TRAVAIL DES ENFANTS : DETERMINISME SOCIAL ET ANALYSE MOTIVATIONNELLE

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LA MONOGRAPHIE DU FOKONTANY D’ANDOHATAPENAKA III

Ce chapitre livre quelques informations concernant le fokontany qui constitue la zone d’étude de notre recherche.

Historique et toponymie:

Avant tout, nous tenons à affirmer que cette histoi re n’est que le fruit d’une bouche à l’oreille, et qu’aucun des présidents qui se sont succédés n’ont pris l’amabilité de rédiger l’histoire afin que la génération puisse la connaitre. Pour, voici l’histoire tel qu’elle nous a été raconté.
L’histoire du fokontany d’Andohatapenaka remonte ju squ’à l’époque royale. Autre fois, les rois organisaient des réunions ordinairesdans le palais nommé « Rova » (« Lapa » disent les malgaches) qui demeure son nom jusqu’à n os jours. A cette époque, le fokontany en question n’était qu’un marais et plein de rizière. Aussi, fokontany d’Andohatapenaka était inhabité, à par une maison qui, d’après le narrateur était belle et haut et que de loin on l’apercevait facilement, car dans ses alentours il n’y avait aucun maison. Un jour lors de la réunion qui s’était tenu dans le « Rova », soufflépar le vent une écharpe s’était envolé depuis le palais jusqu’au toit de la maison qui se situait au milieu des marais et des rizières du fokontany d’Andohatapenaka de nos jours. Et les gens qui assistaient à cette réunion crièrent après l’écharpe en disant « où est-elle?» « Jusqu’où le vent l’a amenée ? » et certains répondèrent « Ery e ! eryamin’nytapenakin’nytafon’nytranoamoron’ireohonahonareo e ! » ; Ce qui veut dire : « elle est là-bas sur le toit de la maison qui se trouve au milieu de ces rizières ». Peu de temps après la zone était habitéet portant le nom d’ « Andohatapenaka». C’est ainsi que le fokontany d’Andohatapenaka puise son origine.
A cette époque elle fait partie des fokontany les plus peuplés de la Capitale de Madagascar, vu que maintenant on y trouve l’Andohatapenaka I, II et III pour faciliter la tâche que ce soit pour les autorités locales que pour les habitants de ce fokontany. Mais, le secteur de notre étude se déroule dans celle du III.

Missions et objectifs du fokontany

Le fokontany d’Andohhatapenaka a pour mission d’anal yser les prooblèmes auxquels la population est confrontée, et surtout d’y procurer des solutions adéquates. A cet égard, le utb de ce fokontany est d’aider la population à améliorer les conditions de vie des habitants. Ceci est prouvé par les différentees commissions existantdans le système de fonctionnement du fokontany en collaboration avec le CDA.

APERÇU GLOBAL SUR LE TRAVAIL DES ENFANTS

Ce chapitre nous permet d’évaluer les considération générales sur le travail des enfants et d’en porter une réflexion sur certains pays sous-développés.

Définitions et typologies des activités

Définitions 

Etymologiquement, le mot travail vient du latin « Trepalium » qui signifie un instrument de torture. La conception ancienne du travail était donc celle d’une peine, d’ailleurs, on en fait parfois le lien avec le thème biblique du châtiment qui sanctionne la faute de nos premiers parents : « Tu travailleras à la sueur de ton front ».
Traditionnellement, le travail est considéré dans al théorie économique comme un facteur de production. Il intervient, comme le capital ou les matières premières, dans le processus de création des biens et des services, et représente neu ressource pour l’entreprise.
Pourtant, il apparaît trop réducteur d’assimiler l’activité des hommes dans l’entreprise à une quantité vague et indifférenciée d’heures detravail : en effet, les tâches humaines sont très diverses et la façon même de les organiser détermine en grande partie leur efficacité.
On désigne sous le terme de travail toute activitéprofessionnelle (une profession) que l’on exerce pour soi-même ou pour le compte de quelqu’un (une entreprise), dans le but de se procurer les moyens de son existence en percevant pour cela une rémunération (un salaire). Donc, le travail permet d’exister, en structurant la vie de tout individu.
Du point de vue économique, le travail signifie un ensemble d’activités humaines coordonnées en vue de produire ou de contribuer à produire ce qui est utile. Le travail est, ainsi, une action humaine orientée vers la production de quelque chose estimé comme capital pour celui qui effectue la tâche ou pour la société. De ce fait, le travail (en économie), est une activité faisant l’objet d’une rémunération.
Selon le BIT7, qui, est un organisme rattaché à l’ONU et chargé des questions générales liées au travail dans le monde, les concepts et les définitions correspondant au travail et à l’emploi sont relatifs à la population active occupée et aux chômeurs.
Selon Engels8(Homme, société et environnement, 1975) «c’est le travail qui a créé l’homme », par le biais du travail, l’homme se différencie du singe et des autres animaux. Il caractérise la détermination de l’homme, et c’est en l’exerçant qu’il puisse procurer des biens matériels. Il en est de même pour Marx(le capitale, 1919)qui a signifié que «le travail est de prime abord un acte qui se passe entre l’homme et la nature », ce qui veut dire que le travail de l’homme est considéré comme un fondement de l’existence et du développement de la société.
Le travail est donc primordial pour l’homme, il exécute le travail nécessaire à sa survie.

Genre d’activités 

L’activité est un ensemble des actes coordonnés etdes travaux de l’être humain. Elle recouvre tout ce que font les hommes et les femmes : tout à la fois ce qu’ils produisent, les relations qu’ils développent, les besoins auxquelles ils s’attendent, mais aussi la réflexion. C’est à partir de son activité que l’être humain entre en rapport avec l’ensemble de la réalité, qui est son milieu.
Les activités se distinguent les uns des autres, ilen est de trois(03) types :
• Les activités domestiques
• Le travail salarié
• Le travail non salarié

Le travail des enfants

Définitions

Enfance 

L’enfance n’est pas perçue de la même façon d’une r égion à l’autre du monde. Ainsi, dans les pays occidentaux, on considère que l’enfant devient adulte quand il quitte l’adolescence. Mais, dans d’autres sociétés, le pasage à l’âge adulte ne se fait pas de la même manière. En Inde, par exemple, on devient adulte lorsqu’on atteint l’âge du mariage, parfois avant l’âge de 15 ans. Dans certains pays d’Afrique , les enfants entrent rapidement dans le monde des adultes car ils exercent très tôt des responsabilités au sein de la famille.
Dans chaque pays, c’est la loi qui définit précisément ce qu’est un enfant, c’est-à-dire un mineur, en établissant un âge de majorité. Cet âge varie d’un pays à l’autre : par exemple, il est de 20 ans au Japon et de 18 ans en France.
La Convention internationale des droits de l’enfant de 1989, ratifiée par la quasi-totalité des pays du monde, a voulu harmoniser les différentes lois. Elle précise que l’enfant est « un être humain âgé de moins de 18 ans », saufsi son pays lui accorde la majorité plus tôt.
L’enfance c’est aussi, la période de développement psychique et physique qui nécessite la protection des adultes et qui est plusnaturellement consacrée du jeu qu’au travail.
L’ONU 10 définit l’enfant comme étant un individu n’ayantpas atteint l’âge de 18 ans. Ainsi, dans la Convention Internationale des droits de l’enfant, on mentionne que l’enfant est une personne qui mérite le respect, l’écoute, l’attention, la protection, et le droit à l’expression tout comme n’importe quel être humain.
Un enfant a alors le droit de vivre dans la sociétéconsidérée tout comme un membre productif de la communauté à laquelle il appartient.

Le travail des enfants 

Le travail des enfants se manifeste par l’utilisation et l’exploitation de la main d’œuvre enfantine dans le processus productif ; les enfants, à ce sujet, exercent à peu près toutes les activités productives qu’elles soient dans la sphère marchande ou non, rémunérés ou non, à plein temps ou quelques heures, occasionnellement ou régulièrement, dans le secteur formel ou informel.
Les enfants se mettent à travailler d’une manière c ontraignante, puisque le revenu familial ne parvient pas à répondre leurs besoins ; c’est pourquoi, ils exécutent une multitude d’emplois inappropriés. Certes, la force du travail des enfants est alors jugée quasi-nécessaire. De ce fait, ces activités privent ces enfants travailleurs de leur enfance, de leur potentiel et dignité, elles nuisent à leur épanouissement tant physique que psychologique.

Typologie des travaux 

L’usage de la main d’œuvre enfantine peut se présen ter sous différentes formes, à savoir : les domestiques, les métiers de rues, l’exploitation sexuelle, le travail en servitude, le travail militaire, le travail dans l’industrie et dans les plantations, le travail familial.
Les travaux peuvent se manifester comme suit :
– La sphère familiale : dans la famille, les enfants participent et contribuent à l’économie du ménage. Ainsi, l’agriculture est le secteur majoritaire de l’activité des enfants en milieu rural, ils participent au repiquage du riz, à la cueillette et à la pêche.
Ces activités sont considérées comme une activitée dsubsistance au sein de leur foyer.
– Le secteur informel : comprenant tous travaux des rues autant que chiffonniers, mendiants, vendeurs, porteurs, livreurs, etc. Bien qu’ils soient faciles à entreprendre, ces métiers peuvent présenter tout de même desisquesr graves et dangereux.
– La domesticité : les plus ciblés sont les filles.
– L’exploitation sexuelle : c’est une forme d’oppress ion moderne à profiter le corps des enfants dans la prostitution.

Age minimum d’admission à l’emploi

Selon certains pays, l’âge minimum d’admission à l’ emploi varie au fur et à mesure du développement économique.
Dans les pays à faible croissance économique, les enfants doivent travailler très tôt en vue de fournir le nécessaire pour eux et surtout pour leur famille. Dans les familles dites pauvres, parfois les enfants sont considérés commedes charges colossales où chacun d’eux doivent procurer leur propre besoin, car leurs parents n’arrivent plus à le faire.
Cet âge d’admission à l’emploi est varié, au Zaïre, au Rwanda et au Burundi, en guise d’exemple, le travail des enfants de moins de 12ans est interdit, les enfants de 12 à 16 ans ne sont autorisés que pour l’exécution des travaux légers et salubres avec l’accord de l’inspection de travail. Cet âge minimum de 12ans est valable au ssi en Zambie et au Nigeria, mais cette interdiction ne tient pas compte lors des travaux légers accomplis dans l’agriculture. Au Ghana l’âge d’admission est fixé à 15ans pour toute s les branches d’activités sauf d’un emploi léger dans l’agriculture : pour Madagascar, l’âge minimum est déterminé à 15ans, par le biais de la ratification de la Convention Internationale relative aux droits de l’enfant en 1991.

Regard sur le travail des enfants dans le monde

Le travail des enfants dans le monde est un problème péremptoire dans le contexte socio-économique de chaque pays. L’enfant a forcément participé à l’économie familiale par l’intermédiaire des taches de même que des travauxagricoles ou la domesticité par l’effet de l’insuffisance du revenu familial. Les enfants travailleurs sont notamment issus de la couche défavorisée de la société, parce qu’ils sont essentiellement frappés par la privation de droit dont ils devaient bénéficier.
Les données de l’OIT relèvent qu’actuellement on compte 165 millions d’enfants de 5 à 14ans travaillent dans le monde, et que 74 millio ns d’entre eux sont exposés à des travaux dangereux. Ils sont occupés dans des tâches serviles dans les usines, dans les plantations, dans les artisanats, ainsi que dans les magasins. Cela prouve que, certaines familles dans le monde vivent encore au-dessous de la pauvreté, puisque dès qu’une famille se trouve dans la difficulté de subvenir à ses besoins fondamentaux, il est clair que tous les membres y compris les enfants demeurent contraints de la cherté et dela dureté de la vie.
Prenons pour exemple, le cas des enfants travailleurs en Asie. Selon les propos d’une récente enquête du BIT dans une zone industrielle,les enfants surtout les filles, dans le cadre de cette industrie, constituent la plus grande partie de sa main d’œuvre. Des petits enfants, sous alimentés travaillent de longues heures 7 jours par semaine, pour un salaire de misère. Ils triment dans les locaux surpeuplés, peu éclairés etmal aérés. Les travaux consistent à emballer divers produits, tels que les bouteilles, cigarettes, articles textiles, bonbons, biscuits et fruits de mer, etc. dans quelque entreprises, on rencontre le cas des adultes qui louent des enfants comme « aide » en leur donnant une partie de leur salaire ou les payant en pièces.
De ce fait, les enfants sont considérés de la mêmefaçon d’un enjeu commercial par l’effet de leur rémunération mais aussi comme objet de marché dans les transactions commerciales.

Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
Première Partie : GENERALITES SUR LE TRAVAIL DES ENFANTS ET LE CADRAGE ANALYTIQUE
Chapitre I : LA MONOGRAPHIE DU FOKONTANY D’ANDOHATAPENAKA III
Chapitre II : APERÇU GLOBAL SUR LE TRAVAIL DES ENFANTS
Chapitre III : CADRAGE METHODOLOGIQUE
Deuxième partie : TRAVAIL DES ENFANTS : DETERMINISME SOCIAL ET ANALYSE MOTIVATIONNELLE
Chapitre IV: TRAVAIL DES ENFANTS : ETATS DES LIEUX ET EXPLICATION CAUSALE
Chapitre V : LES IMPACTS POLYMORPHES DU TRAVAIL DES ENFANTS
Chapitre VI. LUTTE CONTRE LE TRAVAIL DES ENFANTS : EVALUATION ET SYNTHESE
Troisième partie : ACQUISITIONS PROFESSIONNELLES ET CONTRIBUTIONS A L’ATTENUATION DU TRAVAIL DES ENFANTS.
Chapitre VII : LES ACQUISITIONS PROFESSIONNELLES ET PERSONNELLES
Chapitre VIII- LES RECOMMANDATIONS POUR ATTENUER LE TRAVAIL DES ENFANTS
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES
TABLE DES MATIERES
CURRICULUM VITAE
RESUME

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