ENJEUX ET MODALITÉS DE LA POLITIQUE

ENJEUX ET MODALITÉS DE LA POLITIQUE.

Vous procèderez à l’étude du cas d’entreprise « Pâtisserie de Flandres » en réalisant les travaux suivants à l’aide des documents proposés. Sur les ressources notionnelles Sur le cas d’entreprise Q1. Présentez les différentes formes que peut prendre l’innovation (Ressource 1) A – Identifiez les formes d’innovation sur lesquelles s’appuie Pâtisserie des Flandres. Q2. Qu’appelle-t-on patrimoine technologique pour une entreprise ? (Ressource 2) B – Présentez le patrimoine technologique de Pâtisserie des Flandres. Q3. Montrez l’intérêt de la veille technologique pour une entreprise et notamment pour une PME. (Ressource 3) C – Expliquez comment le système de veille de Pâtisserie des Flandres est organisé. Q4. Relevez les avantages que l’innovation peut procurer à l’entreprise et les risques attachés à l’absence d’innovation. (Ressources 1 à 5) D – Identifiez les stratégies mises en œuvre par Pâtisserie des Flandres et le rôle joué par les innovations proposées. Q5. Décrivez le lien entre stratégie et innovation (Ressources 4 et 5) Q6. Présentez, sous la forme d’un schéma, les grandes étapes du processus d’innovation. (Ressources 1 à 9 et annexe 1) E – Retrouvez les différents partenaires auxquels Pâtisserie des Flandres fait appel dans le cadre de sa politique d’innovation et précisez la nature de leur partenariat. Q7. Recensez toutes les moyens qu’une entreprise peut mobiliser pour optimiser sa politique d’innovation. (Ressources 1 à 10) Le cas « Pâtisserie des Flandres » Annexe 1 : ADRIANOR Annexe 2 : Pôle d’excellence Nutrition Santé Longévité LES RESSOURCES Ressource 1 : Qu’entend-on par innovation ? Ressource 2 : Le patrimoine technologique Ressource 3 : La veille technologique Ressource 4 : Intelligence économique et stratégique et diversification Ressource 5 : Stratégies concurrentielles et innovations Ressource 6 : La Recherche et Développement (R&D) Ressource 7 : La démarche qualité Ressource 8 : Monter un partenariat avec l’INPI Ressource 9 : Interactions entre innovation, recherche et normalisation Ressource 10 : OSEO soutient l’innovation LE CAS « PATISSERIE DES FLANDRES » Pâtisserie des Flandres a été créée en 1997 à Erquinghem-Lys, au cœur des Flandres. Cette PME a acquis une forte notoriété, d’une part avec son produit vedette, la gaufre pur beurre fourrée, et d’autre part avec les nombreuses innovations qu’elle a lancées sur le marché. Les chiffres clés 1997 : Benoit Rousseau reprend la Pâtisserie des Flandres alors en redressement judiciaire. Effectif actuel : 22 salariés. Chiffre d’affaires : de 1,7 million de francs en 1998 à 1,7 million d’euros en 2008. La technologie de fabrication des gaufres est largement maîtrisée par la concurrence et notamment par un grand nombre d’entreprises situées en Belgique qui, tout en conservant une tradition artisanale, utilisent des processus industriels. Pour lutter contre cette concurrence, Benoit Rousseau recentre l’activité sur un nombre réduit de références ; il ne conserve que celles qui permettent d’exprimer le savoir-faire spécifique de l’entreprise. Le recentrage de Pâtisserie des Flandres a été opéré sur les recettes et les matières premières régionales. Les farines, beurres, œufs, lait, chicorée, alcools qui deviendront des palets de dame ou des «petites gaufres» du Nord, sont issus des terroirs du Nord et du Pas de Calais. Ce savoir-faire régional permet à Pâtisserie des Flandres de se démarquer des concurrents en créant sa propre marque, déposée en 2002 à l’INPI : Trésors gourmands. Parallèlement, l’entreprise investit dans des machines performantes lui permettant de produire deux tonnes par jour de son produit vedette et de s’adapter aux commandes.

