Stratégies de gestion utilisées par les populations

L’IMPLICATION DES POPULATIONS ET EVALUATION DES STRATEGIES DE GESTION UTILISEES PAR LES POPULATIONS

Ce chapitre traite de l’implication des acteurs et de l’évaluation des stratégies de gestion utilisées par les populations. Pour l’implication, il s’agit de donner les raisons explicatives et le niveau d’implication des populations. Et pour l’évaluation des stratégies de gestion, il est question : de l’impact et des difficultés rencontrées par les populations dans la gestion des ressources naturelles.

Raisons explicatives et niveau d’implication des populations

Divers motifs ont poussé les populations de ces trois villages à s’impliquer dans la GRN : la protection de l’environnement, la satisfaction alimentaire, la protection des intérêts, la conformité au mouvement de masse, l’accès au crédit etc.

La protection de l’environnement est le premier élément explicatif de l’implication des populations avec un taux de 33,50% des personnes interrogées. Cela s’explique par une prise de conscience des habitants et aussi une part de responsabilité dans la dégradation de la a réserve, les populations pénètrent protection des intérêts est le . Les habitants affirment qu’ils doivent eux même protéger et conserver leur patrimoine afin de laisser un héritage aux avancée par 19% des Elles sont conscientes que la conséquence immédiate de la dégradation ou économique. La réhabilitation des alimentaires et lutter contre la pauvreté, elle a n des ressources naturelles. La population enquêtée. La sensibilisation a été citée aussi comme raison de l’implication des populations avec un taux de % concerne la portion de la population qui s’est impliquée dans la Cette figure montre que dans les trois villages (Guéréo 46,50%, Thiafoura 44,40%, la protection de l’environnement est la principale tentatives de restauration dés 1986 (Gaëlle Boulud 1998-1999)13 avec la collaboration du conservateur et de ses agents avec également la création d’une réserve par la DPN (Direction des Parcs Nationaux). Les premières actions de protection de la nature par la RNICS ont été menées dans les années 1990. Ces actions sont faites dans le but de contribuer bénévolement à la réalisation de la restauration de la biodiversité de ce milieu. Elles sont nées d’une prise de conscience de l’état grave de la situation alarmante de la mangrove, par une partie de la population. L’érection de la lagune de Somone en réserve va renforcer la prise de conscience. Les femmes ont donné une grande ampleur au mouvement de protection de l’environnement. Ce qui leur confère le nom de protectrice de l’environnement ou environnementaliste. Le protecteur de l’environnement doit respecter les dix codes que voici..

Cela a entrainé une mobilisation des femmes en vue de protéger et de restaurer ce milieu. Les activités de restauration menées dans ce site sont : les actions de reboisement, de nettoyage et de sensibilisation etc. C’est la raison pour laquelle la RNICS s’illustre par le dynamisme de sa population en matière de conservation de la nature. Au début les femmes n’étaient pas nombreuses dans la protection. Elles étaient très inquiètes de l’état de dégradation des ressources naturelles. Ces dernières se sont rassemblées et ont emprunté un terrain pour reboiser et faire du maraîchage. Chacune a cotisé 50 FCFA pour Les populations ont mis en relief le désir de protéger l’environnement et une volonté de s’impliquer dans la GRN sans attendre aucun intérêt à saisir. Pbeaucoup d’efforts dont elles déficits financiers, matériels et les moqueries venant des villageoisimpliqués.

Le niveau d’implication des populations

Le niveau d’implication des populations est jugé faible par 55,7% des personnes interrogées tandis que 30,30% de l’échantillon l’estime moyen. Enfin, 14% trouvent significative l’implication des populations dans la gestion des ressources. de l’environnement, organisées par les GIE des femmes et les agents des parcs. C’est ce qui a motivé certaines à s’impliquer dans les activités de gestion de ressources naturelles. Voici à ce sujet les propos d’un écogarde de Thiafoura: «Dès le début des activités de réhabilitation de l’environnement, la présidente du GIE des femmes de Thiafoura (qui est décédé au moment des enquêtés de terrain) m’a invité a une journée de sensibilisation qu’elle avait organisée dans le village. Au début j’étais un peu retissant et après elle m’a convoqué chez elle pour m’expliquer plus amplement la situation. C’est là que j’ai pris connaissance des conséquences désastreuses de la dégradation de l’environnement et j’ai décidé de prendre part aux activités et c’est par la suite que je suis devenu écogarde ». La sensibilisation a donc encouragé l’implication de pas mal de personnes dans la gestion de la mangrove de Somone.

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