un emploi convenablement rémunéré. Selon lui, les migrants se divisent en deux catégories bien distinctes : premièrement ceux qui sont temporaires et fréquentent s’employer dans le secteur informel, faute de capacité du secteur moderne à embaucher, ils sont motivés par la recherche de revenu et se lancent dans l’auto emploi. Deuxièmement, ceux qui sont définitifs acceptant temporairement un chômage ouvert et recherchant un emploi stable dans le secteur moderne Dans cette optique, on peut en déduire que le secteur informel apparaît comme un refuge social d’un stock important de forces de travail qui luttent pour leur survie. Toutefois, cette vision à elle seule n’est pas suffisante pour comprendre l’étendue d’un phénomène si complexe.

Les caractéristiques du secteur informel 

Caractéristique Générale 

En général, le monde est composé de deux secteurs antagonistes. Le premier est appelé secteur formel qui englobe les grandes industries, les institutions bancaires et des autres institutions qui sont renforcées par les nouvelles technologies de la mondialisation. L’autre est ceux du secteur informel. Ce dernier se caractérise par les types d’activités qui renferment ses tailles, ses modes de gestion personnelles et qui se situe surtout dans les zones rurales périphériques du centre ville. Le secteur informel peut être défini comme ensemble des unités de production non constituées en sociétés qui ne dispose pas de Numéro d’Identification Fiscale (NIF) ou de numéro statistique.
Les activités informelles ne sont donc pas comptabilisées dans la comptabilité nationale.
Ces unités se trouvent dans l’obligation de produire des biens et services pour assurer un revenu au propriétaire et à leurs employés. Comme ce qui vient d’être expliqué ci-dessus, il s’oppose à l’économie illégale et souterraine parce que les activités qui y sont entreprises ne sont pas contraires à la loi. Par ailleurs, les emplois informels sont différents des travaux domestiques parce qu’ils sont rémunérés. Dans le sens habituel du terme, les travailleurs du secteur informels ne sont pas toujours des salariés. Ils peuvent être des travailleurs à domicile (par exemple: ils exercent principalement des activités de fabrication alimentaire, de fonction artisanale, d’opérateur de saisie, de gérance de cyber, etc.). En matière de financement, la grande majorité du capital est financée par l’épargne individuelle. Mais dans certain cas, ce principe met en lumière le faible degré d’organisation du système financier informel.
Les prêts émanant d’un groupe familial ne jouent qu’un rôle secondaire dans l’obtention de fonds nécessaire à l’investissement. En tant qu’institution financière, les microfinances interviennent spécifiquement à la vie des personnes à faible revenu.

Caractéristique particulière 

Plusieurs caractéristiques peuvent être révélées pour faciliter l’identification des entreprises et des activités dans le secteur informel. Ainsi, dans une entreprise informelle, la majorité des cas montre qu’une seule personne contrôle toutes les fonctions principales c’est-à-dire les ressources humaines, la comptabilité, la finance, le marketing, etc., il s’agit souvent des petites entreprises. Ces dernières cachent leur véritable chiffre d’affaire pour échapper à la fiscalité tout en voulant maximiser leur profit.
Dans le secteur informel, le niveau d’éducation et la capacité intellectuelle sont généralement faible. Du côté des financements, l’accès aux crédits bancaires est difficile en raison de manque de documentation des entreprises, donc du coup, il y a recours très significatif au marché de crédits non officiel. En parlant de l’efficience des travailleurs dans ce secteur, l’utilisation des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) est limitée car le capital est insuffisant, de plus les matériels de haute technologies sont très coûteux alors qu’ils sont utiles pour accroître la productivité de l’entreprise.
Enfin, les employés dans ce secteur ne peuvent pas bénéficier de protection sociale car l’entreprise elle-même n’est pas déclarée aux seins des organismes de l’Etat spécialisée dans le domaine comme par exemple la CNaPS,OSTIE.

