L’identité de Glasgow : les mythes et les faits

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Une ville prospère et fière

La construction du mythe

Les descriptions de la ville publiées au fil du temps mettent invariablement en avant son identité industrielle. C’est notamment le cas de celles qui ont été publiées lorsque la ville était au faîte de sa gloire. À leur manière, elles ont certainement toutes contribué à créer une image idéalisée de la ville, en insistant particulièrement sur son caractère industriel et sur ses manifestations, à la fois tangibles (la noirceur, le bruit, la surpopulation, la pauvreté de certaines catégories d’ouvriers et la richesse de quelques familles d’industriels) et intangibles (l’individualité mais aussi le sens de la communauté, la chaleur de ses habitants, un certain sens de la dignité dans la pauvreté). Le journaliste Henry Vollam Morton relate ainsi le caractère industriel de la ville dans les années 1930 : « le brouillard qui vous a gratté la gorge toute la journée se retire un peu et une fine couche s’installe au-dessus de la ville, de telle manière que chaque réverbère projette sur le trottoir un V de lumière inversé »1. Sa description de Glasgow insiste sur l’individualité, la singularité de la ville dont le lecteur sent qu’elle ne laisse pas indifférent le visiteur : « Glasgow est une aventure humaine stimulante et puissante. Elle maintient l’Écosse dans la réalité. Sans elle, l’Écosse serait un pays arriéré perdu dans ses souvenirs poétiques et en conflit avec une époque dans laquelle elle ne jouerait aucun rôle »1. Souvent, le style emphatique, et quelque fois lyrique, utilisé par les auteurs de la première moitié du vingtième siècle ne manque pas d’ajouter une certaine grandiloquence, une dimension à la fois majestueuse et mystérieuse, à leur vision de la ville. H.V. Morton décrit son arrivée à Glasgow en remontant la Clyde de la manière suivante :
Le bruit de la Clyde est celui de mille marteaux qui résonnent dans le ventre vide d’une coque, du vacarme diabolique des riveteuses hydrauliques et du crissement soudain du métal torturé au service des mers. Lorsque je lève les yeux, je vois de minuscules hommes débout dans des berceaux suspendus plaqués contre une montagne de panneaux d’acier en train de frapper sur un rivet chauffé à blanc à l’aide d’un marteau. À chaque coup de marteau, un million d’étincelles dorées giclent en sifflant puis plongent vers la terre et, dans leur chute, s’éteignent de froid.2
Dans Glasgow in 1901, James Hamilton Muir débute par ce qu’il appelle « l’entrée dramatique »3 : il décrit ainsi l’arrivée du voyageur dans une ville étrange à la tombée de la nuit :
Tandis que son train ralentit et que la banlieue s’étale à sa rencontre, alors, qu’il entre dans une ville témoin d’un passé romantique et dont les monuments anciens, prenant la forme de mains noueuses, lui font l’un après l’autre signe à son passage, ou que le dessous de son sombre wagon se trouve « effroyablement éclairé » par des haut-fourneaux en pleine combustion qui l’accompagnent pour lui rappeler que le terminus de son voyage se trouve au fin fond de provinces inconnues : il fait nuit. Tous les contours se transforment et les couleurs se mêlent, préparant ainsi la dimension dramatique de son entrée.4
Dans son introduction au fac-similé de l’édition de 1901 de Glasgow in 1901, Perilla Kinchin note que l’ouvrage fut un succès éditorial dès sa publication. Il fut écrit et publié en format de poche en pensant aux futurs visiteurs de l’Exposition Internationale de 1901 qui devait célébrer le statut indiscutable de Glasgow comme deuxième ville de l’Empire et atelier du monde :
Le but avoué de l’exposition, célébrer et passer en revue le dix-neuvième siècle pour fournir « un lieu de repos aux pionniers » à partir duquel ils pourraient s’engager vers l’avenir, contribua à l’écriture d’une histoire particulièrement puissante à Glasgow. La ville s’était transformée et était devenue presque méconnaissable au cours du dix-neuvième siècle. Tout portait à croire qu’elle était à présent au sommet de sa prospérité et de sa confiance, célèbre dans le monde entier pour ses bateaux et ses locomotives ainsi que pour de multiples autres industries. C’était le moment propice pour publier un ouvrage qui fasse l’éloge de la ville.1
L’ouvrage de J.H. Muir est en effet une célébration des accomplissements de Glasgow en termes d’industrie, de gestion municipale, d’architecture et d’éducation. La vision des auteurs2 est très généralement laudative. Ils se contentent en effet de présenter une image satisfaite, idéale mais aussi convenue et stéréotypée (et dans une certaine mesure inexacte) de la ville, comme le montre cette description de l’ouvrier glaswégien type :
Il habite dans un tenement à Govan et son appartement se compose d’une pièce et d’une cuisine. Il est marié avec quatre enfants et il s’appelle très certainement John Macmillan. Il fut élevé dans la ville et, avant de devenir apprenti dans son usine, il fut coursier. Lorsque ses années d’apprentissage arrivèrent à leur terme, il devint syndicaliste et tint en haute estime le délégué syndical de son secteur. Il est intelligent et a un sens aigu de l’injustice. Il se considère être un homme raisonnable. Il s’élève non seulement contre l’ennemi commun, l’employeur, mais aussi contre ses camarades exerçant des métiers connexes au sien si jamais ils empiètent sur son territoire. Il est bourru, tenace et indépendant et son irritabilité latente s’enflamme si ses droits sont bafoués. De servilité chez lui, il n’y a pas de trace.3
beneath by flaring furnaces which march with him to remind him that his journey’s end is an unknown black heart of the provinces-it is night, transforming all outlines and fusing all colours, that prepares the dramatic quality of his entrance. »
Il n’est donc pas surprenant de n’y trouver que de très rares mentions des ravages causés par une industrialisation incontrôlée. Tout au plus peut-on lire que « les maisons de Park Terrace et Park Circus sont les demeures des riches qui vivent dans l’opulence à la lisère argentée des nuages qui flottent au-dessus de Govan »1.

Un accomplissement industriel remarquable

Il faut chercher l’origine de la puissance de l’image de prospérité et d’excellence dans les records que Glasgow a atteints dans bien des domaines de la production industrielle au cours du dix-neuvième siècle et au début du vingtième siècle et qui n’ont pas manqué d’impressionner, notamment par la manière dont ils ont été relatés dans les publications contemporaines2 s’entortillent et prennent des formes complexes. Dans ces endroits où la lumière rôde à tous les étages et, en un instant, transforme des silhouettes noires en fantômes vaporeux. Dans ces endroits où la vie bouge au rythme des bruits retentissants et où le feu et la vapeur apparaissent à l’état de puissance presque primaire au service de l’homme pygmée. La chose surgit devant vos yeux comme un gigantesque kaléidoscope sans qu’aucune impression particulière ne reste gravée dans la mémoire. Du pays où la différence entre le jour et la nuit ne compte guère, l’on ne retourne à l’extérieur, à la lumière du jour, qu’avec un esprit confus, les yeux qui picotent et le bruit qui résonne dans les oreilles. Le feu qui, il y a peu, tenait l’air d’une manière si triomphante, s’est réduit en un tas de cendres. Il est impossible de trouver les mots pour en rendre compte complètement. Il s’agit moins d’une série de tableaux que d’une sensation ou d’un thème à partir duquel un artiste pourrait créer des visions capables d’émouvoir ses semblables. Et si l’on quitte ces lieux les plus caractéristiques de Glasgow avec réticence pour se tourner vers la galerie d’images que constituent les rues, c’est la faute de la muse piétonne. Cependant, la perte ne va pas sans gains, car ici, sous le ciel ouvert, notre ville montre sa beauté timide et unique à l’homme qui sait voir et qui a le temps d’attendre qu’elle fasse ses effets.1
Checkland écrit ainsi que « Glasgow, dans la génération d’après 1875, présentait une image impressionnante de bien-être et de confiance »2. Les performances enregistrées en termes de production industrielle sont, au tournant du siècle, indiscutables, malgré des haltes à certains moments : l’industrie lourde traditionnelle fonctionne en effet par cycles, avec des hauts suivis de bas3. Ainsi, après des années d’expansion, les chantiers navals subissent une crise sans précédent en 1884. La production chute de 404 000 tonnes en 1883 à 262 000 tonnes l’année suivante. Il faut attendre 1888 pour que le tonnage de bateaux construits sur la Clyde augmente à nouveau4. La construction navale subit une nouvelle chute d’activité entre 1906 et 1908, mais cela ne l’empêche nullement d’être à son zénith à Glasgow et dans ses villes satellites à la veille de la Première Guerre mondiale. Les chantiers de la Clyde affichent des productions record. On peut ainsi lire dans un éditorial du Glasgow Herald du 23 décembre 1913 :
Les chiffres sont stupéfiants. Les chantiers navals de la Clyde ont lancé 374 navires d’un total cumulé de 764,784 tonneaux et d’une puissance de 1 111 400 chevaux. Nos vingt miles de rivière ont produit plus d’un tiers de tout le tonnage construit au Royaume-Uni en 1912 et, au cours de cette même année, plus du cinquième de tout le tonnage construit à travers le monde. Il existe bien, en Angleterre et en Allemagne, quelques chantiers navals plus grands que ceux que l’on trouve sur la Clyde, mais nous possédons un plus grand nombre de grands chantiers navals à l’intense activité que dans n’importe quel autre endroit au monde.1
La construction navale a laissé une trace indélébile dans l’image de la ville, alors que la production industrielle de la conurbation glaswégienne fut bien loin de se réduire aux seuls chantiers navals. Les bateaux construits sur la Clyde furent toutefois le porte-drapeau du savoir-faire de toute une région : « La production des chantiers navals, bien qu’elle ne constituât qu’une partie du large profil industriel de Glasgow, créa une identité durable qui mêlait compétences masculines, population cosmopolite et audace entrepreneuriale »2. La réputation d’excellence des chantiers de la Clyde a une résonance mondiale, sous l’appellation « Clydebuilt ». En plus de la construction de bateaux, fleurissaient également la chaudronnerie et la construction mécanique maritime. Comme leur homologue dans le royaume des animaux, ces trois industries ont produit l’homme McAndrew, connu dans tous les ports du monde, du port de Glasgow au port de Shanghai, comme l’ouvrier qualifié formé dans les usines de la Clyde, et reconnu par un public initié comme l’homme qui inspira l’Hymne. [« L’Hymne de McAndrew », écrit par Rudyard Kipling et publié en décembre 1894
dans Scribner’s Magazine]3
Les industries de Glasgow produisent aussi un tiers des locomotives et des wagons britanniques, et environ un cinquième de l’acier. Glasgow exporte dans le monde entier et se spécialise dans de nombreux domaines de construction mécanique. Ainsi, trois des plus grandes usines de fabrication de locomotives se trouvent à Glasgow, produisant plus de 800 locomotives par an à destination de l’Empire, de l’Amérique du Sud ou de l’Europe. C’est le plus grand centre européen en la matière1. Bruce Lenman résume cette intense activité industrielle ainsi :
Il fallait, par exemple, transporter en train le blé des prairies du Canada ou des États-Unis vers les ports de la côte est. Au Canada, il se pouvait que la locomotive ait été construite à Glasgow. Au Canada aussi bien qu’aux États-Unis, il y avait de grandes chances pour que les sacs contenant le grain aient été fabriqués à Dundee. Les bateaux qui traversaient l’Atlantique avec le grain étaient le plus souvent construits et conçus le long de la Clyde.2
La construction mécanique (locomotives et matériel roulant, équipement hydraulique, moteurs à vapeur, grues, pompes, bâtiments préfabriqués et structures métalliques) emploie 78 000 ouvriers en 1913 et produit pour 16 millions de livres sterling. L’énorme usine de machines à coudre Singer, qui emploie 10 000 ouvriers, se situe à Clydebank, dans la conurbation de Glasgow. La North British Locomotive Company construit à elle seule 450 locomotives par an entre 1904 et 1913. Elle est issue de la fusion en 1903 de trois entreprises de Glasgow et devient la plus grande entreprise britannique de construction de locomotives et de matériel roulant.
L’industrie textile tire aussi son épingle du jeu. Coats de Paisley fusionne avec Patons en 1896 pour devenir le plus important fabriquant de fil du monde. L’entreprise finit par contrôler 80% de la capacité mondiale de production de fil et permet à onze membres de la famille de devenir millionnaires3. La fabrication de moquette se développe à Kilmarnock .

Une capacité à innover exceptionnelle

La réussite industrielle de Glasgow tient à plusieurs facteurs. Le premier est naturel. Au début du dix-neuvième siècle, Glasgow tire parti des gisements de fer et de charbon qui se situent aux alentours dans l’Ayrshire et le Lanarkshire. Lorsque les ressources naturelles proches s’épuisent, notamment le fer, le développement du chemin de fer et les avancées techniques qui permettent de consommer moins d’énergie permettent aux industriels glaswégiens de continuer à être performants. Le chemin de fer permet d’acheminer des ressources distantes. Le deuxième facteur d’importance dans la réussite de la ville est géographique : la position de Glasgow sur la façade atlantique de la Grande-Bretagne est parfaite pour le commerce avec les colonies de l’Empire britannique. Au dix-huitième siècle déjà, le commerce du tabac avec les Amériques avait permis à la ville et à un petit nombre de marchands, les tobacco lords, de s’enrichir considérablement. Les avantages procurés par la situation géographique de la ville sont décuplés par le dragage de la Clyde, ce qui permet aux chantiers navals de s’établir de plus en plus en amont du fleuve et aux bateaux de gros tonnage de le remonter jusqu’aux portes de la ville. Dans les années 1840, les bateaux peuvent venir accoster le long de Broomielaw, le quai le plus proche du centre de la ville. À partir de 1870, la Clyde est suffisamment profonde pour permettre à des bateaux de 3 000 tonnes de la remonter jusqu’à Broomielaw1.
