Résultats de recherche sur les particularités du terrain bilharzien

RAPPEL SUR LA BILHARZIOSE

HISTORIQUE : Déjà citée dans les papyrus d’Eber (1500 ans avant Jésus Christ), l’existence de la bilharziose à Schistosoma haematobium a été établie par la découverte d’œufs calcifiés dans la vessie d’une momie égyptienne de la XXème dynastie (plus de 1000 ans avant Jésus Christ). Au Japon avant la découverte du parasite, Daijiro Fujji décrivait en 1847 la maladie de Katayama, aujourd’hui synonyme de la schistosomiase aiguë.
En 1851, à l’hôpital Kasr Asr El Aini au Caire, THEODOR BILHARZ, un jeune pathologiste allemand découvre le parasite Schistosoma haematobium dans la veine porte d’un jeune fellah et lui donne son nom.
Mais c’est seulement en 1987 qu’une nouvelle forme de bilharziose (bilharziose intestinale) a été identifié dans la région de Richard-Toll au Sénégal suite a une construction de barrage qui a crée un environnement favorable au développement de l’hôte intermédiaire de ce dernier.
En 1904, Manson décrit les oeufs de Schistosoma mansoni, défend l’hypothèse d’une espèce différente de Schistosoma et dénomme ce nouveau trématode : Distomum haematobium. Ayant constaté une différence anatomique avec le Distomum, Cobbold (1857) propose le nom de Bilharzia.
En 1907, Sambon confirme cette hypothèse et dénomme le deuxième trématode Schistosoma mansoni. La schistosomiase ou la bilharziose est une maladie parasitaire endémique due à des vers plats appelés schistosomes ou bilharzies, vivants dans le système circulatoire.

AGENT PATHOGENE

Les schistosomes sont des vers plats (plathelminthes) non segmentés de la classe des trématodes, à sexe séparé, hématophages, et avec tube digestif incomplet (sans anus). Il existe beaucoup d’espèces de bilharzies dont 5 seulement sont pathogènes pour l’homme.
Ces cinq espèces pathogènes pour l’homme sont : Schistosoma haematobium : l’agent de la bilharziose uro-génitale, Schistosoma mansoni : responsable de la bilharziose intestinale, Schistosoma japonicum et Schistosoma mekongi à l’origine d’une redoutable bilharziose intestinale avec complications hépatiques, Schistosoma intercalatum provoque une bilharziose rectale et génitale.
Néanmoins certaines schistosomiases animales ont été retrouvés chez l’homme : celles provoquées par Schistosoma curassoni et Schistosoma bovis en Afrique de l’Ouest, Schistosoma mattheei en Afrique du Sud et au Zimbabwe où ils parasitent environ 1 % des bilharziens.

TRAITEMENT DE LA BILHARZIOSE

Traitement médical : Le Praziquantel (Biltricide®) est considéré comme le schistosomicide de référence en raison de son spectre étendu à toutes les espèces de bilharzies, de sa bonne tolérance et de son efficacité en prise unique.
Il est actif sur les 3 schistosomes majeurs de l’homme, d’où son nom, et aussi sur Schistosoma mekongi, intercalatum, mattheei ; très actif aussi sur la plupart des cestodes et des trématodes. Il est présenté en comprimés dosés à 600 mg. Sa posologie est de 40 à 60 mg/kg en une ou deux prises.
Ce traitement entraînerait une diminution des lésions hépatiques et plus particulièrement de la fibrose. Effets secondaires : nausées, vertiges, douleurs ou crampes épigastriques. Le praziquantel n’est pas contre- indiqué chez la femme enceinte. D’une part, d’après des études faites Adam et al, au Soudan, le praziquantel n’a pas d’effet néfaste pour le fœtus. Mais d’autres parts, les complications de la bilharziose au cours de la grossesse (avortements spontanés, mort in utero, accouchements prématurés et les complications à l’accouchement) incitent à donner le traitement de la bilharziose chez la enceinte .

LES COMPLICATIONS DE LA BILHARZIOSE

Les complications à long terme de la bilharziose sont provoquées par la réaction immunitaire de l’hôte, avec la formation de granulomes autour des œufs.
L’infertilité occasionnée par l’obstruction de l’appareil génital ainsi que les granulomes hépatiques, mésentériques et spinaux constituent aussi des complications redoutées.
Chacun des types de la bilharziose ont leur propre complication mais il y a quand même des complications communes de la bilharziose.
Les complications peuvent être fréquentes mais il y a des complications rares qui sont surtout retrouvées dans les zones à forte endémicité.

Table des matières

INTRODUCTION 
PREMIERE PARTIE : REVUE DE LA LITTERATURE
I-RAPPEL SUR LA BILHARZIOSE 
A-Historique
B-Définition
C-Epidémiologie
1-Répartition géographique
2-Agent pathogène
D-Pathogénie et anatomo-pathologie
E-Manifestations cliniques
F-Diagnostics paracliniques
G-Traitement de la bilharziose
H-Prophylaxie
II-LES COMPLICATIONS DE LA BILHARZIOSE 
A-Complications de la bilharziose urinaire
1-Atteinte de l’arbre urinaire
2-Complications génitales
B-Complications de la bilharziose intestinale
1-Atteinte intestinale
2-Atteinte hépatobiliaire
C-Complications communes
1-Complications cardio-pulmonaires
a-Complications cardiaques pures
b-Complications pulmonaires pures
c-Complications cardio-pulmonaires
3-Complications neurologiques
4-Complications cutanées
5-Troubles de la croissance et cognitif
III-LES MALADIE ASSOCIEES A LA BILHARZIOSE 
A-Etude de la co-infection bilharziose-hépatite B et C
B-Etude de la co-infection bilharziose-fièvre typhoïde
DEUXIEME PARTIE : NOTRE TRAVAIL
IV-METHODOLOGIE ET PATIENTS 
V-RESULTATS 
TROISIEME PARTIE : DISCUSSION
DISCUSSION
SUGGESTIONS
CONCLUSION
REFERENCES

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