Mise en place de cas cliniques interactifs de neurologie

Cours mise en place de cas cliniques interactifs de neurologie, tutoriel & guide de travaux pratiques en pdf.

Tom : un cas d’épilepsie idiopathique

Ce cas a été crée à partir de plusieurs cas existants. Il permet à l’étudiant d’avoir une vision pratique de l’épilepsie dans l’urgence mais aussi dans le cadre d’un suivi.
Définition
L’épilepsie peut se définir cliniquement comme la répétition de crises convulsives avec une période inter-ictale (c’est-à-dire la période séparant les crises) asymptomatique. Ce terme devrait être restreint à la définition de convulsions ayant une cause intra-crânienne nonévolutive. Elle est qualifiée d’idiopathique (ou primaire ou fonctionnelle) lorsque aucune cause sous-jacente n’a été mise en évidence (Quesnel (2005), Thomas (2000)). Le terme épilepsie essentielle est aussi souvent utilisé. Elle est le reflet d’une activité neuronale centrale paroxystique, liée à la dépolarisation spontanée hypersynchrone d’un foyer de neurones, appelé foyer épileptogène. Si une définition théorique est facile à donner, il faut en pratique faire attention à ne pas qualifier d’épilepsie de simples ataxies ou tremblements. Nous allons développer dans cette partie les notions de base ainsi que les concepts récents traitant de l’épilepsie idiopathique canine, auquel le cas de Tom fait référence.
Epidémiologie
Des chiens de toute tranche d’âge peuvent être atteints ; néanmoins, il est accepté que l’étiologie la plus probable d’épilepsie de chiens âgés de 6 mois à 5 ans est l’épilepsie idiopathique. Quesnel (2005) a observé que les cas d’épilepsie idiopathique réfractaires au traitement adéquat semblent être plus fréquents chez certaines grandes races. L’étude de Saito et al. (2001) montre que les chiens de poids élevé atteints d’épilepsie idiopathique ont plus de risques de développer au moins une fois un status epilepticus (cf. définition dans le chapitre Traitements). Dans cette étude, le poids moyen des cas de status epilepticus était de 28,9 kg.
Symptômes
Les crises convulsives peuvent être partielles (touchant uniquement une partie du corps) ou généralisées, avec ou sans perte de conscience. Une même crise convulsive peut se modifier dans le temps, avec d’abord une crise partielle (par exemple des contractions rythmiques des oreilles) suivi d’une véritable crise tonico-clonique (Quesnel (2005), Lorenz et Kornegay (2004)).
Une crise convulsive généralisée se déroule souvent en trois étapes, les phases d’aura, d’ictus et de stertor. La phase d’aura révèle une altération comportementale. Pour Quesnel (2005) cette phase est la manifestation d’une crise convulsive partielle. La phase d’ictus est la période de convulsion à proprement parler. La phase de stertor est la phase post-ictale, où l’animal est souvent polypnéique et abattu. La durée de ces phases peut être variable, mais la majorité des convulsions est de courte durée. Jaggy et Bernardini (1998) rapportent une durée de la période ictale comprise entre 30 secondes et 5 minutes pour 72 % des chiens.

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