La place de l’éducation bouleversée par les lois Ferry
Jules Ferry veut réformer en profondeur le système éducatif français. Il sait qu’il lui faut pour cela agir en douceur et par étapes – ceci afin de ne pas risquer que la population s’oppose à ce qu’elle considérerait comme de trop grands changements. Il fait donc passer peu à peu plusieurs séries de lois, modifiant radicalement le visage de l’éducation, et affirmant l’appartenance du domaine de l’éducation à l’État, entérinant ainsi la séparation avec les congrégations religieuses. Pour cela, il travaille sur plusieurs aspects.
L’importance accordée à la formation des enseignants
D’une part, les enseignants ne sont habilités à exercer qu’à la condition d’obtenir des diplômes délivrés par des établissements reconnus par l’État : la loi du 16 juin 1881, relative aux titres de capacités exigés pour l’enseignement primaire, fait disparaître toutes les exceptions à l’obligation d’obtention du brevet pour enseigner. En effet, la loi du 15 mars 1850, dite loi Falloux (désormais abrogée), mettait jusqu’alors en place cinq équivalences, dispensant les instituteurs de l’obtention du brevet de capacités : le certificat de stage délivré par le conseil départemental, le diplôme de bachelier, le certificat d’admission dans une des écoles spéciales de l’État, le titre de ministre du culte, et la lettre d’obédience délivrée aux institutrices congréganistes. Les instituteurs et institutrices adjoints bénéficiaient par ailleurs obligatoirement d’une dispense. Or dorénavant, par cette loi, quiconque souhaite enseigner doit justifier de posséder au moins les connaissances élémentaires auxquelles il prétend initier.
Par ailleurs, la Loi Guizot avait déjà rendu l’enseignement primaire libre, mais sous condition cependant d’avoir dix-huit ans, et d’obtenir un brevet de capacités et un certificat de moralité. Elle oblige également chaque département à entretenir une école normale d’instituteurs pour la formation des maîtres. Cependant, l’article 21 de la loi du 30 Octobre 1886 sur l’organisation de l’enseignement primaire met les instituteurs dans l’obligation d’obtenir le brevet supérieur, le certificat d’aptitude pédagogique, ainsi que le certificat d’aptitude au professorat des écoles normales et des écoles primaires supérieures. Il n’est donc plus question d’un quelconque certificat délivré par les autorités religieuses.
La loi du 18 mars 1880 relative à la liberté de l’enseignement supérieur, restaure quant à elle une législation antérieure, en ré-affirmant l’appartenance des établissements d’éducation et de formation à l’État. Elle interdit aux établissements d’enseignement libre et aux associations d’enseignement supérieur de décerner des diplômes du nom de baccalauréat, licence ou encore doctorat, qui sont désormais des termes consacrés aux formations délivrées par les établissements reconnus par l’Etat.
L’aspect financier
D’autre part, Jules Ferry travaille également sur l’aspect financier de l’éducation, en rendant l’Etat responsable des dépenses qu’engendre celle-ci. La loi du 9 Août 1879, relative à l’établissement des écoles normales primaires, oblige par l’article premier chaque département à construire une école de formation des instituteurs – ce qui était déjà établit par la loi Guizot. Mais l’article deux de cette loi affirme que les dépenses occasionnées par ces écoles doivent être assurées par lesdits départements. La loi du 16 juin 1881 établissant la gratuité absolue de l’enseignement primaire dans les écoles publiques met en place les conditions d’un impôt.
Les programmes
Enfin, toujours en partie dans ce but de laïcisation des écoles, Jules Ferry modifie certains aspects des programmes scolaires. La loi du 28 mars 1882 sur l’enseignement primaire obligatoire supprime les cours de morale religieuse et les remplace par des cours d’instruction civique et morale. En contrepartie, un jour en plus du Dimanche est libéré pour permettre aux parents qui le souhaitent d’inscrire leur enfant à des cours de catéchisme. Cette loi établit également le programme : il est dit dans l’article premier que l’enseignement primaire comprend « Les éléments du dessin, du modelage et de la musique ; La gymnastique ». Cette loi annule l’article 23 de la loi du 15 Mars 1850 : « [L’enseignement] peut comprendre […] le chant ». Enfin, l’article quatre de la loi du 21 Décembre 1880 sur l’enseignement secondaire des jeunes filles indique que ce dernier comporte la musique.
