Micro finance et caution solidaire

Micro finance et caution solidaire

Les caractéristiques de la caution solidaire 

Ses caractéristiques principales sont l’existence d’un groupe ; puis l’organisation interne du groupe ; ainsi la connaissance personnelle réciproque des membres du groupe ; enfin l’obligation morale et la pression sociale exercée par les membres du groupe vis à vis de tout membre bénéficiant d’un prêt. 

L’existence d’un groupe

 Les formes du cautionnement solidaire les plus utilisées et connues sont les applications dans le domaine du micro crédit. Les clients potentiels d’une institution financière forment volontairement, parfois sous la direction d’un groupe de 5 à 20 personnes. Mais le nombre des membres au sein d’un groupe de la méthodologie du crédit employée par chaque institution financière et du type de service que les clients désirent recevoir. En fait, la création du groupe n’implique aucune opération contractuelle et formelle. Il s’agit tout simplement de procédures simples et rapides à réaliser. C’est grâce à la formation des groupes que les intermédiaires financiers peuvent atteindre un grand nombre de clients avec des coûts réduits.

L’organisation interne du groupe 

L’organisation interne varie suivant le nombre des membres d’un groupe. Si un groupe est composé d’une vingtaine de personne, alors l’organisation interne est assez bien structurée avec des réunions qui se tiennent assez régulièrement et un système de comptabilité propre au groupe. A ce cas, le groupe peut ouvrir un compte à son nom auprès d’une institution financière pour déposer l’épargne de ses membres et avoir du crédit. Par contre, si le groupe est plus petit, c’est à dire de 5 à 7 personnes, les contacts avec l’intermédiaire financier ont lieu au travers d’un agent financier de l’institution elle-même directement avec les membres. Dans ce cas ; le groupe est strictement utilisé pour l’octroi du crédit et sert uniquement de caution. 

La connaissance personnelle réciproque des membres du groupe

 Cette troisième caractéristique est un élément essentiel pour le succès de la caution solidaire. La confiance est nécessaire entre les uns et les autres puisque les uns portent garantie aux autres. Donc chaque individu au sein d’un groupe doit avoir la conviction que les autres membres sont moralement corrects et honnêtes ; capables de bénéficier un prêt et de le rembourser sans mettre en danger les autres.

La connaissance réciproque du professionnalisme des membres du groupe

 Dans ce cas, chaque membre doit s’assurer que les autres personnes faisant partie du groupe sont professionnellement capables de bien gérer leurs entreprises pour que chaque individu pourra obtenir un bon profit de son activité économique et ensuite payer sa dette sans avoir besoin d’utiliser la caution fournie par les autres. Le travail dans le même secteur économique et le sens des rapports professionnels opérant dans la même zone sont des éléments qui aident beaucoup dans l’évaluation que les uns peuvent faire des autres membres par rapport à la profession de chaque individu faisant partie du même groupe. La responsabilité réciproque pour la dette de chaque membre du groupe Ici, si un membre ne rembourse pas, alors les membres du groupe qui sont pénalisés. Ce sont les facteurs qui déterminent l’externalisation du risque pour le fournisseur des services financiers et en même temps, la réduction de ses coûts de transaction. Donc, le poids du risque réside entièrement sur le groupe et afin sur ses membres pour la dette de chacun d’eux.

L’obligation morale et la pression sociale exercée par les membres du groupe

 Si d’un côté, les membres du groupe doivent bien se protéger du risque de non remboursement, en sélectionnant avec beaucoup d’attention les individus auxquels ils sont prêts à offrir leur caution, d’autre part, le membre ayant du crédit grâce à la garantie du groupe sent une forte pression sociale de la part des autres membres qu’il connaît bien. Cette pression le pousse à faire face à ses obligations financières de façon très rigoureuse. 

 Application particulière de la caution solidaire en Europe 

 Les Sociétés de Cautionnement Mutuel (SCM) Les premières SCM se sont répandues en Europe il y a environ 50 ans. Actuellement, elle existe dans la plupart des pays industrialisés et dans quelques pays en développement. Les SCM sont donc des institutions qui jouent le rôle d’intermédiaire entre les entrepreneurs les plus vulnérables et les banques. Elles établissent un dialogue entre les institutions bancaires et les entrepreneurs qu’elles représentent et qu’elles essaient d’avoir un crédit pour leurs membres à des conditions favorables. 