Les impacts du secteur informel sur le développement économique

La définition du développement économique

« Le développement économique désigne un ensemble de processus de transformation de longue durée et sur un champ, le tiers monde ou les pays en développement .Changement de longue durée, changement de mentalité, structurel, institutionnel, social, économique qui permet d’instaurer une croissance soutenue. Le développement est un processus complexe et multidimensionnel résultant de la combinaison de plusieurs facteurs »: croissance durable, modification des structures sociales et économiques, progrès technologiques, modernisation, politique et institutionnel, amélioration globale du niveau de vie de la population.

Les impacts économiques lors de son existence

Le secteur informel dans la contribution à la création d’emploi

Le secteur informel aide à l’exécution d’ améliorer des conditions de vie des ménages, de la qualité des emplois futurs qui a pour participation de lutter contre la pauvreté, à la sécurité alimentaire et à l’entrée des ménages aux services sociaux de base grâce aux revenues générés par les activités informelles. Alors, grâce à l’essor d’emploi informel, le nombre d’emplois créés s’accroît. Le secteur informel joue donc un rôle dans la formation de capital humain. Même avec un niveau d’éducation scolaire, l’apprenti maitrisera rapidement le travail. A noter que la formation dans le secteur informel suit souvent un processus de formation traditionnelle, ceci n’empêche pas le salarié à adapter sa compétence avec l’exigence du secteur formel. Parfois l’absence de la protection est la caractéristique principale des emplois à main d’œuvre du secteur informel.
Dans les pays en voie de développement, comme Madagascar, l’essor du chômage urbain provoqué par la crise économique s’est accompagné de l’émergence et de développement du secteur informel. Ces chômeurs sont généralement des jeunes, ayant quitté l’école prématurément. Le secteur informel pour eux la seule alternative pour empêcher à la décadence et au désagrément de la vie. Parmi des jeunes, certains sont des revendeurs des vêtements usagés, de fruits et de légumes…et arrive à réaliser des bénéfices journaliers substantiels. Ce gain relativement facile attire une masse importante de main d’œuvre originaire. C’est aussi une question de survie de ces populations refusées par le secteur formel. Le secteur informel joue un rôle d’adoption des migrants et un rôle d’accueil des agents économiques exclus du secteur officiel. Voici quelque exemple des pays en voie de développement qui connaissent une amélioration en nombre d’emploi informel.
Le développement de l’emploi informel ne constitue pas toujours une menace pour l’économie d’un pays. Or, l’emploi créée dans l’informel présente un fort pourcentageet ne cesse d’augmenter entre 1990 et 2005. L’emploi informel arrive jusqu’à 90% des emplois créés. Mais le travail informel rend la population concernée vulnérable face aux risques de santé et de travail car le petites entreprises ne disposent pas de protection sociale ni de protection légale face aux abus éventuels des employeurs. Donc les individus travaillant dans le secteur informel s’exercent dans des conditions difficiles à revenus inférieurs. A Madagascar, une des organismes responsable de la protection sociale des travailleurs formels est la CNAPS.

Sur le plan de fiscalité

En termes de ressources fiscaux, le fait que ces activités ne soient pas déclarées entraîne un manque à gagner pour l’Etat car le secteur informel provoque une baisse des recettes fiscales. En effet, le secteur informel échappe à la régularisation de l’Etat. C’est pourquoi il est très difficile de mettre en œuvre une politique de lutte contre la pauvreté. Il est évident que le secteur informel donne lieu à une évasion fiscale généralisée, à savoir, le mépris des lois. Cela peut fausser la légitimité de l’Etat et la morale politique contribuant à la baisse de l’efficacité de l’action administrative. Lorsque dans un pays, le secteur formel est moins développé que le secteur informel, cela entraîne à la faillite de l’Etat, ainsi à son incompétence à assurer la promotion des activités économiques et le développement du pays. Si on tient compte des impôts effectivement versés (TVA, IRNS, TST, etc…), le manque à gagner pour l’Etat est démesuré dans la capitale, seul un montant dérisoire est introduit dans la caisse de l’Etat, d’où le déséquilibre de finances publiques et de la sécurité sociale est un danger pour l’Etat. En effet, tout non paiement d’impôt ou de cotisation sociale des uns conduit nécessairement une augmentation des prélèvements pour les autres. Ce constat met en cause qu’une partie des membres de la société est soumise à des taux de prélèvement plus élevés qui ne le seraient si chacun s’impose à ses obligations fiscales et sociales. Or, un taux de prélèvement élevé sur l’épargne, la motivation et l’esprit d’initiative crée inévitablement des effets négatifs tels que le découragement et la putréfaction.