Etat des lieux actuel de l’éducation musicale au sein du système éducatif
Formation des enseignants
La société prend donc désormais très à cœur le rôle de l’éducation. C’est en effet sur l’enseignement que reposent les ambitions de réussite de la société, car il a pour mission de permettre l’équité des chances et ainsi de mener à plus de mobilité sociale. C’est pourquoi la question pédagogique s’est nettement développée et a pris ses lettres de noblesse. Il ne s’agit plus d’exercer le métier d’enseignant, quel qu’il soit, en suivant les diktats de la routine, mais bien de toujours remettre en question nos pratiques éducatives, afin de les faire évoluer, de les améliorer, et de les mener à correspondre au mieux au développement de l’enfant et à notre société.
Dans cette optique, la formation des enseignants a fortement évolué. La réforme du 28 Février 2013 rend l’obtention d’un master obligatoire pour exercer le métier de professeur des écoles. Elle met en place les ESPE (Ecole Supérieures du Professorat et de l’Education), délivrant le MEEF (Master de l’Enseignement, de l’Education et de la Formation). Cette formation à et par la recherche et la pratique, est destinée à toute personne se dirigeant vers l’enseignement quel qu’il soit.
Concernant plus particulièrement le MEEF 1, un volume horaire est naturellement consacré à l’étude des disciplines artistiques, dont la musique. Toutefois, cette formation musicale des enseignants semble avoir une portée limitée : on ne saurait former d’apprentis musicien en un semestre… et là n’est pas le but de la manœuvre. Les cours consacrés à l’éducation musicale ont davantage pour objectif de fournir aux stagiaires des outils très pratiques pour parvenir à faire chanter leurs élèves et à les faire travailler leur analyse auditive quand bien même l’enseignant ne serait pas lui-même à l’aise avec cette discipline. Là est toute la difficulté du métier de professeur des écoles : la polyvalence.
Cependant, depuis maintenant quelques années, la formation des enseignants en musique a pris une dimension qu’elle n’avait pas avant. Des « ponts » se forment, de plus en plus nombreux, entre conservatoires et universités, proposant des doubles cursus (concernant davantage les personnes se destinant l’enseignement en second degré et en conservatoires cependant). De plus, il existe des formations spécialisées pour exercer le métier de musicien intervenant dans les écoles primaires – entre autres. Il s’agit là des CFMI (Centre de Formation des Musiciens Intervenants), délivrant le DUMI (Diplôme Universitaire de Musicien Intervenant) en deux ou trois ans. Cette formation s’attache à des domaines très variés. Elle s’intéresse à la pratique vocale et instrumentale, en développant notamment les capacités d’improvisation, mais aussi aux autres moyens d’expression (danse, musique et scène, expression écrite, …), aux autres milieux artistiques (les institutions musicales, l’ethnomusicologie, l’art scénique…), aux moyens d’enregistrement du son… Ce cursus demande aux étudiants de réaliser un projet musical avec les enfants, et de développer leur écoute analytique de la musique, leur culture artistique, et leurs capacités d’expression en rapport avec la musique. Enfin, une importante partie de la formation est consacrée au module sur la pédagogie et la psychologie, dans lequel sont notamment abordées les questions de psychologie de l’enfant, et des différents courants pédagogiques existants.