 Mécanismes des SCM 

Sa principale fonction consiste à offrir aux banques une garantie pour que les micro entreprises puissent obtenir un crédit à des conditions favorables. Cela permet aux entrepreneurs les plus démunis d’avoir accès aux capitaux qui leur sont nécessaires pour le développement et l’expansion de leurs entreprises. De ce fait, les caractéristiques principales de la caution solidaire auparavant sont toutes valables pour le schéma des SCM, sauf la taille du groupe et l’organisation interne. Dans le cas des SC, il s’agit d’au moins 200 individus pour que la viabilité de la société soit assurée. En effet, les SCM se basent sur la mutualité, un principe de solidarité qui unit les petits entrepreneurs, hommes et femmes, économiquement faibles, et leur permet de s’apporter une aide réciproque grâce aux garanties constituées par les versements des différents adhérents, parfois des organismes publics. Ce sont ces versements qui constitueront le fonds de garantie. Ainsi la réduction des coûts de transaction pour les institutions financière a lieu grâce au fait que ce sont les SCM qui s’occupent de l’analyse des dossiers pour la demande de crédit de leurs membres. Cette analyse assure la bonne qualité de la sélection grâce à la profonde connaissance que les SCM ont des entrepreneurs souhaitant avoir un prêt. Il s’agit alors d’une simple analyse financière par les SCM permettant de voir de plus prêt la personnalité de l’entrepreneur, son profil technique, les résultats de vente qu’il a obtenus dans le passé, sa réputation, etc.

Table des matières

Remerciement
Avant – propos
Liste des abréviations
Introduction .
PARTIE I : APPROCHES THEORIQUES DE LA MICROFINANCE
Chap1 : Historique de la micro finance
Section 1 : Le micro finance dans le monde
1.1. Avant 1970
1.2. Après 1970
Section 2 : La micro finance à Madagascar
2.1. Avant 1980
2.2. Après
Chap. 2 : Principes de la micro finance
Section 1 : La micro finance selon J. Ledgerwood
Section 2 : La Grameen – bank selon Mohammed Yunus
Section 3 : Le Bancosol selon Diégo Landivar
Chap. 3 : Théorie de la caution solidaire selon Marie Sabrina De Gobbi
Section 1 : La caution solidaire
1.1. Les bénéficies de la caution
→ Réduction des coûts de transaction
→ Réduction du risque
1.2. Les caractéristiques de la caution
→ L’existence d’un groupe
→ L’organisation interne du groupe
→ La connaissance personnelle réciproque des membres du groupe
→ La connaissance réciproque du professionnalisme des
membres du groupe
→ La responsabilité réciproque pour la dette de chaque membre du groupe
→ L’obligation morale et la pression sociale exercée par les
membres du groupe
Section 2 : Application particulière de la caution solidaire :
les Sociétés de Cautionnement Mutuel (S.C.M)
2.1. Ses mécanismes
2.2. Son modèle général
Conclusion partielle
PARTIE II : APPROCHES PRATIQUES : Cas CECAM :
Chap. 1 : Contexte agricole et financier malgache
Section 1 : Le contexte agricole
Section 2 : Le secteur financier formel
Section 3 : Les prêteurs traditionnels dominent les marchés
financiers ruraux
Section 4 : Les commerçants, intermédiaires financiers entre les banques et les agriculteurs
Chap.2 : Genèse du réseau CECAM
Section 1 : Une institution financière fondée par des associations des agriculteurs
Section 2 : Une extension soutenue pour les pouvoirs publics et divers partenaires européens
Section 3 : Le premier fournisseur de crédits aux agriculteurs
Chap.3 : Structures et clés
Section 1 : Une offre de crédit adapté aux besoins des agriculteurs
1.1. Le crédit de production
1.2. La location vente Mutualiste (LVM) de matériel agricole.
1.3. Le crédit de stockage dans les greniers Communs Villageois (GCV)
1.4. Le crédits dépannage
1.5. Les crédits commerciaux aux organisations agricoles
Section 2 : Une conception mutualiste fondée non sur l’épargnemais sur le capital et la caution
Section 3 : Une institutionnalisation progressive et ascendante pour consolider le structure financière du réseau
3.1. Une assise large et dense
3.1.1. La CECAM
3.1.2. L’URCECAM
3.1.3. L’UNICECAM
3.1.4. L’INTERCECAM
3.2. les élus de la :
3.2.1. CECAM
3.2.2. URCECAM
3.2.3. UNICECAM
Chap. 4 : PRODUITS
Section 1 : les crédits
1.1. Le crédit social (SOC) en cas d’imprévu
1.2. Le crédit productif (PRO) pour produire davantage
1.3. Le Grenier Commun Villageois (GCV) pour mieux
valoriser les récoltes
1.4. La location de vente Mutualiste (LVM) pour
mieux s’équiper
1.5. Le crédit aux personnes morales (CPM)
Section 2 : Les Dépôts
2.1. Le dépôts à vu : argent en sécurité
2.2. Le Dépôt à terme : un placement attractif pour patrimoines petits et grands
2.3. Le plan d’épargne projet : un coup de pouce à l’investissement
Chap. 5 : Analyse de la CECAM
Section 1 : ses forces
Section 2 : ses limites
Chap. 6 : PERSPECTIVES
6.1. Achever l’institutionnalisation pour maîtriser la croissance, à cour terme
6.2. Mobiliser des ressources locales ; diversifier les produits, à moyen et long terme
6.3. Des financements à plus long terme : sécurité foncière  et investissements agricoles
Conclusion générale
Annexe
Bibliographie

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