Interprétation sismique et commentaire des résultats

Interprétation sismique et commentaire des résultats

Comme nous l’avons annoncé précédemment, l’interprétation sismique permet de formuler une représentation du sous-sol à partir d’une image physique obtenue par enregistrement de l’ensemble des échos d’une onde traversant le sol. Pour ce faire, l’interprétateur aurait besoin Outre la documentation classique fournie par la division de la banque de données de PETROSEN (rapport de puits, rapports techniques des compagnies pétrolières, articles scientifiques etc.) et la documentation électronique, l’utilisation d’un logiciel géophysique s’impose pour mener à bien l’interprétation des images sismiques. Il constitue l’outil de base de l’interprétation sismique. Dans le cas de notre étude, le logiciel IHSTM Kingdom Suite 8.7.1 version 64 bits 2017 a été mis à notre disposition. C’est un logiciel assez facile d’exploitation et les fonctions utilisées sont :  well : pour créer et ajouter des puits dans la base de données du projet d’étude afin de les placer sur la carte de référence ;  formations top : pour placer les tops des différentes formations géologiques identifiées et éventuellement, de les corréler (si nécessaire),  faults : pour marquer les structures faillées qui apparaissent sur les images sismiques,  horizons : pour créer des horizons d’intérêt à l’étude et de les corréler si nécessaire,  grid : pour confectionner des cartes (d’isochrones, d’isobathes ou d’isopaques etc.),  compute contour : pour positionner les courbes de niveau des cartes construites,  tools : pour passer d’un type de carte à un autre. Par exemple convertir les cartes

Méthodologie appliquée

Une interprétation sismique comporte généralement différentes étapes : l’identification des séquences sismiques, le pointage des réflecteurs délimitant chaque séquence, le calage des puits et la cartographie. La première méthode mise en œuvre est l’identification séquentielle. Elle s’est faite suivant plusieurs paramètres tels que l’amplitude des réflexions ; qui sont généralement plus importante au niveau des interfaces sédimentaires, la terminaison des réflecteurs, leur configuration interne, ainsi que la qualité de leur continuité. Après identification, vient ensuite le pointage des différentes limites de séquence suivant toutes les lignes. Le calage, appelé aussi marqueurs aux puits, consiste à attribuer aux horizons identifiés dans le puits, les réflecteurs correspondant dans la section sismique. Les puits forés dans la zone d’étude nous ont permis d’établir cette opération. Le calage des horizons ainsi que la lithologie correspondante sont montrés dans la figure 9. Les horizons sont identifiés dans les sondages en termes de profondeurs. Pour effectuer un bon calage, une conversion préalable des profondeurs en temps s’imposent, en se basant généralement sur des représentations en forme de courbes de profondeur en fonction du temps appelé « Checkshot ». Dans le cas de notre étude, nous avons utilisé une image sismique 3D passant par ce puits comme référence, pour effectuer la conversion Profondeur-Temps. La cartographie quant à elle permet la représentation des structures identifiées au niveau des sections sismiques sur une carte. Les cartes sont produites avec à la fonction « grid » du logiciel Kingdom. De prime abord, il faudra digitaliser la zone à cartographier afin que le logiciel puisse rassembler la totalité des données disponibles pour en faire une carte ; grâce à différents algorithmes d’interpolation. Pour enfin attribuer des courbes de niveau à la carte, on utilise la fonction « compute contour ». On obtient ainsi une grille d’interpolation à l’image d’une carte d’isochrones, d’isobathes ou d’isopaques.

Interprétation sismostratigraphique

L’interprétation sismostratigraphique consiste à examiner les réflexions qui se produisent au niveau des interfaces séparant deux milieux d’impédance acoustique différente. Ces discontinuités limitent des unités de dépôts sédimentaires dont l’analyse nous renseignera sur les facteurs qui sont à l’origine de leur différenciation. Elle est essentiellement basée sur l’identification des séquences et l’analyse des faciès sismiques (Yilmaz, 1987). Une séquence sismique est définie comme étant une unité stratigraphique composée d’une suite relativement conforme de strates génétiquement liées. Elle est toujours limitée à la base et au sommet par des discontinuités sismiques. L’identification de ces séquences est basée sur les quatre paramètres cités précédemment (figure 10). Un faciès sismique peut être défini comme étant un ensemble de réflecteurs ayant des caractéristiques sismiques différentes des unités adjacentes. Cette analyse consistera à décrire et à interpréter les paramètres sismiques des faciès en terme de lithologie, de milieu et d’énergie de sédimentation, de déceler l’ensemble des structures stratigraphiques susceptibles de piéger ou d’indiquer la présence d’hydrocarbures (Bour, 2013).

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