Multiplication végétative

Multiplication végétative

La multiplication végétative ou reproduction asexuée est la formation d’une nouvelle plante à partir de l’appareil végétatif de la plante mère sans passer par la fusion des gamètes mâle et femelle. L’ensemble des descendants issus de la plante mère ont le même génotype (clones). Plusieurs modes de multiplication végétative naturelle par l’intermédiaire des appareils végétatifs (stolon, rhizome, bulbe, tubercule) sont observés chez les plantes. De plus, des appareils végétatifs de certaines plantes sont capables de donner de nouveaux individus par l’intervention de l’homme. Les différents modes de multiplication asexuée sont, le bouturage, le marcottage et le greffage. La multiplication par enracinement de boutures est probablement la technique la plus fréquemment employée pour multiplier végétativement les ligneux. La plupart des espèces ligneuses multipliées par bouture parviennent à s’enraciner (Gaskins et Almeyda, 1974). La multiplication par bouturage consiste à placer un morceau de tige (rameau) ou racine ou bois, dans des conditions optimales, pouvant se développer pour former une nouvelle plante, contenant exactement les mêmes informations génétiques que la plante initiale. Les grandes étapes à suivre pour le bouturage sont, la sélection du matériel végétal, la préparation du substrat ou milieu de culture, le repiquage et les entretiens (arrosage, sarclage, taillage) de boutures.

Avantages et limites des deux modes de reproduction

Ces modes de reproduction présentent des avantages et des limites pour l’espèce. Une augmentation importante de la multiplication végétative pourrait diminuer ou même éliminer la reproduction sexuée (Abrahamson et Caswell, 1982 ; Méndez et Obeso, 1993). Cependant, la reproduction sexuée introduit un nouvel individu génétiquement différent dans la population alors que la propagation végétative produit des individus génétiquement identiques. Les nouveaux individus issus de la reproduction végétative contribuent à la survie et à la succession des parents (Harper, 1977). Or, les populations génétiquement uniformes sont plus sensibles aux influences des pathogènes, alors que la population à large variabilité génétique dispose d’une résistance potentielle face au stress (Alexander, 1991 ; Schmid, 1994). La reproduction sexuée et la multiplication végétative interviennent différemment dans l’accomplissement du cycle de la vie de la plante. La multiplication permet aux espèces de coloniser rapidement l’espace (Hutchings, 1988) ; cependant la reproduction par graines semble être le meilleur moyen pour assurer la survie d’une espèce en cas de stress, comme la sécheresse, ou l’inondation (Hollander et al., 1999). Partie I : Milieu d’étude 14 La reproduction par graines permet la mobilité et la pérennité de l’espèce par l’intermédiaire des diaspores. Elle est un mécanisme de reproduction à long terme permettant aux espèces de survivre pendant les périodes de dormance prolongée (Madsen et Boylen, 1989 ; Madsen, 1991) et/ou en cas de conditions défavorables (Mathur et al., 2000). La reproduction végétative peut être préconisée face aux problèmes de germination comme dans le cas de graines récalcitrantes, de la fructification irrégulière, et des problèmes liés à la pollinisation. 

Localisation de la zone d’étude

Le milieu d’étude se localise sur le Plateau Mahafaly, située entre la rivière Menarandra au Sud et le fleuve Onilahy au Nord sur une superficie de 800 km2 (Guyot, 2002). Il se trouve dans la région Sud-Ouest de Madagascar, district de Betioky, Commune de Beheloke et Maroarivo, limitée par le canal de Mozambique à l’Ouest et la Commune de Maroarivo à l’Est. La zone d’étude s’étend de Beheloka jusqu’à Maromitilike du Nord au Sud (Carte 3). Il inclut la partie Nord du Parc National Tsimanampesotse avec le lac salé, classé parmi les sites Ramsar à Madagascar (Wetlands Internationale, 2002). Ce milieu d’étude inclut trois zones :  la plaine littorale, délimitée par le canal de Mozambique à l’Ouest et la falaise du plateau calcaire à l’Est ;  le Parc National Tsimanampesotse ;  le Plateau situé à l’Est du Parc National Tsimanampesotse. Cette subdivision permet de comparer la variation des groupements végétaux en allant du littoral jusqu’au Plateau suivant la position topographique, le substrat, le macroclimat ainsi que leur potentialité en parcours naturels.

Milieu physique 

Climat La région Sud-Ouest est l’une des régions les plus sèches de Madagascar ; elle est caractérisée par l’irrégularité et la rareté des précipitations (ANGAP, 1998). Elle est soumise à des climats subarides ou arides, suivant la classification bioclimatique de Cornet (1974) avec une moyenne de précipitation de 357 mm et une température annuelle de 24°C (ANGAP, 1998). Le climat est caractérisé par deux périodes bien distinctes au cours de l’année, une courte saison de pluie qui s’étale de Décembre à Mars avec de faibles précipitations de 350-357 mm, et une longue saison sèche de huit mois, du mois d’Avril jusqu’au mois de Novembre (Battistini, 1964) [Figure 1]. La saison sèche est divisée en deux parties, une fraîche (Avril à Juillet) et une chaude (Août à Novembre), avec des variations de température minimale et maximale respective Partie I : Milieu d’étude 15 de 17, 8 à 32,6°C (Ratovonamana et al., 2011). Une différence microclimatique a été constatée entre les trois zones :  la partie littorale reçoit une précipitation annuelle de 150 à 300 mm (Hanisch et al., Soumis pour publication) ;  le Parc national Tsimanampesotse est soumis à une précipitation moyenne annuelle de 404 mm et des températures moyennes 24,6 et 29,6°C relatives à la saison humide et sèche (Ratovonamana, 2016) ;  le Plateau présente une variation annuelle de précipitation de 500 à 700 mm et une température moyenne de 24 ° C (Hanisch et al., soumis pour publication).

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