Les références historiques : modes et ampleur de la célébration dynastique

Les références historiques : modes et ampleur de la célébration dynastique

La présente section réunit tous les extraits du corpus épigraphique qui peuvent être interprétés en tant que mentions d’un souverain (noms, titres, épithètes) ou en tant que références aux attributs de la royauté et à l’exercice du pouvoir. L’étude et la mise en dialogue de ces passages nous permettent de faire un point sur les indices chronologiques que nous pouvons tirer des inscriptions et de définir les contours de la célébration dynastique qui, selon toute vraisemblance, constituait le leitmotiv de ces textes poétiques. Pour faciliter la compréhension, nous avons inséré au début du chapitre un tableau généalogique des Ghaznavides (Tab. 6). En ce qui concerne la titulature des différents membres de la lignée, nous nous sommes appuyée sur l’étude approfondie de Giunta et Cécile Bresc. 517 Le répertoire littéraire ghaznavide constitue également une base de comparaison précieuse, puisque il nous montre comment les titres officiels étaient employés et parfois transformés dans la poésie de l’époque.

Les fragments de titulature Inscriptions trouvées in situ

Les sections du masnavī conservées sur les plaques découvertes in situ sur le côté ouest de la cour du palais nous transmettent les seuls noms et titres royaux dont l’attribution est certaine. Une mention de Maḥmūd b. Sebüktigīn, appelé « Šāh Maḥmūd », apparaît dans un segment du poème inscrit dans l’angle externe de l’antichambre XI, se situant immédiatement au sud de l’īvān ouest (Fig. 25 et Pl. XIX.1). L’hémistiche qui contient cette mention est réparti sur deux bandeaux : جز از شاه محمود را این نبود Ceci n’était [dû (?)] qu’à Šāh Maḥmūd (nos cat. 15-16) Le distique précédent (n os cat. 11-15), mettait l’accent sur l’effort incomparable de Maḥmūd en faveur de la religion islamique (voir 7.2.1). En revanche, la section de l’inscription qui suivait cette mention est perdue, ainsi nous ne connaissons pas la fin du distique. Après une 517 Giunta et Bresc 2004. 196 lacune d’un hémistiche plus quatre syllabes, le texte du poème reprend dans l’antichambre X avec une référence explicite à la mort du célèbre souverain : ]…[ رفت از جهان روی تافت ثواب از خداوند گیتی بیافت * […] il [nous] quitta, de ce monde détourna le visage ; il trouva la récompense du Seigneur de l’Univers * (nos cat. 17-20) Nous reviendrons plus loin sur l’allusion à la récompense divine destinée à Maḥmūd (7.2.2) ; nous nous limitons ici à remarquer que les tournures adoptées dans le texte cité pour se référer à la mort du souverain sont parfaitement conformes aux usages de la poésie de l’époque. Ainsi, le verbe raftan « aller, partir » est utilisé en tant qu’euphémisme pour « mourir », comme dans la célèbre élégie composée par le poète Farruḫī à l’occasion de la mort de Maḥmūd : رفت و مارا همه بیچاره و درمانده بماند من ندانم که چه درمان کنم این راوچه چار He has passed away and left us all in a state of misery and distress; I myself do not know what cure I can employ for this nor what remedy.518 L’image du défunt qui détourne son visage du monde et des autres mortels correspond également à un motif assez classique de l’élégie persane. Il nous parait significatif qu’une formule comparable apparaisse à la fin d’une inscription poétique sculptée à l’intérieur du mausolée de Safid Buland (447-451/1055-1060), qui commémore la