Il existe par ailleurs une exception en France : les Professeurs de la Ville de Paris – dont ceux se consacrant à l’éducation musicale. Il s’agit là d’un dispositif inédit, et entièrement financé par la collectivité. Les élèves profitant de ce système reçoivent ainsi une heure par semaine d’éducation musicale par un enseignant musicien, articulée autour de la voix, de l’histoire de la musique, et de la réalisation de projets musicaux (en partenariat avec de grands acteurs culturels parisiens, comme le Théâtre du Châtelet, l’Orchestre de Paris…). En outre, cet enseignement propose aux élèves, par divers ateliers et animations, la découverte de styles et pratiques différentes, comme le jazz, la Renaissance, etc.… Les professeurs de la ville de Paris sont recrutés sur concours de la fonction territoriale de la ville de Paris. Tout comme le CRPE1, celui-ci est accessible aux titulaires d’un master dans leur discipline, ou aux candidats justifiant d’une inscription en dernière année d’études pour l’obtention d’un master. Les candidats reçus au concours sont alors nommés professeurs stagiaires pour la durée d’un an.
Contenu des programmes 2.1 / Socle commun
Le socle commun de connaissances, de compétences et de culture, instauré pour la première fois en 2005 et refondé en 2013, « concerne les élèves âgés de à 16 ans », c’est-à-dire ceux entrant dans le cadre de l’instruction obligatoire. « Il identifie les connaissances et compétences indispensables qui doivent être acquises à l’issue de la scolarité obligatoire »2. Il se décline désormais en cinq domaines, dont le premier s’intitule « Des langages pour penser et communiquer ». Parmi les langages dont il est question, on voit figurer « Langages des arts et du corps », par lesquels les élèves doivent apprendre à comprendre et à s’exprimer. Ce sous-domaine est décrit comme suit : « Sensibilisé aux démarches artistiques, l’élève apprend s’exprimer et communiquer par les arts, de manière individuelle et collective, en concevant et réalisant des productions, visuelles, plastiques, sonores ou verbales notamment. Il connaît et comprend les particularités des différents langages artistiques qu’il emploie. Il justifie ses intentions et ses choix en s’appuyant sur des notions d’analyse d’œuvres. Il s’exprime par des activités, physiques, sportives ou artistiques, impliquant le corps. Il apprend ainsi le contrôle et la maîtrise de soi. ».
Programmes
Chacun des trois cycles sur lesquels s’échelonne la scolarité en écoles primaires comporte un volet d’enseignement concernant l’éducation musicale.
En Maternelle, le troisième domaine d’apprentissage, « Agir, s’exprimer, comprendre à travers les activités artstiques », se décline en trois sous-parties, dont la deuxième concerne les univers sonores. Les trois axes recensés sont « jouer avec sa voix et acquérir un répertoire de comptines et chansons », « explorer des instruments, utiliser les sonorités du corps », et « affiner son écoute ».
En cycle 2 et cycle 3, le volet d’enseignements artistiques se subdivise en arts plastiques et éducation musicale. La partie d’éducation musicale comporte elle-même quatre sous-parties : la premier concerne la production vocale, la deuxième les qualités de perceptions auditives, la troisième s’axe d’avantage sur la création, et la dernière s’intéresse aux compétences langagières relatives à la musique et aux attitudes du musicien. Les intitulés de ces quatre rubriques font clairement apparaître la progression voulue : « chanter » au cycle 2 devient « chanter et interpréter » au cycle 3, « commenter » s’ajoute à « écouter, comparer », « créer » apparaît à la suite de « explorer, imaginer », et enfin « échanger, partager » s’enrichit de argumenter ». Pour plus de clarté, voici les tableaux des compétences travaillées, figurant aux programmes officielles, réunis en un seul :
– Chanter une mélodie simple avec une intonation – Reproduire et interpréter un modèle mélodique et juste, chanter une comptine ou un chant, par rythmique imitation
– Interpréter un chant avec expressivité – Interpréter un répertoire varié avec expressivité Écouter, comparer Écouter, comparer et commenter
– Décrire et comparer des éléments sonores – Décrire et comparer des éléments sonores issus de contextes musicaux différents
– Comparer des musiques et identifier des – Identifier et nommer ressemblances et différences ressemblances et des différences dans deux extraits musicaux
– Identifier quelques caractéristiques qui inscrivent une œuvre musicale dans une aire géographique ou culturelle et dans un temps historique contemporain, proche ou lointain
Explorer et imaginer Explorer, imaginer et créer
– Imaginer des représentations graphiques ou – Imaginer l’organisation de différents éléments corporelles de la musique sonores
– Inventer une organisation simple à partir de – Faire des propositions personnelles lors de différents éléments sonores moments de création, d’invention et d’interprétation
Échanger, partager
• Exprimer ses émotions, ses sentiments et ses préférences
• Écouter et respecter l’avis des autres et l’expression de leur sensibilité
Échanger, partager et argumenter
• Argumenter un jugement sur une musique
• Écouter et respecter le point de vue des autres et l’expression de leur sensibilité
On remarque par ailleurs que les deuxième et quatrième catégories sont à chaque fois rattachées au domaine 5 du socle commun : la formation du citoyen.
