Processus de formation de lavaka et propositions de mesures correctives

A Madagascar, l’économie se repose en grande partie sur l’agriculture et l’élevage ; 80% de population Malagasy sont des agriculteurs. Nombreux sont les problèmes de développement relatif à cette économie. Parmi eux, le Lavaka, phénomène d’érosion naturel, constitue un impact négatif sur les espaces cultivables comme l’envasement des rizières et sur les infrastructures, à savoir la dégradation des réseaux de transport. Ce phénomène s’observe surtout sur les hautes terres de Madagascar. Telle est l’inquiétude des villageois d’Ampangabe sur le risque de glissement des terrains d’un versant surplombant ce village et de deux autres versants, plus au SudEst, menaçant des hectares de rizières.

Malgré que le Lavaka d’Ampangabe ait déjà été étudié en 2008 (M RANDRIAMASINATREHINA, 2008), les travaux effectués se concentrent surtout sur l’étude géophysique, sans pour autant essayer de comprendre son origine, de décrire son environnement géologique et de proposer des solutions adéquates pour réduire les dégâts causés par ce Lavaka.

CONTEXTE GEOGRAPHIQUE DE LA ZONE D’ETUDE

LOCALISATION ET ACCES

La zone d’étude se trouve dans la partie des Hautes Terres Centrales de Madagascar. Sur le plan administratif , elle appartient à la Commune Rurale d’Ambalavao, District d’ Antananarivo-Antsimondrano, Région Analamanga, dans l’ex-Province d’Antananarivo et plus précisément au village d’Ampagabe.

Situé à 30km au Sud de la grande ville d’Antananarivo et à 9km au Sud-Ouest de ville d’Antanifotsy, la RN-7 et la ligne de réseau ferroviaire Antananarivo-Antsirabe relient la grande ville et le Village d’Ampangabe .

GEOGRAPHIE ECONOMIQUE

D’après la statistique faite par le Chef Fokontany d’Ampangabe, l’agriculture et l’élevage représentent 85% des activités de la population, les autres 15% s’orientent vers les secteurs tertiaires, l’artisanat et le salariat privé.

Agriculture
L’agriculture vivrière comprend la riziculture, pratiquée par 99°/° de la population et constituent ses principales activités et sources de revenus. La presque totalité des vallées sont exploitées et les pentes présentant des possibilités d’irrigation sont occupées par les rizières en étage. Les cultures sèches telles que le maïs, les haricots, le manioc sont plus destinées au commerce qu’à la consommation.

Elevage
L’élevage de bovin et de porcin et de volaille tiennent également une place importante dans l’économie de la région. Il s’agit d’un élevage extensif, car les animaux sont laissés en semi-liberté le jour et parqués dans des vala la nuit. Périodiquement, ces produits sont évacués sur le marché afin de compléter le revenu des ménages en cas de besoins urgents.

CONTEXTE GEOLOGIQUE DE LA ZONE D’ETUDE

GEOLOGIE REGIONALE

D’après le recueil bibliographie fait, la zone d’étude fait partie du vieux socle précambrien de Madagascar. Elle appartient au bloc d’Antananarivo (Collins et Windley, 2003) et au système de graphite (Besairie, 1948).

Du point de vue entité géologique, cette région présente trois formations bien distinctes :
❖ la formation métamorphique, caractérisée par la série gneissique, la migmatite et migmatite granitoïde ;
❖ la formation magmatique postérieure recoupant le vielle socle cristallin ;
❖ la formation sédimentaire récente formée par les alluvions.

La complexe migmatite granitoïde et granite migmatitique couvre la majeur partie de notre zone d’étude. Selon la nature de ces roches, Rantoanina les appelle «roche de granitisation », car elles ont un caractère autant granitiques que gneissique.

La série gneissique et la migmatite ne se présentent que sous forme de lambeau, et se localisent surtout dans la partie d’Amboasary au Sud et de Tsiafahy au Nord. La caractéristique essentielle de ces roches est la fréquence du graphite. D’après le gradient de métamorphisme et l’abondance de graphite dans ces roches, Besairie (1948) a attribué le groupe de ces roches au nom de « système graphite». La formation magmatique représentée par le granite de Behenjy affleure dans la partie Sud. Il s’agit d’un granite batholitique intrudé au milieu de la formation de migmatite. Ce granite porte le nom de casque de Behenjy grâce à sa forme, c’est-à-dire avec un versant Est très escarpé, surplombant la route RN 7, et un versant Ouest à pente beaucoup plus douce.

Les alluvions sont abondantes dans la plaine d’Antanifotsy, d’Ankeribe au Nord et d’Ambatomainty au Sud. Ces alluvions forment le substratum des rizières et sont largement exploités pour la fabrication artisanale des briques.

Les terrains de recouvrement de ces roches saines sont des horizons d’altération composés d’arènes et de latérites et formant les collines constituant les parties élevées du paysage. Ces formations géologiques se trouvent aussi en profondeur sous les bas-fonds (Vallées ou dépressions topographiques) où elles constituent le substratum.

GENERALITES SUR LES LAVAKA

Le Fokotany d’Ampangabe présente trois lavaka dont deux se trouvant au Sud du Parc Analamanga et l’un se situant juste à 200m à l’Est du village. On a utilisé deux méthodes pour décrire les lavaka : la première consiste en la visualisation stéréoscopique de photographie aérienne et la seconde c’est l’observation sur terrain.

Selon Risquier (1954), Le lavaka présente trois parties (figure 07) :
✔ La tête se trouve à la partie amont du lavaka, sous forme de cavité ovoïde et circulaire.
✔ L’exutoire qui est le rétrécissement de la tête en aval se présentant sous différentes formes. Il peut être ouvert ou évasé, rétréci et réduit à un simple chenal plus moins profond, étroit de longueur, variable jusqu’au cône de déjection.
✔ Le cône de déjection se situe en aval du lavaka, au-delà de l’exutoire, les matériels transportés (sablo-argileux micacé et parfois des cailloux de quartz) sont déposés immédiatement en aval pour former le cône d’atterrissement (cône d’accumulation).

Table des matières

INTRODUCTION
PARTIE I : GENERATES
Chapitre I : CONTEXTE GEOGRAPHIQUE DE LA ZONE D’ETUDE
Chapitre II : CONTEXTE GEOLOGIQUE DE LA ZONE D’ETUDE
PARTIEII : TRAVAUX REALISES
Chapitre IV : TRAVAUX DE TERRAIN EFFECTUES
Chapitre III : ANALYSE ET INTERPRETATIONS DE RESULTATS
PARTIE III : DISCUSSIONS
Chapitre IV : DISCUSSIONS SUR LES DIFFERENTS FACTEURS INTERVENANT AU PROCESSUS DE FORMATION DE LAVAKA D’AMPANGABE
Chapitre V : PROPOSITIONS DE SOLUTIONS POUR LA LUTTE CONTRE LE LAVAKA
CONCLUSION GENERALE
TABLES DE MATIERES
REFERENCES BIBIOGRAPHIQUES
ANNEXES

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