NOTION SUR LA REGLEMENTATION DES PRODUITS COSMETIQUES

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La refonte ou « rebatch »

La méthode consiste à fondre une base de savon (souvent commerciale), puis à y ajouter des colorants et des parfums avant de la verser dans des moules. L’intérêt de cette technique est de permettre l’introduction d’additifs qui ne supportent pas les milieux très basiques, puisqu’ils sont ajoutés dans un savon déjà terminé et non pendant le processus de saponification. Ce procédé ne nécessite donc que des précautions lors de la refonte, celle-ci devant se faire au bain-marie et ne jamais directement dans un récipient placé sur une plaque chauffante, pour éviter que la température ne puisse monter au-delà de 100°C. Les savons finaux obtenus par cette méthode nécessitent un long temps de séchage à cause de l’eau supplémentaire ajoutée lors de la refonte pour obtenir une pate qui puisse être versée facilement dans des moules. (G.Waterval, 2011)

Le procédé à froid

Cette méthode est complète : on part d’un mélange d’huiles, on ajoute la soude nécessaire et on saponifie à une température proche de la température ambiante. Les additifs et parfums sont ajoutés au cours même de la saponification, juste avant de verser dans les moules. Le savon obtenu par cette méthode doit murir au moins un mois avant d’être utilisé. Ce temps de maturation est souvent considéré comme indispensable pour terminer la saponification, mais il s’agit surtout d’une période de séchage au cours de laquelle le savon perdra entre 10 et 20% de son poids, qui s’accompagne d’une perte de poids de 10 à 20%. La saponification se termine durant la première semaine de cette période. Le processus de séchage peut être bien sur prolongé : le célèbre savon d’Alep est séché pendant 8 mois avant d’être commercialisé (Marc D, 1993).

Le procédé à chaud

La méthode est similaire au procédé à froid, mais ici, la saponification est réalisée à 80°C environ pendant trois heures, avant l’ajout des additifs et le moulage. Les savons obtenus sont directement utilisables, car la saponification est complètement terminée à l’issue du processus, mais un temps de séchage est quand même nécessaire. Les additifs sensibles, comme les huiles essentielles par exemple, perdent moins leurs propriétés avec cette méthode, s’ils peuvent être intégrés à la pâte à une température n’excédant pas 50°C. La méthode à chaud possède donc certains avantages sur la méthode à froid, mais elle a également ses inconvénients : le savon produit est très difficile à mouler et présente souvent une texture plus grossière que son homologue réalisé à froid dont la texture est plus lisse. (Thomsen, 2016).

Aspects réglementaires sur les savons

Notion sur la réglementation des produits cosmétiques

Selon que l’on se trouve à l’Ouest ou à l’Est du globe, les savons, en tant que produits cosmétiques obéissent à des définitions et des réglementations plus ou moins complexes, plus ou moins anciennes. Si les États-Unis et le Japon se sont dotés de systèmes de contrôle des cosmétiques avant la fin de la première moitié du XXe siècle, comme trop souvent, il a fallu la survenue d’accidents graves de santé publique face auxquels les pouvoirs publics ont été dans l’incapacité d’agir par manque d’outils réglementaires pour que soit adoptée la première réglementation spécifique aux produits cosmétiques en France. Impossible en effet de parler de la réglementation cosmétique sans évoquer la tragique « affaire du talc Morhange » apparue en France en 1972. La prise de conscience d’alors conduisit à l’adoption de la première loi française relative à la fabrication, au conditionnement, à l’importation et à la mise sur le marché des produits cosmétiques et d’hygiène corporelle en date du 10 juillet 1975 (Réglementation des produits cosmétiques, 2013). En 1976, la Communauté Européenne adopte la première directive européenne relative aux produits cosmétiques (la Directive 76/768/CEE) qui reprend les principes établis dans la loi française de 1975. Chaque État membre est tenu de transposer les dispositions de la directive en droit national. Cette étape de transposition crée des incertitudes juridiques et des incohérences, du fait du grand nombre d’amendements et d’adaptations de la directive, et les transpositions divergent entre les États membres. Les différences entre les 27 législations de transposition en droit national créent des coûts et des contraintes pour l’industrie, sans contribuer pour autant à la sécurité des produits. Afin de garantir un haut niveau de protection de la santé humaine dans l’Union Européenne et d’assurer un marché intérieur pour les produits cosmétiques, la Commission européenne décide d’une refonte de la directive qui aboutit en 2009 à un Règlement cosmétique européen : le Règlement (CE) n°1223/2009. Ce règlement constitue désormais une législation unique et standardisée applicable immédiatement dans tous les États membres (Moutier, 2018)

Réglementation des produits cosmétiques au niveau de l’UEMOA

Au niveau de l’UEMOA a été adoptées les lignes directrices pour l’homologation des produits cosmétiques à travers la décision N° 07/2010/CM/UEMOA. Cette décision indique que les Etats membres de l’Union à travers les autorités de réglementation pharmaceutique, sont tenus de délivrer les autorisations de commercialisation des produits cosmétiques, conformément aux lignes directrices.

