Approche sur l’origine de l’or de Tsimaloto

Propriété physique de l’or

L’or est brillant, malléable, très ductile. On peut le réduire en feuille d’une épaisseur de 0. 0001mm.Un gramme d’or peut être étiré en un fil de plus de 2km. Seul l’argent et le cuivre peuvent être alliés à l’or sans diminuer sensiblement sa malléabilité et sa ductilité.
L’or est un métal de couleur jaune ou jaune pale pour les variétés riches en argent ; un peu rougeâtre quand il est pur. L’adjonction de faible quantité de métaux étrangers change notablement sa couleur. Laminé en feuilles minces, il présente un reflet plus rouge. L’or est plus dense que tous les autres métaux usuels à l’exception de l’iridosmium 20, et du platine≥19. Il est presque aussi mou que le plomb et un peu plus mou que l’argent. Sa  dureté varie de 2.5 à 3.00, c’est-à-dire, comprise entre celle de l’étain (Sn) et celle de Zinc (Zn). L’or, quand il est chauffé devient comme le fer et peut se souder à lui-même. On peut le fondre facilement au chalumeau à 1064°. C’est un bon conducteur de la chaleur et un excellent conducteur de l’électricité.

Propriété chimique de l’or

Son poids atomique est de l’ordre de 197.2 et c’est un métal inaltérable. Il n’est oxydé à aucune température ni par l’eau, ni par l’air, ni par l’oxygène pur, ni par les acides sulfuriques, chlorhydriques et nitriques. Il n’est soluble que dans le mélange d’acide nitrique et d’acide chlorhydrique (HNO3 et HCl) (eau régale) en laissant un résidu de chlorure d’argent pour l’électrum et en général l’acide chlorhydrique mélangé aux acides oxygénés.
L’or était attaqué à la longue par certains sels tels que le bromure et l’iodure de potassium, l’azotate d’ammoniac, le sulfure et le cyanure de potassium .
La métallurgie de l’or comprend des broyages suivis des traitements gravimétriques, associés à l’amalgamation et à la cyanuration.
L’or métal sidérophile (tendant à s’associer préférentiellement au fer) se cristallise dans le système cubique.

Différents types de gîtes aurifères

D’une manière générale, les minéralisations aurifères sont classées suivant deux types : gîtes primaires, et gîtes secondaires.

Gîtes primaires 

Du point de vue scientifique et économique ces gîtes sont les plus importants. Ils se présentent souvent sous forme de veines interstratifiées ou de filons recoupants, qui se distinguent les uns des autres par leur: association à de roches amphibolitiques basiques, association à des quartzites à magnétite, association aux séries silico alumineuses (quartzites, gneiss, magmatiques, micaschistes alumineux et souvent graphiteux).
Ainsi, les gîtes primaires peuvent être classés en 2 types : types ignés et types hydrothermaux. Le magma se solidifie à une certaine profondeur par refroidissement lent donnant des roches plutoniques. Pendant la solidification du magma, des concentrations locales de métaux peuvent se constituer.
Gîtes d’inclusion et d’imprégnation diffuse : les minéraux des gîtes d’inclusion constituent des éléments accessoires de la roche. Les gîtes d’imprégnation diffuse renferment des minéralisations irrégulièrement reparties et disséminées dans des bancs métamorphiques particuliers.
Gîtes de ségrégation : la concentration des minerais est en lentille ou en amas dans les roches éruptives ou métamorphiques.
Gîtes de contact : des étendus de roches métamorphiques et sédimentaires sont parfois intrudés par des roches éruptives, et le long de leur contact se localisent diverses concentrations de minerais.
Gîtes de pegmatites : dans le magma, certains corps se caractérisent par une solidification tardive. Ce sont les corps pneumatolytiques qui, chassés par la pression des cavités ou fissures vont se solidifier à l’extérieur ou à l’intérieur de la roche éruptive. Ils se présentent sous forme de lentilles qui renferment des gros cristaux composés de minéraux divers tels que le béryl, la colombite, ainsi que des minéraux rares et les minéraux aurifères.
Gîtes filoniens : du remplissage des fractures et des failles par les éléments dissous dans les eaux thermales et des eaux d’infiltration non thermales apparaissent les gîtes filoniens.

Gîtes secondaires

Ils résultent de l’altération météorique de gîtes primaires et de la ré-concentration de l’or par les eaux de surface. Cette altération conduit à la transformation en latérite des roches encaissantes. Une partie de l’or libéré migre vers le bas et peut éventuellement former des concentrations d’intérêt économique à la limite de la roche saine. Parmi les gisements secondaires, on distingue les gîtes éluvionnaires et les gîtes alluvionnaires ; ils résultent de la concentration secondaire.

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Les paramètres de piégeage de l’Or

Source et mobilisation

L’or détritique et /ou l’or précipité des solutions aurifères sont les sources des gîtes secondaires. Il peut y avoir une phase de nourrissage secondaire. L’or détritique se présente sous forme de paillettes ou de pépites non déformées lorsqu’il est transporté sur une faible distance. L’or peut être transporté en solution ou suspension dans une phase colloïdale lors d’un transport sur une longue distance. Ce changement peut s’accompagner ou non de changement d’état :
Du minéral hôte : par exemple, le cuivre peut être libéré sous forme de chalcopyrite (Cu, Fe) S2 au sein des roches ultrabasiques. Après l’attaque hydrothermale de la roche porteuse, le Cu peut se présenter sous forme de cubanite (Cu, Fe) S3.
Des caractères atomistiques de l’élément : par exemple, le fer ferreux peut être libéré et se présenter sous forme de fer ferrique par suite de l’altération des silicates qui le constituent. Les métaux natifs, les alliages naturels nous montrent qu’il y a des éléments chimiques (constituants des minéraux) qui se mobilisent sans qu’il y ait eu changement du minéral.

