Finances publiques et politiques économiques

Cours finances publiques, tutoriel sur les finances des administrations publiques document pdf.

Les différences de productivité de Baumol

L’idée de base est la suivante : si certaines activités ne peuvent économiser du travail autant que les autres, et s’il est nécessaire de rémunérer ce travail à peu près de la même manière que dans le reste de l’économie, le coût des activités en question va inévitablement augmenter.
Cette thèse renvoie aux travaux de Baumol sur les difficultés de gestion de certains secteurs. Dans la société, il existe deux grands types dʼactivités :
celles où il est possible en permanence de capter des gains de productivité relativement important et dʼautres où cʼest impossible (on peut opposer ici lʼautomobile et la coiffure). Les secteurs de lʼéconomie qui captent les gains de productivité en font bénéficier leurs salariés, les rémunérations augmentent. Les gestionnaires des secteurs où la productivité nʼaugmente pas nʼont pas dʼautres solutions que dʼaccroitre les rémunérations dans ces secteurs. Il est impossible dʼimaginer en effet que les rémunérations soient durablement divergentes entre les secteurs.

Une question reste en suspens, le gestionnaire doit pour équilibrer les comptes augmenter le prix de vente : quelle va être la réaction des consommateurs, acceptent-ils la hausse ? Baumol nous dit que oui à long terme. En effet le prix de la coupe de cheveux a augmenté alors que le service est le même.
On peut transposer assez facilement lʼanalyse de Baumol à lʼadministration qui par nature est un secteur qui a des difficultés à faire des gains de productivité et comprendre les raisons de la hausse des dépenses publiques à qualité de service public identique. On sait que dans lʼadministration la part des dépenses de fonctionnement et de la rémunération des salariés est importante.

La concentration différentielle des bénéfices et des coûts :

Lʼexplication du courant des choix publics
Il sʼagit de lʼexplication proposée par lʼEcole des choix publics, on la trouve notamment chez Tulock et chez Stigler.
Constat de départ : lʼétat taxe quasi uniformément les agents mais la mise en œuvre de la production de biens par lʼétat répond à certaines demandes particulières, profitent à certains plus quʼà dʼautres. Certains agents vont donc sʼorganiser nous dit Tullock en groupe de pression afin que lʼEtat produise des biens qui vont leur profiter. Les investissements en temps, en information, en persuasion font valoir leur poids électoral, pour que le vote des élus se fasse à leur profit et pour capter un gain net (la mesure leur rapporte plus quʼelle ne leur coûte).
Finalement rien nʼarrête ce mouvement des lobbies, ces gens qui cherchent à capter une rente, détourner à leur profit une décision. Lors dʼune élection le responsable politique peut être sanctionné pour avoir augmenter les prélèvements.

Résumé sur finances publiques

Introduction
Chapitre 1 Finances publiques et politiques économiques
Les objectifs des autorités à court terme
Chapitre 2
Importance économique croissante de l’intervention publique
Section 1 ‐ L’État institution capitaliste
Section 2 – Le cas de la France : la tradition d’un fort interventionnisme
Section 3 – Les explications de la progression séculaire des dépenses
3.1 La loi de Wagner
3.2 L’effet de déplacement de Peacock et Wiseman
3.3 Les différences de productivité de Baumol
3.4 La concentration différentielle des bénéfices et des coûts : l’explication du courant  des choix publics
Chapitre 3 L’économie et les finances publiques dans l’histoire de l’analyse économique
Section 1 – Les précurseurs entre le XVI° et le XIX° siècle
1.1 Les Mercantilistes : l’état garant de la richesse d’un pays
1.2 La physiocratie : veiller seulement au laisser faire, laisser aller (Gournay)
1.3 Quelle place pour l’Etat chez Adam Smith, dans la richesse des nations ?
1.4 L’Ecole historique allemande : une approche organique de l’état …
1.5 L’Analyse Marxiste : l’Etat comme instrument de la domination capitaliste
Section 2 – Les analystes contemporains XX° siècle
2.1 Justification macroéconomique de l’intervention publique chez Keynes
2.2 L’apport de Beveridge
2.3 L’économie du bien être : une analyse libérale des défaillances de marché.
2.4 L’école des choix publics, radicalisation contemporaine du projet libéral
2.5 L’école néo‐institutionnelle

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