L’attachement aux produits du terroir n’empêche pas l’entreprise de proposer de nombreuses innovations, que ce soit au niveau du produit ou du packaging. Benoît Rousseau est très à l’écoute des tendances du marché. L’entreprise participe à de nombreux concours et salons professionnels. La mode est aux produits transportables, donc de petite taille. Pâtisserie des Flandres propose « la p’tite gaufre du Nord », une mini gaufre. L’outil de production a dû s’adapter car comme le souligne Benoît Rousseau, «Mettre de la crème au milieu d’une petite gaufre, c’est plus difficile ! ». Autre nouveauté : Crousti’Time. C’est une gaufrette traditionnelle mais commercialisée de façon originale dans un pot à la manière du pop-corn. Le développement du snacking dans les habitudes de consommations lui ouvre une autre opportunité. Il lance une mini gaufre salée pour apéritif. Ce produit, élu « Produit innovant » par la Chambre d’agriculture régionale est déjà commercialisés en Allemagne et aux États-Unis. Ensuite, pour répondre à la demande de produits toujours plus naturels et à la nécessité de consommer davantage de légumes, il crée en 2010 Croc’ Légumes. Ce sont des gaufrettes, composées à plus de 50% de légumes. Elles sont proposées en deux saveurs (carotte/cumin et betterave/échalote). L’emballage est respectueux de l’environnement avec étui, barquette et film recyclables. Il est compostable et réutilisable comme engrais pour les plantations. La mise au point de ces deux références a pris deux ans et a nécessité 100 000 euros d’investissement en recherche-développement et matériels. En 2010, grâce à ce produit, l’entreprise a été lauréate du concours Agroalimentaire Nord-Pas de Calais dans la catégorie « Forme et Bien-être » et récompensée au SIAL (Salon International de l’Agroalimentaire) 2010 à Paris ! Ces récompenses constituent un énorme atout en termes de communication. La mise au point de la gaufrette Croc’Légumes a pu être réalisée grâce au soutien de l’ADRIANOR (Arras) et de l’Institut Pasteur de Lille. Le premier est intervenu sur la partie technique et dans l’élaboration des recettes. Le second, pour la partie analyse pour les allégations nutritionnelles et de santé. La Pâtisserie des Flandres a également bénéficié d’une aide financière importante en 2008 grâce au programme NUTRIPREV’. NUTRIPREV’ est un dispositif pour l’accompagnement, le conseil et le financement des PME régionales dans l’amélioration nutritionnelle des produits agroalimentaires. Menée par le pôle d’excellence Nutrition-Santé-Longévité, ce programme est soutenu par le Conseil Régional du Nord-Pas de Calais, OSEO, le programme européen FEDER, Lille Métropole Communauté Urbaine et la Communauté d’Agglomération du Boulonnais. Pour l’ensemble de ses produits, Pâtisserie des Flandres respecte un cahier des charges qui lui permet d’adhérer à la marque collective « Saveur en Or » créée par la Chambre Régionale d’agriculture du Nord Pas de Calais. Annexe 1 : ADRIANOR (Association pour le Développement de la Recherche Appliquée aux Industries Agro-Alimentaires des Régions du Nord) L’ADRIANOR, c’est la Recherche-Développement par contrat. À partir d’un cahier des charges marketing, l’ADRIANOR est en mesure de conduire toutes les étapes de l’élaboration d’un nouveau produit, de la conception jusqu’à l’industrialisation, selon une démarche structurée qui comprend : 1 – La validation du concept. 2 – La création du produit pilote en laboratoire. 3-L’analyse sensorielle du produit : ADRIANOR est équipé d’un laboratoire d’analyse sensorielle qui permet de réaliser des séances de dégustation dans des conditions contrôlées et normalisées (norme Afnor V09 – 105). Ce laboratoire comprend 12 cabines de dégustation et 1 logiciel d’analyse sensorielle (TASTEL). Lors des séances de dégustation, le panel de consommateurs entraînés caractérise les qualités gustatives d’un produit alimentaire (plat cuisiné, pâtisserie, charcuterie, glace, boisson…) 4 – Les essais d’industrialisation en hall technologique : L’ADRIANOR dispose d’une usine d’essai polyvalente conçue pour respecter les normes communautaires quel que soit le process étudié. Cette unité permet de simuler dans des conditions identiques à celles des ateliers industriels le fonctionnement de lignes de fabrication. On peut ainsi tester et valider en semi grandeur des formulations et des procédés de fabrication extrapolables à l’industrie.