mort d’un gouverneur qarakhanide du Ferghana : 519 چون سیر شد ز ملکت فانی شهید گشت فانی نماند و رفت بملک بقا شتافت از دیدکان خلق روان است خون دل تا وی شهید گشت و رخ از دوستان بتافت When he got satiated with [that] perishable domain, he became a martyr, stayed not [among the] perishable and departed hastening into the realm of eternity. Bitter tears are streaming from the eyes of the people, since he hath became a martyr and averted [his] face from the friends. Pour revenir au texte du masnavī inscrit dans le palais de Ghazni, la complainte succincte pour Maḥmūd est suivie, sur les parois de l’antichambre X, par l’éloge du fils et successeur de celui-ci, Masʿūd Ier b. Maḥmūd. Ce dernier est désigné par sa kunya « ʿbū Saʿīd » ‒ connue par des sources numismatiques, épigraphiques et littéraires ‒ et par le titre de Amīr- 518 Farruḫī, no 41, p. 90, v. 1711 ; trad. Bosworth 1991, p. 45, v. 21. 519 Nastič 2000, p. 2, 3. À propos de cette inscription, voir aussi 10.2.1, Safid Buland 1. 197 i šahīd qui est attesté chez Bayhaqī et Gardīzī. 520 Les deux noms sont placés à la fin de deux hémistiches consécutifs et riment ensemble : هم این کرد فرزند وی بو سعید شهی شاه زاده امیر شهید De même fit son fils ʿbū Saʿīd, un roi de royale naissance, l’Amīr Šahīd (nos cat. 20-24) Grâce à ce distique, le poète attribue à Masʿūd Ier des mérites comparables à ceux de son père Maḥmūd, dont le fils a hérité la royauté ‒ exprimée par l’épithète de šāh ‒ par les liens du sang. L’indice le plus significatif d’un point de vue historique est sans doute la présence du titre Amīr-i šahīd (litt. « le souverain martyre »), attribué à Masʿūd après sa mort qui eut lieu, selon le témoignage de Gardīzī, le 11 jumādā 432 / 17 janvier 1041.521 Bombaci a supposé que l’appellation de « martyre » soit due à la mort violente du souverain : en effet, Masʿūd fut emprisonné et assassiné à la suite d’une mutinerie de son armée (4.1.2).522 Toutefois, nous remarquons que les termes šahīd et šahādat sont souvent utilisés dans la littérature de l’époque pour se référer à une mort soudaine au sens large, plutôt qu’à un véritable martyre.523 De toute façon, ce titre posthume correspond à la référence historique la plus explicite transmise par le corpus et il nous fournit un terminus post quem incontestable pour la composition du masnavī inscrit dans le palais (432/1041). Dans un passage ultérieur du poème, la célébration de Masʿūd I er se poursuit à travers trois épithètes, toutes d’origine persane, qui ont la fonction d’affirmer les vertus politiques et militaires du souverain : جهان داری و شاهی وسروری * un conquérant, un roi, un commandant * (nos cat. 31-33) De toute évidence, le ton et le lexique sont standardisés et contribuent à tracer un portrait idéalisé de Masʿūd Ier qui, malgré l’expertise militaire dont nous racontent les sources, fut en réalité responsable de la perte des territoires occidentaux de l’État ghaznavide, perte causée par sa défaite dans la bataille contre les Seljuqides à Dandānqān (431/1040). Il conviendra de s’attarder un instant sur l’épithète šāh que nous avons rencontrée à plusieurs reprises dans les extraits analysés jusqu’ici : ce mot tire son origine d’une racine déjà attestée en vieux-perse (VIe -IVe siècles av. J.-C.) et utilisée dans la titulature des rois Achéménides et Sassanides. 