PEAC
La loi d’orientation et de programmation pour la refondation de l’école de la République du 8 Juillet 2013 rend obligatoire la mise en place du Parcours d’Éducation Artistique et Culturelle des élèves (PEAC). L’ambition d’un tel parcours est de donner à tous les élèves une culture artistique personnelle, afin de favoriser un égal accès à l’art. Il regroupe « l’ensemble des connaissances acquises par l’élève, des pratiques expérimentées et des rencontres faites dans les domaines des arts et du patrimoine, que ce soit dans le cadre des enseignements, de projets spécifiques, d’actions éducatives, dans une complémentarité entre les temps scolaire, périscolaire et extrascolaire. ».
Pour cela, il prend appui sur trois piliers indissociables : les rencontres (avec des œuvres, avec des artistes, avec des lieux culturels…), les pratiques (individuelles et collectives, dans des domaines artistiques diversifiés), et les connaissances. Reposant sur une pédagogie de projet et la mise en place de partenariats, le PEAC poursuit trois grands objectifs : diversifier et élargir les domaines artistiques abordés à l’école, articuler les différents temps éducatifs et en tirer parti, donner sens et cohérence à l’ensemble des actions et expériences auxquelles l’élève prend part.
Voici comment se déclinent ses grands objectifs de formation :
Fréquenter (Rencontres)
• Cultiver sa sensibilité, sa curiosité et son plaisir à rencontrer des œuvres
• Echanger avec un artiste, un créateur ou un professionnel de l’art et de la culture
• Appréhender des œuvres et des productions artistiques
• Identifier la diversité des lieux et des acteurs culturels de son territoire Pratiquer (Pratiques)
• Utiliser des techniques d’expression artistique adaptées à une production
• Mettre en œuvre un processus de création
• Concevoir et réaliser la présentation d’une production
• S’intégrer dans un processus créatif
• Réfléchir sur sa pratique
S’approprier (Connaissances)
• Exprimer une émotion esthétique et un jugement critique
• Utiliser un vocabulaire approprié à chaque domaine artistique
• Mettre en relation différents champs de connaissances
• Mobiliser ses savoirs et ses expériences au service de la compréhension de l’œuvre
Dans le cadre du PEAC, il est également intéressant de noter la mise en place du pass éducation, offrant la gratuité des musées et des monuments nationaux pour les enseignants.
Deux grands axes de l’éducation nationale aujourd’hui
Une mission : la formation du citoyen
Outre la transmission des connaissances, la Nation fixe comme mission première à l’école de faire partager aux élèves les valeurs de la République »3. Cette citation du code de l’éducation indique l’importance accordée par l’Éducation Nationale à la formation du citoyen chez ses élèves. Le respect de la dignité, de l’égalité, de la liberté de conscience et de la laïcité sont autant d’objectifs de formation.
