Cadre théorique sur la fonction de production

Cadre théorique sur la fonction de production

Quelques notions de base

La production
La production, en économie, est une activité consistant à créer des biens et services .

Les facteurs de production ou les inputs ou les intrants
D’après le Dictionnaire de l’essentiel en économie , les facteurs de production sont constitués par « Tous les éléments qui sont utilisés pour produire». La plupart des économistes classent les facteurs de production en grandes catégories, notamment le capital et le travail.

a) Le capital
Le capital est un facteur indispensable à l’activité productive dans la mesure où la production nécessite des moyens matériels suffisants. En effet, le capital est constitué par l’ensemble des biens intervenant dans le processus de production comme les terrains, les bâtiments, les équipements,… D’habitude, on le note K.

b) Le travail
Le travail est l’un des deux facteurs de production utilisés par l’entreprise. Il est fourni par les ménages qui « vendent » leur « force de travail » en échange d’un salaire. Il  peut être analysé sous deux angles différents : quantitatif et qualitatif. – l’aspect quantitatif du travail : la quantité de travail disponible dans un pays est fonction de la population active, c’est-à-dire de l’ensemble de la population occupée et les chômeurs ;
– l’aspect qualitatif du travail : le travail n’est pas une donnée homogène. Il nécessite des compétences et donc des qualifications particulières. D’habitude, on le note par L. Ces inputs peuvent être fixes ou variables selon la période, plus souvent les fixes sont utilisés pour des périodes de court terme et les inputs variables pour le long terme .

Les outputs ou extrants
Les outputs concernent les produits finaux ou toute la production d’une unité de production donnée c’est-à-dire les biens et services produits par les facteurs de productions.

La productivité
D’une manière générale, la productivité permet de mesurer l’ « efficience » d’un système productif (individu, entreprise, Etat, etc.). En effet, elle compare la production réalisée et les quantités de facteurs de production utilisés pour réaliser cette production. Donc c’est le rapport entre production réalisée et moyens utilisés pour arriver à ce résultat. La mesure de la productivité nécessite de voir une à une la productivité du travail, d’une part, et celle du capital, d’autre part.

a) La productivité du travail
La productivité du travail est une notion la plus fréquemment utilisée. Elle est égale au rapport entre la production et la quantité totale de facteur travail utilisé pour réaliser cette production.

La quantité de travail peut être mesurée soit en nombre d’actifs soit en nombre d’heure de travail. On parle dans le premier cas productivité par personne occupée et dans le second cas productivité horaire.

Productivité du travail= quantité ou valeur totale de la production réalisée/ quantité ou valeur totale du facteur travail utilisé

b) La productivité du capital
Contrairement à la première, la productivité du capital mesure l’ « efficacité » du facteur capital.

Elle est égale au rapport de la valeur ajoutée sur le volume du cout fixe consommé pour produire, c’est-à-dire de l’amortissement.

Productivité du capital= quantité ou valeur totale de la production réalisée/ quantité ou valeur du capital fixe ajouté de la quantité ou valeur de la consommation intermédiaire en capital au cours de la production

c)  La productivité globale des facteurs de production
D’autres économistes préfèrent considérer la productivité de l’ensemble des facteurs de production.

Productivité des facteurs= volume ou valeur total de la production réalisée /somme en volume ou en valeur des facteurs utilisés pendant la production .

d) Relation entre production et productivité
Très souvent, productivité et production varient en même temps et dans le même sens. En effet, il n’existe pas d’augmentation de la production sans hausse de la productivité. A l’inverse, l’accroissement du niveau de production dans l’entreprise (ou d’une autre entité de production, par exemple un agriculteur) est susceptible d’induire des gains de productivité importants. Dans ce cas, il existe ce qu’on appelle économies d’échelle.

Cependant, la productivité ne doit pas être confondue avec la production.

