APPORT DE L’IMAGERIE DANS LA PRISE EN CHARGE DES DOULEURS ABDOMINALES AIGÜES NON TRAUMATIQUES

APPORT DE L’IMAGERIE DANS LA PRISE EN CHARGE DES DOULEURS ABDOMINALES AIGÜES NON TRAUMATIQUES

La radiographie de l’abdomen sans préparation (ASP)

 L’ASP a été réalisé seul ou couplé à la TDM chez 20 patients soit chez 18,9% de la population d’étude. – Chez quatre patients, soit 3,8% de la population de l’étude, l’ASP avait trouvé un aspect en «U» renversé et un double jambage en rapport avec un volvulus du colon pelvien (figure 3). – Chez 9 patients, l’ASP avait trouvé des NHA de type grêliques ou coliques. – Chez 7 patients, l’ASP n’avait pas trouvé d’anomalie malgré un AMG à la clinique. Figure 3: ASP debout de face montrant une énorme clarté gazeuse en « U » renversé avec aspect en double jambage en rapport avec un volvulus du colon pelvien chez un patient de 42 ans 

L’échographie abdomino-pelvienne

 Un examen échographique seul a été réalisé chez 46 patients soit chez 43,4% de la population d’étude. Les pathologies retrouvées étaient réparties comme suit : – Onze cas d’appendicites aigües non compliquées (23,9%) ont été diagnostiqués par l’échographie en trouvant :  Une distension (diamètre supérieur à 6 mm voire 8 mm) et augmentation de la taille de l’appendice sous forme d’une anse borgne non compressible hypo échogène (figure 4).  Siège inconstamment d’un stercholite.  Paroi épaissie (supérieure à 3mm) dédifférenciée avec hyperhémie pariétale.  Hyper échogénicité du méso appendiculaire et infiltration de la graisse péri appendiculaire.  On note parfois un épaississement inflammatoire réactionnel de la paroi du coecum, voire, de la dernière anse iléale.  Présence d’adénopathies mésentériques péri appendiculaire.  Une douleur provoquée par le passage de la sonde au niveau de la FID. – Onze cas de lithiase urinaire ont été également diagnostiqués, soit chez 23,9% des patients ayant bénéficié d’une échographie seule. Le diagnostic échographique a été évoqué devant la détection de calcul situé au niveau pyélique, à la jonction pyélo-urétérale, urétéro-vésicale ou même en intra vésical (d’échostructure hyperéchogène, avec un cône d’ombre postérieur) ou par la détection d’une dilatation des cavités pyélocalicielles et/ou de l’uretère proximale.- Six cas d’adénolymphites mésentériques (13%) évoquées par l’échographie devant la présence, au moins, de 3 ganglions mésentériques dont le petit axe antéro-postérieur est supérieur à 5 mm, hypo échogènes, arrondis avec passage douloureux de la sonde (figure 9) et un appendice d’aspect non inflammatoire. – Cinq cas de lithiase vésiculaire (10,9%), diagnostiqués à l’échographie devant la mise en évidence d’image hyper échogène intra vésiculaire non vascularisée, mobile par le changement de la position du patient, avec cône d’ombre postérieur. (Figure 6) – Quatre cas d’abcès appendiculaire (figure 5) soit 8,7%, évoqués devant une masse mixte ou une collection péri-caeco-appendiculaire hypo-échogène avec couronne vasculaire en périphérie. On note parfois la présence, en son sein, de débris échogènes ou des fins liserés hyper échogènes témoignant de la présence de bulles d’air ou la présence d’une image hyper échogène avec cône d’ombre postérieur traduisant la présence d’un stercolithe. – Trois cas de cholécystites aigüe (6,5%) diagnostiquées devant la présence de vésicule distendue et douloureuse (Signe de Murphy) siège d’une lithiase hyperéchogène avec d’autres signes d’ordre secondaires (figure 7) : • Épaississement hyper vascularisé de la paroi vésiculaire (>3mm) • Longueur de la vésicule > 11 cm, largeur > 4cm • Liquide péri vésiculaire et infiltration de la graisse péri vésiculaire – Trois cas, d’abcès ovariens (6,5%) identifiées à l’échographie par la dédifférenciation de la trompe et de l’ovaire qui apparaissent, soit sous la forme d’un kyste hypo échogène, soit sous la forme d’une structure unique échogène hétérogène avec une portion centrale d’allure liquidienne. Le renforcement postérieur des échos est inconstant. L’utilisation d’un Doppler couleur a augmenté la précision diagnostique de l’échographie en montrant une couronne épaisse, vasculaire, périphérique de la masse.   un cas de syndrome de jonction pyélo-urétéral (2,2%) devant une hydronéphrose sous forme de dilatation des calices et du bassinet, amincissement du parenchyme rénal et absence de visualisation de l’uretère. Absence également de calcul décelable. – un cas d’abcès rénal (2,2%) diagnostiqué à l’échographie par la présence d’un syndrome de masse rénal à contenu plus ou moins liquidien. Au Doppler couleur, il existait une hyper vascularisation périphérique, avec refoulement des artères interlobaires par la masse. – un cas également d’invagination intestinale aigüe (2,2%) identifiée à l’échographie par l’aspect du boudin d’invagination en cocarde sur les coupes transversales et en sandwich sur les coupes longitudinales et par la présence, notamment, d’un épanchement liquidien intrapéritonéal.