Réglementation spécifiques aux savons

La réglementation des savons en cosmétique varie d’un pays à l’autre. Si pour la plupart des pays elle est considéré comme un produit cosmétique ; pour certains elle n’est considérée comme un produit cosmétique. En effet aux États-Unis, les produits cosmétiques sont définis comme des produits destinés « à être frottés, versés saupoudrés ou pulvérisés, introduits ou appliqués différemment sur le corps humain ou en toute autre partie pour nettoyer, embellir, mettre en valeur ou modifier l’apparence » ou bien « à être utilisés comme composants de l’un de ces produits ; à l’exception des savons ». Curieusement en effet, bien que destinés à nettoyer, les savons aux Etats Unis sont expressément exclus de la catégorie des produits cosmétiques. Au niveau de l’UEMOA, les savons sont considéré comme des produits cosmétiques (Annexe à la décision n° 07 /2010/cm/uemoa, 2010)

Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : GENERALITES SUR LA GUINEE BISSAU LES SAVONS
I. HISTOIRE ET GEOGRAPHIE DE LA GUINEE BISSAU
I.1.AVANT SON INDEPENDANCE
I.2.APRES SON ACCESSION A L’INDEPENDANCE
II. ETUDE GEOGRAPHIQUE ET CLIMATIQUE DE LA GUINEE BISSAU
III. ECONOMIE DE LA GUINEE BISSAU
IV. PRINCIPALES HUILES EN GUINEE BISSAU
IV.1. HUILE DE PALME
IV.2. HUILE DE PALMISTE
IV.3. AUTRES HUILES D’INTERET EN SAVONNERIE.
IV.3.1. Huile de Bidens pilosa L. Asteraceae
IV.3.2. Huile de Carapa procera DC
IV.3.3. Huile de Cussonia arborea Hochst. ex A. Rich.
IV.3.4. – Hannoa undulata (Guill. et Perr.)
IV.3.5.Huile de Jatropha curcas l. Euphorbiaceae
V. RAPPELS SUR LES SAVONS
V.1.PROPRIETE DETERGENTE DU SAVON
V.2. FABRICATION ARTISANALE DES SAVONS
V.2.1. La refonte ou « rebatch »
V.2.2. Le procédé à froid
V.2.3. Le procédé à chaud
VI. ASPECTS REGLEMENTAIRES SUR LES SAVONS
VI.1. NOTION SUR LA REGLEMENTATION DES PRODUITS COSMETIQUES
VI.2. REGLEMENTATION DES PRODUITS COSMETIQUES AU NIVEAU DE L’UEMOA.
VI.3. REGLEMENTATION SPECIFIQUE AUX SAVONS
DEUXIEME PARTIE : TRAVAIL EXPERIMENTAL
I. OBJECTIFS
I.1. OBJECTIF GENERAL
I.2. OBJECTIFS SPECIFIQUES
II. METHODOLOGIE
II1 MATERIEL
II.2.ECHANTILLONS DE SAVONS
II.3. METHODES
II.3.1. Détermination du pH
II.3.2. Détermination du taux d’humidité
II.3.3. Etude de la stabilité de mousse
II.3.4. Préparation des types d’eaux
III. RESULTATS
III.1. TYPES D’HUILES
III.2. ALCALIS
III.3. CONSISTANCE DES SAVONS
III.4. ALLEGATIONS
III.5.METHODE DE FABRICATION DES SAVONS
III.6. DUREE DE FABRICATION
III.7. EMBALLAGE DES SAVONS
III.8.PRIX DES SAVONS
III.9.PH DES SAVONS
III.10. TAUX D’HUMIDITE
III.11 Hauteur et stabilité de la mousse dans l’eau distillée
III.11.1.Comportement de la mousse dans du CaCO3
III.11.2.Comportement de la mousse dans du NaCL
IV. DISCUSSION
CONCLUSION
REFERENCES

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