LE SECTEUR INFORMEL A MADAGASCAR

Dans les pays en voie de développement comme Madagascar, le secteur informel est comme un résidu du développement et de la pauvreté. Actuellement, la plupart des domaines d’activités à Madagascar se trouve dans le secteur informel. Ce secteur domine et concentre le dynamisme économique et entrepreneurial. Selon les derniers chiffres de l’Institut national de la Statistique (INSTAT), 80% des créations d’emplois au cours de 2013 se sont fait dans l’informel, notamment dans l’élevage et l’agriculture.
Ce phénomène se voit sous trois (03) aspects distincts où le secteur informel constitue un facteur favorable au développement économique à Madagascar. Mais avant d’arriver à ces affirmations, il est nécessaire de connaitre l’aperçu de la situation à Madagascar, après, les apports du secteur informel au développement économique, ensuite, la fiscalisation du secteur informel malgache et enfin les difficultés et limites du secteur informel à Madagascar.

APERÇU DE LA SITUATION A MADAGASCAR

La situation économique à Madagascar est loin d’être parfaite. Vue la profondeur de la pauvreté et le classement parmi les pays les plus pauvre du monde, la grande île se trouve encore dans une phase de dépendance où l’économie reste traditionnelle et désarticulé. Le secteur informel constitue une balise du marché de travail et il se présente comme la continuité ou la forme traditionnelle des activités. De plus, les contraintes internes qu’externes sont à l’origine de cette situation.

L’économie malgache, une économie primaire traditionnelle et désarticulée

L’économie malgache comme tant d’autre économie des pays en développement, elle part d’une économie traditionnelle. L’expression « économie traditionnelle » ou économie de besoins désigne un état dont le système de production cherche la satisfaction d’une part, un certain nombre d’activité quant tenue du niveau de technicité acquis et d’autre part, les besoins internes de complémentarités économiques du pays.
Le niveau d’activité dans une économie traditionnelle est classé selon trois (03) niveaux biens distincts. D’ abord, les activités proprement dit activités traditionnelles ensuite les activités de production et enfin les activités de transformations. Les activités traditionnelles sont celles dont la somme des valeurs ajoutées du produit final soit nulle.
Ce sont des activités qui n’impliquent pas l’intervention de technique de production ou quelque soit d’autre et la plus part sont exercées à temps partiel. A Madagascar, on récence l’agriculture traditionnelle, l’élevage de bovins dans le sud de l’île, la pèche traditionnel … comme type d’activités traditionnelles. Ce qui fait que le rendement obtenu est insuffisant et son développement demeure une théorie comme les objectifs à atteindre. Pourtant une grande augmentation de la productivité agricole détache le pays de la dépendance vis- à-vis de l’importation. Elle peut aussi être facteur innovatrice et de création d’entreprise de transformation de matières premières. Or, à ce stade et jusqu’à maintenant, le pays reste encore fournisseur de matières premières. Les activités de production sont celles, à partir de la combinaison systématique des facteurs terre (capital) et travail, aboutissant à l’obtention d’un produit final dont l’importance est directement proportionnelle à la somme des valeurs ajoutées . Ainsi, il y a une organisation systématique des activités de travail qui coordonne les différentes taches à effectuer. Les activités de transformations sont celles dont le produit final a été obtenu à partir d’un ou plusieurs produits finals de l’activité traditionnelle ou celle de l’activité de production et d’un travail plus ou moins spécialisé. On distingue les activités de transformations domestique qui utilisent des techniques de production à la porté de tous le monde et les activités de transformations artisanales qui utilisent des techniques plus perfectionnées et de spécialisation dans le domaine de travail.