A ce titre, l’enseignement morale et civique (EMC) vise l’acquisition par les élèves d’un ensemble de connaissances, de compétences et d’attitudes, dont la finalité est de les mener à devenir progressivement conscients de leurs responsabilités, par l’acquisition d’une culture morale et civique et d’un esprit critique. Le programme articule pour cela des valeurs, des savoirs et des pratiques. La culture morale et civique comporte quatre dimensions, reprises par les programmes d’EMC : une dimension sensible (la sensibilité : soi et les autres), une dimension normative (le droit et la règle : des principes pour vivre avec les autres), une dimension cognitive (le jugement : penser par soi-même et avec les autres) et une dimension pratique (l’engagement : agir individuellement et collectivement).
Par ailleurs, une circulaire publiée le 23 Juin 2016 met en place le parcours citoyen des élèves, permettant d’aborder les grands champs de l’éducation à la citoyenneté4. Ce parcours s’appuie lui aussi sur des connaissances, des rencontres (humaines, institutionnelles…), et des engagements dans des projets ou actions éducatives.
Enfin, notons que le code de l’éducation, donne également comme rôle à la formation scolaire de favoriser chez ses élèves l’épanouissement personnel, dans le but notamment de le préparer à l’exercice de ses responsabilités d’homme et de citoyen. En effet, celle-ci « développe les connaissances, les compétences et la culture nécessaires à l’exercice de la citoyenneté dans la société […] ».
Sept champs sont recensés : la transmission des valeurs républicaines et du principe de laïcité ; la culture de l’égalité entre les sexes et du respect mutuel ; la lutte contre toutes les formes de discriminations et en particulier la prévention et la lutte contre le racisme et l’antisémitisme, notamment à travers l’ouverture sur l’Europe et le monde ; la prévention et la lutte contre le harcèlement ; la lutte contre l’homophobie ; l’éducation à l’environnement et au développement durable ; l’éducation aux médias et à l’information ; l’éducation à la défense.
Une méthode : une pédagogie active socio-constructiviste, inspirée de plusieurs pédagogues
A la lecture des programmes et du socle commun, il se dégage très nettement une volonté de pédagogie active : l’élève est mis au cœur des apprentissages, il est rendu acteur de sa formation, qu’il mène selon une démarche scientifique. En effet, quel que soit le domaine d’apprentissage, il s’agit de mener l’élève pratiquer des observations, des expériences, à réaliser des activités de tri, de classement, de recherches par tâtonnements… Afin de dégager des régularités, et de déduire des règles et des procédures. Ces activités sont contextualisées dans des situations « réelles » (situations-problèmes issues de la vie quotidienne, textes littéraires authentiques, objet culturel…). Ces découvertes font ensuite l’objet d’un entrainement décontextualisé, avant d’être institutionnalisées. L’acquisition de la nouvelle compétence est considérée comme maitrisée lorsqu’elle peut être ré-investie dans des situations déconnectées de son apprentissage. Il s’agit là d’une démarche inductive et constructiviste : c’est l’élève qui construit la règle, et non l’enseignant qui la lui délivre avec pour consigne de l’apprendre et de l’appliquer. C’est la une méthode d’apprentissage inspirée du constructivisme de Piaget5.
Par ailleurs, les programmes mettent en valeur la nécessité de mener les élèves à confronter leurs idées, opinions, hypothèses… à celles d’autrui. On les met alors en situation d’argumenter et de justifier ces dernières, créant ainsi un conflit sociocognitif – concept dans la prolongation des idées de Vygotski 6. Apparaissant vers 7-8 ans, le conflit sociocognitif est la confrontation à un problème entre plusieurs enfants. Ce type de situation est formateur en ce qu’il permet à l’enfant de prendre du recul sur le problème : en acceptant d’accueillir le point de vue d’autrui, il sera mené à reformuler le sien, à l’argumenter, le justifier…
Ainsi, l’élève peut construire son esprit en jaugeant laquelle des solutions est la plus adéquate. C’est dans ce conflit sociocognitif que les connaissances et compétences des élèves se construisent.