524 Bien que qu’il ne soit pas inclus dans la liste des titres officiels des Ghaznavides ‒ tous empruntés à la tradition arabo-musulmane ‒ il est souvent utilisé par les poètes de l’époque pour chanter les louanges de leurs mécènes.525 Son emploi à l’intérieur de l’inscription peut être mis en parallèle avec celui du terme ḫusraw, dérivé du nom du célèbre roi sassanide, Ḫusraw Ier (531-579 ap. J.- C.), et devenu en persan moderne le « roi » par antonomase. Ce terme apparaît dans le bandeau no cat. 25 et se réfère toujours à Masʿūd Ier (7.3.1). À l’époque ghaznavide, ces épithètes royales issues de la tradition épique iranienne avaient été complètement assimilées par le vocabulaire de la poésie panégyrique persane, où elles étaient utilisées concurremment à d’autres titres royaux d’origine arabe. Nous pouvons citer à ce propos le deuxième distique d’une qaṣīda composée par le poète Farruḫī à l’occasion de l’avènement au pouvoir de Masʿūd Ier, où ce souverain est appelé à la fois šāhanšāh (pers.), malik-zāda (ar. + pers.) et sulṭān (ar.) : شاهنشه زمانه ملک زاده بو سعید مسعود با سعادت و سلطان راستین The king of the age, the prince Abu Saʿīd 526 The happy Masʿūd, the legitimate Sultan. Ce passage montre une similarité frappante avec le distique contenu dans les bandeaux n os 20-24, en raison de la présence de la même kunya, ʿbū Saʿīd, et du composé malik-zāda qui fait écho, par sa forme et sa signification, à l’expression šāh-zāda. Inscriptions trouvées ex situ D’autres noms et titres complets ou fragmentaires figurent sur les bandeaux épigraphiques de certaines plaques trouvées ex situ dans le palais. La référence la plus complète apparaît sur une plaque dont nous ignorons le lieu de découverte exact : Au début du bandeau, le nom « Maḥmūd Šāh » est clairement lisible. Nous remarquons que, dans une plaque trouvée in situ, les mêmes termes apparaissent en ordre inverse (cf. « Šāh Maḥmūd », n o cat. 16) : cette divergence dépendrait de l’emploi d’une forme prosodique différente, en effet, le texte du no cat. 158 semble être composé sur le mètre mujtass. Quant au personnage mentionné dans l’inscription, nous pouvons l’identifier comme le célèbre Maḥmūd b. Sebüktigīn, ou bien comme Maḥmūd b. Ibrāhīm, dont une partie de la titulature semble être conservée dans une inscription probablement composée en mujtass (voir infra, no cat. 80). Bien que ce prince et gouverneur de l’Inde n’atteignit jamais le trône de Ghazni, le poète Masʿūd-i Saʿd-i Salmān dans de nombreux poèmes s’adresse à lui en tant que šāh, d’après l’usage répandu d’attribuer ce titre honorifique à des personnages politiques influents ou à des princes.527 Poursuivant notre propos, nous citons trois bandeaux épigraphiques contenant de mots coupés qui peuvent être interprétés comme des noms propres. ]مـ[ـحمود برد ا )؟( (no cat. 50) Dans le premier, nous reconnaissons le nom « [Ma]ḥmūd » dépourvu de sa lettre initiale. L’inscription a été trouvée ex situ dans la salle X, située sur le côté ouest de la cour centrale du palais, et semble suivre le schéma métrique du mutaqārib, tout en se conformant à la forme prosodique des fragments du masnavī conservés in situ dans ce même secteur. ]مـ[ـحمد)؟( و عـ (no cat. 78) « [Mu]ḥammad » est l’une des lectures possibles du mot coupé qui figure au début de l’inscription d’une plaque remployée en face de l’antichambre LVIII, dans la zone nord-est de la cour. Cependant, l’interprétation ainsi que la prosodie de ce passage restent incertaines en raison de la brièveté du texte. Le seul souverain ghaznavide portant le nom.