 Scanner abdominopelvien

 La TDM a été réalisée chez 56 patients (52,8%), seule chez 34 patients (32,1%) et en complément de l’écho ou de l’ASP chez 22 patients (20,7%). – On a mis en évidence 9 occlusions intestinales aigües, soit chez 16 % de l’ensemble des patients ayant subi un examen en coupe, dont 3 occlusions par hernie étranglée (figure 13), 2 par tumeur colorectale, 2 par maladie de Crohn (figure 14) et 2 par brides. L’occlusion était diagnostiquée en tomodensitométrie devant la présence d’une dilatation intestinale identifiée jusqu’à une zone de transition ou de jonction en aval de laquelle le tube digestif n’est pas dilaté tout en admettant que l’intestin grêle est dilaté si son diamètre mesure plus de 25 mm (en tenant compte de l’épaisseur de sa paroi) et que le colon est dilaté si son diamètre excède 65 mm. Le scanner a permis, également, de déterminer la nature de l’obstacle (syndrome de masse en cas d’obstacle tumoral, aspect de torsion du méso en cas de volvulus…). – On a trouvé 06 cas de lithiase urinaire (10,7%), diagnostiqués scannographiquement par la visualisation directe du calcul et par d’autres signes indirects :  dilatation des cavités pyélocalicielles  infiltration de la graisse péri-rénale ou péri-urétérale  épaississement de la paroi urétérale en regard du calcul (Rim Sign)… – Quatre cas d’appendicites non compliquées (7,1 %) ont été diagnostiqués devant un appendice distendu (diamètre supérieur à 7 mm) dédifférencié, non aéré siège parfois de stercholite endoluminal, avec parois rehaussées et épaissies (supérieurs à 3mm) ainsi qu’une infiltration dense de la graisse péri appendiculaire. (Figure 10) – Cinq cas de plastrons appendiculaires (8,9 %), identifiés à la TDM par une agglutination des anses intestinales avec appendice et carrefour iléo-caecal non reconnus. 27 – Quatre cas d’abcès appendiculaires (7,1 %) sous forme d’une masse mixte (Figure 11) ou d’une ou plusieurs collections liquidiennes à limites irrégulières et à parois prenant le contraste à la TDM injectée, avec infiltration de la graisse péri appendiculaire. Il existe, parfois, au fond une calcification (stercholite). La structure appendiculaire n’est plus reconnue. – Deux cas de péritonite appendiculaire (3,6%) diagnostiqués à la TDM devant la présence :  d’un épanchement liquidien péritonéal  gaz extradigestif autour du caecum  épaississement et prise de contraste péritonéal  infiltration de la graisse mésentérique – Quatre cas d’infection urinaire ou pyélonéphrites (7,1 %) diagnostiqués à la TDM injectée par la mise en évidence, sur les clichés néphrographiques, d’une image parenchymateuse hypodense de forme triangulaire à base périphérique corticale (80-90 UH versus 140-150 UH pour le parenchyme rénal normal adjacent). – Trois cas d’abcès hépatiques (5,3 %) ont été scannographiquement identifiés devant la présence de collection intra hépatiques confluentes avec réhaussement annulaire d’une coque périphérique ainsi que la présence, parfois, de quelques bulles d’air. (Figure 15) – Trois cas de sigmoïdites compliquées et non compliquées (5,3%) sous forme de diverticules et épaississement pariétal sigmoïdien, au scanner, avec hyperhémie et densification de la graisse péri lésionnelle. La TDM permet d’identifier une perforation (complication) par la présence de bulles d’air extradigestifs au niveau de la graisse péri sigmoïdienne. (Figure 14) – Trois cas d’adénolymphites mésentériques (5,3%) devant la présence d’adénomégalies mésentériques péri-iléales, hypodenses, arrondies et mesurant le plus souvent plus de 5mm de petit axe

Table des matières

INTRODUCTION
MATERIELS ET METHODES
1. Type et période d’étude
2. Cadre d’étude
3. Critères d’inclusion
4. Critères de non inclusion
5. Description de la population d’étude
5.1 Le sexe
5.2 L’âge
5.3 Provenance
5.4 Antécédents
5.5 Symptomatologie clinique
5.5.1 La douleur
5.5.2 Signes cliniques associés
5.6 Diagnostics étiologiques cliniques
5.7 Données biologiques
6. Matériels
6.1 Matériel de radiographie
6.2 Appareils d’échographie
6.3 Le scanner
6. Examens d’imagerie réalisés
8. Méthodologie
9. Traitement des données et analyses statistiques
RESULTATS
1. La radiographie de l’abdomen sans préparation
2. L’échographie abdomino-pelvienne
3. Scanner abdominopelvien
4. Diagnostics par imagerie
5. Diagnostics étiologiques retenus
6. Corrélations
6.1 Résultats globaux
6.2 L’ASP
6.3 L’échographie
6.4 Le Scanner
DISCUSSION
1. Place de l’imagerie
2. Limite de notre étude
3. La place de l’Abdomen sans préparation dans la prescription radiologique
4. La place de l’échographie dans la prescription radiologique
5. La place du scanner dans la prescription radiologique
6. Diagnostics étiologiques retenus
6.1 Les appendicites
6.2 La pathologie lithiasique de l’appareil urinaire
6.3 Les occlusions intestinales aigües
6.4 L’adénolymphite mésentérique
6.1 La cholécystite aigüe
CONCLUSION
REFERENCES
ANNEXE

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