Pathologies rencontrées Effectif Pourcentage

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Population

Entre les données de 1988 et celles d‟aujourd‟hui, il y a eu une évolution considérable de la population. Touba est la deuxième ville du Sénégal. Elle enregistre entre les recensements de 2002 et de 2013 la plus forte croissance démographique des 25 plus grandes agglomérations du Sénégal avec une moyenne annuelle de 5,95%, bien que son taux démographique diminue, passant de 10,97% entre 1976 et 1988 à 9,67% entre 1988 et 2002. Cette croissance est due aux arrivées massives de villageois des provinces historiques du Baol et du Cayor ; la migration est favorisée par le caractère religieux de la ville sainte et la gratuité des parcelles. Ce qui explique le déplacement de village entier vers Touba. Lors du recensement de 2002, la population s‟élevait à 461159 habitants, tandis que son agglomération en compte 830570. Lors du dernier recensement de 2016, la population de Touba était portée à 825701 habitants.

Données socio religieuses et organisation communautaire [33]

La communauté de Touba est entièrement musulmane et les membres sont des adeptes du fondateur du mouridisme dont le représentant est le khalife Général des mourides. Dans chaque quartier, il y a un chef religieux qui représente le khalife et qui s‟appuie sur les chefs de quartiers et les délégués de quartier pour faire passer le message. Les mouvements de population vers Touba sont d‟une telle ampleur qu‟il existe une zone semi-rurale constituée par les nouvelles habitations à côté de la zone urbaine. Les problèmes tels que l‟eau, l‟électricité et les infrastructures sanitaires sont plus aigus dans ces zones. Mais il existe un système de solidarité à travers les organisations qui sont à l‟intérieur et/ou à l‟extérieur de la ville. Il s‟agit des « Dahiras », des mouvements sociaux à l‟instar de « Touba thia kanam » des groupements féminins, des comités de salubrité, des comités villageois de Thèse de médecine Mamadou SENE  développement communautaire. Ces organisations communautaires de base et la hiérarchisation au sein de la population de la ville sainte constituent des canaux de communication incontournables pour la sensibilisation et la mobilisation sociale. Il existe également à travers des milliers d‟écoles coraniques appelées « Daaras » où les enfants sont initiés au coran et à la pratique de l‟islam. Ces enfants sont entièrement pris en charge par les autorités religieuses. La ville sainte de Touba a un statut particulier car possédant une police particulière et un règlement basé sur la charia selon l‟école juridique malékite. La consommation de tabac et d‟alcool sont interdites et par ailleurs tous habillements ou comportements contraires à la charia. Les populations résidentes sont très mobiles aussi bien à l‟intérieur qu‟à l‟extérieur du pays. Les pèlerinages annuels « Magal » et les «ziaaras» hebdomadaires des « Dahiras » font que Touba voit sa population fluctuer durant toute l‟année.
La famille est de type élargie avec un père de famille le plus souvent polygame et de nombreux enfants. Il existe également de nombreux « Daaras» regroupant parfois des centaines d‟enfants apprenant le coran.

Economie

Les principales activités se résument à l‟agriculture, le commerce et l‟élevage.
• L‟agriculture [33]
L‟arachide et le mil sont les principales cultures dans la localité. Ils font également l‟objet de beaucoup de spéculation dans le marché. Actuellement, les cultures maraichères gagnent du terrain surtout dans les villages environnants.
• Le commerce [28]
Pathologies chirurgicales pédiatriques de l’enfant dans le Service de chirurgie générale du centre Hospitalier National Mathlaboul Fawzaini de Touba du 1er Janvier 2015 au 31 Décembre 2019. De nombreux fidèles de cette communauté se déplacent une partie de l‟année dans les villes du monde pour faire fortune dans le secteur du commerce, travail dont ils reversent une partie aux œuvres sociales de Touba. Le grand Magal de Touba génère de nombreuses ressources économiques principalement pour les marchands, pour le transport, pour les éleveurs. L‟essor de la ville est lié au grand Magal qui célèbre chaque année le départ en exil du fondateur de la confrérie des mourides.
• L‟élevage [33]
Prend de plus en plus de l‟ampleur avec la multitude d‟évènements religieux durant lesquels les populations sont obligées d‟aller à Dara-Djolof ou dans d‟autres localités pour acheter des bœufs.

