TECHNIQUES D’ASSISTANCE MEDICALE A LA PROCREATION

TECHNIQUES D’ASSISTANCE MEDICALE A LA PROCREATION

 Anatomie des organes génitaux de l’homme 

Testicules Les testicules sont des glandes ovoïdes paires situées dans les bourses. Ils ont une double fonction exocrine et endocrine. La spermatogénèse se fait grâce aux tubes séminifères et aux cellules de Sertoli. La sécrétion d’androgènes est assurée par les cellules de Leydig. Les testicules sont reliés la cavité abdominale parle cordons spermatiques. Le parenchyme est entouré par l’albiginée dans L’enveloppe vaginale. Des projections de l’albuginée subdivisent le testicule en 250 à 300 lobules. Chaque lobule compte 2 à 3 tubes séminifères contournés. Les tubes séminifères contournés de chaque lobule convergent vers un tube droit. Les tubes droits transportent les spermatozoïdes au Rete testis, réseau de canaux situé à la partie postérieure du testicule. Les cônes efférents font suite au Rete testis et se jettent dans l’épididyme. Rete testis, tubes droits et cônes efférents constituent les corps de Highmore [91].  Voies génitales L’épididyme est un tube pelotonné de 6 à 8 m recevant les cônes ou canaux efférents. Il est entouré d’albuginée et présente une tête, un corps et une queue (figure 2). Il permet la maturation des spermatozoïdes et la sécrétion de l’alphaglucosidase et de la L-carnitine. Les conduits déférents mesurent 45 cm. Ce sont des conduits pairs véhiculant les spermatozoïdes et le liquide séminal, étendus entre la queue de l’épididyme et le canal éjaculateur. Ils comprennent 3 portions : scrotale, funiculaire et pelvienne. Son extrémité terminale s’élargit pour former l’ampoule déférentielle qui s’unit au conduit excréteur de la vésicule séminale pour former le conduit éjaculateur (figure 4). Les conduits éjaculateurs pénètrent dans la prostate et se jettent dans l’urètre. L’urètre fait partie à la fois du système urinaire et du système génital. Il comprend 3 parties : prostatique, membranacée et spongieuse ou urètre pénien. L’urètre pénien mesure 15 cm [91]. 10 Figure 3: Coupe frontale d’un testicule  Glandes annexes Les glandes annexes sont constituées par les vésicules séminales, les glandes bulbo-urétrales et la prostate. Les vésicules séminales sont des glandes sexuelles secondaires paires situées en dérivation. Elles présentent un canal tortueux s’abouchant dans l’ampoule déférentielle. Leur sécrétion qui compte pour 60% du volume du sperme est un liquide alcalin riche en fructose, en prostaglandines et en fibrinogène. La prostate est une glande exocrine impaire en forme de châtaigne. Elle est située entre le col vésical et le sphincter urétral. Elle sécrète un liquide acide riche en enzymes de la coagulation et de fibrinolyse. C’est le carrefour des voies urinaires et séminales [91]. Les glandes bulbo-urétrales, ou glandes de Cowper, sont des glandes de la taille d’un pois situées sous la prostate. Elles produisent un mucus translucide qui s’écoule dans la partie spongieuse de l’urètre. Cette sécrétion est libérée avant l’éjaculation ; elle neutralise l’acidité des traces d’urine présentes dans l’urètre. 11 Figure 4: Organes génitaux masculins [69]  Pénis [91] Le pénis est l’organe de la copulation, destiné à déposer les spermatozoïdes dans les voies génitales de la femme. Le pénis comprend une racine fixe et un corp mobile et terminant par le gland. Il comporte 3 corps cylindriques érectiles : corps spongieux et caverneux. Le tissu érectile est constitué d’un réseau de tissu conjonctif et musculaire lisse criblé d’espaces vasculaires. Lors de l’excitation sexuelle, ces espaces vasculaires se remplissent de sang, le pénis augmente de volume et devient rigide : c’est le phénomène de l’érection. 12 Figure 5: Coupe transversale du corps du pénis [69] 2.2. Ovogénèse et folliculogénèse L’ovogenèse est le processus de transformation de cellules souches appelées ovogonies diploïdes en gamètes femelles ou ovocytes, cellules haploïdes. L’ovocyte est dépendant des cellules qui l’entourent avec lesquels il forme une unité morphologique, fonctionnelle évolutive appelée follicule ovarien. Ce processus débute au cours de la vie embryonnaire mais n’aboutit à la formation de gamète femelle qu’à partir de la puberté et se déroule de façon cyclique entre la puberté et la ménopause

Ovogénèse 

Durant la vie embryonnaire La méiose est initiée par une duplication de l’ADN, suivie de l’entrée de la cellule en prophase I. Elle accomplit le stade leptotène, zygotène, pachytène et se bloque au stade diplotène ou dictyé. Du 7-ème mois de la vie intra-utérine à la naissance, survient une forte dégénérescence des ovocytes I. Le capital ovocytaire représente environ 7 millions à 7 mois, 1 à 2 millions à la naissance et 400000 à la puberté [93, 130]. 13  De la puberté à la ménopause L’ovocyte accomplit sa maturation cytoplasmique et nucléaire. Juste avant l’ovulation, il achève sa première division méiotique et entame, sans réplication, la deuxième division pour se bloquer en métaphase II. Un lot de chromosomes est retenu dans l’ovocyte qui conserve tout le cytoplasme de la cellule mère, tandis que l’autre est expulsé dans le premier globule polaire (GP). S’il y a fécondation, l’ovocyte II achève sa maturation et se transforme en ovocyte mûr avec émission du 2-ème GP 

Folliculogénèse

Une classification morphologique a été établie en fonction du stade de développement.  Follicules primordiaux et intermédiaires Ils mesurent environ 50 micromètres (µm). L’ovocyte est entouré de quelques cellules somatiques aplaties : les cellules de la granulosa [130].  Follicules primaires L’ovocyte est entouré par une couche de cellules de granulosa cuboïdes. Le complexe mesure 60-80 µm : c’est l’entrée en phase de croissance proprement dite [130].  Follicules secondaires pré-antraux La granulosa est formée de deux puis plusieurs couches de cellules cubiques. L’ovocyte sécrète une enveloppe glycoprotéique, la zone pellucide, et les cellules de la granulosa établissent des jonctions communicantes avec l’ovocyte. Autour de la membrane basale, les cellules du stroma ovarien se différencient pour constituer la thèque interne. Les récepteurs de la FSH et de la luteinizinghormone (LH) apparaissent respectivement sur les cellules de la granulosa et de la thèque interne .

Table des matières

 INTRODUCTION
I. GENERALITE SUR LA REPRODUCTION HUMAINE
1. Historique
2. Reproduction humaine
2.1. Anatomie des organes génitaux
2.1.1. Anatomie des organes génitaux internes de la femme
2.1.2. Anatomie des organes génitaux de l’homme
2.2. Ovogénèse et folliculogénèse
2.2.1. Ovogénèse
2.2.2. Folliculogénèse
2.2.3. Recrutement folliculaire
2.2.4. Sélection folliculaire
2.2.5. Dominance du follicule
2.3. Spermatogénèse
2.3.1. Phase de multiplication
2.3.2. Méiose
2.3.3. Spermiogénèse
2.4. Fécondation
2.4.1. Capacitation des spermatozoïdes
2.4.2. Fixation du spermatozoïde à la zone pellucide et réaction acrosomique
2.4.3. Fusion des membranes plasmiques
2.4.4. Réactivation de l’œuf
2.4.5. Formation des pronoyaux
2.5. Développement embryonnaire préimplantatoire
3. Etiologies de l’infertilité
3.1. Bilan pré-AMP 4
3.1.1. Examens complémentaires de la femme
3.1.2. Examens complémentaires de l’homme
3.2. Infertilité féminine
3.2.1. Dysovulation et anovulation
3.2.2. Infertilité tubaire
3.2.3. Anomalies utérines
3.2.4. Endométriose
3.5. Infertilité masculine
3.5.1. Causes génétiques
3.5.2. Insuffisance gonadotrope
3.5.3. Facteurs testiculaires
3.5.4. Causes post-testiculaires
3.5.5. Facteurs environnementaux
3.6. Infertilité inexpliquée
II .LA PROCREATION MEDICALEMENT ASSISTEE TECHNIQUE ET PROTOCOLE
1. Les differentes techniques D’AMP
1.1. L’insémination intra-utérine
1.2. La fécondation in vitro
1.3. La FIV avec ICSI
1.4. La cryopréservation
2. Évolution des différentes techniques d’AMP
2.1. Système time-lapse
2.2. Culture prolongée
2.3. Diagnostic génétique préimplantatoire des aneuploïdies
3. Les protocoles de stimulation de l’ovulation
3.1. Avec analogues agonistes du GnRH
3.2. Avec analogues antagonistes du GnRH
4. Risque de la stimulation ovarienne et complications des FIV
4.1. Le syndrome d’hyperstimulation ovarienne
4.2. Maladie thromboembolique
4.3. AMP et risque carcinologique
4.4. Stimulation ovarienne et endométriome
5. Risques de la ponction folliculaire
CONCLUSION
RÉFÉRENCES

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