Rapports prostate et loge prostatique 

EPIDEMIOLOGIE DES TUMEURS DE PROSTATE AU SERVICE D’UROLOGIE

Rappel embryologique

La prostate est une glande génitale qui entoure la partie initiale de l’urètre chez l’homme. Le développement de la prostate pendant la période embryofœtale a fait l’objet de plusieurs études. La prostate provient des cellules du mésenchyme du sinus urogénital et son développement s’étend de la 5ème semaine au 6ème mois.

Rappel anatomique
Situation

La prostate est située dans la partie antérieure de la zone viscérale du pelvis entre : -en haut : la vessie -en bas : le plancher périnéal -en arrière : le rectum -en avant : la symphyse pubienne à 2 cm environ

Aspect Macroscopique

Elle présente un aspect en châtaigne dont la base est en contact avec la vessie et dont l’apex pointe vers le diaphragme urogénital[10]. Modèle selon Gil Vernet et Mc Neal : A la notion classique de prostate crâniale et de prostate caudale, développée par Gil Vernet, est venue se substituer depuis les travaux de Mc Neal, une conception nouvelle permettant de distinguer cinq zones glandulaires au sein de la prostate [11](Figure 2) :  La zone périphérique (ZP)  La zone centrale (ZC)  La zone de transition (ZT)  La zone des glandes péri-urétrales (GPU)  La zone fibroglandulaire antérieure (ZFGA) On parle d’anatomie zonale de la prostate. La zone de transition est le site principal du développement de l’adénome. L’adénocarcinome naît dans 75 % des cas dans la zone périphérique (ZP), dans 20 % des cas dans la zone de transition (ZT) et dans 5 % des cas dans la zone centrale (ZC).
– largeur à la base ; 4 cm – épaisseur à la base ; 4 cm – poids ; 25g.

Rapports prostate et loge prostatique 

Fixité de la prostate
La prostate est un organe fixe adhérant à l’urètre et à la vessie contenue dans une loge cellulo-fibreuse épaisse constituée par :  En avant une lamelle pré prostatique ; – En arrière par l’aponévrose prostato-péritonéale de DENONVILLIERS ; – Latéralement par l’aponévrose latérale de la prostate ; – En bas le feuillet supérieur de l’aponévrose moyenne du périnée ou diaphragme-urogénital sur lequel elle repose ; – En haut par la vessie.

Rapport interne de la prostate
La prostate entre en rapport à l’intérieur avec : – L’urètre prostatique qui la traverse de haut en bas de façon verticale. -Le veru-montanum qui est une saillie longitudinale dans la paroi urétrale. Il présente à son sommet l’ouverture de l’utricule prostatique et des canaux éjaculateurs. – Le sphincter lisse qui est en continuité avec le détrusor. – l’utricule prostatique qui est un conduit médian postérieur à l’urètre. – Les voies spermatiques qui sont formées par les ampoules des canaux déférents et les vésicules séminales qui s’unissent dans la prostate pour former les canaux éjaculateurs.

Vascularisation de la prostate
Vascularisation artérielle et veineuse

Artères La prostate principalement irriguée par l’artère vésicale inférieure, branche de l’artère iliaque interne. La distribution vasculaire de la prostate est intrinsèque et est faite de deux groupes de vaisseaux : – vaisseaux capsulaires – Vaisseaux urétraux. Le groupe des artères urétrales se développe de façon importante en cas d’HBP pour irriguer l’ensemble de cette néoformation. Au cours de l’adénomectomie, le saignement le plus important vient de ce groupe artériel au niveau des quadrants postéro-latéraux du col. Sa ligature ou sa coagulation dans les premiers temps de l’opération diminue le saignement. L’artère hémorroïdaire moyenne contribue à la vascularisation de la prostate.
Veines Les veines forment un plexus qui entoure les faces antérieures et latérales de la capsule prostatique. Ces veines reçoivent les branches de la veine dorsale de la verge communiquant avec le plexus honteux et vésical ; se drainent en fin dans la veine iliaque interne .