Culture

Touba abrite la plus grande bibliothèque musulmane au Sénégal appelée « Daaray kaamil » où sont rassemblés des livres du saint coran, des livres de nombreux érudits musulmans et des écrits du fondateur du mouridisme, Cheikh Ahmadou Bamba. La ville abrite une grande université en cours de construction dénommée Université Cheikh Ahmadou Bamba. Les grands cimetières de Touba sont situés à l‟Est de la mosquée. Chaque année, le Magal de Touba est célébré dans la ville sainte, correspondant au 18 Safar du calendrier musulman et commémorant le départ forcé du Cheikh au Gabon amené par les colons français. Le grand Magal de Touba regroupe des milliers de pèlerins constitués en grande partie des disciples du Cheikh.

Monument

Touba abrite une grande mosquée, qui se trouve être parmi les plus grandes de l‟Afrique de l‟ouest. Autour de cette mosquée, la ville est construite en un plan initial radiocentrique. La mosquée a été inaugurée le 7 juin 1963 par le deuxième Pathologies chirurgicales pédiatriques de l’enfant dans le Service de chirurgie générale du centre Hospitalier National Mathlaboul Fawzaini de Touba du 1er Janvier 2015 au 31 Décembre 2019. khalife des mourides El hadji fallilou mbacké. Elle abrite le mausolée d‟Ahmadou Bamba, visité chaque année par de très nombreux pèlerins lors du grand Magal de Touba.
2. Présentation du centre hospitalier national Mathlaboul Fawzaini de Touba Situé à l‟Ouest à 3,5 Km de la grande mosquée dans le quartier de Dianatoul Mahwa, la pose de la première pierre pour sa construction fut le 2 Mars 1994 sur instruction du khalife général des mourides El hadji fallilou Mbacké. Inauguré en 2002, il occupe une superficie de trois hectares avec une capacité de 200 lits [33]. L‟hôpital dispose actuellement de 168 lits d‟hospitalisations dont 18 aux urgences, 26 en médecine, 31 en chirurgie, 39 à la maternité, 48 en pédiatrie et 6 à la réanimation. Le centre a été érigé en établissement public de santé de niveau III le 3 Décembre 2006 [33]. Il comporte différents services :

Services médico-chirurgicaux

Le centre hospitalier national Mathlaboul Fawzaini de Touba dispose d‟un service des urgences, d‟un service de médecine générale, de chirurgie générale, de cardiologie, de néphrologie, d‟urologie, d‟ophtalmologie, d‟Oto-rhino-laryngologie, de traumatologie, de pédiatrie, de réanimation, de Kinésithérapie, d‟une maternité et d‟un service d‟Odontostomatologie.

Services d’aides aux diagnostics

Il s‟agit d‟un laboratoire d‟analyse et d‟un service d‟imagerie médicale. Pour le laboratoire, les services existants sont la bactériologie, la biochimie, la parasitologie, la virologie et l‟hématologie.
Pathologies chirurgicales pédiatriques de l’enfant dans le Service de chirurgie générale du centre Hospitalier National Mathlaboul Fawzaini de Touba du 1er Janvier 2015 au 31 Décembre 2019. Le service d‟imagerie offre des prestations telles que: la radiologie standard, les radiologies spéciales, la mammographie, l‟échographie et la tomodensitométrie (TDM).

Autres services

Les autres services sont constitués par : la pharmacie, la banque de sang, le service technique de maintenance hospitalière, le service d‟hygiène hospitalière, le bloc administratif, la cuisine, la buanderie et la morgue. Il faut noter la présence d‟une mosquée au sein de l‟hôpital servant pour les prières ordinaires et la grande prière du vendredi.

Présentation du service de chirurgie générale

Le service de chirurgie générale est incorporé dans un grand bâtiment avec les autres services chirurgicaux tels que celui d‟orthopédie, d‟ORL, de neurochirurgie, d‟urologie et de gynécologie. Le bâtiment qui l‟abrite contient six grandes salles d‟hospitalisations et trois cabines avec une capacité d‟accueil de 31 lits. On note deux grandes salles de cinq lits, trois de quatre lits et une de trois lits. Les trois cabines contiennent chacune deux lits. Les enfants et les adultes opérés de tous les services chirurgicaux partagent les mêmes salles d‟hospitalisations. Le bâtiment contient un bloc opératoire avec cinq salles d‟opérations dont une réservée aux urgences obstétricales et à la chirurgie septique, une réservée à la chirurgie orthopédique, à la neurochirurgie et à l‟ORL propre, une réservée à la chirurgie viscérale, une réservée à la chirurgie urologique, certaines gestes ORL et orthopédiques et une autre réservée pour la petite chirurgie sous anesthésie locale.

Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : RAPPELS ET REVUE DE LA LITTERATURE
1 Définition des concepts
1.1 Hôpital
1.2 Chirurgie pédiatrique
1.3 Délai de consultation.
1.4 Délai de prise en charge
1.5 Délai opératoire
1.6 Programmation opératoire
1.7 Morbidité
1.8. Mortalité néonatale
1.9. Mortalité infantile
1.10. Mortalité infanto-juvénile
1.11. Référence
1.12. Contre référence
2. Organisation du système de santé au Sénégal
3. Chirurgie pédiatrique
3.1. Histoire de la chirurgie pédiatrique
3.2. Chirurgie pédiatrique en Afrique et au Sénégal
3.2.1. Chirurgie pédiatrique en Afrique
3.2.2. Chirurgie pédiatrique au Sénégal
3.3. Particularités de l’enfant
3.4. Enjeu de la chirurgie pédiatrique
4. Principales pathologies chirurgicales pédiatriques rencontrées
4.1. Hernie Ombilicale
4.1.1. Classification
4.1.1.1. Selon la date d’apparition
4.1.1.2. Selon le trajet
4.1.1.3. Selon le diamètre du collet
4.1.2. Diagnostic
4.1.2.1. Diagnostic positif
4.1.2.1.1. Hernie ombilicale simple
4.1.2.1.1.1. Circonstances de découverte
4.1.2.1.1.2. Examen clinique
4.1.2.1.1.2.1. Examen général
4.1.2.1.1.2.2. Examen physique
4.1.2.1.1.2.2.1. Inspection
4.1.2.1.1.2.2.2. Palpation
4.1.2.1.1.2.2.3. Percussion
4.1.2.1.1.2.2.4. Auscultation
4.1.2.1.1.3.Évolution
4.1.2.1.1.3.1. Hernie compliquée
4.1.2.1.1.3.1.1. L’étranglement herniaire
4.1.2.1.1.3.1.2. L’engouement herniaire
4.1.2.1.1.3.1.3. La rupture spontanée
4.1.2.2. Diagnostic différentiel
4.1.2.2.1. Omphalocèle épidermisée
4.1.2.2.2. Tumeur siégeant à l’ombilic
4.1.2.2.3. Éventration
4.1.3. Traitement
4.1.3.1. But.
4.1.3.2. Moyens et méthodes
4.1.3.2.1. Moyens médicamenteux
4.1.3.2.2. Réanimation
4.1.3.2.3. Abstention thérapeutique
4.1.3.2.4. «Taxis »
4.1.3.2.5. Moyens chirurgicaux
4.1.3.2.2.1. Chirurgie à ciel ouvert : Description du procédé de Mayo selon Kremer
4.1.3.2.2.2. Plasties cutanées ombilicales
4.1.3.2.2.2.1. Plasties en « fer à cheval »
4.1.3.2.2.2.2. Plasties Y-V
4.1.3.2.2.3. Autres techniques
4.1.3.3. Indications
4.1.3.3.1. Hernie ombilicale simple
4.1.3.3.2. Hernie ombilicale compliquée
4.2. Péritonites aiguës
4.2.1. Physiopathologie
4.2.2. Etiologies
4.3. Appendicite aiguë
4.3.1. Définition
4.3.2. Etiopathologie
4.3.3. Eléments de diagnostic
4.3.3.1.1. Dans sa forme typique chez le grand enfant
4.3.3.1.1.1. Signes cliniques
4.3.3.1.1.1.1.Signes fonctionnels
4.3.3.1.1.1.2.Examen clinique
4.3.3.1.1.1.3. Signes paracliniques..
4.3.3.1.1.1.3.1. Biologie
4.3.3.1.1.1.3.2. Échographie
4.3.3.1.2. Dans sa forme atypique : Appendicite aiguë de siège anormal
4.3.3.1.3. Dans sa forme évolutive
4.3.3.2. Diagnostic différentiel
4.3.4. Traitement
4.3.4.1. But
4.3.4.2. Moyens et méthodes
4.3.4.2.1. Moyens médicaux
4.3.4.2.2. Moyens chirurgicaux
4.3.4.3. Indications
4.3.4.4. Complications
4.4. Pathologies de la persistance du canal péritonéo-vaginal