Le langage de la royauté et du pouvoir 

Autres titres et charges ـن پس)؟( خالفت بعثما]ن[)؟( […] ensuite (?) le califat à ʿUsmā[n] (?) (no cat. 49) Bombaci a été le premier à lire le mot ḫilāfat dans cette inscription, trouvée ex situ dans la salle XI du côté ouest de la cour. Ce terme d’origine arabe est utilisé en persan pour désigner le « califat », à savoir l’ensemble des territoires habités par les musulmans et soumis à l’autorité du calife, mais il peut également indiquer une charge de « lieutenance » confiée par le souverain à l’un de ses officiels. Le complément de lecture fourni par Monchi-Zadeh nous permet de trancher sur la signification du terme : en effet, ce savant a reconnu dans le mot coupé à la marge gauche du bandeau le nom « ʿUsmā[n] » qui se réfère, selon toute vraisemblance, au troisième calife ʿUṯmān b. ʿAffān (23-35/644-55).537 Ce personnage est célèbre pour avoir fixé une version officielle du Coran, mais il est aussi considéré comme l’auteur d’une politique visant à favoriser les membres du clan des Umayyades, dont il faisait partie, au détriment des autres compagnons du Prophète, notamment, de ʿAlī et de son cercle. ʿUṯmān fut finalement assassiné par ses opposants, ce qui jeta les bases de la première fitna politique et théologique du monde musulman.538 L’inscription contenant le nom du calife est composée en mutaqārib et elle était vraisemblablement issue du masnavī qui ornait les antichambres occidentales de la cour du palais. Nous ignorons toutefois si cette mention était insérée dans une section du poème dédiée aux premiers califes ou bien si elle faisait référence à un événement historique ponctuel Nous signalons que le registre épigraphique d’une autre plaque remployée sur le mur ouest du vestibule d’entrée du palais pourrait contenir le nom de « ʿAlī », peut-être en référence au cousin du Prophète et successeur de ʿUṯmān, ʿAlī b. Abī Ṭālib (no cat. 102). Cette inscription a subi un martèlement intentionnel à une époque inconnue (voir 8.2), toutefois, nous n’avons pas de raisons de croire que cela résulte d’une tentative de censurer le nom du première īmām des shiʿites. En effet, bien que fiers partisans du sunnisme, les Ghaznavides et les pouvoirs qui leur succédèrent au contrôle de la ville semblent n’avoir jamais condamné la mémoire du quatrième calife. Cela nous est montré, par exemple, par une inscription en coufique carré sur un élément en marbre datant de l’époque d’Ibrāhīm, où figurent les noms des quatre premiers califes et des deux fils de ʿAlī, al-Ḥusayn et al-Ḥasan (voir aussi 4.3.2 et Pl. XVII.1).540 Un autre témoignage nous est donné par la longue section dédiée à ʿAlī et à ses fils dans le Ḥadīqa de Sanāʾī. 541 Remarquons également que le nom de ʿAlī, très répandu à l’époque, était porté par un membre de la lignée ghaznavide. Ce souverain régna quelques mois en l’an 440/1048-49, correspondant à une période de bouleversement profond de l’État.542 Nous avons néanmoins tendance à refuser l’idée que ce souverain éphémère soit mentionné dans les inscriptions du palais (voir 7.1.3). قاید حسن )؟( le commandant Ḥasan (?) (no cat. 81) Les deux mots visibles dans le bandeau épigraphique d’une plaque remployée dans le podium du secteur nord-est de la cour, correspondent, d’après notre lecture, au titre d’origine arabe qāyid (ou qāʾid ‒ nous rappelons que le hamza n’est jamais noté dans les inscriptions du corpus) suivi par le nom propre « Ḥasan ». Il pourrait s’agir de la mention d’un commandant militaire, puisque le mot qāyid signifie en persan « guide » et peut désigner un général. Cependant, les sources narratives ghaznavides utilisent le plus souvent des termes persans, tels que sarhang, salār, etc. pour se référer aux commandants d’armée. D’après le témoignage de Jūzjānī, un sarhang Ḥasan aurait fait sortir de prison Ibrāhīm b. Masʿūd en vue de sa montée sur le trône en 451/1059.543 Toutefois, rien ne nous permet d’affirmer que cette source et notre inscription se réfèrent au même personnage qui porte par ailleurs un nom très commun. Nous pouvons également évoquer une série d’inscriptions trouvées ex situ dans le palais qui contiennent des mots fragmentaires ou de lecture incertaine pouvant correspondre à des titres honorifiques : میران جمله نعم ا )؟