FORAGE POUR L’AMELIORATION DE L’ETUDE DES AQUIFERES

Contexte climatologique

La zone concernée par la campagne se trouve, dans les sous-régions « littoral NordOuest et centrale de l’Ouest » selon la délimitation des régions naturelles faites par le CNRE. Pour ces zones, le climat est du type tropical subhumide à humide chaud. La pluviométrie est comprise entre 1000 et 1900 mm, la température moyenne annuelle est de l’ordre de 25° à 26°C, avec une moyenne des maxima de 32°C et une moyenne des minima entre 18 et 20°C. L’ETP est de 1100 à 1200 mm par an et l’ETR de 600 à 800 mm par an. Cette région est dominée par la mousson en été. La brise maritime régularise d’une manière générale, la température.

Notion d’alimentation du bassin hydrogéologique

L’eau des précipitations efficaces, c’est-à-dire la différence entre la précipitation et l’évapotranspiration, est répartie à la surface du sol en deux fractions fixes, conventionnelles, inégales : ❧ le ruissellement R, qui alimente l’écoulement de surface, direct, rapide, à la surface du sol. Il est collecté par le réseau hydrographique. ❧ l’infiltration I, quantité franchissant la surface du sol. Elle renouvelle les stocks d’eau souterraine et entretient le débit de l’écoulement souterrain des sorties après circulation dans les formations hydrogéologiques perméables du sous-sol. L’écoulement souterrain est lent, différé et de longue durée. L’infiltration est évaluée en terme de débit.

Carte isohyète moyenne

Sur une carte météorologique, la précipitation annuelle est représentée par des isohyètes. Une isohyète est une ligne qui relie les points de même précipitation à un instant donné. Ces lignes sont dessinées à partir des données d’observations météorologiques fournies par les stations de mesure. La valeur est exprimée en mm. Plus les valeurs sont grandes dans la zone, plus les précipitations sont abondantes. 

Bilan hydrique 

Le bilan hydrique consiste à l’étude de la circulation de l’eau sur et dans le sol, à l’évaluation du renouvellement de nappes d’eaux souterraines, à l’installation de système de drainage ou d’irrigation, à l’aménagement hydrique. La première étape dans l’étude de l’aquifère est alors de réaliser son bilan hydrique. Les figures ci-après montrent les précipitations et évapotranspiration réelle annuelles moyennes des diverses zones du bassin de Mahajanga. Les moyennes des précipitations on été calculées sur une période assez longue (de 20 à 29 ans) D’après ce graphique, le bilan hydrique d ‘ Ambato-Boeny montre que les précipitations P, atteignent leur maximum (455mm au mois de janvier), décroissent assez régulièrement jusqu’à des valeurs avoisinant zéro du mois de mai à septembre (période d’étiage où l’aquifère n’est pas alimenté par l’infiltration I=84.2 mm soit 5.57%), puis croissent de nouveau jusqu’ à 255mm .D’après ce graphique, le bilan hydrique d ‘ Analalava montre que les précipitations P, atteignent leur maximum (532mm au mois de janvier) et décroissent assez régulièrement jusqu’à des valeurs avoisinant zéro du mois de juillet à septembre (période d’étiage ou l’aquifère n’est pas alimenté par l’infiltration I=99 mm soit 5.21%), puis croissent de nouveau jusqu’ à 355mm .D’après ce graphique, le bilan hydrique d ‘Antsohihy montre que les précipitations P, atteignent leur maximum (433mm au mois de janvier), décroissent assez régulièrement jusqu’à des valeurs avoisinant zéro du mois de mai à septembre (période d’étiage où l’aquifère n’est pas alimenté par l’infiltration I=99 mm soit 6.62%), puis croissent de nouveau jusqu’ à 245mm.D’après ce graphique, le bilan hydrique de Maevatanana montre que les précipitations P, atteignent leur maximum (470mm au mois de janvier), décroissent assez régulièrement jusqu’à des valeurs avoisinant zéro du mois de mai à septembre (période d’étiage où l’aquifère n’est pas alimenté par l’infiltration I=99 mm soit 5,82%), puis croissent de nouveau jusqu’ à 325mm

Contextes hydrologique et géomorphologique 

Encastré dans un vaste golf bordé à l’Est par le cristallin et ouvert vers la mer, le bassin sédimentaire de Mahajanga est constitué par une succession de formations monoclinales s’étendant du groupe de l’Isalo à l’actuel et dessinant une série d’auréoles, concentriques concaves vers le Nord-Ouest . Dans ces auréoles, les formations indurées déterminent des lignes parallèles de cuestas bordant des zones déprimées avec des revers formant des bandes de plateau doucement incliné vers la mer. Les cuestas les plus marquées correspondent à la base des calcaires éocènes. La cuesta basaltique forme une ligne secondaire de partage des eaux que seuls les grands fleuves ont pu entailler et traverser. Les fleuves qui, à leur sortie du cristallin, sont déjà à très basse altitude (190m pour la Mahavavy au Sud de Kandreho, 50m pour l’Ikopa à Maevatanana, 70m pour la Mahajamba, 30m seulement pour la Sofia, figure 9) traversent les cuestas par des chenaux étroites qui ne peuvent écouler les crues violentes de la saison des pluies et des cyclones, aussi se développe-t-il en amont de vaste plaines alluviales. En enfoncement lent (subsidence) de la zone côtière joint à un apport massif d’alluvions résultant de l’érosion accélérée due à une déforestation récente a crée des conditions favorables à une envasement général des estuaires et à la formation d’une large bordure de vases à palétuviers (mangrove) succédant à de vastes plaines internes. Ainsi, cuestas, plaines alluviales et mangrove sont-ils les éléments les plus marquants du paysage. Il faut y ajouter un grand développement de la carapace sableuse qui adoucit, en les remblayant, beaucoup de petits reliefs. Dans le sud, les causes de l’Ankara, du Kelifely et du Namoroka présentent une morphologie karstique. La très grande superficie occupée par les alluvions donne au bassin une vocation agricole avec des sols riches, tandis que la carapace sableuse permet l’établissement facile de pistes de desserte.

Extraits des données de forages 

Nous avons utilisé la base de données du MEM et avons extrait de données physicochimiques (hydrochimique) Le tableau 2 nous montre les données des analyses sur les aspects physiques et aspects chimiques de l’eau. On a utilisé deux types de résultats en hydrochimie : ceux sur l’aspect physique de l’eau et ceux sur l’aspect chimique. Les paramètres relatifs au premier aspect sont la 200 300 400 500 600 700 1300 1200 1100 1000 900 Partie II : Acquisition des données 20 température (T) en °C, le pH, la conductivité électrique (CE) des eaux en µS. cm-1, et pour le deuxième aspect, et le niveau statique (N.S) de l’eau par rapport au sol en m. 

Les données sur l’aspect physique et chimique de l ‘eau

 Nous décrivons successivement ci-dessous la conductivité de l’eau, la température, le niveau statique, le débit et le pH. Ce sont des différents paramètres physiques utilisés en relation avec la minéralisation de ces eaux. II- 3 Présentation des données Nous présentons ci-dessous les données physico-chimiques et hydrochimiques acquises par le MEM, obtenues à partir des 50 forages réalisés en 2003. Les données sont présentées sous forme de tableau comportant 50 lignes (correspondant aux 50 forages) et huit colonnes. – la première colonne indique le lieu de forage, – la deuxième et troisième colonne montrent les coordonnées géographiques d’implantation des forages, – la quatrième colonne indique le débit en m3 /h, – la cinquième colonne indique le niveau statique de l’eau. Il se réfère par le rabattement ou le ruissellement s’oppose à un niveau dynamique influencé, – la sixième colonne indique la température de l’eau. – la septième colonne indique le pH. Le pH est logarithme de la concentration en ion H3O + de la solution. pH=-log [H3O + ] Il traduit ainsi la balance entre acide et base sur une échelle de 0 à. Le pH doit être impérativement mesuré sur le terrain à l’aide d’un photomètre et indicateur coloré de phénolphtaleine rouge. Le pH de l’eau destinée à la consommation humaine est 6,5 à 9 selon la norme de l’OMS. – la dernière colonne indique la conductivité électrique. La mesure de la conductivité permet d’apprécier la quantité des sels dissous dans l’eau. Elle traduit la minéralisation totale de l’eau. Elle permet de connaître la qualité de l’eau. Elle est mesurée sur le terrain à l’aide d’un conductivimètre. L’unité de mesure employée est le µS/cm. La valeur maximale admissible pour l’eau destinée à la consommation humaine est 2000µS/cm à 20°C selon la normalisation de l’OMS.

Table des matières

INTRODUCTION 07
PARTIE I GENERALITES SUR LA ZONE D’ETUDE
I-1 Délimitation de la zone d’étude
I-2 Contexte climatologique
I-3 Contexte hydrologique et géomorphologique
I-4 Contexte géologique
I-5 Contexte hydrogéologie
PARTIE II ACQUISITION DES DONNEES
II-1.Extraits des données de forages
II-2 Les données sur l’aspect physique et chimique de l ‘eau
II-3 Présentation de données
II-4 Interprétation des données
PARTIE III INTERPRETATION DES DONNEES ET DISCUSSION
III-1 Type d’Andranomena
III-2 Type d’Ambodimabibo
III-3 Type de Tsilakanina
III-4 Type d’Anjiajia
III-5 Type de Beloy
III-6 Perspective et suggestion
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE

projet fin d'etude

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