Rapport de stage contribution au perfectionnement des centres de commercialisation des produits de pêche traditionnelle , tutoriel & guide de travaux pratiques en pdf.

Analyse des forces et opportunités 

Cette section sera consacrée à l’analyse des forces du marché de pêche traditionnelle et des centres de commercialisation. L’environnement des centres de commercialisation est divisé en deux : l’environnement interne et externe. La section sera donc ainsi divisée en deux, l’une consacrée à l’analyse du marché des produits de pêche traditionnelle et l’environnement externe, et l’autre, l’analyse des centres de commercialisation et l’environnement interne. Les analyses présentées ici ne sont pas exhaustives mais représentent les points forts rencontrés le plus souvent et qui ont un impact important sur la pérennisation du marché.

Marché de pêche traditionnelle :

Le marché de pêche traditionnelle concerne uniquement le processus de commercialisation des produits de pêche traditionnelle. Dans notre étude, le marché étudié concerne la région de Menabe.

Notoriété et fidélisation : Selon les études effectuées par l’OEFC en 2010, les collecteurs de la région de Menabe commercialisent leurs produits dans plusieurs villes de différentes régions de Madagascar. Dans la partie collecte des produits, les collecteurs ont des fournisseurs habituels et aussi occasionnels. L’existence des fournisseurs occasionnels est la conséquence de l’évolution du prix de collecte proposé par chacun ; le prix n’est pas forcement le même pour les collecteurs. Auprès des collecteurs, les données recueillies ont permis de tirer que presque 80% des collecteurs de la région s’adresse à des clients fixes. Ces collecteurs entretiennent une relation clientèle très importante avec ses clients.
Cette relation est vérifiée auprès des revendeurs et des poissonneries. Une partie des études de l’OEFC en 2010 concerne l’environnement des poissonneries d’Antananarivo. Les poissonneries d’Antananarivo s’approvisionnent le plus souvent dans les villes de Mahajanga et de Morondava. Les produits de ces deux villes sont très demandés car ils sont de bonne qualité et plus frais que les autres. Parmi les avantages de ces villes, la distance très réduite par rapport à la capitale et leur infrastructure routière. Actuellement la RN 35 reliant Antsirabe à Morondava est en cours de réhabilitation, cela réduira la durée de livraison des produits selon les prédictions des acteurs du marché.
Le marché des produits de pêche traditionnelle de la région de Menabe offre un service clientèle très avancé. Le système de conditionnement des produits permet de conserver des produits sains jusqu’à destination. Les clients sont donc rassurés sur le produit en plus les collecteurs de la région sont très serviables et font leur possible pour satisfaire les demandes.

Production et commercialisation : La capacité de production de la région est élevée et plus ou moins diversifiée. En 2010, l’OEFC, suite à une étude auprès des pêcheurs de la région, a abouti à plusieurs constatations. La situation du marché en amont et en aval des collecteurs est opposée. En amont, le marché est en situation d’oligopsone, et en aval, nous sommes en situation d’oligopole. En économie, La situation d’oligopsone se présente par le nombre de fournisseurs élevés. Les collecteurs sont en minorité face aux mareyeurs et pêcheurs. Tandis que la situation d’oligopole se caractérise par un nombre de fournisseurs réduit. C’est le cas des collecteurs face aux poissonneries et aux consommateurs.
L’étude de l’OEFC a permis de déterminer que les villageois côtiers de la région sont quasitotalement des pêcheurs ; l’activité de pêche est au premier rang suivie par l’activité de commerce et de cultures vivrières. Les hommes commencent à pêcher dès leurs plus jeunes âges, en moyenne 14 ans. En effet, la situation sociodémographique des villages est orientée vers l’activité de pêche. Les enfants sont initiés aux activités de navigation et de pêche dès leur jeune âge, entre 10 et 12 ans. La pêche est une tradition pour l’ethnie Vezo, même les femmes participent à cette activité, surtout pour la pêche à la senne de plage. L’équipe a enregistré une moyenne de trois enfants par ménage, mais certains peuvent avoir jusqu’à six enfants. Plus de deux tiers des enfants veulent devenir des pêcheurs et le reste continue leur étude dans les grandes villes loin de leur famille.