Diouloulou : Emergence d’une ville

Diouloulou : Emergence d’une ville

Santhiaba 

Crée en 1954 par Landing Diédhiou , Santhiaba est situé à 3 kilomètres de Diouloulou et est peuplé de 358 habitants d’après le recensement général de la population et de l’habitat .Santhiaba apparaît comme le village le plus peuplé après Diouloulou Au vu de la disposition des habitations et du mode d’occupation du sol, toute laisse à croire que les populations locales ont pris en compte les aspects liés au paysage diola. Dans un plan architectural propre au diola les concessions traditionnelles cohabitent ensemble avec quelques maisons modernes dans une parfaite harmonie. Même si aujourd’hui la route départementale Diouloulou Kafountine passe par ce village , offrant l’opportunité de s’ouvrir sur le reste de la région , il n’en demeure pas moins que les populations restent plus que jamais à leurs cultures . La culture du riz et le maraichage restent encore quelques unes des principales sources de capitalisation de revenus et d’autosuffisance alimentaire, qui sont menacés par la remontée de la langue salée. Ces activités à coté de l’élevage bovin pratiqué par les peuls, restent jalousement sauvegardées dans ce village. Sur le plan infrastructurel M Diédhiou chef du village nous apprend que le village n’a bénéficié d’aucune infrastructure de l’Etat si ce n’est qu’un puits qui tarit toute les cinq minutes. Sur le plan de l’éducation, Santhiaba ne dispose également que de trois classes qui sont toutes des abris provisoires. Le fonctionnement de cet établissement ne satisfait pas totalement les populations , elles ambitionnent de le fusionner avec celui des villages de Koubanack et de Birkamanding car cette fusion donnerait plus d’importance dans le fonctionnement , au grand bonheur des élèves parce que des écoles parcellaires de deux, trois ou quatre classes n’arrangent pas les élèves .

Birkamanding 

Situé à l’ouest du chef lieu de la commune, Birkamanding est créé en 1920. Le village est célèbre pour être le berceau de Salif Sadio , l’intransigeant chef militaire de la rébellion indépendantiste du Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (MFDC). Le village à l’instar des villages diolas se particularise par l’abondance et la variété des fruits et par ses concessions qui sont quasiment des fermes agricoles. Ici la nature est opulente et généreuse mais contraste avec la précarité de la vie. Les productions agricoles et halieutiques sont abondantes mais leur écoulement pose problème surtout en saison des pluies avec l’impraticabilité des pistes. Essentiellement peuplé de Diolas, de Manjacks et d’une petite communauté de peuls, le village de Birkamanding est habité par des paysans qui gagnent leur vie à travers des activités 32 agricoles. Beaucoup pratiquent la pêche sans pouvoir en profiter à cause de l’acheminement de la production vers Diouloulou ou d’autres marchés potentiels. Birkamanding semble être oublié dans la construction d’infrastructures. De tout ce qu’il devrait compter comme infrastructure, il ne dispose que d’une école primaire ouverte en 1983 dont certaines classes sont en abris provisoires. Concernant les structures de santé, les populations se sont cotisées pour construire une maternité .Malheureusement, elle manque de moyens pour prendre en charge certains accouchements. Birkamanding possède des dispositions naturelles. Cependant, rien n’y est fait pour une exploitation de ses potentialités. 

Les autres villages

 Il s’agit de Djibaly, Missira et Badioncoto . Parmi ces villages Djibaly est le plus ancien d’ailleurs il est habité bien avant Diouloulou d’après les témoignages des anciens. La particularité de ces villages est qu’ils sont tous situés au nord de la ville de Diouloulou. Les deux premières cités sont traversées par la nationale 5 qui relie Diouloulou à la frontière gambienne. Ce sont de petits villages de quelques concessions .Ces villages en dehors des infrastructures scolaires ne comportent que des puits comme équipements de base. Historique de la commune Dans le contexte actuel de désengagement de l’Etat, on observe une multiplication des initiatives locales permettant aux populations locales de faire face aux problèmes courants (pauvreté, l’insatisfaction des besoins fondamentaux, le chômage…). Ces initiatives revêtent plusieurs formes : il peut s’agir d’ONG locales, des coopératives, d’associations locales. L’érection de Diouloulou en commune est rendue possible par une volonté politique mais aussi par le travail fait par l’Association pour le Développement de Diouloulou (ADD) . 