Economie agricole traditionnel (agriculture vivrière)

Pour Madagascar, le secteur agricole constitue une source d’emploi pour la majorité de la population. Actuellement, presque 70 % le la population total du pays travaillent dans la production agricole et élevage. Malheureusement, même si l’agriculture constitue un élément très important dans le développement du pays, elle n’a connu jusqu’à présent que des moindres changements et améliorations. La situation reste primaire et traditionnelle.
Ce qui caractérise l’activité dans le secteur agricole malgache, c’est son caractère non formel. En fait, elle est marquée par une faible productivité et de faibles valeurs ajoutées. Le pays n’assure même pas l’autosuffisance alimentaire où il doit importer des produits de l’extérieur pour assurer les besoins de la population. L’utilisation des techniques de production est aussi très limitée. Effectivement, l’utilisation de nouvelle technique agricole de production reste la part de quelques producteurs. Les autres se consacrent aux techniques rudimentaires traditionnelles qui limitent de moins en moins la productivité. En ce qui concerne les travailleurs dans ce secteur, l’organisation
traditionnelle de la production se fait à partir de la famille ou de groupement familiale c’est- à dire ils travaillent pour leur propre compte. A noter qu’il y a des agriculteurs qui se trouvent dans les périphéries des zones urbains. Les acteurs dans ce domaine considèrent l’activité agricole comme une seconde activité. Toutefois, il représente les mêmes caractéristiques que l’agriculture dans les zones rurales. Toute cette caractéristique de l’agriculture démontre que l’agriculture se trouve parmi les secteurs informels. Il n’y a pas de mode d’organisation de travail bien établi ni un statut légal qui permet d’enregistrer entant qu’entreprise agricole. En plus, les travailleurs sont dispensés des avantages sociaux, il ne tient aucun type de comptabilité. Ainsi, la production agricole se trouve être dans un stade embryonnaire puisque la culture vivrière domine l’agriculture à Madagascar. En effet, la majorité des revenus de la population est issu du secteur agricole traditionnel. Malgré l’importance de l’agriculture dans l’économie surtout dans les pays en développement comme notre pays, elle demeure essentiellement sous-développée que ce soit pour le marché intérieur que pour l’exportation. En outre, la lenteur de l’augmentation de la production vivrière et les fluctuations marqués d’une année à l’autre sur la production reste des problèmes majeurs et chroniques pour Madagascar et constituent les principaux sources de l’aggravation de la pauvreté et de son insécurité alimentaire.

Travail sans synergie

L’économie malgache est désarticulées car les relations sectorielles, les relations internes et externes des acteurs professionnels sont insuffisantes ou n’existent même pas.
Le travail et la coopération en réseaux sont en stade embryonnaires. Par conséquent, Le potentiel économique est sous-utilisé et les nationaux ne profitent pas des richesses existantes. Avec la nationalisation, ce sont les étrangers qui profitent des opportunités existantes. Pourtant la combinaison des efforts et de toutes les potentialités économiques d’un pays favorise le développement dans tous les secteurs. Entre les secteurs d’activités, il existe une relation de cause à effet et/ou une relation de dépendance qui peut mener vers un même objectif c’est-à-dire le développement sectorielle.