Le Comité interministériel de l’aménagement et du développement du territoire (CIADT) du 14 septembre 2004 a décidé de mettre en place sur le territoire des pôles de compétitivité. « Un pôle de compétitivité se définit comme la combinaison, sur un espace géographique donné d’entreprises, de centres de formation et d’unités de recherche publiques ou privées, engagés dans une démarche partenariale destinée à dégager des synergies autour de projets innovants ». (CIADT, 12 juillet 2005). Le Pôle NSL a pour objectif de favoriser en région Nord Pas de Calais la croissance économique par la création et le développement de procédés et de produits innovants. Les Acteurs du Pôle sont : les Entreprises de Biotechnologies et de Santé, les Industries Agro-alimentaires (produits finis et ingrédients) et les acteurs régionaux de recherche académique en Biologie Santé. LES RESSOURCES NOTIONNELLES Ressource 1 : Qu’entend-on par innovation ? • Introduction, dans le processus de production et/ou de vente d’un produit, d’un équipement ou d’un procédé nouveau. • Ensemble du processus qui se déroule depuis la naissance d’une idée jusqu’à sa matérialisation (lancement d’un produit), en passant par l’étude du marché, le développement du prototype et les premières étapes de la production. www.larousse.fr L’innovation est multiple ; elle ne concerne pas que la mise au point de nouveaux produits, mais couvre également des domaines aussi variés que des méthodes de vente, de distribution, de marketing, de packaging et de design, des méthodes de production, des systèmes d’organisation et les services… www.afnor.org Ressource 2 : Le patrimoine technologique Le patrimoine technologique comprend trois types de technologies : – les technologies de base, connues et maîtrisées depuis longtemps par l’entreprise mais aussi par ses concurrents. Si elles sont indispensables pour l’entreprise mais ne donne pas d’avantage concurrentiel ; – les technologies clés, dont la maîtrise est essentielle pour la position concurrentielle de l’entreprise. Elles lui permettent des progrès significatifs et offrent des possibilités de différenciation par rapport à la concurrence ; – les technologies émergentes, nouvelles, en phase de développement et prometteuses en termes de progrès et d’applications possibles ; Dans le cadre du management de ses ressources technologiques, l’entreprise fait l’inventaire de son patrimoine technologique puis l’évalue pour en déterminer les forces et les faiblesses. Elle cherche alors à optimiser son patrimoine mais aussi à l’enrichir pour éviter le phénomène de déclin naturel des technologies qui s’explique par le fait qu’elles ont, comme tout produit, un cycle de vie. Cet enrichissement peut alors le faire en interne ou en externe : – en mettant en œuvre une démarche qualité et mener sa propre activité de recherche-développement [souvent coûteuse] en ingénieurs et techniciens ; – en se protégeant contre les copies et les contrefaçons grâce à un brevet ou titre de propriété industrielle qui confère à son détenteur un monopole d’exploitation campusaniort.over-blog.com Ressource 3 : La veille technologique Les 4 types de veille associés aux cinq paramètres de Porter La mise en œuvre d’une veille stratégique complète et parfaitement efficace suppose de lourds sacrifices humains et financiers qui ne sont pas accessibles à tous. Malgré les coûts engendrés, une PME devrait chercher à s’organiser pour réaliser au moins une veille technologique efficace et un minimum de veille concurrentielle, surtout si elle occupe un créneau technique très spécialisé. Gérard Verna Département de management, Université Laval (Canada) Ressource 4 : Intelligence économique et stratégique et diversification La diversification s’impose lorsque les produits développés traditionnellement par l’entreprise deviennent obsolètes sur le marché. On peut distinguer la diversification : • par élargissement de la gamme, • par l’attaque de nouveaux marchés, • par la conception de nouveaux produits fondés sur le savoir-faire de l’entreprise, • la conception de nouveaux produits et nouveaux marchés. • Avant de se lancer dans un projet innovant, l’entreprise doit d’assurer de la viabilité du projet et déterminer ses chances de succès avant d’analyser les conditions du lancement du produit ou de la technologie sur le marché. La démarche consiste à vérifier et valider : • la faisabilité et la viabilité technique du projet, • sa viabilité économique, • sa viabilité commerciale, • la faisabilité et viabilité financière. Jean-Yves LE ROUX, Philippe BLONDEAU www.systhemis.com Ressource 5 : Stratégies concurrentielles et innovations […] Nous proposerons un certain nombre d’associations entre différentes « dimensions concurrentielles » et les trois stratégies concurrentielles de Porter (stratégie de concentration, stratégie de différenciation et stratégie de domination par les coûts).

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