La Gestion des Risques et des Catastrophes
Selon la Stratégie Internationale de Réduction des Risques de Catastrophes des Nations Unies 2009 dite UNISDR 2009, la Gestion des Risques est définie comme l’approche systémique et pratique managériale pour limiter les dommages et les pertes potentiels. Et selon la Stratégie Nationale de Gestion de Risques et Catastrophes, la Gestion des Catastrophes consiste à rassembler, au sein d’une structure organisationnelle globale, les ressources de nombreuses organisations de Madagascar, qui peuvent intervenir à bon escient lors de catastrophes. Ceci est dû au fait qu’une seule organisation ne pouvait pas assumer la responsabilité de tous les aspects de la gestion des catastrophes.
Les différentes phases de la Réduction des Risques de Catastrophes
A la différence de la GRC, la RRC concerne plutôt la prévention des catastrophes à savoir : la préparation, la mitigation et la prévention au sens strict du terme.
La Préparation : Selon la Stratégie Nationale de Gestion de Risques et Catastrophes, la préparation aux catastrophes ou Prepardness en anglais se définit comme l’ensemble des actions destinées à : minimiser les pertes en vies humaines et les dommages ; organiser l’évacuation temporaire des populations et des biens d’un lieu menacé et faciliter les opérations opportunes et efficaces de sauvetage, secours et réhabilitation.
La préparation constitue ainsi la phase clef de la RRC dans la mesure où le passage d’un aléa naturel est très probable dans une région.
La Mitigation : Selon la Stratégie Internationale de Réduction des Risques de Catastrophes des Nations Unies 2009 dite UNISDR 2009, la mitigation ou mesure d’atténuation est la réduction ou limitation de l’impact négatif des aléas et des catastrophes. Les mesures d’atténuation englobent des techniques d’ingénierie et de constructions résistantes ainsi que l’amélioration des politiques environnementales et la sensibilisation du public.
Définition et exemples de domaines d’intervention de la simulation
La simulation est l’action de simuler. Ainsi, dans le domaine de la RRC, la simulation consiste par exemple à simuler les comportements à adopter selon les différentes phases d’alerte d’un potentiel passage de cyclone par une communauté exposée.
La simulation est utilisée dans de nombreux domaines tels que la technologie, l’ingénierie de la sécurité, le divertissement comme les jeux vidéo, les soins de santé, le vol, l’éducation et la formation entre autres. Pour découvrir la nécessité de la simulation dans la réduction des risques de catastrophes, nous allons identifier son utilité.
Les principales personnes cibles de la simulation
En général, les personnes vulnérables aux aléas majeurs qui frappent les pays en développement tels que Madagascar sont des habitants des zones rurales. Ainsi, la formation et la sensibilisation en matière de Réduction des Risques de Catastrophes ont principalement pour cible les autorités et la communauté locales.
Les autorités locales des zones à risques : Les autorités locales sont en général les mieux placées pour sensibiliser leur population par le fait non seulement qu’elles soient élues par cette population mais aussi qu’elles soient constituées par des autorités traditionnelles comme les notables. En effet ces autorités locales constituent des vecteurs d’information efficaces afin de sensibiliser leur population des enjeux de la réduction de risques de catastrophes.
Par conséquent, les autorités locales sont les premières personnes cibles des simulations. Ainsi, elles comprendront l’importance des activités de préparation et approprieront leurs responsabilités correspondantes.
Une fois les structures locales imprégnées de leurs responsabilités relatives à la prévention des catastrophes, elles peuvent sensibiliser et former les communautés locales à travers les simulations. Les communautés vulnérables : Il est nécessaire de rappeler ce qu’on entend par vulnérabilité. En effet, la vulnérabilité est définit comme les caractéristiques et les circonstances d’une communauté ou d’un système qui le rendent susceptible de subir les effets d’un danger, selon l’UNISDR 2009. En effet pour réduire la vulnérabilité des communautés exposées aux aléas naturels tels que les cyclones et inondations, ces communautés devraient se préparer pour faire face aux catastrophes générées par le passage éventuel d’un aléa au niveau de leur localité. En effet, les communautés devraient réaliser des simulations correspondant aux comportements à adopter selon les différentes phases d’alertes. Des détails seront abordés plus loin.