Transport de l’or

L’or peut être transporté soit par des fluides circulant à l’intérieur des massifs rocheux soit par l’eau de ruissellement et d’infiltration lors des actions altérants supergènes.
L’efficacité du transport dépend à la fois de la taille des grains d’or, du caractère physico-chimique des agents de transport et des conditions de l’environnement (géomorphologie, variation de température, pH, pression, Eh, …). L’or est toujours transporté sous forme de complexe soluble. Notons que dans ce cas, le transport de l’or est plus performant comparativement au transport colloïdal et en solution particulaire.

Table des matières

INTRODUCTION
Partie I GENERALITES
Chapitre1 : ZONE D’ETUDE ANDRIAMENA
1.1 Présentation de la zone d’étude
1.1.1. Voies de communication
1.1.2. Relief et hydrographie
1.1.3. Climat et végétation
1.2. Caractéristiques démographiques
1.3. Situation économique
1.3.1. Activités diverses
1.3.2. Activités aurifères
Chapitre 2 :CONTEXTE GEOLOGIQUE MALGACHE
2.1. Cadre géologique de Madagascar
2.2. Synthèse des résultats du PGRM
Chapitre 3 : CADRE GEOLOGIQUE REGIONAL
3.1. Les unités présentes dans la zone d’étude
3.1.1. L’Unité d’Antananarivo
3.1.2. L’Unité d’Andriamena
3.2. Travaux antérieurs
3.2.1. Approche tectonique et structurale
3.2.2. Les zones de cisaillement intra-Andriamena
3.3. Conclusion
Partie II : GEOLOGIE DE L’OR
Chapitre 4 : GEOLOGIE DE L’OR
4.1. Propriétés de l’or
4.1.1. Propriété chimique de l’Or
4.1.2. Propriété physique de l’Or
4.2. Métallogénie de l’Or
4.2.1. Facteurs contrôlant le transport et le dépôt de l’or hydrothermal
4.3. Différents types de gîtes aurifères
4.3.1. Gîtes primaires
4.3.2. Gîtes secondaires
4.4. Les paramètres de piégeage de l’Or
4.4.1. Source et mobilisation
4.4.2. Transport de l’or
4.4.3. Mode de formation des gîtes éluvionnaires
4.4.4. Mode de formation des gîtes alluvionnaires
4.4.5. Caractéristiques des gîtes alluvionnaires
4.5. Classification
4.5.1. Placers éluviaux
4.5.2. Placers colluviaux
4.5.3. Placers des lits vifs
4.5.4. Placers de terrasses alluviales
4.6. Zones préférentielles de dépôt
4.6.1. Courbure des rivières
4.6.2. Bed rock
4.6.3. Barres rocheuses
4.6.4. Les boulders
4.6.5. Zone de confluence ou d’élargissement
4.6.6. Racines d’arbres
4.6.7. Marmites de géants
4.6.8. Rupture des pentes
Chapitre 5 : L’OR A MADAGASCAR
5.1. Les gîtes aurifères de Madagascar
5.1.1. Les gîtes primaire de l’Archéen
5.1.2. Les gîtes primaires du protérozoïque
5.1.3. Les gîtes liés à la tectonique permotriasique
5.2. Les principales régions aurifères de Madagascar
Partie III : MATERIELS ET METHODES
Chapitre 6 : ETUDE DE GISEMENT D’OR A ANDROFIA
6.1. Etude géophysique
6.2. Mode de gisement
6.2.1. Gisement d’Androfia
6.2.2. Le modèle du site
6.3. Etude de gisement de Beherana et d’Andranomavo
6.4. L’analyse des échantillons
6.4.1. Expression des résultats
6.5. Courbe des isoteneurs
Chapitre 7 : ETUDE DE GISEMENT D’OR A ANDRIAMENA
7.1. Méthodologie de travail
7.1.1. Travaux sur terrain
7.1.2. Carte d’échantillonnage et coupe lithostratigraphique
7.2. Travaux en laboratoire 
7.2.1. Séchage
7.2.2. Séparation magnétique
7.2.3. Observation à la loupe binoculaire
Chapitre 8 : ETUDE MORPHOSCOPIQUE DES GRAINS D’OR
8.1. Détermination de la composition minéralogique
8.2. Morphoscopie du grain d’or
Partie IV : DISCUSSION et INTERPRETATION 
Chapitre 9 : INTERPRETATION DES RESULTATS
9.1. Analyse des gîtes d’Androfia, Andranganala, Andranomavo et Beherana
9.1.1. Courbe des isoteneurs
9.1.2. Trait géophysique
9.2. Analyse des résultats obtenus à Andriamena
9.3. Genèse de l’or
9.3.1. Analyse morphoscopique
9.3.2. Analyse des coupes lithostratigraphie
9.3.3. Les facteurs de nourrissage de l’or
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES

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