4.4.1. Hernie inguinale
4.4.1.1. Définition
4.4.1.2. Rappels embryologiques
4.4.1.3. Anatomopathologie
4.4.1.3.1. Hernie inguinale indirecte
4.4.1.3.2. Hernie inguinale directe
4.4.1.3.3. Fréquence
4.4.1.3.4. Etude clinique
4.4.1.3.5. Complications
4.4.1.3.6. Traitement
4.4.1.3.6.1. But
4.4.1.3.6.2. Moyens et méthodes
4.4.1.3.6.3. Indications
4.4.1.3.6.3.1. Hernie inguinale du garçon non étranglée
4.4.1.3.6.3.2. Hernie inguinale du garçon compliquée
4.4.1.3.6.3.3. Hernie inguinale de la fille
4.4.2. Hydrocèle
4.5. Cryptorchidie
4.5.1. Définition
4.5.2. Epidémiologie
4.5.3. Physiopathologie
4.5.4. Diagnostic
4.5.4.1. Diagnostic positif
4.5.4.1.1. Signes fonctionnels
4.5.4.1.2. Examen clinique
4.5.4.1.3. Examens complémentaires
4.5.4.1.3.1. Biologie
4.5.4.1.3.2. Imagerie
4.5.4.2. Diagnostic différentiel
4.5.4.3. Evolution
4.5.4.4. Traitements
4.5.4.4.1. Moyens médicaux
4.5.4.4.2. Moyens chirurgicaux
4.5.4.4.2.1. Orchidopexie conventionnelle
4.5.4.4.2.2. Autres techniques chirurgicales
4.5.4.4.2.3. Orchidectomie
5. Autres pathologies chirurgicales pédiatriques rencontrées
DEUXIEME PARTIE : NOTRE ETUDE
I. CADRE DE L’ETUDE
1. Présentation de la ville de Touba
1.1. Historique
1.2. Démographie et population
1.3. Données socio religieuses et organisation communautaire
1.4. Economie
1.5. Culture
1.6. Monument
2. Présentation du centre hospitalier national Mathlaboul Fawzaini Touba
2.1. Services médico-chirurgicaux
2.2. Services d’aides aux diagnostics
2.3. Autres services
3. Présentation du service de chirurgie générale
II. Patients
1. Critères d’inclusion
2. Critères de non inclusion
III. Méthodes
1. Type d’étude
2. Déroulement de l’étude
2.1. Elaboration de la fiche d’enquête
2.2. Paramètres étudiés
2.2.1. Aspects épidémiologiques
2.2.1.1. Fréquence
2.2.1.2. Données sociodémographiques
2.2.2. Pathologies rencontrées
2.2.3. Aspect thérapeutiques
RESULTATS
I. Données épidémiologiques
1. Fréquence
2. Données sociodémographiques
2.1. Sexe
2.2. Age
2.3. Origine géographique
2.4. Année de consultation
II. Pathologies rencontrées
Pathologies rencontrées Effectif Pourcentage
III. Traitement
1. Délai d’opération
1.1. Délai opératoire en urgence
1.2. Délai opératoire en chirurgie réglée.
2. Gestes effectués
3. Durée d’hospitalisation
4. Suites opératoires
4.1. Suites opératoires en urgence
4.1.1. Suites opératoires immédiates en urgence
4.1.2. Suites opératoires lointaines en urgence
4.2. Suites opératoires en chirurgie réglée
4.2.1. Suites opératoires immédiates en chirurgie réglée
4.2.2. Suites opératoires lointaines en chirurgie réglée
DISCUSSION
I. ASPECTS EPIDEMIOLOGIQUES
II.PATHOLOGIES RENCONTREES
III.TRAITEMENT ET EVOLUTION
CONCLUSION
REFCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES

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