LESIONNELS DES ENFANTS VICTIMES D’ACCIDENTS DE LA CIRCULATION ROUTIERE

LESIONNELS DES ENFANTS VICTIMES D’ACCIDENTS DE LA CIRCULATION ROUTIERE

Rappels sur la croissance et la maturation osseuse

L’apparition et la soudure des points d’ossification suivent une chronologie bien connue et codifiée. Une mauvaise connaissance de ce chapitre peut être source d’erreur d’interprétation des clichés radiologiques, ce qui justifie son intérêt. Déjà à la naissance et chez l’enfant à terme, certains points épiphysaires sont présents (points épiphysaires visibles à la naissance). – Point inférieur du fémur (36ème semaine de la vie intra utérine). – Point tibial supérieur (38ème semaine de la vie intra utérine). – Point huméral proximal (39- 40ème semaine de la vie intra utérine). La croissance débute le jour de la conception et se termine à la fin de l’adolescence (soudure des points de riser sur les crêtes iliaques), au moment de l’ossification des cartilages de conjugaison. La croissance et la mutation osseuse s’apprécient selon diverses méthodes en fonction de l’âge de l’enfant, l’important reste de ne pas prendre ces points d’ossification comme étant une pathologie 

Caractéristiques de l’os de l’enfant

Structure et résistance mécanique L’os du petit enfant a une structure différente de celle de l’adulte, il est plus chargé en eau. Il est aussi mécaniquement moins résistant que celui de l’adulte. Une grande partie est constituée d’une maquette cartilagineuse (non visible sur une radiographie) qui va progressivement s’ossifier au cours de la croissance. Au fur et à mesure que l’enfant grandit, apparaissent au sein de cette maquette cartilagineuse des noyaux d’ossifications. En fin de croissance, toute la maquette cartilagineuse aura disparu et se sera ossifiée. Ainsi les mécanismes et les propositions thérapeutiques seront différentes selon l’âge de l’enfant. 

Rôle du périoste

Le périoste est un allié précieux ; – Il a une résistance mécanique importante. Il est beaucoup plus épais que chez l’adulte. Il est présent d’un cartilage de croissance à l’autre, collé sur la métaphyse et l’épiphyse. Il fonctionne en hauban. Lors d’une fracture, il est souvent incomplètement rompu et permet de guider une réduction ou une stabilisation positionnelle du foyer de fracture ; – Il produit rapidement (en 2-3 semaines) un cal d’origine périosté (cal externe) qui noie la fracture d’un nuage osseux ; – Il permet de remodeler la fracture en effaçant les imperfections de la réduction.

Zones de croissance: cartilage conjugal, virole périchondrale

Elles peuvent avoir un effet favorable de correction relative de défauts résiduels de réduction par la croissance surtout chez les petits; mais leur lésion peut entraîner des déformations séquellaires graves. La plaque conjugale constitue une zone de faiblesse surtout en période prépubertaire. La virole constitue un manchon qui entoure le cartilage de croissance qui a pour rôle d’assurer la solidité du cartilage de croissance d’une part, et permettre la croissance en largeur d’autre part. Elle peut être exploitée pour la réduction et la stabilisation mais sa lésion peut entraîner de graves conséquences sur la croissance (de la plaque conjugale). Il y a aussi des zones de croissance en périphérie des épiphyses qui, lésées, peuvent entraîner la déformation des surfaces articulaires. V. ASPECTS LESIONNELS 1. Définition de la lésion C’est le changement d’un organe appréciable à nos moyens d’investigations, survenu dans un caractère anatomique et histologique d’un organe sous influence d’une cause morbide

Répartition des lésions selon leur nature

Définition des mécanismes 

Choc direct C’est lorsque l’os reçoit un choc et se fracture, dans ce mécanisme les parties molles périphériques sont lésées.

Choc indirect

C’est lorsqu’une partie du corps reçoit un choc, l’onde de choc se propage pour fracturer à distance un os plus fragile, dans ce cas les parties molles sont peu lésées.

Fracture

Les fractures sont des solutions de continuité au niveau d’un segment osseux ou d’un cartilage dur Lorsqu’on a une fracture, il est important d’établir la « carte d’identité de la fracture », en se renseignant sur : – Le côté atteint ; – Le ou les os fracturés ; – Le niveau, la forme du trait et des fragments ; – Les déplacements dans les 3 plans : angulation, rotation, translation, chevauchement ; – L’ouverture ou non de la peau ; – Les lésions des parties molles (muscles, nerfs, vaisseaux). Nous avons deux types de fractures :  La fracture complète ; elle se voit chez l’adulte et chez l’enfant, les deux corticales sont rompues. Il faut préciser le siège de la solution de continuité, l’aspect du trait de fracture simple ou complexe et le type de déplacement . La fracture incomplète : elle se voit chez l’enfant, nous avons :  La fracture en bois vert : nous avons une rupture de l’os (corticale et périoste) dans le versant convexe de l’incurvation, avec la persistance d’une continuité cortico-périostée dans la concavité (figure 2) ; Figure 2 : Cliché radiographique de profil d’une fracture en bois de vert des 2 os de l’avant-bras gauche [7] (flèches jaunes) Antérieur Proximal 17  La fracture sous périostée : nous avons une fracture de l’os mais avec l’intégrité du périoste [7] ;  La fracture en motte de beurre : il s’agit d’un tassement métaphysaire, dont l’os spongieux s’écrase en respectant la continuité des corticales, donnant un aspect d’élargissement métaphysaire localisé [57] (figure 3) ; Figure 3 : Cliché radiographique de face d’une fracture en motte de beurre de l’extrémité distale du fémur gauche [7] (flèche jaune) Proximal ut Médial 18  La fracture plastique / arcuature : c’est une incurvation pathologique sans rupture corticale, elle est fréquente à l’avant-bras [7] (figure 4); Figure 4 : Cliché radiographique montrant une fracture plastique du radius droit [11] (flèche jaune) Médial Proximal 19  Le décollement épiphysaire : le cartilage de conjugaison est touché. Selon la classification de SALTER et HARRIS on distingue 5 types (figure 5) : Type I : décollement pur de l’épiphyse ; Type II : décollement de l’épiphyse et fracture métaphysaire ; Type III : décollement et fracture de l’épiphyse ; Type IV : fractures métaphyso-épiphysaire et décollement épiphysaire ; Type V : tassement de la plaque conjugale (radio controlatérale).

Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : Rappels et Revue de la littérature
I. ACCIDENT DE LA CIRCULATION ROUTIERE
1. Définitions
2. Historique
II. CONCEPTS ET NOTIONS FONDAMENTALES
1. Traumatismes
1.1. Définition
1.2. Circonstances de survenue
1.2.1. Traumatismes intentionnels
1.2.2. Traumatismes non intentionnels
2. Traumatisés
III. EPIDEMIOLOGIE
1. Péril traumatique dans les ACR chez les enfants
2. Facteurs étiologiques
2.1. Facteurs endogènes : inadaptabilité physique, physiologique et psychique
2.2. Facteurs exogènes
3. Causes des ACR
3.1. Causes liées aux véhicules
3.2. Causes liées à l’environnement
3.3. Causes liées à la personne
IV. Rappels
2. Caractéristiques de l’os de l’enfant
2.1. Structure et résistance mécanique
2.2. Rôle du périoste
2.3. Zones de croissance: cartilage conjugal, virole périchondrale
V. ASPECTS LESIONNELS
1. Définition de la lésion
2. Répartition des lésions selon leur nature
2.1. Définition des mécanismes
2.1.1. Choc direct
2.1.2. Choc indirect
2.2. Fracture
2.3. Luxation
2.4. Contusion
2.5. Entorse
2.6. Plaie
2.7. Hémorragie
3. Répartition des lésions selon leur topographie
3.1. Traumatismes crâniens
3.2. Traumatismes du rachis
3.3. Traumatismes du thorax
3.4. Traumatismes de la ceinture scapulaire
3.4.1. Luxation antéro-interne de l’épaule
3.4.2. Fractures de la clavicule
3.5. Traumatismes des membres supérieurs
3.5.1. Fracture de l’extrémité supérieure de l’humérus
3.5.2. Fracture de la diaphyse humérale
3.5.3. Luxation du coude
3.5.4. Fractures de l’avant-bras
3.5.5. Fracture du poignet
3.6. Traumatismes abdominaux
3.7. Traumatismes du bassin
3.8. Traumatismes des membres inférieurs
3.8.1. Fractures du col du fémur
3.8.2. Fractures diaphysaires du fémur
3.8.3. Fractures de l’extrémité proximale du tibia
3.8.4. Fractures de jambe
3.8.5. Fractures de la cheville
3.8.5.1. Fracture de Triplane
3.8.5.2. Fracture de Mac Farland
3.8.5.3. Fracture de Tillaux
4. Répartition selon le nombre
4.1. Monoblessé
4.2. Polyblessé
4.3. Polyfracturé
4.4. Polytraumatisé
DEUXIEME PARTIE : Notre étude
PATIENTS ET METHODES
1. Cadre d’étude
1.1. Description des lieux
1.2. Personnel
1.3. Activités du service
2. Patients
2.1. Critères d’inclusion
2.2. Critères de non inclusion
3. Méthode
3.1. Type et période d’étude
3.2. Recueil des données
3.3. Paramètres étudiés
3.3.1. Données épidémiologiques
3.3.2. Données lésionnelles
3.4. Traitement informatique des données
RESULTATS
1. Données épidémiologiques
1.1. Répartition des enfants selon la fréquence
1.2. Âge moyen et répartition des enfants selon les tranches d’âge
1.3. Répartition des enfants selon le sexe
1.4. Répartition des enfants selon l’origine géographique
1.5. Répartition des enfants selon la scolarisation
1.5.1. Selon la scolarisation
1.5.2. Selon le niveau de scolarisation
1.6. Répartition des accidents selon la date
1.6.1. Selon le mois de l’accident
1.6.2. Selon le jour de l’accident
1.7. Répartition des accidents selon l’heure
1.8. Répartition des accidents selon le lieu
1.8.1. Selon le réseau routier
1.8.2. Selon la proximité
1.9. Répartition des accidents selon leur type
1.9.1. Type de victime
1.9.2. Mécanisme de l’accident
1.9.3. Répartition des véhicules selon leur type
1.10. Répartition selon les circonstances de l’accident
1.11. Répartition selon le délai d’admission à l’hôpital
1.12. Répartition selon le moyen de transport à l’hôpital
1.13. Répartition selon le mode d’admission
2. Données lésionnelles
2.1. Répartition selon la nature du traumatisme
2.2. Répartition selon la nature de la lésion
2.3. Répartition selon le siège de la lésion
2.4. Répartition selon le siège de la fracture
2.5. Répartition selon le nombre de lésion
DISCUSSION
1. Aspects épidémiologiques
2. Aspects lésionnels
CONCLUSION

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