Drainage lymphatique

Le drainage lymphatique de la prostate se fait depuis la glande vers les angles postéro latéraux de la prostate principalement. Le drainage de la base prostatique se fait vers les lymphonœuds sous-veineux de la chaîne iliaque externe et parfois vers les lymphonœuds artérioveineux de la même chaîne. Le drainage de la partie moyenne de la glande s’effectue vers les lymphonœuds ombilical, vésicoprostatique et rectal, dans l’émergence des branches à leur origine sur l’artère iliaque interne. L’apex prostatique se draine par des collecteurs qui longent le muscle élévateur de l’anus dans l’axe des lames sacro pubiennes puis vers les lymphonœuds sacraux latéraux du groupe iliaque interne ou vers les lymphonœuds pré sacraux du promontoire de la chaîne iliaque commune. De la face antérieure de la prostate, les lymphatiques suivent les vaisseaux pudendaux sous le muscle élévateur de l’anus jusqu’aux lymphonœuds pudendaux situés sous le ligament sacro épineux.

INNERVATION

La prostate et les vésicules séminales reçoivent une innervation mixte sympathique et parasympathique à partir des plexus pelviens. La glande prostatique située au carrefour des voies urinaires et génitales joue un rôle double, elle participe à la constitution du sperme et joue à ce titre un rôle crucial dans la reproduction, et elle fait partie intégrante du métabolisme des hormones sexuelles chez l’homme (principalement la testostérone) . Le fonctionnement normal de la prostate repose sur les interactions entre épithélium et stroma, sous l’influence des androgènes (et dans une moindre mesure des œstrogènes) qui guident la différenciation, l’activité cellulaire et l’apoptose, ainsi que l’action des facteurs de croissance et des vitamines. La régulation de la cellule prostatique inclut différents mécanismes. Les systèmes impliqués font intervenir les éléments suivants :
Les androgènes Il est admis aujourd’hui que la testostérone par le biais de son métabolite intercellulaire, la di-hydro-testostérone (DHT) joue un rôle essentiel dans le métabolisme prostatique. Sans cette hormone, la prostate est incapable de maintenir son développement, sa différenciation, son volume normal et sa fonction. Les œstrogènes Les œstrogènes endogènes semblent jouer un rôle synergique vis-à-vis des androgènes sur la prostate.

Rôles de la prostate

La prostate et les vésicules séminales sont des glandes à sécrétion externe. Leurs sécrétions jouent un rôle très important dans la fertilisation mais ne sont pas indispensables. Elles servent à véhiculer, nourrir et augmenter les chances de survie des spermatozoïdes. Composition de l’Ejaculât : Le volume de l’éjaculât humain varie de 2 à 6cc, composé principalement de . Spermatozoïdes . Liquide séminal Le liquide séminal est formé par les sécrétions des organes sexuels secondaires tels que les épididymes, les vésicules séminales, la prostate, les glandes de Cowper et de Littré. Les vésicules séminales contribuent de 2-2,5cc contre 0,5-1cc pour la prostate dans la composition du liquide séminal. Protéines de sécrétion prostatique [20], [21] Antigène Spécifique de la Prostate (PSA) Initialement décrit sous le nom de gamma-sémino-protéine par HARA en 1971 et isolé du tissu prostatique par WANG en 1979, c’est une glycoprotéine exclusivement produite chez l’homme dans les cellules épithéliales prostatiques. Son rôle physiologique est de reliquefier le sperme et sa sécrétion semble être quantitativement équivalente dans toutes les zones de la glande. Phosphatase Acide de la Prostate (PAP) Elle représente la protéine la plus abondante du fluide prostatique (25%). Mise en évidence dans le tissu prostatique dès 1935, la PAP a été proposée comme marqueur biologique du cancer de la prostate il y a 50ans. Même si son rôle physiologique est méconnu, il semblerait qu’elle pourrait intervenir dans la capacitation. Protéine de Sécrétion Prostatique (PSP) Elle semble jouer un rôle dans les phénomènes de capacitation et de reconnaissance antigénique. Autres Protéines Prostatiques Albumine, alpha-1 acide glycoprotéine, Zn-alpha-2 glycoprotéine

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