( cat. 124) o (n Nous transcrivons ici l’une des lectures possibles de ce bandeau qui se prête à plusieurs interprétations alternatives.544 Bombaci a identifié au début du texte le mot mīr, une forme persane abrégée du titre amīr pouvant désigner à la fois un « roi », un « prince », un « gouverneur » ou un « commandant militaire », qui serait suivi du suffixe du pluriel animé -ān. Cependant, ce même monosyllabe pourrait constituer le pronom demonstratif ān « cela » et le mot mīr être en conséquence employé au singulier. Les poètes ghaznavides utilisent souvent mīr parallèlement à šāh pour qualifier le souverain. Nous citons par exemple un distique de Farruḫī, issu d’une qaṣīda dèdiée à Maḥmūd : 545 از جمله میران ترا٬ هرگز نبیند کس کفو از جمله شاهان ترا٬ هرگز نبیند کس قرین Il faut néanmoins signaler que Monchi-Zadeh a proposé de lire l’incipit de l’inscription comme mīzān « mesure, balance », et, faute du contexte, nous ne pouvons pas trancher entre ces interprétations discordantes.546 ]…سال)؟([طین هند ر [… sul]tans (de ?) l’Inde (1 lettre) (no cat. 125) Nous devons toujours à Monchi-Zadeh l’identification des trois premières lettres d’une inscription fragmentaire comme la partie finale du mot [salā]ṭīn (pluriel interne de l’ar. sulṭān). Dans la suite du texte est bien visible le mot hind « Inde » qui constitue la seule référence géographique figurant dans le corpus et qui s’insérait vraisemblablement à l’intérieur d’une description des campagnes de conquête menées par les Ghaznavides dans le nord de l’Inde. Monchi-Zadeh a traduit le passage « … kings of India », tout en insérant un iżāfa entre les deux mots que nous avons évoqués. Or, nous observons que, dans les sources littéraires ghaznavides, les rois de l’Inde sont le plus souvent appelés rāyān ou šāhā, tandis que le titre sulṭān est habituellement réservé à un roi musulman. Nous proposons par conséquent que le mot [salā]ṭīn fasse référence aux souverains ghaznavides eux-mêmes, plutôt qu’à leurs adversaires infidèles. Toutefois, la lecture du mot salāṭīn, ainsi que le sens général du passage, demeurent incertains en raison de la brièveté du texte conservé. Dans deux fragments de bandeaux épigraphiques (n os cat. 167, 182) est visible une séquence de lettres qui pourrait correspondre au mot d’origine arabe sayyid. Ce titre est habituellement utilisé pour désigner les descendants du Prophète, mais comporte aussi une ancienne signification plus générale de « seigneur, chef » ; 547 il apparaît fréquemment dans la titulature des souverains et d’autres personnages éminents de Ghazni.548 Enfin, nous ferons mention de l’ethnonyme ʿajam qui apparaît sur un bandeau remployé dans le podium et qui se situait à la fin d’un vers en mutaqārib (no cat. 83). Ce terme tire ses origines de la littérature arabe où il était utilisé pour désigner, dans une acception péjorative, le « non-arabe », le « barbare » ; il est ensuite passé en persan, où il sert à la fois d’adjectif « persan » et de nom géographique « Perse, pays des Persans ».549 Bien que la connotation négative se soit attenuée avec le temps, ʿajam continuera d’être utilisé en opposition a ʿarab ; en particulier, ces deux ethnonymes sont associés dans la titulature des souverains Seljuqides et Ghūrides. 550 Le terme ʿajam n’apparaît jamais dans un titre officiel chez les Ghaznavides. Toutefois, les poètes peuvent l’utiliser pour désigner un souverain, comme le montrent les exemples de Firdawsī qui, dans la section finale du Šāhnāma, célèbre Maḥmūd en tant que « flambeau des Persans, soleil des Arabes » (čirāġ-i ʿajam āftāb-i ʿarab)

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