Toutefois, ces facteurs naturels seuls ne suffisent pas à expliquer la réussite industrielle de Glasgow. Jusqu’à un certain point, Glasgow a longtemps su trouver en son sein les ressources humaines et intellectuelles suffisantes pour poursuivre l’innovation technologique, ce qui lui a  permis de conserver l’avance acquise sur les concurrents. L’excellence de son système éducatif est souvent mise en avant, de même que ses principes méritocratiques et démocratiques qui ont permis à de nombreux étudiants doués issus de la classe ouvrière de gravir les échelons de l’échelle sociale2. On peut ainsi lire dans l’ouvrage de J. H. Muir :
Car tout au long du siècle [l’université] fixa un niveau élevé d’enseignement dans tout l’ouest de l’Écosse. La matière grise que l’université favorisait mais qu’elle n’avait pas nécessairement formée, exploita les ressources de Lanarkshire et fit la renommée de Glasgow. Imposer un niveau élevé d’enseignement est un objectif qu’elle atteint encore aujourd’hui avec une réussite admirable.1
C’est également la thèse défendue par Lindsay Paterson, pour qui l’excellent système scolaire au mérite mis en place dans les écoles communales et les universités donnait la possibilité à la classe moyenne écossaise de s’élever et de profiter des opportunités que permettaient l’autonomie intérieure et l’accès à l’Empire britannique en expansion2. Toutefois, Helen Corr tempère l’idée que l’Écosse jouit d’un système éducatif plus égalitaire et ouvert qu’en Angleterre. Selon elle, ce mythe repose sur le fait que les individus de toutes les classes sociales étaient égaux devant un système qui leur permettait de passer de l’école communale à l’université. Il suffisait que le « lad o’ pairts », le jeune homme d’origine modeste, ait le talent nécessaire pour gravir l’échelle3. Dans les faits, le système éducatif écossais ne se distingue pas dans un contexte européen et le mythe de sa spécificité s’est surtout construit à partir de la comparaison avec le voisin anglais4.
L’idée que tout le monde a un accès ouvert et équitable à la possibilité de gravir les échelons du système éducatif est tout simplement erronée pour la majeure partie de la population qui vit en 1914. Les différences de classes furent maintenues selon une structure hiérarchique en place dans l’enseignement secondaire et dans les universités.5
Au-delà de l’excellence du système éducatif, selon Checkland, l’éthique de travail et de discipline insufflée par le calvinisme joue un rôle absolument central dans la prospérité de Glasgow :
Il ne fait guère de doute que l’histoire de la culture écossaise joua un rôle important, surtout depuis la Réforme. Le niveau élevé de l’éducation écossaise, qui reposait sur la formation dispensée dans les écoles paroissiales locales et sur la discipline très stricte, et l’autodiscipline inculquées par une Église calviniste reformée contribuaient à la fois à donner un sentiment de confiance et de justification et à inciter les gens à être méticuleux et persévérants. Ces facteurs furent peut-être à leur apogée dans la génération après 1875, ce qui insuffla assurance et motivation à la classe moyenne de Glasgow et permit à beaucoup de familles d’ouvriers d’accéder à un statut de respectabilité. L’élément de discipline était réel et s’exerçait de diverses manières. A l’entrée des usines ou des chantiers navals, le recrutement des hommes non-qualifiés était subordonné à leur rendement antérieur et parfois au favoritisme. Deuxièmement il y avait la tradition du contremaître, souvent un personnage autour duquel se forgeaient de nombreuses légendes : un homme que les apprentis craignaient et dont les ouvriers qualifiés embauchés à la journée devaient gagner la faveur. De cette manière la productivité des ouvriers restait soutenue. Un constructeur naval par exemple, avec un contrat à respecter, pouvait forcer ses hommes à travailler d’une manière qui est aujourd’hui presque inconcevable.1
Quarante ans avant Checkland, Edwin Muir, dans la section de son ouvrage Scottish Journey consacrée à Glasgow, fait le même constat, mettant l’éthos calviniste au centre de l’éthique de travail des Glaswégiens, toutes catégories confondues :
Ceci était vrai, me sembla-t-il, non seulement chez les très riches mais aussi chez toutes les classes d’individus à Glasgow dont l’idéal principal était la respectabilité ou l’ascension dans le monde. Chez ces gens-là, le désir d’ascension sociale n’était pas simplement un désir naturel mais l’article principal d’une foi mystique exaltée, une orthodoxie à laquelle ne pas adhérer eût tout simplement été perversité vicieuse, ou pire encore. Leur réprobation méprisante de quiconque qui, par faiblesse, par incapacité ou par scrupule, s’abstenait de faire tout en son pouvoir pour gagner de l’argent, trouvait son origine dans la transmission du calvinisme. Leur attitude envers de telles personnes était en effet identique à celle des élus envers les damnés au siècle précédent.2
1 S. G. Checkland, op. cit., p. 3 : « There can be little doubt that the history of Scottish culture, especially since the Reformation, played an important part. The standard of Scottish literacy, based upon the parish schools, and the stern discipline and self-application inculcated by a Calvinist reformed church, both contributed to a sense of confidence and justification, as well as providing the incentives for application and persistence. These factors were perhaps at their peak in the generation after 1875, giving assurance and incentive to the middle-classes of Glasgow, and providing the basis of respectability among ma ny families of the working classes. […] The element of discipline was real, exercised in a variety of ways. At the factory or shipyard gates the hiring of unskilled men was done in the light of previous performance and sometimes favouritism; […]. Secondly, there was the tradition of the foreman, often a figure around whom legends accumulated, a man who inspired awe in the apprentices and whom the journeyman had to propitiate. In these ways the productivity of the labour was kept up. A shipbuilder, for example, with a contract to fulfil, could drive his men on the good weather in a way that is today almost inconceivable. »
Edwin Muir (with an introduction by T. C. Smout), Scottish Journey, Edinburgh, Mainstream, 1996 [London, Heinemann, 1935], pp. 108-109 : « This applied, I found, not only to the very rich, but to all classes of individuals in Glasgow whose main ideal was respectability or rising in the world. In such people the wish to get on was not merely a natural desire, but the chief article in an exalted mystical faith, an orthodoxy which it would have been mere vicious perversity or worse not to subscribe to. Inherited Calvinism was at the bottom of their contemptuous reprobation of anyone who, out of weakness or inability or scruple, refrained from striving to his utmost to make money; for their attitude to such people was indistinguishable from that of the elect to the damned a century before. »
L’éthique calviniste explique la force qu’ont les Glaswégiens d’aller de l’avant, force indispensable pour échapper à ce que Muir décrit comme étant « immondice, désordre et dégradation »1.
Il faut enfin relever l’importance des entrepreneurs. Un petit nombre d’entre eux a su, grâce à une puissance de travail hors normes, développer des compétences techniques pointues. La construction navale est à cet égard un exemple significatif des compétences développées à Glasgow et de l’accomplissement industriel que cela supposait dès les premières décennies du dix-neuvième siècle, quand les avancées technologiques élaborées dans les chantiers navals de la Clyde donnèrent aux constructeurs locaux un avantage considérable. Pendant les années 1850 et 1860, les chantiers navals de la Clyde produisent 70% du tonnage fabriqué en Grande-Bretagne2.
la fin du dix-neuvième siècle, la construction navale devient le cœur stratégique de l’économie de l’industrie lourde de l’ouest de l’Écosse. Les moteurs à vapeur, déjà utilisés dans les puits des mines pour pomper l’eau et extraire le charbon ainsi que dans les usines de coton, sont adaptés en moteurs capables de propulser des bateaux.
La fabrication de l’acier est développée dans les années 1870 en Écosse. « [Il était] le produit des chantiers navals et le résultat de la détermination des principaux chantiers à utiliser des plaques de métal toujours plus résistantes, légères et durables de façon à maintenir leur avance sur le marché mondial »3 et devint essentiel dans la construction navale. La tradition d’innovation technologique dans la construction navale est précoce. Elle remonte à 1812, quand Henry Bell lance son Comet et donne aux constructeurs navals un avantage considérable sur leurs concurrents. La famille Napier contribue aussi de façon déterminante à la réussite de la construction navale le long de la Clyde dans la première moitié du dix-neuvième siècle4. Elle est à l’origine d’innovations considérables dans le domaine de la navigation à vapeur en perfectionnant les chaufferies et les moteurs et en développant les coques en fer, bond en avant technologique qui permet d’augmenter la taille, la durabilité et la vitesse des bateaux1. Les Napier font des émules. De nombreux employés quittent l’entreprise pour créer leur propre entreprise et participent eux aussi à l’innovation technologique2. Parmi eux, John Elder, qui fait ses classes sur le chantier naval Napier de Lancefield, coproduit le premier moteur à vapeur marin à expansion multiple qui fonctionne en 1853. Son impact est révolutionnaire car il permet, en diminuant la consommation d’un tiers, d’augmenter significativement les distances parcourues par les bateaux à vapeur3.
Les grands industriels de Glasgow ont fait fortune dans la chimie, la construction mécanique, la sidérurgie, les chantiers navals, la brasserie ou encore le textile.4 Certains ont su créer leur propre légende : « fils de forgeron, Napier créa de façon magistrale sa propre légende en prétendant être venu au monde avec un marteau à la main »5. Une semaine de travail de Sir William Arrol, telle qu’elle fut publiée dans le Dictionary of Scottish Business Biography donne un aperçu de la frénésie de travail qui animait les industriels glaswégiens :
Debout à quatre heures du matin, il se rendait avant cinq heures aux ateliers de Dalmarnock où il passait en revue des plans et planifiait dans le moindre détail le travail en cours. Un petit déjeuner pris en vitesse dans un restaurant de Glasgow sur le chemin de la gare, puis départ pour Corstorphine où un véhicule particulier l’attendait pour l’acheminer rapidement à South Queensferry. Là, il rencontrait les différents chefs de service impliqués dans la construction du pont sur la Forth. Il passait la journée, et souvent une grande partie de la soirée, à organiser non seulement le déroulement du travail le plus important mais également l’exécution des moindres détails. Parfois il supervisait personnellement l’exécuti on des travaux. Tôt le mardi matin il se rendait sur le chantier du pont sur la Tay où le travail se déroulait de la même manière. Malgré son retour à Glasgow tard le mardi soir, il se rendait aux ateliers de Dalmarnock avant cinq heures le mercredi matin, prêt à recommencer le cycle comme avant. Le jeudi soir, il partait à Londres afin d’y rencontrer les employés qui y dessinaient des plans et pour discuter avec eux le vendredi des détails de toute proposition de changement ou de modification. De  retour à Glasgow le vendredi soir, il se rendait en général aux chantiers jusque tard le samedi1.
