Des orientations strategiques pour l’amelioration des systemes rizicoles periurbains

Depuis une décennie, la promotion de la gouvernance locale est très sollicitée dans le cadre d’une décentralisation effective dans la mesure où le développement national doit partir du développement local. Par cette notion, chaque communauté de base est appelée à se procurer des ressources internes et externes et de les valoriser pour son propre développement. Vu la prépondérance du secteur agricole dans l’économie nationale, 30% du PIB et 80% des emplois nationaux, il faut que l’agriculture soit plus dynamique et joue un rôle de force motrice pour amorcer la croissance recherchée. Les performances du secteur agricole se trouvent ainsi déterminées de manière significative par celles de la filière riz. En effet, le riz domine avec 50% de la valeur ajoutée agricole et 45% des calories consommées (MAEP, 2004 – 2005). Mais, jusqu’à présent, on note encore malgré les efforts fournis, la non autosuffisance alimentaire au niveau national y compris dans la Région Analamanga, pour preuve les importations de riz (RAMAROLAHY, 2008).

Position du riz dans le district Antananarivo Avaradrano

D’après la matrice BCG, six (06) communes du District Antananarivo Avaradrano se trouvent dans la classification « star ». Dans ces communes, il est évident que le riz est la spéculation dominante. En effet, ces communes disposent de vastes superficies cultivées en riz irrigué et les plus maîtrisées en eau également. Ce qui leur confère un moyen de pratiquer des techniques améliorées. Toutefois, ces derniers temps, la demande en construction des bâtiments s’est accrue. Alors, beaucoup de rizières sont transformées en terres de briqueterie. Cela concerne notamment les communes ayant des taux de croissance négatifs comme Alasora par exemple.

La zone d’étude, quant à elle, se place parmi les zones à forte potentialité en matière de riziculture parmi les communes périurbaines. En effet, la Commune Ankadikely Ilafy dispose d’une grande zone productrice de riz, dite zone agricole constituée de trois fokontany dont Belanitra, Ambohipanja et Antanandrano. En effet, 72% de la zone agricole sont dominées par la riziculture, soit 62% de la superficie rizicole totale de la commune . De plus, cette zone agricole jouit de la plaine de Laniera qui est une vaste plaine de riziculture intégrant plusieurs communes. Selon l’entretien avec les techniciens du service de développement rural, la commune jouit de 43 ha de cette plaine, cultivée entièrement et traditionnellement. C’est pourquoi la croissance est presque nulle entre 2002 et 2005 avec un taux de 0,1% seulement entre 2002 et 2005.

Pour les communes appartenant dans la classe « Poids mort », les paysans cultivent pour l’autosubsistance, de manière traditionnelle entraînant un faible rendement et sur une surface restreinte. Les superficies maîtrisées en eau ne représentent que 5% de la surface rizicole pour Fieferana, environ 10% pour Viliahazo et 9% pour Ambohimalaza [CIRDR, 2008]. Ce qui ne leur permet pas de favoriser les techniques améliorées. En outre, ces communes sont les moins peuplées du district.

Connexité entre les différentes activités du système d’exploitation 

Connexité riz-journée 

La culture de riz nécessite beaucoup de main d’œuvre depuis le labour jusqu’à la récolte. Deux cas peuvent se présenter : D’une part, la main d’œuvre familiale est insuffisante, et le ménage fait appel à des salariés agricoles. Dans ce cas, la surface rizicole est grande et nécessite beaucoup de main d’œuvre. D’autre part, la main d’œuvre familiale n’est pas disponible parce que les actifs du ménage ont d’autres activités. D’un autre point de vue, les salariés agricoles, que ce soit par la vente de force de travail ou par l’entraide, affectent les ressources obtenues vers leurs propres exploitations rizicoles.

Connexité riz-cultures vivrières 

Par ailleurs, les cultures vivrières sont utilisées comme aliments des ménages pendant la période de soudure. Plus précisément, ils remplacent le riz pour assurer la main d’œuvre extérieure. Ceci se passe pendant la période de préparation rizicole traduite par l’augmentation de prix du riz, appelé aussi « fahavaratra » [Enquête 2009]. D’où, la relation entre les cultures vivrières et le riz. Par ailleurs, la croissance rizicole envisagée s’effectue brusquement, car dès la deuxième année, elle arrive presque à la moitié. De ce fait, l’affectation directe des ressources entre deux activités permet à l’une et à l’autre de donner presque la moitié de ce qu’elle a. D’où l’accroissement rizicole à 50% au deuxième cycle d’exploitation et la stabilité à la neuvième année.

Connexité riz-cultures vivrières-légumineuses 

La période de récolte des légumineuses, vers les mois de septembre et octobre, correspond à la période de préparation du riz, plus particulièrement pour les techniques améliorées qui commence en mois d’octobre et novembre. La production est entièrement destinée à la vente à cause des risques de pourritures. Et, les revenus sont donc affectés à la préparation du riz. En outre, pendant les mois d’avril et mai, caractérisés par la préparation des cultures vivrières et légumineuses, l’affectation des mains d’œuvres est très marquée. Ceci explique les relations directes de riz -cultures vivrières -légumineuses. Notons qu’environ 6% des ménages enquêtés seulement vendent une partie de la production du riz pour les produits de première nécessité et pour d’autres activités [enquête 2009]. Dans ce système, le taux de croissance évolue lentement étant donné que l’affectation des ressources s’effectue entre 3 activités.

Par ailleurs, d’après le résultat obtenu auprès des individus enquêtés, les cultures maraîchères, les volailles et le porc n’ont pas de relation directe avec le riz. Or, ils constituent également d’autres sources de revenu non négligeable. D’ailleurs, les cultures maraîchères telles que les choux, les tomates et les brèdes sont mêmes des cultures caractéristiques de la commune.

Table des matières

INTRODUCTION
I – MATERIEL ET METHODE
1-MATERIELS
1-1- Zone d’étude
1-2- Concept méthodologique
2-METHODES
2-1- Démarche méthodologique
2-2- Limite de la méthodologie
II – RESULTATS
1-Position de 14 communes du District Antananarivo Avaradrano sur la production du riz
2-Connexités du riz avec les activités de ménage et la production optimale du riz au niveau de chaque système
3-Typologie des exploitations
4- Atouts et contraintes du système rizicole
III – DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS
1- Positionnement de chaque commune de district Avaradrano
2- Connexité de système d’exploitation
3- Typologie des exploitations
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE ET WEBIOGRAPHIE
ANNEXES

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