Mémoire Online: Dépistage et prévention des mutilations sexuelles féminines et de leurs complications en médecine générale

Sommaire: Dépistage et prévention des mutilations sexuelles féminines et de leurs complications en médecine générale

1) INTRODUCTION
2) LES MUTILATIONS SEXUELLES FEMININES
2.1 BREF APERCU HISTORIQUE
2.2 LA POSITION DES RELIGIONS
2.3 LA JUSTIFICATION IDEOLOGIQUE
2.4 LA REPARTITION GEOGRAPHIQUE
2.5 LA TERMINOLOGIE UTILISEE
2.6 L’ANATOMIE DES ORGANES GENITAUX EXTERNES
2.7 LES DIFFERENTS TYPES DE MUTILATIONS SEXUELLES FEMININES
2.8 LES AUTEURS DES MUTILATIONS
2.9 LES COMPLICATIONS
2.10 LA MEDICALISATION
2.11 LE CADRE LEGISLATIF
2.12 LA PREVENTION
2.13 LA CHIRURGIE REPARATRICE
3) L’ENQUETE
3.1 QUESTIONS ET OBJECTIFS
3.2 METHODE
3.3 RESULTATS
3.4 ANALYSE ET DISCUSSION DES RESULTATS
3.5 CRITIQUE
4) CONCLUSION
5) PROPOSITIONS
6) BIBLIOGRAPHIE
7) ANNEXES

Extrait du mémoire dépistage et prévention des mutilations sexuelles féminines et de leurs complications en médecine générale

1) INTRODUCTION
Les mutilations sexuelles féminines: 100 à 140 millions de femmes et fillettes dans le monde, un tiers de la population africaine, une femme excisée toutes les quatre minutes; en France, 65000 femmes et fillettes seraient concernées dont 19000 uniquement en Ile- De- France…
A côté de cela, tout au long de mes études de médecines où on m’a appris à reconnaître et soigner les pathologies courantes mais aussi les maladies rares, pas un seul cours sur les mutilations sexuelles féminines. Aucun mot dans les livres de médecine les plus utilisés en gynécologie et en pédiatrie pour nous enseigner cette pathologie induite par l’homme et pour nous aider à soigner les femmes qui en sont victimes et à protéger les fillettes encore intactes …
Lors de nos cours d’anatomie, on « oublie » de nous enseigner l’anatomie exacte du clitoris et sa physiologie alors que tout étudiant en médecine saura décrire la verge et son fonctionnement. On nous apprend à prendre en charge les problèmes érectiles et sexuels masculins mais le plaisir féminin et ses pathologies sont absent de nos cours.
Ma première confrontation à des femmes excisées s’est faite lors de mes stages d’externe puis d’interne généraliste en gynécologie à l’hôpital Tenon, à Paris. Tous les jours je voyais et examinais des femmes africaines, il me semblait bien que leurs vulves n’étaient pas comme celles des femmes européennes, mais jamais aucun de mes chefs ne m’a expliqué en quoi elles étaient différentes, il n’y a jamais eu ni staff ni cours sur les mutilations sexuelles féminines. Un jour une jeune femme africaine se présente aux urgences pour savoir où elle pourrait se faire reconstruire. J’étais incapable de l’informer, mes collègues internes en gynéco, mes chefs et les infirmières de même.
Seule une sage femme a su me retrouver les coordonnées du GAMS par internet pour les remettre à cette femme. A l’époque j’avais une externe qui était très sensibilisée au sujet et qui m’a appris beaucoup et m’a ouvert les yeux. J’ai ensuite eu des discussions avec une amie de mon frère, jeune femme d’origine malienne, étudiante en psychologie et excisée en France, bébé, dans les années 80. Elle voulait se faire reconstruire et avait pris rendez-vous avec le Dr Foldès.
C’est ainsi qu’à pris forme l’idée d’une thèse sur ce sujet. Cette thèse n’a pas la prétention d‘être exhaustive, je voudrais qu’elle soit un de ces grains de sable qui participent à la lutte pour l’abolition des mutilations sexuelles féminines en montrant d’un côté que les mutilations sexuelles ne sont pas qu’un problème de femme africaine mais que l’idéologie qui a conduit à ces pratiques horribles ne nous est pas si étrangère que ça et d’un autre côté essayer de faire un état des lieux concernant les connaissances et attitudes des généralistes sur ce sujet.
J’ai voulu m’informer, regrouper des informations pour en faire bénéficier les autres, et savoir pourquoi ce sujet était passé sous
silence lors de nos études. Par mon étude, j’ai essayé de répondre à quelques questions simples. J’ai voulu savoir si les généralistes sont confrontés à des femmes mutilées, s’ils recherchent la mutilation chez les femmes potentiellement concernées, où en sont leurs connaissances à ce sujet, seraient ils prêts à s’en occuper, savent-ils prendre en charge et orienter vers des spécialistes ces femmes et surtout sont-il assez vigilants concernant les fillettes à risque et connaissent-ils la démarche à suivre si l’une de leurs petites patientes doit se faire exciser?
En tant que médecins généralistes, nous nous retrouvons souvent en première ligne pour dépister et soigner toutes sortes de maux mais nous passons certainement à côté des nombreuses souffrances et pathologies induites par l’excision.

…………

Si le lien ne fonctionne pas correctement, veuillez nous contacter (mentionner le lien dans votre message)
Mémoire Online: Dépistage et prévention des mutilations sexuelles féminines et de leurs complications en médecine générale (2.44 MB) (Cours PDF)

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *