Un festival valorisé et pistes de valorisation

Un festival valorisé et pistes de valorisation

Le festival du polar de Pau bénéficie de nombreux facteurs qui le valorisent. Les auteurs présents sont un gage de qualité et ils apprécient le festival « Un aller-retour dans le noir ». Les médias jouent aussi un rôle non négligeable pour l’image que renvoie l’événement. Cette dernière est intimement liée à celle de la vie culturelle de Pau. Un festival littéraire est l’occasion pour les auteurs de sortir de leur bureau, où ils écrivent leur prochain roman, afin de rencontrer leur public et de se retrouver avec leurs pairs. C’est aussi le moment où ils reçoivent les critiques positives ou négatives sur leur travail. Dans tous les cas, c’est un enrichissement pour eux, car en effet la critique pousse à améliorer sa plume ou à maintenir son niveau de qualité. Une reconnaissance nait ainsi de ces rencontres entre auteurs et lecteurs. d’auteur, pas d’avantage pour conserver la proximité qui s’instaure entre écrivains et publics. Parmi les invités, certains sont déjà venus participer au festival lors des années précédentes, ce qui prouve l’intérêt qu’ont les auteurs pour le festival. L’auteur qui est revenu le plus fréquemment n’est autre que Jean-Bernard Pouy. Ce dernier a assisté à toutes les éditions d’ « Un aller-retour dans le noir », devenu un rendez-vous incontournable dans son agenda. L’auteur participe activement dans la programmation du festival avec notamment une rencontre intitulée « JB Pouy fait son cinéma » qui se déroule au kiosque de la Place Royale. Il a d’ailleurs été le parrain de l’édition 2012. Sur la page dédiée à l’association sur le site d’ « Un aller-retour dans le noir », Jean-Bernard Pouy se charge de résumer le festival dans une plume humoristique : « D’abord, en France, il faut bien admettre qu’il y a beaucoup plus de festivals littéraires « polar » que de salons « blancs ». Donc les premiers ont intérêt à se démarquer pour ne pas ressembler à ces TGV pleins d’écrits vains qui se déplacent, comme des veaux, pour aller s’empiffrer de foie gras, se torcher au champagne et tenter de se débarrasser d’une armée d’attachées de presse, qu’ils aimeraient, en fait, attacher sur le lit anonyme d’une chambre d’hôtel pour leur faire subir les outrages qu’ils n’ont pas su exposer dans leurs romans inopérants. Au moins, ici, à Pau, pour prendre un exemple au hasard, on a droit à un funiculaire pusillanime et à des langues de canard.

On espère que ces palmipèdes ne vont pas, cette année, se venger et transformer la fiesta en remake d’Hitchcock. Qu’est-ce que c’est qu’un festival polar, un festivolar ? C’est d’abord un événement créé, organisé, accompli par toute une bande de bénévoles échevelés (au début virevoltants, à la fin crevés comme de vieux pneus) pour permettre à des (h)auteurs de se torcher de conséquence, dédicacer leurs œuvres par piles (ce qui, en soi, est un mystère), pérorer face aux amateurs éblouis, se mettre, quelquefois, à oser chanter du rock and roll, et chercher, dans l’assistance, celui, ou celle, qui pourra le ramener vivant jusqu’à son lit de fortune. On peut le deviner, dans cette configuration, le festivolar est une joie sans cesse renouvelée, un épuisement certain et surtout un moyen imparable pour se faire des amis, des sbires, des relations aussi durables qu’un café Max Havelaar. Et puis c’est là qu’on fomente. Des revues, des collections, des évènements. C’est là que l’on rencontre une peuplade étrange mais indestructible, le « petit éditeur courageux de province », qui en aura, au cours des ans, fait plus pour le polar, que les cadors parisiens. C’est lors de ces manifestations, assez débridées en général, que l’on voit le vrai visage des auteurs que l’on admire par ailleurs. Ce qui évite de trop mythifier ce putain d’écrivain qui n’en finit pas de ringardiser sa propre mythologie. Et puis, ce qui est le plus important, le festivolar permet d’oublier enfin Paris, et le XIe arrondissement, dont on nous rebat les oreilles, si possible au moment des rentrées littéraires et des prix qui ne le sont pas moins. Le polar, c’est toute l’année, et partout. Dans nos « régions ». C’est l’occasion d’aller dans des bleds où l’on n’aurait jamais foutu les pieds, en revenir, la besace bourrée de spécialités locales et de cartes postales immémoriales. Sur place, on peut embrasser son auteur chéri (sur les joues). Lui payer un coup tranquille. Et même se le faire payer, si affinités. On peut aussi lui confier, sans qu’il fasse la gueule, que, dans son dernier, il ne s’est pas beaucoup foulé. On peut, tranquille, lui demander ses coordonnées.

 

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