Réseaux sémantiques

Réseaux sémantiques

La représentation des relations sémantiques par des liens entre classes et objets sé- mantiques est discutée dans (Woods, 1975). Les formules de la base de connaissances d’une application décrivent des concepts et leurs relations qui peuvent être représentés par un réseau sémantique. Ce réseau est composé de nœuds matérialisant les concepts et d’arcs correspondant aux relations inter-conceptuelles (Brachman, 1979). Cette struc- ture permet de modéliser à la fois connaissances factuelles et relationnelles, telles les relations de composition étudiées par (Jackendoff, 1990). Les concepts et relations d’un réseau sémantique peuvent être implémentés en util- isant le formalisme des cadres sémantiques présenté dans (Fillmore, 1985) dans la logique des cadres de cas (Fillmore, 1968). Un cadre définit tout système relationnel de concepts au sein duquel la compréhension d’un concept fait appel à la compréhension du sys- tème complet. Dans ce contexte, Fillmore définit les cadres sémantiques comme des structures cog- nitives empiriques associées au processus de compréhension (Fillmore, 1982, 1985). Les cadres sémantiques sont rassemblés dans une grammaire de cadres. Une telle gram- maire génére des cadres décrivant des concepts généraux et leurs instances spécifiques. Un cadre sémantique est une structure de données représentant un concept en asso- ciant à son nom un ensemble d’éléments décrivant ses rôles situationnels (attributs) ou relationnels (rôles sémantiques).Les mots ou groupes de mots associés aux cadres sémantiques représentent une catégorie d’expériences (situationnelles, événementielles…) liées au monde réel. Ils évo- quent les cadres auxquels ils appartiennent lorsqu’ils sont présents dans un message. L’interpréteur peut alors invoquer ces cadres pour attribuer une interprétation au mes- sage (Petruck, 1996). Le cadre sémantique présenté dans cet exemple associe au concept identité les éléments nom, prenom, sexe, date_naissance et lieu_naissance. Certains de ces éléments sont à leur tour des instances d’autres cadres sémantiques (date ou lieu dans notre exemple). La sémantique procédurale de (Woods, 1981) peut définir le mode de génération d’instances de cadres sémantiques : des procédures conditionnelles sont alors associées aux éléments des cadres. Ces procédures peuvent générer, supprimer ou modifier des cadres par inférences sur les cadres existants.

Les cadres sémantiques représentant des catégories d’expériences, leur définition – concepts et éléments associés – est fondamentalement dépendante de la tâche à traiter. Un certain nombre de projets tentent cependant de rassembler des ressources génériques. Le répertoire de cas de Fillmore (Fillmore, 1968), TreeBank (Marcus et al., 1994), Prop- Bank (Kingsbury et Palmer, 2003) et surtout le projet FrameNet en sont quelques exem- ples. , cadres sémantiques pour la langue anglaise (Baker et al., 1998; Fillmore et al., 2003). Dans l’esprit des cadres sémantiques de Fillmore (Fillmore, 1982), les frames sont des représentations schématiques de situa- tions. L’objectif du projet est la définition de frames alliant généricité et spécificité pour permettre leur utilisation dans des applications variées.A chaque frame est associé de manière unique des rôles appelés frame elements (FE). Certains FE sont indispensable à l’instanciation de la frame, d’autres sont optionnels. La base de données construite dans le cadre du projet met en relation les frames, leurs FE et les unités lexicales (mots ou groupe de mots) qui les évoquent. Actuellement, celle-ci contient 963 frames reliées hiérarchiquement et plus de 10.000 unités lexicales (LUs). Une ressource de 135.000 propositions annotées à l’aide de ces frames et de FE est également disponible dans le cadre du projet. Cette frame modélise une situation où une personne (Cognizer) pense à un sujet (Topic) pendant une période de temps. Le sujet de réflexion peut être relatif au déroule- ment d’une action impliquant la personne ou plus général. Deux FE principaux sont associés à la frame COGITATION : Cognizer, la personne qui réfléchit et Topic, le su- jet de réflexion. D’autres FE secondaires lui sont également rattachés (Depictive…), détaillant la situation selon divers points de vue.

Les capacités d’un système de compréhension sont dépendantes de la représenta- tion sémantique choisie. Initiés par la sémantique procédurale de Woods (Woods, 1981), les réseaux sémantiques figurent parmi les premiers modèles de représentation des re- lations inter-conceptuelles. Les capacités d’un système de compréhension sont dépendantes de la représenta- tion sémantique choisie. Initiés par la sémantique procédurale de Woods (Woods, 1981), les réseaux sémantiques figurent parmi les premiers modèles de représentation des re- lations inter-conceptuelles. La définition par unités lexicales et la structure hiérarchique des frames en font des objets sémantiques particulièrement bien adaptés à la représentation du sens d’un message dans le contexte du dialogue. En effet, ces caractéristiques les rendent aptes à évoluer sans remise en cause fondamentale et à supporter la composition sémantique avec finesse.La définition par unités lexicales et la structure hiérarchique des frames en font des objets sémantiques particulièrement bien adaptés à la représentation du sens d’un message dans le contexte du dialogue. En effet, ces caractéristiques les rendent aptes à évoluer sans remise en cause fondamentale et à supporter la composition sémantique avec finesse.

 

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