Il ne s’agit pas ici de remettre en cause la véracité des faits rapportés par le Dictionary of Scottish Business Biography. On peut toutefois se demander dans quelle mesure ces industriels d’exception ont contribué à l’écriture de leur propre légende. Si le génie de William Arrol peut être invoqué pour expliquer comment il parvenait à inventer des systèmes hydrauliques toujours plus complexes et résistants pour équiper les chantiers navals ou permettre l’extension du réseau ferroviaire, peut-il également être invoqué pour expliquer le fait qu’il ne sembla pas avoir besoin de dormir plus de quelques heures par semaine pendant toute une vie de travail ?
Le succès industriel de Glasgow tenait donc entre les mains d’un petit nombre d’industriels brillants, dont l’intuition, la puissance de travail et la capacité à saisir rapidement la complexité d’un problème sont remarquables2. Le paternalisme dont ils font preuve3 et la façon très autocratique de diriger les ouvriers font aussi partie des clés du succès, à une période où il était essentiel d’avoir une main d’œuvre abondante et disciplinée pour réaliser des tâches pénibles et répétitives :
la fin du dix-neuvième siècle, l’Écosse avait produit une génération de grands industriels dont l’action et le prestige dominaient la scène économique. Parmi eux se trouvaient des hommes tels que Colville, Baird, Yarrow, Tennant, Lorimer, Elder, Pearce, Neilson et Beardmore. Ces hommes étaient des magnats de la construction navale, de l’industrie lourde, du fer, de l’acier et du charbon. Les petits autocrates, ils prenaient leurs décisions, qui étaient transmises et n’étaient pas contestées. Ils avaient un profond désir de tout contrôler. Un homme comme Beardmore, peut-être le plus grand d’entre eux, considérait que seule son opinion sur un sujet était définitive et légitime. Lui et ses pairs ne doutaient pas d’eux-mêmes et ne se remettaient jamais en cause. De tels hommes fonctionnaient
Anthony Slaven & S. G. Checkland (eds.), Dictionary of Scottish Business Biography – Vol 1: the staple industries, Aberdeen, Aberdeen University Press, 1986, p 151 : « Rising at four on Monday morning, he was down at the Dalmarnock Works before five o’clock, busy working over plans and scheming the details of the work in progress there. A hurried breakfast in a restaurant in Glasgow, on his way to the station, then off to Corstorphine, where a special engine was waiting to run him down to South Queensferry. There he met the various heads of departments engaged in the building of the Forth Bridge, and spent the day – and often the greater part of the night – in arranging, not only how the more important work, but even how many of the minor details should be carried out, and sometimes personally superintending their execution. Early on Tuesday morning he was over at the Tay Bridge, the work of which he carried on the same way. Back to Glasgow late on Tuesday night, he was down at the Dalmarnock Works by five on Wednesday morning, ready to start the round as before. On Thursday night he started for London to meet the engineers who prepared the plans there, and to discuss with them on Friday the details of any proposed alterations or amendments. Travelling back to Glasgow on Friday night, he was generally at the works till late on Saturday. » généralement de manière intuitive, sans ni prévision efficace des coûts ni étude de marché.1
Ce sont pourtant ces mêmes industriels et les méthodes de travail qui avaient permis leur succès qui furent responsables du déclin de l’industrie de la ville. Le paternalisme dont ils faisaient preuve et qu’ils héritaient de leurs pères les ont probablement empêchés de moderniser la gestion de leurs empires après la Première Guerre mondiale. Massie rapporte ainsi que Sir James Lithgow et son jeune frère Henry prirent le contrôle de l’entreprise familiale de construction navale à la mort de leur père en 1908. Ils poursuivirent la tradition établie par leur père de ne pas encaisser de dividendes mais de réinvestir dans l’entreprise tous les bénéfices. Les réserves accumulées au fil des générations permettaient ainsi de conserver les ouvriers sur le chantier navals même en période de dépression. Des méthodes moins paternalistes auraient très certainement dicté de réduire le nombre d’ouvriers en fonction de l’activité et de conserver les réserves accumulées, ce qui aurait alors permis d’assurer le futur de l’entreprise après la Seconde Guerre mondiale2. L’empire de William Beardmore3 n’est plus rentable après la Première Guerre mondiale à cause d’une gestion défaillante et autocratique et il s’écroule en deux ans à partir de 19284.

Socialisme municipal et autoritarisme

Au fur et à mesure de l’extension de la ville, les responsabilités de la municipalité croissent. Glasgow intègre progressivement dans ses limites administratives les bourgs et villages avoisinants5 et développe une forme unique de socialisme municipal teinté d’autoritarisme victorien pour résoudre les problèmes les plus urgents, notamment sanitaires, posés par l’extension de ses limites et l’expansion de l’activité industrielle1. La ville devient ainsi rapidement la ville la plus municipalisée de Grande-Bretagne.
En réponse aux problèmes sanitaires posés par la surpopulation, et en plus des programmes d’éradication des taudis, la municipalité construit un hôpital pour patients atteints de maladies infectieuses, met en place un service d’inspection de la qualité de la viande et du lait, des lieux d’entreposage des déchets et des stations d’épuration et des bains publics2. La municipalité se dote également d’un long et coûteux système d’acheminement d’eau potable. Ainsi, depuis 1859, l’eau potable de la ville provient de Loch Katrine. Jusqu’alors, la Clyde était la principale source d’eau de la ville, en même temps que la principale destination de ses égouts3. La fourniture du gaz est municipalisée en 1867. En 1869, quand la ville décide d’opter pour l’éclairage public au gaz, elle absorbe les compagnies privées qui existaient depuis plus de cinquante ans. L’affaire est un tel succès que la municipalité renouvelle l’opération avec l’électricité en 1890. En 1893, il y a cent huit abonnés à l’électricité. Vingt ans plus tard, il y en a 27 8484. La ville autorise la construction de lignes de tramways en 1870 et en prend le contrôle à partir de 1894. La ville vise à fournir à ses habitants des services bon marché, fiables et rentables. Le tramway en est un exemple éclatant et « légendaire », célébré en son temps par des chansons de music-hall telles que « Glasgow’s Tuppenny Tram »5. Glasgow peut se prévaloir d’avoir eu le premier réseau de tramway municipal au monde, de même que le carrefour le plus chargé au monde6. En 1922, au moment de la célébration du Golden Jubilee du tramway, les tramways de Glasgow emploient 9084 personnes (dont les travailleurs au chômage qui avaient été employés), leur dette est payée et les revenus de l’année précédente s’élèvent à 2 354 294 livres sterling1. L’étendue des services qui relèvent de la compétence de la municipalité est résumée de la façon suivante par un observateur contemporain :
Glasgow, un citoyen peut se loger dans un logement municipal. Il peut se déplacer en parcourant à pied une rue municipale ou prendre le tramway municipal et observer les voitures chargées de ramasser les déchets qui seront utilisés comme engrais dans la ferme municipale. Il peut ensuite entrer dans le marché municipal, y acheter de la viande d’un animal tué dans l’abattoir municipal et la faire cuire sur une cuisinière alimentée par le gaz dont la municipalité assure la distribution. Pour se divertir, il a le choix entre les bibliothèques municipales, les galeries d’art municipales et la musique municipale dans les parcs municipaux. S’il tombe malade, il peut appeler son docteur à l’aide du téléphone municipal ou se faire emmener à l’hôpital municipal par un officier de police municipal dans une ambulance municipale. S’il a la malchance de voir son logement prendre feu, c’est un pompier municipal qui l’éteindra avec de l’eau municipale. Après quoi, il s’autorisera peut-être le plaisir d’un bain municipal, sauf s’il juge nécessaire de faire l’acquisition d’un nouveau costume au marché aux fripes municipal.2

Table des matières

