Analyser ses erreurs d’orthographe

ANALYSER LA LANGUE

NB : On trouvera en Annexes le projet annuel, accompagné de certains plans de séquences, fiches, copie d’élèves. Les démarches décrites ci-dessous ont généralement été mises en œuvre progressivement et de façon répétée tout au long des séquences proposées à une classe de 5°.

Analyser les constituants de la phrase

Outil : Tableau des catégories grammaticales de Maurice Laurent (Les jeunes, la langue, la grammaire, UEPD.) utilisé de manière libre (VOIR CI-APRES)
Le professeur pointe dans ce tableau les mots d’un texte : chaque case correspond à une catégorie grammaticale. A l’aide des nombreux exemples et substitutions proposés par le professeur, les élèves comprennent et « sentent » ces catégories qu’ils sont ravis, dans un second temps, de nommer. A leur tour, ils peuvent proposer, puis pointer des mots pour s’approprier ces catégories. On finit la séance par une phase de formalisation : nom des catégories et exemples à noter dans un tableau vierge (papier)
Efficacité : Le tableau est très bien conçu, facile à mémoriser et à utiliser ; comme il est original, et qu’ils peuvent proposer eux-mêmes des mots, les élèves sont enthousiastes et captivés. Ils peuvent se tromper autant de fois qu’ils veulent, ce qui désinhibe les élèves moins à l’aise.
Leur compréhension, intuitive et déductive, dépasse l’obstacle de la terminologie, souvent mal maîtrisée, pour mieux y revenir ensuite. Ce tableau, auquel on reviendra régulièrement, sert de repère clair et de support de mémorisation.
Il peut aussi servir de support pour des exercices d’écriture (Ex : écrivez un poème utilisant telles ou telles catégories).
Enfin, il permet une pédagogie différenciée, puisque on peut proposer aux plus expérimentés des mots plus ou moins complexes à classer comme : que, tout, des … qui peuvent avoir plusieurs natures, ou au contraire, se limiter à l’étude de certaines cases seulement.
Evaluation : Contrôle de leçon (tableau vierge à compléter) ; questions ponctuelles incluses dans des contrôles bilans.

Analyser ses erreurs d’orthographe

a) Proposer des exercices fondés sur un relevé d’erreurs d’élèves (essentiellement prélevée dans des exercices d’écriture ou rédactions) : Terminaisons possibles / impossibles, textes à corriger, dictées d’entraînement, corrigées ensuite collectivement ou par binômes…
Efficacité : Les élèves sont réellement intéressés par leurs erreurs !! Ils sont contents de les comprendre ! Bien souvent, ils méconnaissent les règles d’orthographe élémentaires, c’est donc l’occasion d’une grande révision.
Evaluation : contrôles d’orthographe sur des mots revus, dictées…

b) Lors des dictées d’entraînement, dont les expressions et les phrases sont tirées des copies, il est possible de se rapporter au tableau des catégories, par exemple pour corriger une mauvaise segmentation des mots (qui / qu’il…) ou une erreur d’homophonie (et/est, a/à etc.).
Efficacité : Excellente, je pense, si on s’y reporte régulièrement. Les élèves comprennent leurs erreurs !

c) En salle informatique, les élèves doivent remettre au propre (taper sur traitement de texte) leur texte de rédaction en intégrant toutes les corrections et annotations portées dans leur copie. In fine, les textes pourront être illustrés et affichés.
Exemple de copie d’élève
Efficacité : Les élèves adorent et en redemandent !! Et c’est là une belle occasion pour eux de relire leurs copies et de se questionner sur nos corrections ! Le professeur accompagne les élèves de façon individuelle. Le résultat (un texte juste, bien mis en page, imprimé, affiché) est gratifiant.
Seul bémol : Cela demande du temps, du matériel et une bonne gestion de classe.
Evaluation : La rédaction a été évaluée, mais le corrigé est valorisé uniquement par l’affichage pour cette fois. Cela n’a pas eu l’air de gêner les élèves.

Analyser une forme verbale

Projet : J’aimerais utiliser des baguettes ou cubes en bois de couleurs pour figurer la construction des verbes aux temps composés et expliquer l’accord du participe passé en faisant manipuler les élèves.
En effet, je constate que même règles à l’appui, la réflexion sur les accords est rarement menée. Or, je pense qu’en proposant cet outil, les élèves seraient plus actifs et pourraient ainsi fixer leur attention plus facilement sur cet exercice ludique. Réflexion à poursuivre

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