Impacts des changements environnementaux et les stratégies de conservation des paysages littoraux

Impacts des changements environnementaux et les stratégies de conservation des paysages littoraux

Le milieu étudié est confronté à une forte intrusion saline souterraine. Les remontées capillaires, de ces eaux souterraines salées, contaminent les eaux de surface. La principale préoccupation des populations reste la disponibilité en eau douce, la pluie étant la seule source d’approvisionnement. L’augmentation de la salinité entraine la régression des terres cultivables. La baisse de la pluviométrie a, aussi, participé à la salinisation et l’acidification des rizières. On note une dégradation de la mangrove, par endroits, due à la diminution d’apports d’eau douce et à la salinisation notée au niveau des nappes. Cette dégradation modifie les caractéristiques qui permettent à ces écosystèmes d’assurer leurs fonctions normales. Ce qui peut conduire à la disparation de certains écosystèmes.

Impacts socio-économiques

L’élévation du niveau marin, due au réchauffement climatique, entraine la destruction et l’effondrement des habitations riveraines et des ouvrages côtiers, le déracinement des formations végétales. Le village de Bétanti a été déplacé de son ancien site(Soukouta). Depuis les années 2000, le nouveau site est menacé par l’avancée de la mer. Ainsi, le recul, des micro-falaises, a aussi, provoqué notamment la disparition ou la relocalisation périodique de village. Les paysans sentent une baisse de leur production agricole, pour cause de salinité des terres. Ce qui constitue un handicap pour les agriculteurs, qui ne peuvent plus pratiquer l’agriculture irriguée ainsi que le maraichage, car la localité ne reçoit que peu d’apport d’eau douce. L’activité, la plus, touchée est la riziculture. Elle était pratiquée au niveau des bas- fonds, mais la salinisation, l’ensablement et la détérioration des conditions climatiques, ont conduit à une sursalure des rizières, entraînant l’abandon de l’activité.

En ce qui concerne la mangrove, elle joue un rôle social très important. C’est une vraie richesse pour les hommes, et leur offre une diversité de produits et de services dont ils bénéficient directement et indirectement. La cueillette des produits de mangrove, des fruits de mer, est une activité essentiellement, pratiquée par les femmes, ne rapporte plus. Aujourd’hui il s’y ajoute d’autres types d’activités que sont l’aménagement de bassins piscicoles pour l’élevage de crevettes et de poisson. La mangrove reste le principal bois de chauffe utilisé par les populations. Dans le secteur de la pêche, il y’ a diminution considérable des ressources halieutiques. D’ailleurs, on note l’extinction de plusieurs espèces telles que le lamantin, le requin. L’exploitation de coquillage continue à occuper une place de choix dans l’économie du Saloum. Elle est essentiellement, pratiquée par les femmes. Elles se rendent sur les vasières ou dans les mangroves, à marée basse, pour collecter les coquillages à la main ou à l’aide de machettes. Il s’agit, particulièrement des arches, des huîtres, et des volutes.

Conservation des paysages littoraux

L’Etat est le premier gestionnaire de l’espace. Ces services (CADL, PNDS, Agence des eaux et forêts, ANCAR etc.) établissent les règles de gestion, d’élaboration des plans d’action et les exécutent. Cependant, les collectivités locales peuvent, aussi, participer à cette gestion : c’est la gestion participative. La mission des services étatiques, est d’observer les différents modes d’utilisation des ressources naturelles pour une bonne gestion durable. Le PNDS (Parc National du Delta du Saloum) encadre les populations par les renforcements de capacité, pour la sauvegarde de la biodiversité.

Les ONG intervenant dans la localité sont assez importantes, on a : l’UICN, l’USAID avec le projet Wulanafa, le PISA, le PAPIL, le GIRMAC avec le programme FEM, Waame. Leur mission est d’appuyer les activités de restauration de la mangrove, entreprises dans le passé par les populations. Ainsi, différents programmes d’intervention ont été financés par des ONG. L’implication des populations dans la gestion de la mangrove est une dimension très importante pour les ONG, dans le processus de la gestion participative. Ainsi, ces structures travaillent en collaboration avec les populations pour la conservation et la restauration des écosystèmes de mangrove. D’une manière générale, leurs actions les plus fréquentes sont le reboisement et la valorisation des ressources locales, notamment sur les méthodes de cueillette des huîtres et des arches.

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