Le marché du travail et le secteur informel

L’analyse du marché de travail est une méthode essentielle afin de déterminer les facteurs d’accroissement du secteur informel. En faite, le marché de travail est le lieu de rencontre entre les demandes d’emplois et les offres d’emplois par les entreprises. Pour les néo-classiques, le taux de salaire est alors la variable qui permet d’ajuster l’offre et la demande sur le marché. Ainsi, au salaire d’équilibre, le chômage n’existe pas sauf le chômage volontaire où les travailleurs décident de leur propre voie de ne pas travailler pour ce salaire. Pour les Keynésiens, il ne faut pas parler de marché de travail car celuici ne constitue pas une marchandise comme un autre, mais il dépend des négociations et des institutions.
Le travail est la principale source de revenu des ménages. Le marché de travail conditionne l’insertion des individus dans le milieu de l’emploi. Dans les pays en développement, la politique de l’emploi détermine les stratégies de développement.
Entre 1980 et 1990, le programme d’ajustement structurel a été mis en œuvre dans de nombreux pays. Il consiste à accorder des aides financiers sous condition de reformes structurelles dans l’économie. Il s’agit des stabilités macroéconomiques et la libéralisation qui s’ensuit avec une dérégulation du marché de travail.
Malheureusement, l’échec de ces PAS contribue à la non-modernisation des secteurs d’activités de production et à l’accroissement du secteur informel. La situation du marché de travail à Madagascar est vraiment dans un état critique. Effectivement, l’offre de travail n’arrive pas à compenser la demande de travail. Ce qui explique le nombre accrus des chômeurs dans le pays surtout dans les milieux urbains. Du coté de la demande, le marché de travail est caractérisé par un accroissement des mains d’œuvres non qualifiés. Pourtant les entreprises cherchent des travailleurs qualifiés. Du coté de l’offre, les entreprises et investisseurs étrangers ne disposent pas d’un filet de sécurité pour leurs investissements. De ce fait, les plus vulnérables de la population tournent vers des emplois occasionnels.

Relation entre la précarité de l’emploi et le secteur informel

Auparavant, le marché de travail s’est segmenté. Pour avoir des postes de travail, il est nécessaire d’avoir des diplômes, des qualifications et des spécialisations dans certains domaines. Ceux qui sont exclus de ce cercle de travail se sont consacrés, que ce soit par contrainte ou par leur propre volonté, à des petits boulots à temps partiels. Ainsi, à coté des travailleurs qualifiés des entreprises, il existe des travailleurs indépendants et des travailleurs clandestins ou travail au noir. Ce qui explique la précarité de l’emploi dans les pays en développement.
Généralement, à partir des critères administratifs, il existe quatre types de statuts de précarité à l’emploi: l’intérim, l’apprentissage, le contrat à durée déterminée et les stages. Leurs évolutions sont liées à deux facteurs : la stratégie d’embauche des entreprises, et la politique d’emploi développée par l’Etat . La segmentation du marché de travail constitue donc un facteur d’accroissement du secteur informel vue que dans les pays en développement tel que Madagascar, le travail constitue une condition de survie. Les individus cherchent toujours à avoir un emploi rémunéré que ce soit précaire ou non. Ainsi, lorsqu’ils sont dépourvus de ce travail, ils se tournent vers le secteur informel. Le taux de précarité est donc obtenu par le rapport (en%) entre les emplois atypiques et de la population active.

Table des matières

LISTE DES ACRONYMES 
LISTEDETABLEAU 
INTRODUCTION 
PARTIE I: CADRE THEORIQUE ET CONCEPTUEL DU SECTEUR INFORMEL 
Chapitre I : Le concept du secteur informel
Chapitre II : Les impacts du secteur informel sur le développement économique
PARTIE II- LE SECTEUR INFORMEL A MADAGASCAR 
CHAPITRE I : APERÇU DE LA SITUATION A MADAGASCAR
Chapitre II : Les différents apports du secteur informel au niveau du développement économiques à Madagascar
Chapitre III – Fiscalisation du secteur informel malgache
Chapitre IV : Les difficultés et limites du secteur informel à Madagascar
CONCLUSION 
TABLES DES MATIERES
BIBLIOGRAPHIE

projet fin d'etude

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