NOTION D’EFFICACITE ET D’EFFICIENCE

La fonction de production comme Frontière

La fonction de production peut être aussi conçue comme une frontière, celle du possible pour une entreprise ou toute autre unité de décision. Pour Thiry et Tulkens (1988) : « cette interprétation est naturelle dès l’instant où l’on convient de préciser que la fonction de production spécifie les quantités maximales d’outputs accessibles pour tout niveau des inputs, et, pour tout niveau de l’output, les quantités minimales nécessaires à leur obtention ». Ainsi, pour tenir compte du critère de maximalité du produit obtenu d’une part, et d’accepter la possibilité d’une sous utilisation des moyens de production d’autre part, l’on a souvent recourt à la notion de frontière au détriment de la fonction de production (Agbodji, 1996). Le terme de frontière fait donc référence à une fonction limite. Pour S. Perelman (1996), la frontière est une sorte d’enveloppe, qui coïncide souvent avec l’ensemble des points identifiés comme représentatifs de la meilleure pratique dans le domaine de la production, et par rapport à laquelle, la performance de chaque entreprise pourra être comparée.

Généralités sur les modèles de frontières

Deux décennies après la proposition d’estimation de frontières d’efficacité par Farrell en 1957, deux grandes familles de méthodes sont concurrentes dans la manière de construire la frontière et donc de calculer les efficacités techniques : les méthodes paramétriques et les méthodes non paramétriques. L’approche paramétrique suppose que la frontière est représentable par une fonction analytique dépendant d’un nombre fini de paramètres.

Le problème consiste à spécifier cette fonction et à estimer les paramètres, soit par les méthodes statistiques de l’économétrie, soit par les méthodes issues de la programmation linéaire.

Par contre, les méthodes non paramétriques ne spécifient pas de forme analytique particulière pour la frontière, mais plutôt les propriétés formelles que l’ensemble de production est supposé satisfaire (Taffé, 1998).

L’approche non paramétrique découle des travaux initiaux de Farrell et implique le recours aux techniques de la programmation linéaire. Pourtant, le choix entre ces deux approches n’est pas toujours facile.

Bosman et Frecher (1992) recommandent de se baser sur la connaissance que l’on a de la technologie du secteur étudié. Ces auteurs pensent que, lorsque l’on a une idée assez nette de ce qu’est la technologie sous-jacente, cas du secteur agricole et des branches manufacturières par exemple, l’estimation économétrique des frontières de production paramétrique a un sens. Mais s’il s’agit d’une unité de décision dont l’activité est la production des services, une approche non paramétrique semble d’avantage appropriée, du fait qu’elle ne repose sur aucune hypothèse explicite concernant la technologie et qu’elle s’applique à des activités ayant plusieurs outputs et plusieurs inputs.

Table des matières

INTRODUCTION
PARTIE I : APPROCHE THEORIQUE
Chapitre I : Cadre théorique sur la fonction de production
Section 1 : Quelques notions de base
Section 2 : Les différentes formes fonction de production
Chapitre II : NOTION D’EFFICACITE ET D’EFFICIENCE
Section 1 : La fonction de production comme Frontière
Section 2 : Généralités sur les modèles de frontières
Chapitre 2 : Concept d’efficience
Section 1 : Notion d’efficience et d’efficacité
Section 2 : L’approche paramétrique et ses méthodes
Section 3: La méthode non paramétrique d’origine DEA
PARTIE II : LA PERFORMANCE DU SECTEUR EMPLOI A MADAGASCAR VIA «DEA»
Chapitre I : REALITES SUR LE SECTEUR EMPLOI A MADAGASCAR
Section 1 : Cadre théorique sur l’emploi
Section 2 : Structure de l’emploi à Madagascar
Chapitre 2 : Evaluation de la performance du secteur emploi à Madagascar à travers par la méthode DEA
Section 1 : Présentation des données
Section 2 : Résultat d’analyse
CONCLUSION
Recommandation
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES

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