Table des matières
INTRODUCTION
Partie I : Le système de Réduction des Risques de catastrophes à Madagascar
Chapitre I: Le concept de Réduction des Risques de Catastrophes
Section I : La Réduction et la Gestion des Risques de Catastrophes
I-1 La Gestion des Risques de Catastrophes
I-1-1 Définition
I-1-2 Le cycle de Gestion des Risques de Catastrophes
I-2 Les différentes phases de la Réduction des Risques de Catastrophes
I-2-1 La Préparation
I-2-1-1 Définition
I-2-1-2 Exemples d’activités de préparation
I-2-1-3 Les composantes principales pour la planification et l’élaboration de stratégie de préparation
I-2-2 La Mitigation
I-2-2-1 Définition
I-2-2-2 Exemples d’activités de mitigation
I-2-3 La Prévention
I-2-3-1 Définition
I-2-3-2Exemples d’activités de prévention
I-3 Généralité sur la simulation
I-3-1 Définition et exemples de domaines d’intervention de la simulation
I-3-2 Simulation en tant que moyen de sensibilisation et de formation en matière de RRC
Section II : L’intervention de la simulation dans la Réduction des Risques de Catastrophes
II-1 Les phases d’intervention de la simulation
II-1-1 La préparation
II-1-2 L’urgence
II-2 Les principales personnes cibles de la simulation
II-2-1 Les autorités locales des zones à risques
II-2-2 Les communautés vulnérables
Chapitre II : Les fondements du système de Réduction de Risques de Catastrophes à Madagascar
Section I : Les instruments internationaux et cadres juridiques nationaux
I-1 Les principaux instruments internationaux
I-1-1 Le Cadre d’Action de Hyogo sur la Réduction des Risques de catastrophes adopté lors de la Conférence Mondiale de Kobé en 2005
I-1-2 La Convention Cadre des Nations Unies sur le Changement Climatique, le Protocole de Kyoto et la Feuille de route de Bali
I-2 Les cadres juridiques nationaux
I-2-1 La Constitution et la Réduction des risques de catastrophes
I-2-2 Les autres textes malagasy de réduction des risques de catastrophes
Section II : Les fondements institutionnels du système
II-1 Les structures malagasy de réduction des risques de catastrophes
II-1-1 Les structures centrales
II-1-1-1 Le Conseil National de Gestion des Risques et Catastrophes
II-1-1-2 La Cellule de Prévention et Gestion des Urgences
II-1-1-3 Le Bureau National de Gestion des Risques et Catastrophes
II-1-2 Les structures décentralisées : Selon le décret n° 2005-866 du 20 décembre 2005
II-1-2-1 Les Comités provincial, régional et du District
II-1-2-2 Le Comité communal
II-1-2-3 L’équipe locale de secours
II-1-3 Le Comité de Réflexion des Intervenants en Catastrophes
II-2 Les partenaires du pays en matière de Réduction des Risques de Catastrophes
II-2-1 L’ONU, l’USAID, La Banque Mondiale et l’Union Européenne
II-2-1-1 L’ONU
II-2-1-2 L’USAID
II-2-1-3 La Banque Mondiale
II-2-1-4 L’Union Européenne
II-2-2 Les Organisations Non Gouvernementales : Cas de CARE International
Partie II : Les difficultés de mise en œuvre effective de la Réduction des Risques de Catastrophes à Madagascar
Chapitre I : Les obstacles à l’effectivité de la Réduction des Risques de Catastrophes
Section I : Les contraintes techniques liées au système de Réduction des Risques de Catastrophes
I-1 Blocage dans les fondements du système
I-1-1 La désuétude des textes nationaux
I-1-2 Les défaillances des structures centrales et locales
I-1-2-1 Cas du CNGRC
I-1-2-2 Cas du CRIC
I-1-2-3 Cas du BNGRC
I-1-2-4 Cas des structures locales
I-2 Le manque de moyens
I-2-1 Déficit des moyens financiers
I-2-2 Le manque de ressources humaines
Section II : Les problèmes rencontrés dans la mise en œuvre
II-1 La spécificité du contexte
II-1-1 La dominance des activités agricoles et d’élevages dans les milieux rurales
II-1-2 Insouciance de la population
II-2 Les blocages de l’efficacité du Système National d’Alerte Précoce et de la Matrice de Réaction Rapide au niveau locale : cas des Cyclones et inondations
II-2-1 L’importance des rôles des médias dans le Système National d’Alerte Précoce
II-2-2 La diversité culturelle et les comportements à adopter selon les différentes phases d’alerte
II-2-3 La simulation, le système d’alerte précoce et la matrice de réaction rapide : cas des cyclones et inondations
Chapitre II : Les perspectives d’amélioration
Section I : Les renforcements techniques
I-1 La Révision des fondements
I-1-1 La réactualisation des textes nationaux
I-1-2 La redéfinition des institutions nationales
I-2 Le renforcement de la coopération entre Madagascar et ses partenaires
I-2-1 Le renforcement de la collaboration avec les spécialistes étrangers
I-2-2 La promotion du transfert de technologie
Section II : L’amélioration de la mise en œuvre de la RRC
II-1 Promotion de la mise en place du système d’alerte précoce au niveau de la communauté
II-2 Renforcement de la formation et la sensibilisation des structures et du public
II-3 La responsabilisation des personnes cibles
II-3-1 Promotion de l’initiative dans l’élaboration la Matrice de Réaction Rapide
II-3-2 Promotion des changements de comportement
Chapitre III : Les apports de la simulation dans la Réduction des Risques de Catastrophes
Section I : La promotion de l’instauration d’une capacité de résilience
I-1 Amélioration de la perception des enjeux de la préparation aux catastrophes par les communautés : Etude de cas du DIPECHO IISUD/CARE
I-2 La promotion de la réduction de vulnérabilité des communautés
Section II : Facilitation de l’appropriation des responsabilités des personnes cibles
II-1 La promotion de la responsabilisation des parties prenantes locales
II-2 Familiarisation des personnes cibles aux situations d’urgence
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES