Adénome pléomorphe de la face interne de la joue

Adénome pléomorphe de la face interne de la joue

Les glandes salivaires principales 

Elles sont au nombre de six, trois paires symétriques de glandes salivaires principales : les glandes parotides, submandibulaires et sublinguales. Ces glandes sont reliées à la cavité buccale par les canaux excréteurs . 

 La glande parotide

 C’est la glande la plus volumineuse, environ 32cm3, elle siège dans la loge parotidienne : – En dedans du plan cutané – en arrière du bord postérieur du ramus mandibulaire (branche montante de la mandibule) – en dessous et en avant du conduit auditif externe et de l’articulation temporomandibulaire – en avant de la mastoïde et du processus styloïde de l’os temporal, elle représente la partie superficielle de l’espace pré-stylien – en dehors de l’oropharynx. Sa forme est prismatique triangulaire. Elle est bilobée moulée sur le bord postérieur du ramus avec un lobe profond ou pharyngien ainsi qu’un lobe superficiel ou masseterin (figure 1). De coloration grise jaunâtre, sa surface est lobulée, sa consistance ferme, elle pèse en moyenne 25 g. Ses rapports anatomiques sont : – le nerf facial entre les deux lobes – l’artère carotide externe – la veine jugulaire externe – le nerf auriculo-temporal – les ganglions lymphatiques, intra et extra-glandulaires qui se drainent dans la chaîne jugulaire interne et la chaîne spinale. La salive est excrétée par le conduit parotidien appelé anciennement canal de sténon. Dans la joue, de direction horizontale, mesurant 4 cm de long, faisant 3 mm de diamètre, il s’abouche dans la cavité buccale par un ostium en regard des deuxièmes molaires supérieures. L’innervation est assurée essentiellement par le nerf auriculo-temporal  . 

 La glande submandibulaire

 C’est la deuxième glande en termes de volume. Mesurant 2,5 cm sur 1,5 cm elle siège dans la loge submandibulaire sous le muscle mylohyoïdien entre la face interne du corpus de la mandibule et les muscles sus-hyoïdien de la base de la langue et du pharynx. De forme ovalaire, elle est bilobée moulée sur le bord postérieur du muscle mylohyoidien avec un pôle postéroinférieur volumineux et un pôle postérosupérieur. De teinte rosée, sa surface est lobulée, sa consistance ferme, elle pèse 7 g. Ses rapports anatomiques sont : – Le rameau mentonier du nerf facial en dehors – Le nerf grand hypoglosse (moteur de la langue) en dedans – L’artère faciale qui décrit une boucle autour du pôle postérosupérieur La salive est excrétée par le conduit submandibulaire anciennement appelé canal de wharton. Dans le plancher, mesurant de 5 à 6 cm de long, entre la glande sublinguale et la muscle génioglosse, il s’abouche dans la cavité buccale par un ostium au niveau de l’éminence sublinguale à proximité du frein lingual (figures 1 et 2). La vascularisation de la glande submandibulaire vient de l’artère faciale et de sa branche collatérale sous-mentale. Ses veines se jettent dans la veine faciale. L’innervation provient essentiellement du nerf lingual .

 La glande sublinguale 

C’est la plus petite des glandes salivaires principales, mesurant 7 à 8 mm de longueur et 3 mm de largeur, elle siège dans la loge sublinguale au-dessus du muscle mylohyoïdien allongée d’avant en arrière sous le sillon alvéolo lingual entre la face interne du corpus de la mandibule et la base de la langue. Sa forme est allongée, aplatie transversalement, elle pèse en moyenne 3 g. Sa salive est excrétée directement par de nombreux canaux dits de WALTHER ou par l’intermédiaire d’un seul, plus volumineux, dit de RIVINUS qui s’abouche au conduit mandibulaire (figure 1). 

Histologie

 Au terme de l’embryogénèse, les glandes salivaires sont organisées en lobes, constitués de plusieurs lobules, eux-mêmes formés de plusieurs acini. On qualifie donc les glandes salivaires de glandes lobulaires exocrines. L’unité sécrétrice des glandes salivaires est une formation tubulo acineuse appelée adénomère, dont les portions terminales sont les acini [20]. L’acinus est constitué d’un amas de cellules sécrétrices regroupées autour d’un canal collecteur appelé canal intercalaire. Autour des canaux intercalaires et des acini se trouvent des cellules myoépithéliales dont les prolongements cytoplasmiques contiennent des myofibrilles contractiles facilitant l’expulsion de la salive et participant ainsi à la régulation du débit sécrétoire [20].  Les acini Il existe plusieurs types d’acini en fonction de leur produit de sécrétion et leur morphologie observée en microscopie. Selon leurs structures, les GSA sont classées en glandes muqueuses, séreuses et mixtes ou séromuqueuses. Les acini muqueux, qui produisent une salive visqueuse, représentent l’essentiel des acini des GSA. Les acini séreux sécrètent une salive aqueuse et fluide [11]. o Acinus séreux L’acinus séreux est constitué de cellules séreuses basophiles de forme sphérique, possédant un gros noyau situé au pôle basal, lieu de synthèse des enzymes salivaires ainsi qu’une lumière très étroite. De dehors en dedans, on retrouve : – la membrane basale – les cellules myoépithéliales, aplaties en forme d’étoile, réalisant un réseau contre la face interne de la membrane basale de l’acinus, d’où leur nom de « cellules en panier de Boll ». Ces cellules, bien que d’origine épithéliale, renferment dans leur cytoplasme des myofibrilles identiques à celles des cellules musculaires lisses. Elles sont comparables aux cellules myoépithéliales des glandes sudoripares et de la glande mammaire.  

Table des matières

INTRODUCTION
Première partie
I- Généralités
1- Définition
2- Epidémiologie
3- Intérêt
4- Notions fondamentales
4.1- Embryologie
4.2- Anatomie
4.3- Histologie
II- Signes
II.1- TDD : adénome pléomorphe de la parotide
II.2- Les autres tumeurs bénignes des glandes salivaires
II.3- Diagnostique
II.4- Traitement
Deuxième partie : Rapport de cas
I- Méthodologie
II- Présentation du cas clinique
Troisième partie : Commentaires
CONCLUSION
REFERENCES

 

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