Introduction générale
Première partie – L’identité de Glasgow : les mythes et les faits
Introduction
Chapitre 1 – L’« atelier du monde » entre prospérité et misère
1. Une ville prospère et fière
1.1. La construction du mythe
1.2. Un accomplissement industriel remarquable
1.3. Une capacité à innover exceptionnelle
1.4. Socialisme municipal et autoritarisme
2. Une population très pauvre
2.1. La représentation de la pauvreté
2.2. Les chiffres de la pauvreté
2.3. Se loger quand on est pauvre
2.3.1. Industrialisation et urbanisation
2.3.2. Vivre dans les taudis de Glasgow
2.3.3. La grève des loyers
3. Conclusion
Chapitre 2 – les Gorbals
1. Construire le mythe
2. La naissance du quartier
3. Les pires taudis d’Europe ?
4. Gangs, violence et intolérance religieuse
5. Des personnalités mythiques
6. L’immigration juive
7. Conclusion
Chapitre 3 – Glasgow la rouge
1. Batailles autour de la dilution (1915 – 1916)
1.1. Les moyens de contrôle de la production par l’État
1.2. Le soutien à l’effort de guerre
1.3. Les premières protestations (1915)
1.4. La naissance du Clyde Workers’ Committee
1.5. L’interdiction de publication de Forward
1.6. Un État plus déterminé (1916)
1.7. Vers la fin de l’unité
1.8. Une lutte uniquement corporatiste?
2. 1917-1919
2.1. The Forty Hours’ Strike (janvier-février 1919)
2.2. Une révolution manquée ?
3. L’héritage politique de la Clyde rouge
3.1. Quel esprit révolutionnaire après l’échec de 1919 ?
3.2. Vers un nouveau paysage politique
4. Conclusion
Chapitre 4 – Intolérances religieuses et culturelles
1. Une population multiculturelle
1.1. Quelques repères
1.2. Quel accueil ?
2. Indiens et Pakistanais
3. Demandeurs d’asile et réfugiés
3.1. Le contexte britannique
3.2. Être demandeur d’asile ou réfugié à Glasgow
4. Catholiques et protestants
4.1. Un débat complexe
4.2. Discrimination, désavantage ou bigoterie ?
4.2.1. Quelques repères chronologiques
4.2.2. Éducation : un système à deux voies
4.2.3. Discrimination et emploi
4.2.4. Le militantisme protestant
4.3. Football et identité religieuse
4.3.1. Deux communautés, deux identités, deux clubs
4.3.1.1. Le Celtic Football and Athletic Club
4.3.1.2. Le Rangers Football Club
4.3.2. Football et enjeux économiques
4.3.3. Le football global : la révolution Souness – Murray
4.4. Football et violence
4.4.1. La violence dans les stades
4.4.2. La violence hors des stades : intolérance religieuse et violences de rue
4.5. Quelles réponses ?
5. Conclusion
Deuxième partie – régénération urbaine, culture, identité et résistances 
Introduction
Chapitre 5 – les stratégies de régénération urbaine
1. Glasgow à la fin des années soixante-dix : une ville sinistrée
1.1. Déinsdustrialisation
1.2. Les politiques d’aménagement urbain en question
1.2.1. Période 1945-fin des années cinquante
1.2.2. Les Comprehensive Development Areas (CDAs) et les « Glasgow Clearances » : de la fin des années cinq
1.2.3. Le tournant stratégique du milieu des années soixante-dix
1.2.3.1. La remise en question des politiques antérieures
1.2.3.2. La régénération de l’East End : Glasgow Eastern Area Renewal
1.3. De la ville managériale à la ville entrepreneuriale
2. Transformer la ville : les stratégies de l’action publique
2.1. Changer d’image
2.2.1. Les débuts du marketing urbain
2.2.2. La rénovation de Merchant City
2.2. Organiser de grandes manifestations culturelles
2.2.1. Le Garden Festival
2.2.2. Ville Européenne de la Culture
2.2.3. Les Jeux du Commonwealth
2.3. Développer les partenariats public-privé
2.3.1. Des sociétés locales de développement aux agences locales de régénération
2.3.2. Les compagnies urbaines de régénération
2.4. Réduire le poids du logement social
3. Les effets socio-spatiaux des politiques publiques urbaines
3.1. Le bilan des sociétés locales de développement
3.2. « Le facteur glaswégien »
Chapitre 6 – culture, identité et résistances
1. Vendre la ville post-industrielle : quelle identité pour Glasgow ?
1.1. Glasgow, centre d’une deuxième renaissance culturelle et intellectuelle
1.2. Quelle(s) résistance(s) ?
1.2.1. La poll tax
1.2.2. L’opposition à l’année de la culture
1.3. L’héritage des grandes manifestations culturelles
1.3.1. Le Garden Festival – 1988
1.3.2. L’année de la culture – 1990
2. Les campagnes des locataires de logements sociaux
2.1. La métamorphose des Gorbals
2.1.1. De Gorbals Cross à Queen Elizabeth Square et Crown Street : la transformation du quartier
2.1.2. Les campagnes militantes
2.2. Vivre à Castlemilk dans « un désert de fenêtres »
2.2.1. L’origine de Castlemilk
2.2.2. L’installation à Castlemilk
2.2.3. La régénération de Castlemilk
2.2.4. La mobilisation des résidents
3. Conclusion
Conclusion générale
Annexes
Annexe I : entretiens et correspondances
Annexe I-a : entretien avec Mick Gormley.
Annexe I-b : correspondance avec Suhayl Saadi
Annexe I-c : correspondance avec Gareth Mulvey
Annexe I-d : entretien avec Anthony Russel
Annexe I-e : entretien avec Alison Logan
Annexe I-f : correspondance avec Barry Watson
Annexe I-g : entretien avec Anna Stuart
Annexe I-h : entretien avec Mark O’Neill
Annexe II : Extraits de critiques parues au moment de la sortie du roman No Mean City
Annexe III: Deux poèmes
Annexe III-a: Gone
Annexe III-b: The sentence
Annexe IV : Objectifs de Castlemilk Initiatives
Annexe V : Objectifs de Castlemilk Partnership
Annexe VI : « Crunch issues » in A Tale of Two Castlemilks
Annexe VII : Synthèse de l’évolution des règles du « Right to Buy » en Écosse
Annexe VIII : Types de logements et évolution 2001-2009
Annexe IX : Origines ethniques de la population en Écosse et à Glasgow
Annexe X : Religions en Écosse et à Glasgow
Bibliographie
1. Sources primaires
Fonds d’archives
Scottish Jewish Archives Centre
Entretiens
Correspondances
Glasgow Museums Resource Centre
Entretiens et correspondances
Récits et témoignages
Recueils photographiques
Fiction
Divers
Publications officielles d’organisations internationales
Publications officielles des gouvernements écossais et britannique
Publications officielles de la Fédération écossaise de football
Publications officielles de la ville de Glasgow et d’organisations liées à la municipalité
Publications d’organisations non liées au gouvernement et à la municipalité
Articles de presse
Vidéos et reportages télévisés
Sites internet et archives en ligne
2. Sources secondaires
Ouvrages
Chapitres d’ouvrages et articles de revues scientifiques
Articles d’ouvrages de référence

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