L’Association pour le Développement de Diouloulou (ADD)

 Créée en Aout 1997 sur les cendres du Foyer des jeunes de Diouloulou , l’Association pour le Développement de Diouloulou (ADD) regroupe une dizaine de villages ( Diouloulou,Kataba1 ,Missira, Djibaly, Koba, Badioncoto, Santhiaba, Birkamanding et Koubanack) qui ont décidé d’élaborer des stratégies communes destinées au développement économique, social, culturel des populations. Mais aussi à leur éducation, pour leur permettre de mieux participer à celui du Sénégal et à l’approfondissement de la décentralisation. C’est ainsi que depuis Avril 2004 l’association dispose d’un Plan de Développement Intégré de Diouloulou ( PDID) qui prend en charge les domaines de la sensibilisation , de l’information et de la mobilisation des acteurs autour des objectifs que sont : la santé, l’éducation , la formation, l’alphabétisation , l’environnement , la jeunesse , les sports , les loisirs , la culture et le 33 tourisme .Ce plan a été élaboré de façon participative avec l’appui technique des ONG et services techniques de la région 25. L’ADD ambitionne ,sur un autre registre de promouvoir une économie contribuant à la stabilisation et à la réduction du conflit et aspirant , par ailleurs, à l’amélioration et à la stabilisation de la sécurité alimentaire .Depuis sa mise en place , l’association encourage toutes les initiatives de paix et s’emploie à améliorer l’accessibilité des populations aux services sociaux de base, dans les domaines de l’éducation, de la santé de l’approvisionnement en eau potable. L’élément déclencheur de la création de cette association a été les élections de 1996 qui ont vu s’installer des divergences profondes au sein des familles et entre des tierces qui tous au demeurant militent pour le développement de Diouloulou. C’est ainsi que quelques personnes se sont mises à réfléchir sur les voies et moyens à mettre en œuvre pour aplanir ces difficultés. L’objectif recherché était de faire la réconciliation, la médiation sociale et de créer une dynamique de développement autour de Diouloulou pour mettre en harmonie les relations économiques sociales des populations de Diouloulou, Kataba 1, Koubanack, Djibaly, Badioncoto, Missira, Koba Ainouman. L’ADD est administrée par un bureau qui est secondé par des réseaux dont les réseaux projet de développement, réseau santé, réseau sensibilisation, réseau genre et micro finance.

Les réalisations de l’ADD 

L’association pèse de tout son poids dans le fonctionnement de Diouloulou et se positionne comme une structure incontournable dans la prise en charge des affaires de la ville. Les réalisations de l’ADD sont visibles à travers plusieurs secteurs de la vie à Diouloulou. D’après son président Adama Thiam l’ADD s’est fixée une mission sociale à savoir faire la médiation sociale pour réconcilier les membres de la communauté, avoir une implication sociale et économique

Table des matières

Problématique
Introduction générale
Première partie : Présentation de la zone
Chapitre I : Diouloulou, un village devenu commune
Chapitre II : Aspects sociodémographiques de la commune de Diouloulou
Deuxième partie : Dynamique urbaine et développement local
Chapitre I : La ville et développement
Chapitre II : Les équipements de la ville
Chapitre III : La polarisation de Diouloulou
Troisième partie : Les bases de l’émergence urbaine
Chapitre I : Un milieu physique favorable
Chapitre II : Economie locale de la commune
Conclusion générale
Annexes

 

projet fin d'etudeTélécharger le document complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *