Developement de la vegetation spontanee apres travail du sol

Developement de la vegetation spontanee apres travail du sol

L’inltrabilité de la surface d’un sol dépend notamment de sa couverture herbacée (Albergel et al., 1985), qui augmente en règle générale la capacité d’inltration du sol par son eet positif sur la structure porale du sol. Cet eet dépend naturellement de l’importance de la couverture herbacée et de sa nature. L’organisation en rangées des vignes et la structure spatiale de la plante induit une faible couverture du sol par la plante cultivée. Le sol y est susceptible de présenter une couverture herbacée importante, qui présente dans les zones méridionales un risque de concurrence hydrique avec la vigne durant sa phase végétative (de mars à septembre). Deux stratégies de gestion du couvert herbacé existent. L’une favorise le développement du couvert dans des situations et des périodes où l’enherbement participe à la gestion du sol (amélioration de ses propriétés physiques) et ne provoque pas de concurrence trop importante. L’enherbement est alors favorisé en autorisant le développement d’une couverture herbacée naturelle ou par semis d’espèces choisies. Dans les deux cas l’enherbement n’est pas nécessairement permanent car le viticulteur peut être amené à le supprimer par travail du sol ou par desherbage chimique en cas d’apparition d’une concurrence hydrique trop forte.

Une deuxième stratégie est la destruction systématique de tout enherbement naturel an d’éviter toute possibilité de concurrence. Dans ce cas les destructions s’opèrent tout au long du cycle soit lors des périodes de concurrence, soit parce que des opérations qui ont d’autres objectifs (comme décompacter le sol par exemple) nécessitent une telle destruction. Par cons équent, les couverts herbacés des parcelles viticoles non volontairement enherbées sont très variables (nature des espèces, recouvrement . . . ) dans le temps selon des cycles de destruction pousse. Cette variabilité est également spatiale du fait de la coexistence de diérentes modalités d’entretien du sol à l’intérieur d’une même parcelle (rangs, inter-rangs) et donc de gestions diérentes du couvert herbacé (moyens de destruction, dates d’intervention). Ainsi, du fait de stratégies d’entretien du sol et de caractéristiques parcellaires variables, les caractéristiques des couvertures herbacées des parcelles viticoles peuvent être fortement hétérogènes dans l’espace et le temps.

Il importe de pouvoir déterminer la dynamique spatialeet temporelle de ces couverts herbacés pour évaluer la variabilité résultante de l’inltrabilité du sol à l’échelle d’un territoire viticole. Dans cet objectif, nous avons analysé dans une première phase la structure des communautés d’adventices an de pouvoir dans une deuxième phase développer une modélisation ad hoc de leur germination et de leur croissance à la suite des opérations de destruction. En eet, un couvert herbacé est composé de diérentes espèces et sa composition oristique peut varier dans l’espace et dans le temps. Il est donc nécessaire d’étudier, préalablement à la représentation de sa dynamique, comment est structuré ce couvert herbacé. Pour ce faire, nous avons procédé (i) à une étude spatiale pour évaluer l’eet des modes d’entretien du sol et des types de sol sur les compositions à l’échelle d’ensemble de parcelles viticoles et d’un cycle cultural ; puis (ii) à l’analyse de la stabilité des compositions oristiques sur le long terme en comparant nos observations à des observations réalisées il y a 30 ans sur des parcelles viticoles dont les systèmes de cultures étaient comparables à ceux observés au cours de la thèse.

Effet de facteurs agro-pédologiques sur la distribution spatiale des espèces

Des travaux antérieurs ont permis de caractériser la ore des vignes (e.g. Beuret, 1981 en Suisse ; Espirito-Santo et al., 1990 au Portugal ; Maillet, 1992 dans le Languedoc-Roussillon) mais les espèces d’adventices difèrent entre zones géographiques. Il est donc difcile de s’appuyer sur ces résultats pour estimer la composition foristique de la zone étudiée. De plus, d’autres travaux ont montré que l’entretien du sol et les modalités de gestion des adventices infuaient sur les communautés foristiques (e.g. pour les cultures pérennes en rangées, Mas et al, 2007 ; Gago et al., 2007 ; Baumgartner et al., 2008). Les propriétés des sols conditionnent également la composition foristique des parcelles cultivées (e.g. Andreasen et al., 1991). Finalement, Fried et al. (2008) indiquent que les facteurs déterminants des communautés d’adventices sont très dépendants des échelles d’étude (groupe de parcelles, région, pays). Par conséquent, une étude des communautés foristiques de la zone d’étude s’est avérée nécessaire. Les facteurs environnementaux et agronomiques couramment identifés comme infuents sur les communautés ont été investigés pour évaluer leurs effets. Ainsi, on a efectué des relevés foristiques sur un bassin versant de taille moyenne (75 km²), ce qui permettait d’étudier une diversité de sols conséquente et qui correspond à la diversité de sols que peut avoir à gérer un viticulteur au sein de son exploitation.

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