Mémoire Online: Rituels et intoxication au plomb chez l’adulte

Sommaire: Rituels et intoxication au plomb chez l’adulte

1. Introduction
1.1. Anémie et pratiques alimentaires
1.1.1. Régimes alimentaires carencés
1.1.2. Pica et géophagie
1.2. Le plomb
1.2.1. Le plomb dans l’histoire
1.2.2. Toxicité du plomb
1.2.2.1. Propriétés
1.2.2.2. Sources d’exposition
1.2.2.3. Absorption, distribution et élimination
1.3. Faut-il rechercher systématiquement une intoxication au plomb devant une anémie d’origine indéterminée?
1.4. Saturnisme et médecine générale
1.5. Répartition démographique des migrants
1.6. Objectif de notre étude
2. Matériels et méthodes
3. Résultats
3.1. Enoncé du cas de Mme B.
3.2. Analyse des données
3.2.1. Pratiques culturelles identifiées (Figure 1)
3.2.1.1. Les remèdes traditionnels
3.2.1.2. Usage de drogues
3.2.1.3. Les poteries
3.2.1.4. Le pica
3.2.1.5. Les cosmétiques
3.2.1.6. Production artisanale de vin
3.2.2. Caractéristiques des patients (Figure 2)
3.2.3. Analyse de la symptomatologie clinique (Figure 3)
3.2.3.1. Les signes digestifs
3.2.3.2. Les signes neurologiques
3.2.3.3. Autres
3.2.4. Analyse des signes biologiques
3.2.4.1. L’anémie
3.2.4.2. La plombémie (Figure 4)
3.2.4.3. Relation entre anémie et plombémie (Figure 5)
3.2.4.4. Autres anomalies
3.2.5. Examens paracliniques
3.2.6. Analyse des traitements
4. Discussion
4.1. Synthèse sur les pratiques culturelles
4.1.1. Le rituel au plomb
4.1.2. Les médecines traditionnelles
4.1.3. L’anthropologie médicale
4.1.4. Les poteries artisanales à usage culinaire
4.1.5. Les cosmétiques
4.1.6. Les drogues
4.1.7. Le pica
4.1.8. Vin de production artisanale
4.1.9. Autres pratiques
4.1.9.1. L’azarcon
4.1.9.2. Le litargirio
4.1.9.3. Le sindoor
4.1.9.4. Le bokhoor
4.1.9.5. Les gens du voyage et leur activité de ferraillage
4.1.10. Pratiques culturelles en France
4.2. Symptomatologie clinique
4.2.1. Signes digestifs
4.2.2. Signes neurologiques
4.2.3. Diagnostic différentiel : les porphyries hépatiques aiguës
4.2.4. Autres symptômes
4.2.4.1. Plomb et os
4.2.4.2. Les effets cardiovasculaires
4.2.4.3. Les signes d’imprégnation saturnine
4.2.4.4. Cancérogénicité et effets sur la reproduction
4.3. Eléments biologiques
4.3.1. L’anémie
4.3.2. La plombémie
4.3.3. Autres anomalies
4.3.3.1. Les atteintes hépatiques
4.3.3.2. Les effets rénaux
4.3.3.3. Les effets métaboliques et endocriniens
4.4. Délai diagnostique
4.5. Traitement
4.6. Modifications pour la pratique médicale et implications pour la recherche
4.7. Expérience personnelle
5. Conclusion
Bibliographie

 Extrait du mémoire rituels et intoxication au plomb chez l’adulte

1. Introduction
Le milieu culturel d’une société définit les types de risques auxquels vont être exposés ses membres, conséquence de leurs croyances, adaptations technologiques et considérations sociales générales. La santé, la maladie, les risques environnementaux sont toujours à intégrer dans le contexte culturel.
Arthur Kleinmann, professeur d’anthropologie médicale américain, a proposé d’interpréter la maladie non pas comme une entité objective appartenant au monde physique, mais plutôt comme un modèle explicatif qui, au travers d’interactions culturelles et sociales bien précises, rassemble des phénomènes disparates (les symptômes) et leur donne un nom collectif (celui, justement de maladie). D’après ce concept, tant le patient que le médecin ne peuvent connaître la maladie qu’au travers d’une série d’interprétations qui supposent des modalités particulières d’interactions entre la biologie, les pratiques sociales et les systèmes culturels 1.

Rituels et intoxication au plomb
L’anémie de l’adulte est fréquente, non spécifique ; il existe de nombreuses étiologies dont la majorité est facilement diagnostiquée par un bilan étiologique standard.
L’anémie par carence en fer, vitamine B9 ou vitamine B12, engendrée par les pratiques alimentaires, a déjà été amplement étudiée. La géophagie, pratique culturelle assez répandue dans le monde, est à l’origine d’anémies par carence martiale.
D’autres pratiques culturelles moins connues mais très utilisées dans certaines populations d’Inde, d’Afrique du Nord, de Chine et d’Amérique Centrale (médecine par les plantes, khôl, fonte du plomb,..) sont à l’origine d’anémie par intoxication au plomb. Du fait du brassage culturel actuel, il est intéressant de connaître ces pratiques pour un interrogatoire ciblé du patient.
Le saturnisme chez l’enfant est un problème de santé publique depuis plusieurs années, sa déclaration est obligatoire en France. La principale cause impliquée est l’ingestion de peintures au plomb. Les équipes médicales y sont sensibilisées et le dépistage du saturnisme infantile se fait en général en amont de tout signe clinique.

Rituels et intoxication au plomb
Le saturnisme chez l’adulte est beaucoup moins connu, il existe un dépistage professionnel chez les personnes exposées.
L’intoxication par le plomb est une pathologie insidieuse dont les signes ne sont pas suffisamment caractéristiques pour pouvoir être diagnostiqués aisément. Elle est souvent détectée tardivement après avoir été confondue avec d’autres affections digestives, neuropsychologiques, hématologiques,… L’anémie est fréquente, elle entraîne de nombreux examens paracliniques avant de poser le diagnostic.
Nous n’étudierons pas les sources de contamination professionnelles ou environnementales (zones d’habitation proches d’anciens sites industriels, essence au plomb,…), mais des expositions plus insidieuses car intégrées dans les différences culturelles méconnues.
……..

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Rituels et intoxication au plomb

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