Distribution d’eau potable

PROTECTIONS CATHODIQUES

La protection cathodique des équipements est conforme à la norme NBN EN 12594.La norme NBN EN 13509 n’est pas applicable. Une étude de la protection à installer doit toujours être réalisée avant travaux. Cette étude détaillée doit comporter les notes de calcul, les hypothèses formulées, la description de la méthode de calcul (des résultats bruts issus d’un logiciel de calcul ne suffisent pas), les schémas, les implantations des matériels, etc. L’entrepreneur est tenu de prendre en compte l’influence de tous les impétrants existants sur le terrain et des influences qu’ils sont susceptibles d’induire (chemin de fer, autres protections, etc.).Les éclissages sont compris dans les travaux de rénovation ou de pose de nouvelles protections cathodiques. Tous les terrassements nécessaires, l’évacuation éventuelle nécessaire (législation, ordre de la commune, …), le remblayage à l’aide de matériaux appropriés et toutes les réfections dans les règles de l’art doivent être réalisés dans le cadre des travaux. Une obligation de résultat incombe à l’entreprise:
– Le potentiel des conduites par rapport à l’électrode Cu/CuSO4 doit être au minimum de –850 mV sur toute la longueur des conduites.
– Les installations de soutirage doivent être capables de débiter un courant de 20A pendant une durée de 20 ans pour le(s) déversoir et 20 ans pour le(s) poste(s).

SPECIFICATIONS TECHNIQUES DU MATERIEL
Anodes

Les débits seront garantis pour une durée de 20 ans. Les anodes sont posées en déversoir horizontal ou vertical. Potelet de tête d’anodes du déversoir. Un potelet de prise de potentiel sera placé en tête du déversoir. En zone agricole, il sera consolidé à la base par un massif en béton. Le corps du potelet sera en PVC ø 125 mm, avec un bornier à 4 bornes pour câbles 25mm² section cuivre. Il sera de teinte grise avec couvercle rouge teinté dans la masse. Un câble souple solidarise le couvercle au potelet et permet la mesure du potentiel à partir d’une borne extérieure. Le potelet aura une hauteur totale de + 1,30 m.

Déversoir horizontal

Les anodes sont posées horizontalement dans une tranchée de + 1,20 m de profondeur et de + 0,40 m de largeur. Les anodes distantes entre elles de + 5 m d’axe en axe. Chaque anode est enrobée de 150 kg minimum de « back-fill » (graphite) constitué de poussier de coke de la classe granulométrique: 0-10.

Déversoir vertical

Les anodes sont posées dans un puits vertical. Les anodes sont distantes entre elles de 50 cm minimum. La descente des anodes dans le puits ne peut en aucun cas s’effectuer en les suspendant au câble anodique. Suivant la résistance de terre à obtenir, le remplissage du puits s’effectue à l’aide de gravier tamisé ou de back-fill.

Pose des câbles

La fiche technique n° FT/089/1 pour la pose de câbles électrique à l’extérieur des bâtiments ainsi que les plans types n° F/072/5 et F/073/7 pour les pavés repères sont d’application pour la pose des câbles cathodiques.

Emplacement du déversoir.

La distance minimale entre le déversoir (anode la plus rapprochée de la conduite) et la conduite à protéger est, en fonction du débit requis pour la protection de la conduite pendant 20 ans, de:
Pour 2 A: 20 m
Pour 6 A: 30 m
Pour 10 A: 40 m
Pour 25 A: 50 m.

Câbles

Câbles anodiques: VVB – Isolant externe bleu ou vert (voir Types-Anodes).Câbles cathodiques: VOBst – Isolant externe noir. Câbles anodiques omnibus: XFVB – Isolant externe rouge. Les jonctions entre câbles anodiques et câbles anodique omnibus se font sous boîte présentant un degré de protection de IP 68 – 11 suivant la norme NBN C20-001.
Poste de soutirage.

Coffret électrique

Le coffret est en matière inoxydable dans la masse. Degré de protection: IP 65-11 suivant la norme NBN C 20-001.
Il est muni de deux compartiments:
– l’un pour le compteur électrique; les dimensions de ce compartiment sont conformes aux directives de la société distributrice d’électricité,
– l’autre pour l’appareillage relatif à la protection cathodique.
Le montage de l’appareillage s’effectue sur châssis 100 % aluminium.
La visserie est en inox ou laiton avec rondelle de blocage type « grower » ou similaire plus une rondelle plate.
Une plaque frontale en fibre agglomérée ou bakélite brune montée sur charnières et conçue pour pivoter de 90°.
Le coffret est muni d’une serrure V2432E.
L’aperillage électrique utilisé répond aux caractéristiques suivantes:
– type: 60 V – 6 A – 10 A – 20 A,
– transformateur 220 V/60 V (en charge) à bobinages concentriques,
– redresseur double alternance type compact silicium avec radiateur de refroidissement et varistor de sécurité,
– protection au primaire: disjoncteur bipolaire avec différentiel 300 mA (magnéto-thermique),
– disjoncteur magnéto-thermique unipolaire placé entre le secondaire du transfo et le pont-redresseur (borne positive),
– disjoncteur magnéto-thermique unipolaire placé entre le pont redresseur et la structure à protéger (négatif),
– ampèremètre: indiquant le courant total débité par le redresseur DIN 72 classe 1,5,
– voltmètre,
– protection contre les surtensions côté continu à l’aide de:
– 2 éclateurs ou cartouches de para-surtensions (avec supports),
– une self de para-surtension capable de supporter en permanence un débit de 25 ampères, soit 25 spires sur un noyau de 2 cm² au moins avec entrefer de 1mm,
– les composants utilisés seront aisément remplaçables par du matériel identique.

TELEGESTION DES POSTES DE PROTECTION CATHODIQUE

La protection cathodique doit pouvoir être télégérée, afin de connaître l’état du poste à distance.
La protection cathodique peut être installée dans trois cas de figure:
– Site pour lequel un automate est présent
– Site sans connexion téléphonique avec réseau GSM
– Site sans connexion téléphonique et sans réseau GSM
Les mesures suivantes doivent être envoyées par le système de protection cathodique, en reprenant une valeur par tranche de 15 minutes:
– Tension présente sur le réseau
– Courant utilisé par le système
– Potentiel cathodique de la conduite à une distance de 1 mètre du poste
Le système, lorsqu’un automate n’est pas disponible, devra être muni d’un automate permettant de mémoriser les données pendant une semaine.
Le modem relié à l’automate sera de type PSTN, SDSL, GPRS ou SMS, suivant le cas.
Les alarmes suivantes devront être reprises dans la télégestion:
– Défaut de tension (absence tension)
– Défaut courant (absence courant)
– Défaut potentiel cathodique (paramétrable suivant un seuil modifiable)
– Défaut fréquence

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